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Il est comédien, chanteur mais aussi directeur artistique de son festival intitulé «  Les millésimes de Tonnerre » qui se déroule les week-ends jusqu'au 2 juillet 2023, nous recevons Lambert Wilson ! 

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Transcription
00:00 Il est comédien, chanteur mais aussi directeur artistique de son festival intitulé "Les millésimes de tonnerre" qui va se dérouler les deux prochains week-ends.
00:09 Bonjour Lambert Wilson.
00:10 Bonjour à vous.
00:11 Bienvenue chez nous. On va parler dans quelques minutes de votre bébé qui se déroule donc dans Lyon, festival de musique classique, sept concerts sur les deux week-ends à venir.
00:20 Mais au préalable, on s'est amusé quand même Lambert à taper votre nom dans les archives de la télé et très vite sort avec le mot clé "festival" une archive.
00:29 Si je vous dis 1980, est-ce que vous vous souvenez dans quel festival vous avez pu intervenir ou travailler ?
00:36 Non, pas Avignon.
00:39 Non, ça s'appelle le festival Foire Saint-Germain, on est en 1980.
00:43 Ah ça c'est ma première pièce à Paris effectivement.
00:45 Exactement, c'est le chevalier d'Olmédo.
00:46 Il y a des images de ça ?
00:47 Oui, de l'opé de Vega d'après une adaptation d'Albert Camus. On a retrouvé ce document.
00:52 C'est drôle.
00:53 Je vous ai accepté de revoir ces images.
00:54 Avec plaisir, ça m'a écris.
00:55 Regardez Lambert.
00:57 Ses yeux, généreusement, faisaient un don de vie aux hommes qu'elle croisait, mais on lui dit que cela même qu'elle faisait vivre réclamait le bonheur de mourir pour elle.
01:15 Je parlais vraiment beaucoup comme ça parce que j'imitais beaucoup Gérard Philippe, j'étais toujours, j'ai bien la beauté au perché.
01:23 C'est drôle parce que franchement…
01:24 Vous n'allez pas le voir du tout ?
01:26 Non, ça je n'ai jamais vu, je ne savais même pas que ça avait été filmé.
01:28 En fait, oui c'est un festival, je crois que ça continue d'ailleurs à exister sur la place Saint-Sulpice.
01:35 Mais c'est toujours troublant de voir des images de soi jeune parce que c'est un autre personnage.
01:42 J'ai l'impression que ça pourrait être quelqu'un d'autre, je ne me reconnais pas du tout.
01:45 Avec d'autres rêves ? Avec des rêves de ce que vous êtes devenu ?
01:49 Des rêves qui se sont accomplis en partie, oui, des rêves de théâtre, des rêves de texte.
01:55 Mais c'est cette chose vocale qui me surprend toujours.
02:01 C'est-à-dire de vous entendre ?
02:03 J'ai envie de me dire "mais descend dans ta voix, descend dans ta voix, dans ton corps".
02:07 Parce que c'est vraiment là, là, là, c'est pas du tout incarné.
02:10 C'est un style, mais je sais exactement d'où ça vient.
02:14 C'est parce qu'en tant que jeune comédien, j'étais fasciné par ce personnage que tout le monde ne connaît plus maintenant,
02:19 qui était Gérard Philippe, le grand acteur romantique du TNP, d'Avignon.
02:23 J'écoutais ses disques tout le temps et donc je parlais comme lui.
02:27 Redford, est-ce que vous admiriez Robert Redford ?
02:30 Alors ça c'est la fascination pour le cinéma. C'était un acteur que je trouvais engagé, très bon acteur, très beau.
02:36 Je voulais devenir ça, c'est clair.
02:38 Vous vouliez devenir Redford à l'époque ?
02:40 Je voulais devenir, pas lui, mais je voulais devenir un acteur américain, un acteur mondialement connu.
02:44 Je voulais faire des films comme les siens, je voulais faire des films dans des grands espaces.
02:48 Il avait fait ce film sublime qui s'appelait "Jeremiah Johnson" où il était cow-boy, comme ça, dans la nature, avec des indiens et tout ça.
02:54 Et puis surtout j'aimais beaucoup son côté engagé politiquement.
02:58 Et en parlant de festival, il a créé un festival de cinéma qui est énorme aux États-Unis pour les films indépendants.
03:07 Le festival des films de Sundance.
03:10 Vous avez assez vite chanté en parallèle de votre carrière de comédien.
03:14 On va peut-être en voir quelques images.
03:16 Quelle importance accordez-vous au chant et dans votre vie par rapport aux jeux d'acteurs au cinéma ?
03:21 Je vous réponds tout de suite ?
03:22 Ouais.
03:23 Il vaut mieux que je réponde plutôt qu'on écoute ce qui passe.
03:26 On aimait pas vous entendre.
03:27 Ça dépend de quoi ?
03:29 Ah bah bon, je...
03:31 Ah non, ça va, c'est le tourbillon de la vie, c'est pas grave.
03:34 Alors, maintenant, le chant et la musique ont pris une place fondamentale dans ma vie.
03:40 C'est-à-dire que je gagne ma vie en tant que comédien pour faire de la musique.
03:44 Donc je mets en route le festival de Tonnerre, puis j'ai de la ville de Tonnerre en organisateur.
03:50 Et puis aussi je chante, je vais chanter à la fin de l'année, des cantates de Bach à Genève, en Suisse.
03:56 Je chante au festival L'Auvergne-sur-Oise la veille du festival.
04:01 Là, je vais chanter des mélodies françaises avec Bruno Riguto, le grand pianiste.
04:05 Je mets le chant et la musique au cœur de mes préoccupations.
04:09 Mais avec grand plaisir, c'est que ça n'est pas un effort.
04:11 Le monde que je préfère, c'est le monde des musiciens, de la musique.
04:15 Parfois, mon agent de cinéma s'irrite un peu parce qu'il a l'impression que le cinéma...
04:19 Vous le délaissez.
04:20 Non, mais que sa préoccupation d'acteur est passée au second plan.
04:24 Alors qu'on peut tout faire en même temps, c'est la preuve.
04:26 Vous voyez, c'est comme dans tous les métiers, il faut être au cœur du groupe qui fabrique les choses.
04:32 Et si vous êtes trop éloigné, parce que les gens le sentent, et ils se disent "ça n'intéresse plus".
04:37 Alors, puisqu'on parle de musique et de chant, on en vient donc à votre festival de musique,
04:41 les Millésimes de Tonnerre.
04:43 Donc, on le disait, il va y avoir sept concerts sur les deux prochains week-ends.
04:47 Ça se passe en Bourgogne, une région chère à votre cœur.
04:50 Pourquoi avoir imaginé, conçu ce festival, Lambert, dans cette région-là ?
04:55 C'est vraiment lié à une rencontre.
04:57 C'est l'histoire d'une rencontre avec le nouveau maire de la ville que vous avez croisé.
05:03 C'est Cédric Clèche ?
05:05 Cédric Clèche, qui est producteur de télévision.
05:07 J'ai fait récemment avec lui d'ailleurs la dictée, dont il s'occupe.
05:11 Et en fait, il arrive avec un projet complètement différent.
05:14 C'est une ville que je connaissais depuis 17 ans.
05:17 J'ai une maison à 8 km de là, dans la campagne.
05:19 Et en fait, je la trouvais triste, abandonnée, il ne se passait rien.
05:23 Je l'évitais, cette ville.
05:25 Et puis, il est arrivé et il a initié ce désir, en ce qui me concerne,
05:32 de rassembler mes amis musiciens et proposer une première version.
05:35 Un concert, puis une deuxième édition, et là maintenant, troisième édition.
05:39 Il a grandi ce festival, c'est ça ?
05:41 Oui, parce qu'on a augmenté le nombre de concerts.
05:43 Et puis là, on a une distribution fantastique, de très bons musiciens.
05:47 Vous avez le choix de la programmation.
05:50 Il y aura du Saint-Saëns, du Chopin, Bizet, Ravel, Offenbach.
05:54 Vous avez choisi des compositeurs classiques, parmi les plus célèbres à interpréter.
05:59 Vous souhaitiez coincer un festival grand public ?
06:02 Pardon, excusez-moi de vous interrompre.
06:05 Les compositeurs, c'est intéressant.
06:08 Ce qui est plus intéressant, c'est qui sont les interprètes.
06:11 Là, ce sont des jeunes talents reconnus internationalement.
06:14 Il y a un violoncelliste, Edgar Moreau, qui enregistre tout le temps.
06:19 Il y a Tanguy de Villancourt aussi, comme pianiste.
06:22 Il y a un duo de pianistes qui s'appelle le Geister Duo.
06:24 On commence avec une méso-soprano qui va chanter des aires d'opéra,
06:27 qui s'appelle Marie-Andrée Bouchard-Lecium.
06:29 Ce sont des grandes voix et des musiciens qui jouent dans le monde entier.
06:33 On veut proposer un répertoire à un public qui n'est pas forcément complètement préparé.
06:39 Ce n'est pas le public qui va au concert à la Philharmonie à Paris.
06:43 Mais c'est une région où il y a aussi des gens qui ont des résidences secondaires,
06:45 donc ils sont quand même, eux, un tout petit peu plus pointus.
06:48 Alors il faut faire une sorte de mixte.
06:50 C'est un dosage.
06:52 Oui, mais le dénominateur commun de toutes ces soirées, c'est ma passion pour ces musiciens
06:58 et l'envie qu'ils soient là et qu'ils rencontrent le public.

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