Emmanuel Macron s’est rendu au Mont Valérien dans les Hauts-de-Seine pour commémorer le 18 juin 1940, comme le veut la tradition. Pour ce 83e anniversaire, l’acteur Philippe Torreton a lu l’Appel du général de Gaulle.
Dans une ambiance empreinte d’émotion, Emmanuel Macron s’est recueilli dans la clairière des Fusillés, où Missak Manouchian - dont le chef de l’État a annoncé ce dimanche son entrée au Panthéon - et 21 de ses compagnons d’armes furent exécutés le 21 février 1944. Un millier de résistants et otages y laissèrent la vie, passant quatre par quatre devant un peloton d’exécution de 30 soldats allemands, de 1941 à 1944.
Dans une ambiance empreinte d’émotion, Emmanuel Macron s’est recueilli dans la clairière des Fusillés, où Missak Manouchian - dont le chef de l’État a annoncé ce dimanche son entrée au Panthéon - et 21 de ses compagnons d’armes furent exécutés le 21 février 1944. Un millier de résistants et otages y laissèrent la vie, passant quatre par quatre devant un peloton d’exécution de 30 soldats allemands, de 1941 à 1944.
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00:00 Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
00:08 Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres.
00:14 (Musique)
00:22 (Musique)
00:30 (Musique)
00:46 (Musique)
01:15 Les chefs, qui depuis de nombreuses années sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.
01:23 Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.
01:32 Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l'ennemi.
01:43 Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des allemands qui nous font reculer.
01:51 Ce sont les chars, les avions, la tactique des allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.
02:01 Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ?
02:12 Non, croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France,
02:20 les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
02:26 Car la France n'est pas seule, elle n'est pas seule, elle n'est pas seule.
02:34 Elle a un vaste empire derrière elle, elle peut faire bloc avec l'empire britannique qui tient la mer et continue la lutte.
02:43 Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limite l'immense industrie des Etats-Unis.
02:50 Cette guerre n'est pas limitée aux territoires malheureux de notre pays, cette guerre n'est pas tranchée par la campagne de France,
03:01 cette guerre est une guerre mondiale.
03:04 Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a dans l'univers tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis.
03:15 Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure.
03:24 Le destin du monde est là.
03:28 Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique
03:36 ou qui viendraient à s'y trouver avec leurs armes ou sans leurs armes.
03:41 J'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique
03:48 ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
03:55 Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
04:03 Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres.
04:09 Merci.
04:10 [Sous-titres par Jérémy Camus]
04:22 [Sous-titres par Jérémy Camus]