27 étrangers sous le coup d'une interdiction administrative de territoire ont été interpellés par les forces de l'ordre. Ils étaient suspectés de souhaiter rejoindre la manifestation contre la ligne Lyon-Turin. Environ 2000 policiers sont déployés sur site pour encadrer les militants présents malgré l'interdiction du rassemblement.
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00:00 Oui, il y avait une centaine d'interdictions administratives du territoire qui avaient été prises en amont.
00:04 Effectivement, ce matin...
00:05 Il y a une centaine de personnes à qui on avait dit "vous n'avez pas le droit de venir sur la commune".
00:08 Sur le territoire français, pour vous rendre sur la manifestation prévue dans la vallée de la Maurienne.
00:12 Et ce matin, on apprend que 27 étrangers qui étaient donc sous le coup de cette interdiction administrative de territoire
00:18 ont été interpellés et remis aux autorités italiennes.
00:22 Ce que redoutent en fait les autorités, c'est un petit peu ce qu'on évoquait.
00:25 Effectivement, c'est de revivre un nouveau week-end de tension, comme à l'inconnu à Sainte-Soline,
00:29 à la fin du mois de mars.
00:30 Alors, sur le nombre de personnes redoutées présentes,
00:33 on est environ à 2 à 3 000 manifestants qui pourraient se rendre sur site.
00:37 La porte-parole du ministère de l'Intérieur, ce matin, disait sur notre antenne qu'ils étaient déjà environ 2 000.
00:42 Pour l'instant, tout se déroule dans une ambiance "bon enfant".
00:45 Il y a des prises de parole, les organisateurs sont en train de décider ce qu'ils vont faire aujourd'hui.
00:50 Mais parmi ces milliers de manifestants, effectivement, on redoute la présence de 3 à 400 activistes un peu plus radicaux,
00:56 dont effectivement beaucoup d'Italiens qui font partie du mouvement historique Notaf,
01:01 qui se battent depuis des années contre cette ligne à grande vitesse.
01:04 C'est les raisons pour lesquelles le préfet de Savoie a interdit toute manifestation sur 9 communes de la vallée de la Maurienne.
01:10 Alors, il y a eu un recours des organisateurs hier, mais qui a été rejeté par le tribunal administratif de Grenoble,
01:16 parce qu'il y a le risque d'intrusion sur des sites particulièrement sensibles,
01:20 et la présence de personnes qui pourraient provoquer de graves troubles à l'ordre public.
01:24 Mais comme on le voit sur ces images, cela ne nous a pas empêché de se rendre sur place,
01:28 et actuellement, pour l'instant, tout se déroule calmement.
01:30 Objectif aussi, éviter évidemment qu'il y ait une ZAD qui se constitue.
01:33 Du coup, il y a un dispositif policiers-gendarmes assez conséquent.
01:37 Oui, il y a 2000 policiers et gendarmes qui sont présents.
01:39 Alors, c'est moins qu'à Sainte-Soline.
01:41 Clairement, on était sur 3200 policiers et gendarmes, ce qui n'avait pas empêché les affrontements,
01:45 les violences entre les manifestants et les forces de l'ordre, avec plusieurs blessés graves,
01:49 dont deux qui avaient eu un pronostic vital engagé, mais qui s'en sont heureusement sortis.
01:53 Effectivement, là, on est sur 2000 policiers et gendarmes,
01:56 et on nous précise qu'il y a eu beaucoup de contrôles en amont de la gendarmerie,
01:59 avec des armes par destination qui ont été confisquées,
02:03 comme des marteaux, des bonbonnes de gaz, des objets coupants, une centaine d'objets coupants.
02:08 Ça, c'est le tweet de la gendarmerie, auquel a répondu tout à l'heure le mouvement
02:13 des soulèvements de la terre, eux aussi, sur Twitter, avec une certaine ironie.
02:16 Ils ont tweeté, on va le voir peut-être à l'antenne, "Bravo la gendarmerie,
02:19 les bouteilles de gaz étaient destinées à alimenter nos cantines,
02:22 les outils devaient nous aider à installer le camp,
02:24 et cinq sacs cabas de matériel médical ont été saisis pour notre infirmerie."
02:29 On verra dans les heures qui viennent comment se déroule cette manifestation,
02:32 et demain aussi, puisque le programme est prévu sur deux jours.