Valentin Paluzzi, correspondant de L'Equipe en Italie, revient sur le choix de nommer Rudi Garcia comme entraîneur de Naples plutôt que Christophe Galtier.
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00:00 notre correspondant Valentin Paoluzzi qui est avec nous.
00:03 Est-ce que tout d'abord, je voudrais votre avis,
00:05 vous, vu de France, ici, on était plutôt parti sur la piste Galtier
00:09 et hier ça a été vraiment la surprise générale,
00:11 je vois dans la rédaction, tout le monde a dit
00:13 « Ah bon, Rudi Garcia, c'était très surprenant ».
00:15 Est-ce qu'il y a eu le même effet de surprise en Italie ?
00:17 - Bonjour à tous, oui je vous rassure, c'est exactement la même chose ici.
00:23 Aurelio Dellorene qui se présente au Napoli,
00:26 il a un peu mené en bateau tout le monde.
00:27 Après c'est ça spécial parce que je vous souviens
00:29 quand Angelo qui avait été nommé entraîneur du Napoli,
00:31 il y a 50 personnes s'y attendaient.
00:34 Et là il y avait une short list de 3-4 noms d'ailleurs,
00:38 pratiquement des entraîneurs français ou des anciens léguins,
00:41 Paolo Tusa, Paolo Tosca, Galtier et Garcia,
00:46 et Galtier ça me semblait qu'il y avait pris le devant.
00:49 Et finalement Rudi Garcia, on n'a été plus de courant aussi ici en fait.
00:54 - Valentin, est-ce que, alors on n'arrête pas de nous dire,
00:57 il a une grosse cote Rudi Garcia du côté de l'Italie,
01:00 est-ce qu'on a plus d'infos là aujourd'hui
01:02 sur ce qui aurait pu pencher la balance justement pour Rudi Garcia ?
01:06 - Alors il y a le discours tactique avant tout.
01:11 Le président du Napoli en effet son critère numéro un,
01:13 c'est-à-dire qu'il veut un coach qui assurait de la continuité tactique
01:18 par rapport à Buccanos-Paletti, notamment le 4-3-3,
01:21 même si c'est un peu réducteur parce que les chiffres c'est une chose.
01:25 Après la façon de jouer, bloc haut, bloc bas, l'approche des joueurs etc.
01:30 c'est encore autre chose.
01:30 Mais bon en tout cas, il récupéra le châssis tactique de Spalletti,
01:35 c'est avec ce 4-3-3 qu'il avait fait de bonnes choses à la Roma.
01:38 Parce qu'il ne faut pas sous-estimer ces deux saisons unies.
01:41 Là-bas ça remonte certes,
01:43 mais la première saison il avait obtenu 85 points,
01:49 c'était le record du club à l'époque.
01:52 Et avec un score pareil il aurait été champion au 92e mois sur 100,
01:54 sauf que cette saison à la Juve,
01:56 quand on le comptait, il avait fait 102 points,
01:58 record tout championnat qu'on a connu.
02:00 La deuxième saison il est encore deuxième,
02:02 alors score plus bas, mais en fait les deux premières saisons,
02:05 Rudi Garcia à la Roma, il ne quitte jamais le podium de Serie A.
02:08 Et encore aujourd'hui, parmi tous les entraîneurs de l'histoire de la Serie A,
02:13 il a la 4e meilleure moyenne de points par match.
02:16 Il a fait 95 matchs sur le banc de la Roma,
02:18 et le Roma il est tourné une moyenne de 2 points par match.
02:21 On a gardé un bon souvenir,
02:24 sachant que ça joue aussi sur sa gestion médiatique,
02:28 parce que vraiment, en quelques jours,
02:30 quelques semaines, il s'était intégré dans un contexte compliqué
02:32 comme celui de la Roma,
02:34 et celui de la Napoli est similaire,
02:35 parce qu'on est sur des clubs du centre-sud de l'Italie.
02:38 Et puis je pense que c'est aussi un choix économique,
02:40 on ne va pas se mentir,
02:43 on parle d'un salaire net de 3 millions d'euros,
02:46 et c'est vrai que les parents et les autres entraîneurs contactés,
02:52 les refus visiblement qu'a issus De Laurentiis,
02:55 c'était des Lucien Riquet, des Naguess-Mann,
02:58 qui demandaient probablement minimum le doublet.
03:01 On sait que De Laurentiis est un président
03:03 qui fait très attention à son argent,
03:04 il est un peu près de ses sous, et ça, ça a forcément compté.