• l’année dernière
Un déjeuner partagé avec Violette Spillebout, députée Renaissance du Nord, pour parler des traditions culinaires du Nord, des bars à frites et de la bière.

Loin des codes classiques de l´interview, LCP a concocté un nouveau programme aux petits oignons pour croquer la politique autrement.
Avec la complicité de Jean-Pierre Montanay, Brigitte Boucher mettra son grain de sel dans cette cuisine pour passer le politique sur le gril.
« Cuisine et Confidences »... Quel rapport l´invité politique entretient-il avec la
gastronomie ? Sa gourmandise, ses talents ? Les orientations culinaires de ce boulimique de la politique ? Mais aussi « Les pieds dans le plat »... pour aborder les sujets d´actualité.
Et enfin « La face cachée de nos assiettes »... ou comment le contenu de nos assiettes en dit long sur notre société face à ses nouveaux enjeux.

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News
Transcription
00:00 Générique
00:02 ...
00:16 -Bonjour à tous et bienvenue dans "Politique à table"
00:19 sur LCP, l'émission où on parle alimentation,
00:22 agriculture, écologie, mais aussi politique.
00:25 Cette semaine, nous recevons Violette Spilbut.
00:27 Bonjour. -Bonjour.
00:29 -Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:31 Avec moi, pour présenter cette émission, Jean-Pierre Montanay.
00:34 -Bonjour, Brigitte. Bonjour, Violette Spilbut.
00:37 -Vous êtes députée Renaissance du Nord,
00:40 porte-parole du groupe et co-rapporteur
00:42 d'un rapport sur l'éducation critique aux médias.
00:45 Après des études en santé publique,
00:47 vous vous tournez vers la politique.
00:49 Votre mentor, Pierre Moroy,
00:51 vous êtes chargé de mission à la mairie de Lille.
00:54 En 2008, vous devenez directrice de cabinet de Martine Aubry.
00:58 Quatre ans plus tard, vous la quittez à grand fracas
01:01 sur un désaccord. Elle deviendra votre pire ennemi.
01:03 Retour à la vie civile, à la SNCF,
01:06 mais toujours à 100 à l'heure et piqué du virus de la politique,
01:10 vous replongez avec une motivation remplacée.
01:13 Martine Aubry battue à la mairie de Lille en 2020.
01:16 Il se dit déjà que vous pourriez être candidate en 2024.
01:20 Et votre menu, très ch'ti,
01:22 montre que vous êtes peut-être déjà en campagne.
01:25 -Plus ch'ti que ça, tu meurs.
01:27 -Dans une recette du Nord, le potsch le Vlech.
01:30 Je l'ai bien prononcé ? -C'est pas mal.
01:32 Des fois, j'ai des difficultés.
01:34 On le fait comme on veut.
01:36 -Et en dessert, un tiramisu au spéculoos.
01:39 -Dans le dessous des plats,
01:41 à la découverte d'une des meilleures friteries du Nord,
01:44 David nous a livré tous ses secrets
01:46 pour une frite dorée et croutillante.
01:49 -Dans les pieds dans le plat, la bière artisanale pétille.
01:52 On en boit de plus en plus.
01:53 Reportage au coeur d'une ancienne brasserie ressuscitée.
01:57 Allez, on passe à table.
01:58 Tout de suite, cuisine et confidence.
02:01 ...
02:07 -D'abord, sachez, Violette Spilbout,
02:09 que je suis déçu et je veux me livrer
02:11 à une modeste psychanalyse de comptoir.
02:14 Lyonnais comme vous, vous étiez dans le 6e,
02:16 comme moi, j'imaginais que vous étiez biberonné
02:19 au tablier de sapeur de la capitale de la gastronomie.
02:22 Je comptais bien sur votre innée et vos gènes, Lyonnais,
02:25 avec Brigitte, un mâchon, ce casse-croûte
02:28 servi entre Rhône et Saône dans les bouchons.
02:30 Non, tout ça a été balayé par votre acquis
02:33 et votre immersion dans le Nord.
02:35 Pas de quenelle en mode berbe rasier,
02:37 mais une recette flamande au nom, on l'a vu, imprononçable,
02:40 le "potch le vlech" ou "potch vlech",
02:42 il y a plusieurs expressions, plusieurs façons de le dire.
02:45 On va faire comme nos voisins belges,
02:48 Pragmatie, qui le surnomme, le "potch",
02:50 littéralement, Brigitte, peau de viande,
02:52 recette qui en dit long sur votre intégration
02:55 dans la cuisine, car ce "potch", assemblage de trois viandes blanches,
02:59 est une spécialité iconique, séculaire,
03:01 qui nourrissait dès le XIVe siècle les moissonneurs.
03:04 Alors, je veux savoir si ce plat-là en particulier
03:07 ou si c'est toute la culture du Nord
03:09 qui vous a fait oublier vos racines lyonnaises.
03:12 -Bon, alors, Jean-Pierre, déçu, mais finalement, c'est mon histoire.
03:16 C'est que je suis née à Lyon,
03:17 mais je n'y suis pas restée plus de 15 jours, 3 semaines.
03:21 C'était un passage...
03:22 Ma maman a accouché un peu plus tôt
03:24 que prévu, et mes parents ont remonté vers Clermont-Ferrand.
03:27 J'ai vécu mes 10 premières années à Clermont-Ferrand,
03:30 plutôt en Auvergne.
03:32 Et puis, mes grands-parents maternels,
03:34 les parents de ma maman,
03:36 habitaient rue Barthélémy de l'Epaule, à Lille.
03:39 -Votre histoire, elle est lilloise.
03:41 -Voilà, mon histoire est lilloise.
03:43 J'ai été en CM1 à Lille, et je n'ai pas quitté Lille
03:46 avec quelques allers-retours à Paris professionnels,
03:49 selon les moments de ma carrière,
03:51 mais je suis une fille du Nord.
03:53 -Les lieux de descente sont trop beaux.
03:55 -J'y suis revenue. Lyon est une très belle ville,
03:58 mais quand même, les nordistes ont la chaleur dans le coeur.
04:01 -Ils sont tous forts, les Lyonnais.
04:03 -Je ne vais pas les critiquer,
04:05 mais je suis fière de ma région et j'ai envie d'en être l'ambassadeuse.
04:09 -On a bien compris, avec le menu que vous nous avez donné.
04:12 Le poach levèche, si je le prononce bien,
04:15 c'est vraiment la spécialité du côté de Lille ou dans le Nord ?
04:18 -Il y en a plusieurs.
04:20 Pourquoi j'ai choisi ce plat ?
04:21 Parce que je l'aime et que je le commande souvent.
04:24 Des fois, c'est avec des frites,
04:26 des fois, c'est frites-salade, c'est la tradition,
04:29 et des fois, je fais poach-salade.
04:31 -Sans frites.
04:32 -Il n'y a pas de grains.
04:34 C'est vraiment à la fois un plat à base de viande froide,
04:37 donc il se mange froid, on ne le voit pas à la télé.
04:40 -C'est froid avec un peu de gelée autour.
04:43 -Pas mal de gelée, des petits légumes, des carottes, des oignons.
04:47 Chacun a sa recette.
04:49 C'est des viandes froides qui sont parfois avec des os,
04:52 parfois des ossets.
04:53 Il y a des variations dans cette recette,
04:56 mais c'est une recette ancienne, simple,
04:58 créée par les marins du côté de Dunkerque
05:01 pour conserver la viande dans le sel et avec la gelée.
05:04 On peut conserver ça dans son frigo quand on a du rab.
05:07 C'est quelque chose qui se sert dans beaucoup de restaurants lillois,
05:11 mais ce n'est pas la seule spécialité.
05:13 Le plus connu, c'est les moules frites et la carbonade flamlande.
05:17 -C'est votre préférée.
05:18 -Pour vous, difficile d'en trouver à Paris,
05:21 mais on l'a ramenée spécialement du Nord.
05:23 Goûtez-le.
05:24 C'est un plat d'été, parce que comme c'est frais...
05:27 -Vous le faites avec une petite salade.
05:30 -C'est délicieux.
05:31 -Pendant ce temps-là, Brigitte, je vais vous donner...
05:34 J'y connais rien sur le pote-cheveux vlèche,
05:37 à part les nordistes.
05:39 -C'est un aveu.
05:40 Dites-nous, vous êtes vos spécialistes.
05:42 -J'ai été voir trois petites astuces
05:45 pour essayer, quand on n'est pas nordiste,
05:47 de s'atteler à cette recette.
05:49 C'est compliqué à dire, mais c'est facile à faire.
05:52 On m'a dit que c'était très long.
05:54 Si vous voulez en déguster avec des amis le samedi,
05:57 il faut... -Voilà, la veille.
05:59 -C'est des viandes blanches, donc c'est facile à reconnaître.
06:03 Lapin, poulet et porc.
06:05 -Et parfois, il y a du veau.
06:07 -C'est une vande blanche.
06:09 Vous les disposez dans une terrine,
06:11 mais il faut les couper en morceaux,
06:13 et garder les os, car c'est ces os
06:15 qui vont permettre à la gelée de prendre.
06:18 Vous mettez vos aromates,
06:19 violette, tomate, on peut mettre des épices,
06:22 et puis du lard, des rondelles de carottes,
06:25 des bêtes de genièvre, et surtout de la bière.
06:27 On verse de la bière jusqu'à ce que la viande soit inondée.
06:31 Ensuite, on la fait cuire.
06:33 Une astuce, vous la mettez au bain-marie
06:35 à 150 degrés pendant 3h30.
06:37 Vous le saviez ?
06:38 -C'était une cuisson longue.
06:40 On le voit, il est très bon.
06:42 -Longue et lente, et du coup, c'est...
06:44 -C'est fondant. -Doux, fondant.
06:46 On sent qu'il y a beaucoup de parfum.
06:49 -On la met longtemps au frigo,
06:50 puis on la démoule, et on a cette espèce de gelée.
06:54 On a coupé avec cette gelée un peu imbibée de bière.
06:57 On sent l'amertume.
06:58 -Je dirais que c'est du vinaigre.
07:00 -Il y a plusieurs recettes,
07:02 mais c'est vrai que la bière est souvent dans le poche-levège.
07:06 La recette la plus connue, la plus médiatique,
07:09 c'est celle de chez Pierrot,
07:11 parce que Pierrot, c'est quelqu'un à Lille,
07:13 qui est une institution,
07:15 et qui, lui, l'a fait avec l'Anosteké,
07:17 qui est une bière qui a été primée meilleure bière du monde en 2016,
07:21 qui fait la fierté des Flandres,
07:23 qui est très à la mode dans tous les endroits branchés à Lille,
07:27 mais aussi à Paris. Vous allez trouver cette bière flamande.
07:31 Il a proposé sa recette, et on peut la commander en pot.
07:34 On peut acheter du poche-levège déjà en poudre à périne.
07:37 -J'ai vu ça sur Internet.
07:39 -Au lieu de s'atteler à... On peut l'acheter.
07:42 -Vous savez le faire, vous ?
07:44 -Non, j'ai jamais cuisiné. -C'était facile à faire.
07:47 -J'ai déjà fait des carbonades,
07:49 parce qu'on le fait 2-3 jours avant.
07:51 Ce qui est bon, comme beaucoup de plats,
07:53 c'est de mijoter, de mettre au chaud, de refroidir,
07:56 d'attendre le lendemain.
07:58 -Et de le faire réchauffer.
08:00 -C'est plus ma spécialité.
08:02 Il faut surtout bien savoir choisir les viandes
08:04 pour qu'elles soient fondantes, sans trop de gras,
08:08 et il faut savoir faire prendre la gelée.
08:10 C'est une technique de grand-mère.
08:12 -Ce qui est amusant, c'est que ça se sert avec des frites chaudes.
08:16 Ce qui est un peu contradictoire, ce chaud-froid.
08:19 Pourquoi, en fait, la gelée fond, c'est ça, avec les frites chaudes ?
08:23 -Il y a des frites partout.
08:25 -Vous connaissez le welsh ?
08:27 C'est une recette du Nord très connue,
08:29 ce pain de mie, sans jambon,
08:31 avec le cheddar fondu, très lourd, très gras.
08:34 -On rajoute des frites.
08:36 -Vous voyez ?
08:37 Dans le Nord, il y a cette tradition de la frite.
08:40 C'est un plat qui va vite.
08:42 On sort du frigo, on fait une frite, on a un repas qui est prêt.
08:45 C'est populaire. C'est pas très cher,
08:48 parce que c'est des viandes blanches avec du porc.
08:51 -Ca peut être les restes.
08:52 -C'est pas forcément que des beaux morceaux.
08:55 Des fois, ça peut être des restes de poulet.
08:57 C'est une recette simple, comme je les aime.
09:00 -Plat d'hiver ou plat d'été ?
09:02 -J'en mange tout le temps.
09:04 L'hiver, on a l'impression de manger un peu plus léger.
09:07 A côté des frites, on a un plat...
09:09 C'est pas cuit dans le gras, c'est du bouillon.
09:11 C'est hyper léger.
09:13 L'été, c'est très frais avec une salade.
09:15 -C'est la saison.
09:16 -Vous pouvez le garder longtemps au frigo.
09:19 Si vous faites un barbecue, vous pouvez avoir à côté
09:22 un poche durable.
09:23 Ca peut conserver les jours d'après.
09:25 -Vous parlez de la nourriture,
09:27 mais jamais au fourneau ?
09:28 -Si, j'aime bien cuisiner.
09:30 -C'est ce plat-là que vous ne cuisinez pas ?
09:33 -Vous m'avez dit que j'aime.
09:34 -Vous avez d'autres records.
09:36 -Vous avez des spécialités ?
09:38 -La carbonate, je l'ai souvent faite.
09:40 Les plats mijotés, j'aime bien.
09:42 Quand on travaille beaucoup, on prépare les plats à l'avance.
09:46 J'aime bien, quand je reçois des gens,
09:48 être à table avec eux, pas tout le temps au fourneau.
09:51 Du coup, j'organise un peu à l'avance.
09:53 Le chili con de carne, c'est quelque chose que j'aime bien.
09:56 -C'est original. -Origine mexicaine ?
09:58 -Non, pas du tout. Ca plaît autant aux adultes
10:02 qu'aux jeunes, aux enfants.
10:03 C'est un plat hyper familial, qui plaît à tout le monde,
10:06 préparé à l'avance, mijoté, 2-3 jours.
10:09 -Avec l'haricot. -Je travaille dans le temps.
10:11 Le travail de fond, ça permet d'être réchauffé.
10:14 S'il y a des restes, pareil, on ne gâche pas.
10:17 Je fais souvent attention quand même à ça.
10:19 -La daube, dans le même genre ? -Moins la daube.
10:22 -C'est la Provence. -La blanquette,
10:24 les sautés de veau, des plats un peu traditionnels ?
10:27 -Je ne cuisne pas tout. J'ai mes petites habitudes.
10:30 J'ai des quiches aux maroilles. -C'est encore le Nord.
10:33 -Les quiches, quiches Lorraine,
10:35 des quiches au saumon, des tartes aux légumes,
10:38 les tartes à la tomate, l'été, qu'on peut manger froide,
10:42 l'épice saladière, des choses comme ça.
10:44 -Vous avez une belle palette.
10:46 -Une palette de mère de famille classique.
10:48 Je ne suis pas une grande spécialiste.
10:50 -Vous cuisinez, vous n'achetez pas tout fait
10:53 ou vous faites partie des gens qui font tout ?
10:56 -Oui, j'achète un peu tout fait. -Vous achetez déjà des produits
11:00 transformés ? Des lasagnes transformées,
11:02 des pizzas transformées ? -Non.
11:03 Une pizza, ça m'arrive.
11:05 -En termes d'agroalimentaire, c'est le pire en termes de malbouffe.
11:09 -C'est pas bon pour la santé, mais en même temps,
11:11 je m'organise, je suis députée, on n'est pas beaucoup à la maison.
11:15 On a le sujet de la gestion du frigo.
11:17 -Ca a changé votre vie familiale d'être députée
11:20 au sens où vous n'avez plus le temps de cuisiner ?
11:23 -Oui, je fais vraiment la différence.
11:25 Le week-end, je suis en circonscription à Lille,
11:28 à Marques-en-Barrel, à Bondu, j'essaie d'être sur le terrain.
11:31 Je mange toujours autant. -Toujours les mêmes plats ?
11:34 -Non, c'est très variable.
11:36 Il y a les barbecues du centre social de Marques-en-Barrel,
11:39 les frites... -Comment vous gérez ça ?
11:42 -Bah, je... -C'est pas régime.
11:43 -Je grignote. -Il faut faire plaisir
11:46 à ses hôtes, donc... -Vous mangez un peu partout.
11:48 -Si j'ai bien mangé ou dégauffre dans une braderie,
11:51 le soir, je mange pas. Une fois qu'on est rassasiée,
11:54 un repas, deux repas par jour, ça suffit.
11:57 Plus en circonscription, on a fait le choix.
11:59 Quand je dis "on", c'est aussi ma famille, mon mari,
12:02 celle de mes filles qui vit avec nous.
12:04 Quand on est investie en politique et sur la circonscription,
12:08 et encore plus aujourd'hui, où les gens ont besoin
12:11 de confiance, de proximité, je suis moins à la maison.
12:14 Mon mari, il cuisine une fois s'il a des Saint-Jacques,
12:18 mais c'est vrai que c'est pas son truc, la cuisine.
12:21 Sinon, on se fait une bonne tartine, une baguette,
12:24 une tartine, une petite terrine, un saucisson,
12:27 des rillettes de thon, des choses simples.
12:29 -Vous faites pas attention aux calories, à votre poids ?
12:32 -Si, si. Moi, j'ai tendance... Je suis d'une famille flamande,
12:36 donc j'ai tendance à prendre facilement du poids,
12:38 et avec l'âge, je prends de plus en plus vite.
12:41 Donc, voilà, je suis une bonne mangeuse,
12:43 je suis gourmande, j'essaie de me priver de desserts
12:46 quasiment tout le temps. -Pas de sucre.
12:48 -Voilà. Je pense que le sucre et le pain...
12:51 J'adore les tartines de beurre. Hier soir,
12:53 on avait une réunion de travail avec des députés
12:56 pour parler de la civilisation et la répartition des pouvoirs
12:59 entre l'Etat et les collectivités territoriales,
13:02 et c'était charcuterie-fromage.
13:04 Je mets beaucoup de beurre.
13:05 Donc, ce matin, j'ai mangé quelques fruits, j'équilibre.
13:09 -Et vous ne buvez pas de vin,
13:10 parce que vous nous avez demandé du kombucha.
13:13 Le kombucha, pour ceux qui ne connaissent pas,
13:16 là, c'est le lovin kombucha,
13:19 qui est une spécialité qui vient du Nord et à côté de l'île.
13:22 C'est une boisson fermentée, à base de thé,
13:24 acidulée, finement pétillante, fermentée avec des levures,
13:28 des bonnes bactéries, qui peut contenir
13:30 un peu de traces d'alcool, puisque c'est fermenté,
13:33 mais très peu.
13:34 Et sinon, c'est bio.
13:36 Ca peut être au thé vert, au thé noir.
13:38 Là, c'est ginger, donc au gingembre,
13:40 citron, menthe, il y a un peu de tout.
13:42 C'est une boisson que vous affectionnez ?
13:45 -C'est assez récent.
13:46 J'ai découvert ça dans un restaurant,
13:48 l'Annexe, à Lille-Marquand-Barreul,
13:50 dans ma circonscription.
13:52 Ca, c'est bien. Je fais marché le commerce local,
13:55 je vais faire mes courses dans ma circonscription
13:57 et j'essaye d'aller voir tous les restaurants,
14:00 de discuter aussi... Il y a eu le sujet de l'énergie.
14:03 Le fait d'aller manger dans ma circonscription,
14:06 c'est un plaisir et des belles rencontres.
14:08 A l'Annexe, à Marques, ils avaient ce lovin kombucha,
14:11 qui est une marque de kombucha, il y en a d'autres.
14:14 J'ai regardé un petit peu, j'ai regardé sur Instagram
14:17 leur site, j'ai vu qu'ils avaient créé ça à Lille
14:20 assez récemment. Ca se base
14:22 quand même sur la tradition brassicole,
14:24 parce que ça se fermente.
14:25 Ils disent "brasseur de kombucha".
14:28 Ce qui est intéressant, c'est une boisson plutôt détox,
14:31 au départ, qui utilise des bactéries, des levures.
14:33 Nous aussi, on a les fabricants de levure chez nous,
14:36 dans le Nord, avec le safre.
14:38 Ca fait que c'est un vrai produit local.
14:40 C'est un produit qui est bon pour la santé,
14:43 peu sucré, qui remplace des sodas.
14:45 J'aime bien varier les boissons.
14:47 -Ca, vous le faites dégouter à table,
14:49 avec les plats, ou c'est plutôt à l'apéritif ?
14:51 -Je bois aussi du Coca-Zero avec les plats.
14:54 J'essaye d'arrêter. -Le matin,
14:56 au réveil, un bon verre de Love...
14:58 -Non, un bon café.
14:59 -Ah oui, avec le café. -Un bon café noir.
15:01 C'est plutôt en rafraîchissement.
15:03 Depuis cinq ans, je ne bois plus d'alcool.
15:06 J'ai décidé que j'arrêtais la cigarette et l'alcool,
15:09 parce que j'ai envie de vivre longtemps
15:11 et en bonne santé, donc de me donner
15:13 les meilleures chances. Ca me fatiguait, l'alcool.
15:16 J'ai tendance à être excessive, je suis entière.
15:19 Moi, j'aimais bien, voilà,
15:21 boire avec les copains. -On ne s'arrête pas
15:24 à un verre. -Ca me convient bien, comme ça.
15:26 -Vous vous sentez en meilleure forme.
15:28 -J'essaie de garder de la convivialité.
15:31 Au départ, j'étais un peu inquiète, la vie avec les autres.
15:34 Et puis, la vie sans alcool, en tout cas,
15:36 ceux qui ont envie d'arrêter, on se sent bien plus en forme,
15:40 même si je respecte le vin. -Il y a une pression sociale
15:43 du vin à table, dans les diners.
15:46 -Je trouve franchement que quand on est assez ferme
15:49 dans ses choix et qu'on est sympa avec tous ceux
15:51 qui boivent du bon vin, et c'est la tradition française,
15:54 nos bières dans le Nord,
15:56 je trouve qu'il y a très peu de pression, finalement.
15:59 Des fois, quand j'ai pas envie d'expliquer,
16:01 je goûte un peu, quand on m'offre un petit verre.
16:04 -Vous n'êtes pas trop tentée dans les apéros ?
16:07 Quand vous baladez dans la circonscription,
16:09 on vous tente un verre de vin. Vous avez su résister.
16:12 -J'ai été tentée, mais franchement,
16:14 au bout de cinq ans, c'est plus un sujet dans ma vie.
16:18 Je dis pas que ça peut pas arriver,
16:20 mais moi, je trouve même, dans une fonction politique,
16:23 pour tout vous dire, on est en permanence confrontés
16:26 à l'alcool, l'alimentation.
16:28 En même temps, on a des vrais sujets de santé,
16:30 tous dans nos familles, on a des gens autour de nous.
16:33 Mon papa est décédé d'un cancer du poumon,
16:36 on a des gens qui ont des problèmes avec l'alcool.
16:39 Moi, je trouve qu'en tant qu'élu, ça me fait du bien.
16:42 Je donne pas de leçons aux autres.
16:44 Ca me va bien comme mode de vie.
16:46 En même temps, y a pas ces tentations.
16:48 Je pense que c'est important de pas avoir une réputation non plus.
16:51 Quand on est une femme en politique,
16:54 il faut avoir du sérieux.
16:55 -Une question aussi sur la viande.
16:57 Est-ce que vous mangez moins de viande ?
17:00 On dit que c'est un excès de viande rouge
17:02 qui peut être mauvais pour la santé.
17:04 Vous vous faites attention à ça ?
17:06 Vous êtes devenue flexitarienne ?
17:08 -Non, moi, j'ai des filles qui se sont lancées
17:11 dans le végétarien et qui sont un peu revenues en arrière.
17:15 -Ca, c'est parce qu'elles viennent de la bifteque.
17:17 On a été éduquées avec les saucissons,
17:20 les bifteques, les carbonades.
17:22 -Vous vous faites pas attention à la consommation ?
17:25 -Je mange aussi des plats végétariens.
17:27 J'aime beaucoup les légumes.
17:29 Je mange pas beaucoup de viande rouge.
17:31 On a des beaux restaurants partout
17:33 où on peut goûter des viandes de sélection.
17:36 Je suis pas une grande spécialiste,
17:38 mais je mange bien sûr de la viande.
17:40 J'ai choisi un plat de viande.
17:42 -Vous portez pas cette voie de "attention au climat"
17:45 ou "attention à la santé" ?
17:46 -Je dirais que je fais mon éducation en politique.
17:49 Au moment de la campagne législative,
17:52 on a fait la fresque pour le climat avec toute mon équipe.
17:55 C'était ces ambassadeurs de la vigilance
17:58 contre la destruction du climat
18:00 qui faisaient des propositions de groupes de travail.
18:03 On fait cette fresque, on travaille sur les océans, la viande.
18:07 J'ai beaucoup appris avec ces ambassadeurs.
18:10 Ca m'a beaucoup sensibilisée sur les nuisances de l'élevage,
18:13 comme de l'industrie textile, sur la pollution dans notre planète.
18:17 Donc, oui, on fait attention.
18:19 Dans la famille, on a évolué.
18:20 On mangeait plus de viande il y a 30 ans.
18:23 On en mange beaucoup moins.
18:24 -Moins de quantité, aussi.
18:26 -Vous souhaitez la filière des voleurs.
18:28 -Il faut une filière vertueuse, résiliente, durable, locale.
18:32 -Est-ce que vous voulez relayer le discours de la Cour des comptes
18:36 qui veut réduire l'élevage et réduire de facto
18:39 la consommation de viande au forceps ?
18:41 Vous pensez qu'il faut sonner l'alarme ?
18:44 -L'élevage est polluant,
18:46 et très polluant.
18:47 Donc, il y a une réalité qui est devant nous.
18:50 Il y a plein de leviers qu'on doit activer,
18:52 parfois de contraintes, pour faire évoluer nos pratiques,
18:56 les pratiques de nos industries, de notre agriculture,
18:59 pour des pratiques plus vertueuses et avec moins d'émissions carbone.
19:03 Mais je suis pour des transitions progressives.
19:06 On l'a vu avec le sujet des pesticides pour les agriculteurs,
19:09 avec la betterave, les problèmes de la jaunise,
19:12 des pesticides interdits, la concurrence européenne.
19:15 Rien n'est simple.
19:16 Le Yaka Faucon, pour passer aux pratiques écologiques,
19:19 il faut être aux côtés des professionnels.
19:22 Il faut travailler sur la transition.
19:24 -Les jeunes producteurs de bière.
19:26 -Leur trouver d'autres débouchés.
19:28 -Quand on regarde le sujet de la bière,
19:30 il y a 30 ans, la bière, c'était 6 litres de consommation d'eau
19:34 pour créer un litre de bière.
19:36 Aujourd'hui, c'est 3 litres.
19:38 Toute la recherche et l'innovation
19:40 aide à avoir des pratiques plus vertueuses.
19:42 Je suis pour une transition douce et efficace.
19:45 -On va voir si vous êtes incollable. C'est le quiz.
19:48 ...
19:51 -Brigitte, je n'ose plus dire que Violette Spilbout est née à Lyon.
19:55 Maintenant qu'on connaît l'histoire, c'est une coïncidence.
19:58 -C'est pas tout à fait faux.
20:00 -Je disais "née à Lyon".
20:02 -C'est la recette de la cervelle de canut.
20:04 Vous connaissez ce plat ?
20:06 -Je connais, mais... -Ca vous dégoûte ?
20:08 -C'est de la cervelle ? -Non !
20:10 -C'est pas de la cervelle. -C'est un fromage blanc salé
20:13 qui ressemble à de la cervelle.
20:15 Il y a plein de petites anecdotes sur cette cervelle de canut
20:18 qui est très connue quand on a grandi à Lyon.
20:21 Sauriez-vous nous dire si ces affirmations sont vraies ou fausses ?
20:24 Cette recette apparaît au 19e siècle
20:27 lors de la révolte des canuts, les ouvriers de la soie à Lyon.
20:30 -Je dirais oui si c'est originaire de Lyon.
20:33 -En plus, elle s'appelle "cervelle de canut"
20:35 parce que ces ouvriers mangeaient ce fromage blanc.
20:38 On l'appelait ainsi car ils remplaçaient
20:41 la cervelle de cochon trop chère pour ces canuts.
20:44 -Je dirais non.
20:45 -Oui, mais là, vous savez sans doute pas pourquoi.
20:48 C'est faux. C'était de la cervelle d'agneau
20:50 que les canuts mangeaient.
20:52 Elle est devenue très chère,
20:54 donc ils ont remplacé cette cervelle par ce fromage blanc.
20:57 C'est le chef mondialement connu, Paul Bocuse,
21:00 qui a fait du jour cette cervelle dans les années 70.
21:03 -Je dirais oui. -Non, c'est faux,
21:04 mais là, il faut être lyonnais.
21:06 C'est Paul Lacombe, en 1930,
21:08 un autre grand chef de la capitale des Gaules.
21:11 Les trois herbes de la recette authentique
21:13 de la cervelle de canut sont la menthe, l'estragon et le cerfeuil.
21:17 -J'ai un doute sur la menthe.
21:19 -Bah, bravo. Vous êtes comme quoi...
21:21 -Oui, bravo ! J'imagine le goût, en fait.
21:23 -Il n'y a pas de menthe, il y a du persil.
21:26 Même naître à Lyon et rester une journée, ça marche.
21:29 -Au lieu de Paul Lacombe, c'était difficile.
21:32 -Je pensais que Violette Spilbout était une vraie lyonnaise.
21:35 Je me suis planté.
21:36 -Deuxième quiz. -Ça me donne envie de goûter.
21:39 -Avec un prénom comme le vôtre,
21:41 vous ne pouvez ignorer que les fleurs s'invitent parfois en cuisine.
21:45 Sauriez-vous nous dire
21:46 quelles fleurs ne se dégustent pas en beignet ?
21:48 A, fleur de bananier.
21:51 B, fleur d'artichaut.
21:53 C, fleur de sureau.
21:55 D, pétale de rose.
21:59 -J'hésite entre artichaut et sureau. Sureau, aussi.
22:02 -C'est artichaut.
22:03 C'est artichaut, parce que c'est une fleur non comestible.
22:06 Donc, impossible de la trouver dans les plats.
22:09 Il vaut mieux pas, sinon, on vous a attendu à piège.
22:12 Vous savez, Violette Spilbout,
22:14 qu'en France, le repas occupe une large place,
22:17 particulièrement en politique, j'imagine que vous l'avez appris,
22:21 surtout depuis que vous êtes députée.
22:23 C'est souvent là que se nouent les deals politiques
22:26 et la grande histoire, c'est la brève de comptoir.
22:28 On vous a demandé de réfléchir à une anecdote politique
22:35 autour d'un repas.
22:37 Est-ce qu'un souvenir vous est revenu à l'esprit ?
22:40 -Euh...
22:41 Oui, il y a un souvenir qui m'est venu à l'esprit,
22:43 c'est la découverte de la recette du minestrone avec Martine Aubry.
22:48 -D'accord.
22:49 -Parce que vous parliez d'elle tout à l'heure.
22:52 -Tout à l'heure, dans mon portrait.
22:54 En politique, quasiment tous les déjeuners et les dîners
22:57 sont consacrés à des réunions de travail.
23:00 On est à table, certes, mais on bosse.
23:02 Je me souviens qu'au début de mes fonctions,
23:05 quand j'ai travaillé avec Pierre Meurois,
23:07 puis je suis arrivée comme chef de cabinet
23:10 à la mairie de Lille,
23:11 on avait la chance de pouvoir faire nos réunions de travail
23:14 dans le bureau du maire.
23:16 Je leur rends hommage, c'est un petit clin d'oeil,
23:19 les cuisiniers du restaurant municipal
23:21 qui faisaient aussi le repas pour nous,
23:23 avec le directeur général des services.
23:25 -Dans le bureau du maire.
23:27 -Ils sont sur une grande table,
23:29 elle n'avait pas de bureau, c'était une table conviviale.
23:32 C'est quelqu'un qui aime la cuisine italienne,
23:36 spécialiste de ce bouillon du minestrone,
23:38 et c'est elle qui donnait les cours au cuisinier
23:41 pour que le minestrone soit parfait.
23:43 C'est une soupe légère avec plein de légumes, etc.
23:46 Voilà, c'est cette petite anecdote.
23:48 -Soupe froide, si je ne me trompe pas ?
23:50 -Ca peut être chaud aussi.
23:52 Et donc, nous tous, on a goûté aux évolutions de ce petit bouillon.
23:55 -Vous en mangez tout le temps ? -Non, pas du tout.
23:58 C'est un bon souvenir de l'échange
24:00 avec les cuisiniers municipaux, les agents de la ville,
24:03 parce que, finalement, de faire la cuisine pour le maire
24:06 quand on travaille à la mairie, au restaurant municipal,
24:09 et pour les invités du maire...
24:11 Nous, c'était des repas simples, mais des fois,
24:14 on avait des invités qui venaient, et c'était hyper valorisant.
24:17 Par exemple, des ambassadeurs d'autres pays,
24:20 ils mettaient en valeur, et il y avait souvent
24:23 des plats régionaux, effectivement,
24:25 et des gaufres traditionnelles de Lille.
24:27 -Les gaufres de Merck ? -Celles de Merck.
24:30 Et maintenant, il y a merveilleux,
24:32 enfin, un peu de concurrence,
24:33 il y a même des bons boulangers et pâtissiers lillois
24:36 qui font la gaufre, chacun à sa recette.
24:39 Et Merck, bien sûr, s'exporte dans le monde entier aujourd'hui,
24:42 donc c'est très connu.
24:44 Mais le repas, l'anecdote en politique,
24:46 c'est que le repas, c'est quand même un moment aussi de paix,
24:50 un moment de conciliation, un moment de négociation,
24:53 et c'est pas, comme certains peuvent s'imaginer,
24:57 voilà, on est dans le luxe,
25:00 on prend notre temps pour manger, pour boire, etc.,
25:03 on n'a rien à faire, c'est plutôt le contraire.
25:05 Moi, tous les repas, on est en permanence en train de bosser,
25:09 quand on fait de la politique, que ce soit au niveau local,
25:12 quand je suis conseillère municipale de Lille,
25:14 mes autres collègues dans mon groupe "Faire respirer Lille",
25:18 par exemple, il y en a un qui travaille dans une collectivité,
25:21 son seul moment en politique, c'est 12h14.
25:23 -C'est sur l'heure des déjeuners.
25:25 -Nous, on fait souvent des auberges espagnoles.
25:28 On n'a pas de budget spécifique, chacun ramène un truc à manger,
25:32 et l'auberge espagnole, c'est un truc que j'adore.
25:34 -Chacun apporte ses petits friskies.
25:37 -Et puis, on parle politique autour...
25:39 -Quand on n'a pas de budget, comment on fait ?
25:41 Quand on se lance, on fait ça, donc l'auberge espagnole, ça permet.
25:45 Quand on se lance, il y a toujours plus que la quantité par personne.
25:49 On veut montrer, on ramène une quiche entière,
25:51 on ramène un dessert.
25:53 Il y a souvent plus à boire, à manger,
25:55 on peut goûter un peu de tout, il y a des plats maison,
25:58 puis il y a nos jeunes militants qui n'ont pas pu cuisiner,
26:01 mais qui ont quand même pris une petite salade au supermarché.
26:05 C'est assez sympa. L'auberge espagnole,
26:07 c'est des moments de convivialité et de travail, de rassemblement,
26:11 il faut un peu de plaisir en politique.
26:13 -On va continuer à parler, évidemment,
26:15 des traditions locales et du Nord,
26:17 avec la frite qui accompagne souvent les plats,
26:20 mais comment repérer une bonne frite ? Où la trouver ?
26:23 C'est le dessous des plats.
26:25 C'est une des meilleures friteries du Nord,
26:34 la frite à doré, sacrée, trois fois de suite,
26:37 meilleure friterie, à quelques kilomètres de l'île,
26:40 à Vendbrochy.
26:41 Là-bas, la frite est dorée et croustillante.
26:44 Les clients en témoignent.
26:45 David, qui a reçu Maïté Frémont et Marion Duvauchel,
26:48 leur a livré tous les secrets d'un cornet réussi.
26:51 -Love me tender...
26:55 Je m'appelle David, d'accord ? 47 ans.
27:00 Les gens qui me connaissent bien m'appellent Alvier.
27:03 Et mon personnage, c'est très rock'n'roll.
27:07 Les beaux gosses !
27:08 -Ne vous y trompez pas, chez David, la star, c'est bien la frite.
27:13 -Un petit repas léger pour ce midi.
27:16 -Elle a beau avoir été élue meilleure de France,
27:19 trois fois de suite, la frite de David se mange sans chichi.
27:23 -On est dans une baraque à frites.
27:25 C'est important, la petite connerie.
27:27 Comment ça va ? Madame va bien ?
27:29 Voilà. Convivial.
27:32 -Dans le Nord, les 500 baraques à frites
27:34 sont une tradition.
27:36 Pour les ch'tis, c'est quasi culturel.
27:39 -C'est agréable de pouvoir manger à côté du chantier.
27:42 C'est ça aussi, ce qui est bien, les baraques à frites,
27:45 c'est que ça s'implante n'importe où.
27:47 -Manger sur le pouce, à moindre frais.
27:50 Chez David, les clients consomment chaque jour
27:53 130 kg de pommes de terre.
27:55 -C'est vrai qu'elles sont relativement bonnes,
27:58 croustillantes, que certaines frites sont molles.
28:01 Là, c'est vrai qu'on retrouve quand même la vraie frite.
28:06 -Mais quel est donc son secret ?
28:08 Après avoir reçu de Belgique ces pommes de terre fraîches,
28:11 épluchées, coupées et lavées,
28:13 David les plonge une première fois.
28:15 Regardez bien.
28:16 -On prend une frite,
28:18 on appuie dessus,
28:20 et à l'intérieur, on doit sentir une texture
28:23 qui ressemble à de la purée.
28:25 Là, en l'occurrence, la frite est précuite.
28:28 -Puis, un deuxième bain est prévu,
28:30 juste avant d'être servi.
28:32 Mais la clé du succès,
28:34 c'est qu'elle ne barbote pas dans de l'huile,
28:37 mais dans du gras de bœuf.
28:38 -C'est un petit goût assez particulier, en fait.
28:41 Il reste quelque chose en bouche au niveau de la pomme de terre.
28:44 Un goût...
28:46 Quand c'est bon, tout le monde trouve que c'est un goût de noisette.
28:49 Voilà.
28:50 -Ce petit goût de noisette a tout de même une saveur amère
28:54 pour David.
28:55 Le prix du gras de bœuf a augmenté de plus de 30 %,
28:59 tout comme la mayonnaise et la pomme de terre.
29:01 -Ça faisait 3 ans que j'avais pas augmenté mes prix.
29:04 C'était la seule chose que j'ai fait.
29:06 Quand j'ai vu que le pot de sauce mayo avait été multiplié par deux,
29:10 on va dire qu'un Américain a pris 1,1 ou 1,20 euro.
29:13 Une friterie ou une pizzeria, c'est pas un commerce essentiel.
29:16 Ça reste un plaisir.
29:17 Tous les petits plaisirs, on en fait plus ou beaucoup moins.
29:20 -S'il a augmenté de plus de 60 centimes sa barquette,
29:25 David sait aussi être très généreux côté portion.
29:28 ...
29:32 -Violette Filbou, ça vous a rappelé des souvenirs ?
29:34 C'est culturel, la frite dans le Nord ?
29:37 -Eh ben, déjà, c'est pas cher.
29:39 -C'est vraiment une question de prix ?
29:41 -Une portion de frite dans une friterie, c'est pas cher.
29:44 Faire des frites pour toute la famille,
29:46 c'est comme les pâtes, c'est pas cher.
29:48 Donc ça fait plaisir à tout le monde,
29:51 tout le monde mange la même chose.
29:53 Je crois qu'il y a déjà ça.
29:55 Après, bien sûr, la pomme de terre,
29:57 c'est quelque chose qui est cultivée dans le Nord en particulier.
30:01 Je crois qu'on produit quasiment toutes les frites de France.
30:04 -Il les achète en Belgique aussi.
30:06 -Oui, on peut y revenir, c'est des sujets liés au climat
30:09 notamment et au transport.
30:11 Moi, quand j'étais petite,
30:14 on mangeait les frites pour des raisons budgétaires,
30:17 parce que mes parents faisaient très attention.
30:19 C'était des frites dans une assiette creuse
30:22 avec un oeuf cassé au fond.
30:23 Donc on battait l'oeuf frais, cru.
30:26 -Cru, et donc il cuisait avec...
30:28 -Non, on mettait les frites sur l'oeuf cru.
30:30 Au lieu de la mayonnaise, on le trempait.
30:33 -Avec le jaune et le blanc d'oeuf mélangés.
30:35 -C'était pas idiot, ça faisait des protéines.
30:38 -C'était un repas. C'est très bon.
30:40 -Vous préférez pas les sauces mayonnaise, barbecue ?
30:43 -Moi, j'aime tout.
30:44 -Sauce aux maroilles.
30:46 Marie-Antoine Tendelier, récemment,
30:48 nous a demandé des frites aux maroilles.
30:50 Ca, vous en mangez aussi ?
30:51 -Dans les friteries, plutôt. On ne le fait pas trop à la maison.
30:55 J'aime tous les fromages fondus, le beurre, les fromages,
30:58 les sauces, donc tout ce qui est gras,
31:00 c'est vraiment mon truc.
31:02 Mais après, voilà, moi, c'était vraiment dans mon enfance,
31:05 ce souvenir-là. On n'allait pas beaucoup à la barata frites,
31:09 car on habitait dans l'île.
31:10 -On a des frites chez soi aussi,
31:12 où il y a vraiment la tradition d'aller à la friterie
31:15 une fois par semaine ? -Non, à l'île, non.
31:17 Il y a une friterie à Fives, à côté de chez moi,
31:20 qui est un quartier populaire,
31:22 mais il y en a pas dans tous les quartiers de l'île.
31:25 J'habitais au centre-ville de l'île,
31:27 quand j'étais petite, mon père faisait des frites.
31:30 C'était pas dans les friteuses Sèbes,
31:32 avec un peu de gras, avec l'huile...
31:34 -Il y avait beaucoup d'huile. -C'était gras de boeuf.
31:37 C'était une marmite avec un truc qu'on sortait en fer.
31:41 C'était hyper dangereux. -Huile bouillante.
31:43 -Voilà. -Avec de l'huile de bain,
31:45 il faisait vraiment à la tradition.
31:47 -C'était la joie, les frites, c'était la joie.
31:50 C'est comme la baguette.
31:51 On achetait du pain coupé, du boulot coupé,
31:54 et le week-end, c'était la baguette,
31:56 parce que c'était plus cher.
31:58 -La frite, c'est forcément avec du gras de boeuf ?
32:00 Nous, on met plutôt de l'huile, de l'huile de tournesol.
32:04 -Ca a beaucoup évolué, parce que le gras de boeuf,
32:06 sur le plan, on va dire, diététique,
32:09 c'est beaucoup moins bon pour la santé.
32:11 On est quand même dans une région où on a les moins bons résultats
32:15 en termes de santé publique, un taux d'obésité important,
32:18 l'adicardiovasculaire, le cholestérol.
32:21 Donc, effectivement, depuis longtemps,
32:23 on nous dit que le gras de boeuf, c'est pas bon pour la santé.
32:26 -Il l'utilise. -Mais il y a encore...
32:28 -Ca apporte quelque chose. -Vous préférez ?
32:31 -Ca n'a rien à voir. Essayez les deux.
32:33 Ca n'a rien à voir. C'est un petit goût,
32:35 c'est plus croquant, mais on le trouve encore beaucoup
32:39 dans des friteries, à Lille, dans le Nord-Pas-de-Calais,
32:42 et on a aussi plein de friteries qui sont passées à l'huile végétale.
32:46 -Je vais m'apporter ma question sur un plateau,
32:49 parce que j'allais dire, est-ce qu'au nom, justement,
32:52 de la question sanitaire et de santé publique,
32:54 il faut sacrifier ces friteries qui font la tradition...
32:57 -Sacrifier la frite ? -Non.
32:59 -Question piège. -Quand vous regardez
33:01 les études, la France reprend son retard
33:04 en termes d'obésité par rapport aux populations américaines,
33:08 anglaises, allemandes. Il y a plus de jeunes français
33:11 qui sont obèses. Faut-il prendre des mesures drastiques ?
33:14 -C'est une question de quantité. -Sacrifier la frite,
33:17 je crois que c'est un combat. -La friterie sur l'hôtel
33:20 est un combat. -La friterie, ça restera...
33:22 C'est quelque chose, dans beaucoup de familles,
33:25 comme à Lens, où il y a beaucoup de friteries
33:27 depuis longtemps dans le bassin minier,
33:30 ou sur ce chantier, où on avait cette ouvrie,
33:32 où il y a des gens qui vont à la friterie tous les jours.
33:35 Mais il y a beaucoup de gens dans le Nord
33:38 qui vont à la friterie pour aller à la friterie,
33:40 manger fric-à-delle-frites, burger-frites.
33:43 Je pense que, comme tout, quand il n'y a pas trop d'excès,
33:46 il ne faut pas se priver, il ne faut pas contraindre,
33:49 et quand on voit la friterie Momo,
33:51 dans "Bienvenue chez les Ch'tis", il y a 10-12 ans,
33:54 c'est une fierté encore aujourd'hui pour nous tous.
33:57 Et Momo, à la braderie de Lille, il est là fièrement,
34:00 les gens le prennent en photo, ça fait partie de notre patrimoine.
34:04 Donc non, on ne sacrifie pas. -C'était une question.
34:07 -Par contre, on éduque les enfants.
34:09 Dans les écoles primaires, il y a beaucoup de travail qui est fait,
34:13 notamment avec le CHR de Lille, sur l'éducation à l'alimentation,
34:16 sur les légumes, soi-même. Dans les centres sociaux,
34:19 il y a beaucoup d'animateurs qui font un travail sur la cuisine
34:23 pour ne pas acheter des produits transformés
34:25 qui sont plus chers.
34:26 Un gros chou-fleur, c'est pas cher en hiver,
34:29 et on peut faire plusieurs repas avec.
34:31 Je crois que sensibiliser les enfants
34:33 à une bonne alimentation avec la dégustation
34:36 et faire évoluer nos cantines avec tous les impératifs des lois
34:39 qui nous poussent vers 20, 30, 40 % de bio et de local,
34:43 c'est des engagements qu'on doit avoir.
34:45 Mais je ne sacrifierai jamais nos barraques à friter.
34:48 -Vous parlez de diabète, de cholestérol,
34:50 il y a pas mal de graisse.
34:52 Est-ce que la friterie, c'est pas le précurseur du fast-food,
34:55 un peu, en France ?
34:57 -Je pense que...
34:59 -C'est de la malbouffe, la frite ?
35:02 -Je voudrais pas que vous coupiez ce que je dis
35:05 et qu'il reste une phrase comme celle-là.
35:07 C'est de la super bonne bouffe, une frite,
35:09 parce que c'est la convivialité, c'est la famille.
35:12 En général, le cornet, il y en a trop,
35:15 on mange trop, enfin, voilà, c'est un moment dans la vie
35:18 où, même quand vous faites frigadelle frite
35:20 dans une baguette avec la sauce andalouse
35:23 plus les frites, vous voyez, bien sûr,
35:25 c'est pas diététique, mais c'est comme toute chose
35:28 qu'on va se permettre à un moment,
35:30 se faire plaisir, ça fait aussi partie,
35:32 moi, je pense qu'il y a des familles,
35:34 c'est peut-être la sortie à la friterie
35:36 qui leur fait du bien. Après,
35:38 aller au McDo tous les jours,
35:40 non, c'est pas bon pour la santé,
35:41 aller à la friterie...
35:43 -Tout le monde est en danger.
35:45 -On a des patates qui arrivent de Belgique,
35:47 qui ont été épluchées et coupées,
35:49 et on la met dans la graisse de bœuf.
35:51 Quand on regarde des bonnes patates dans une huile,
35:54 c'est pas non plus dingue, par rapport à des produits
35:57 très transformés, des additifs, des aromates...
36:00 -Il y a beaucoup de friteries qui font elles-mêmes
36:02 des frites par rapport à leurs pommes de terre,
36:05 qui achètent leurs pommes de terre.
36:07 On a 8 500 exploitations agricoles
36:09 qui font des pommes de terre.
36:11 -C'est des frites. -C'est des frites.
36:13 Il y a aussi tout un truc,
36:15 de toute façon, on le voit,
36:16 la frite maison, il y a rien de tel.
36:19 Vous avez raison,
36:20 c'est pas comme une pizza toute faite surgelée.
36:22 -C'est la street food du Nord,
36:24 et peut-être pas la junk food, la malbouffe.
36:27 -Je vais vous dire, on a à Lille
36:29 une très belle histoire, la friterie Meunier.
36:31 J'en parle parce que j'y suis attachée.
36:34 Quand j'étais petite, j'allais au zoo de Lille,
36:36 et il y avait un couple,
36:38 André et Martine,
36:39 qui avaient repris la petite buvette du zoo,
36:42 qui l'avaient transformée en brasserie friterie.
36:44 On allait souvent, le dimanche, au zoo,
36:47 avec mes grands-parents, en particulier,
36:49 et manger une frite à cette première friterie,
36:52 grande friterie brasserie dans Lille.
36:54 Quand ils ont perdu la concession du zoo en 2017,
36:57 le fils, qui faisait des frites pour aider les parents,
37:00 a ouvert une friterie sur la grande place de Lille.
37:03 Il fallait oser.
37:04 Maintenant, il en a cinq, dans le Nord-Pas-de-Calais,
37:08 et il a ouvert, cette année, une friterie Meunier à Paris.
37:11 -Ca, c'est nos intérêts.
37:12 -Ca va faire la success story, j'espère, mondiale.
37:15 -Vous allez enlever votre gamin.
37:17 -Il a mené l'accord avec Paul.
37:19 Vous connaissez les boulangeries Paul.
37:21 On a Paul, on a Mert, on a les merveilleux de Fred.
37:24 -Ca s'exporte au-delà de Lille.
37:26 -On sait exporter des produits simples, bons, familiaux,
37:30 qui résistent autant, malgré les difficultés,
37:33 parce que tout n'est pas rose,
37:35 que ce soit pour les commerçants, les restaurateurs, les agriculteurs,
37:39 et qui savent en faire une fierté de la région.
37:41 C'est toujours la première étape à Paris.
37:44 Ensuite, on va dans le monde entier.
37:46 Quand je vois les boulangeries Paul en Chine, je suis fière.
37:49 Paul, c'est du Nord, c'est de Marc en barreulle,
37:52 c'est de M. Poche.
37:53 -Il disait qu'il y a des problèmes de prix,
37:56 parce que tout a augmenté.
37:57 Lui, il a augmenté avec la guerre en Ukraine.
38:00 Il y a aussi l'augmentation de la mayonnaise,
38:03 il a utilisé ce teneur d'une friterie.
38:07 Vous avez vu, les prix ont augmenté.
38:09 C'est plus dur pour les friteries, dans votre circonscription ?
38:13 Vous sentez que c'est un peu plus difficile ?
38:16 Ou ça reste un produit abordable,
38:18 et donc, il compense avec la quantité ?
38:21 -Une bonne pomme de terre, c'est pas donné.
38:23 Et puis, on voit qu'ils consomment 200-300 kilos par jour
38:27 de pommes de terre.
38:28 C'est inimaginable. -C'est énorme.
38:31 -Mais c'est vrai que même si c'est quelques centimes
38:34 pour un foyer, on va peut-être moins le voir
38:36 que pour une friterie.
38:38 Ca va vraiment changer toute son économie.
38:41 -Il n'y a pas de friteries qui ont fermé,
38:44 dans votre circonscription ? -Non.
38:46 Quand on fait attention au prix,
38:48 parce que c'est pour tous les consommateurs,
38:50 que les prix ont augmenté, ça recommence à baisser,
38:54 on prend une frite pour deux,
38:55 parce que les frites de friterie, c'est toujours énorme.
38:59 -On le voit à la fin, ça déborde.
39:01 -J'en ai pris une avec mon mari,
39:03 une frite à la friterie du centre de Lille,
39:05 près du parc Jean-Baptiste Lebas,
39:08 parce qu'il faisait beau, il était 14h.
39:10 -C'est chaud, donc une bonne frite.
39:12 -Tout le temps. Les restaurateurs,
39:14 avec le service, ils peuvent pas.
39:17 On sortait d'un rendez-vous, on est passés
39:19 à la friterie du parc Jean-Baptiste Lebas,
39:22 on a pris une grosse frite pour deux,
39:24 et lui, il a pris un américain.
39:26 -Il dit "un américain",
39:28 je suis pas du Nord, c'est quoi ?
39:30 -Une espèce de fricadelle avec du bœuf haché,
39:32 cuit, je sais pas trop ce qu'il y a dedans,
39:35 plein de maillots, et dans un sandwich.
39:37 On imaginait même pas.
39:39 -Pour vous, ça s'appelle un américain ?
39:41 -Américain frite, c'est... -Parce qu'il y a de la quantité ?
39:45 -Oui, je pense qu'il y a toute l'histoire des noms,
39:48 mais en tout cas, à partager,
39:50 donc forcément, j'imagine que sur les friteries,
39:53 ça a un impact dans leur chiffre d'affaires,
39:56 et c'est pour ça qu'ils achètent les pommes de terre ailleurs,
39:59 car plus on monte dans le Nord, plus les terres sont humides,
40:03 et donc, parfois, les pommes de terre
40:05 sont concurrentes de nos pommes de terre des Hauts-de-France.
40:08 Ca va, on reste quand même le premier exportateur
40:11 de pommes de terre d'Europe.
40:13 La région Hauts-de-France, on est leader aussi sur le transformé,
40:17 on a 7-8 industries qui font des frites surgelées
40:20 à partir de pommes de terre ici, dans le Nord.
40:23 Donc, voilà, ça reste quand même quelque chose d'important.
40:26 -Une réussite économique.
40:28 On va parler d'une autre tradition du Nord,
40:31 que vous connaissez bien, c'est la bière.
40:33 Elle est inscrite au patrimoine culturel français,
40:36 mais la France ne se place que 41e
40:38 au rang des consommateurs dans le monde.
40:40 On en parle et on met les pieds dans le plat.
40:43 -C'est l'histoire d'une renaissance à arme entière,
40:52 d'un regain d'intérêt pour les bières artisanales.
40:54 La 9e et la 10e génération de la dynastie,
40:57 vous devez connaître, des motte-cordonniers,
40:59 ont relancé la brasserie familiale, un patrimoine vieux de 4 siècles.
41:03 C'est un reportage d'Hélène Bonduelle et de Marion Duvauchel.
41:07 -Oui, c'est bon.
41:08 -Elle est bonne, mais je pensais qu'elle serait plus différente
41:12 de la clavier que ça.
41:13 -Elle est quand même très blanche, mais elle va être plus dorée.
41:16 -On est dans la brasserie motte-cordonniers,
41:19 la plus vieille brasserie de Hauts-de-France.
41:22 C'est une brasserie de 1650.
41:23 J'en suis la 10e génération.
41:25 On a eu toute une histoire assez...
41:27 Avec des hauts et des bas.
41:28 On a disparu dans les années 70,
41:30 on s'est fait racheter par un géant, le groupe Abbé Inbev.
41:34 Là, on s'est relancé en famille à Arme Entière.
41:36 On est au milieu de nos cuves de brassage.
41:39 C'est l'endroit où on produit nos bières artisanales.
41:42 -Henri, 10e génération,
41:44 a donc lâché son poste d'ingénieur informatique
41:47 pour relancer la brasse.
41:50 Pas question de laisser péricliter 370 ans d'histoire.
41:54 La preuve, par l'étiquette.
41:56 -C'est notre René, notre blonde, assez consensuelle et céréalière.
42:01 René, c'est mon arrière-arrière-grand-père, René Motte.
42:04 Camille, c'est une IPA blanche, donc une bière de blé.
42:07 Camille, c'est mon arrière-arrière-arrière-grand-mère,
42:10 la maman de René, si vous avez suivi.
42:12 On veut continuer l'histoire tout en se rénovant.
42:15 Le marché de la bière artisanale se relance depuis un bout de temps.
42:19 Le client a cette appétence pour des bières plus troubles,
42:22 pour des bières plus goûteuses aussi,
42:24 puisqu'elles sont vivantes, avec de la levure,
42:27 avec des houblons non pasteurisés.
42:29 -Avec 1 000 bouteilles par an,
42:33 on est loin des 300 000 hectolitres
42:35 produits à la belle époque de la brasserie.
42:38 -Les biches, ça fait drôle de revenir.
42:40 -C'est vrai ? C'était pas revenu depuis...
42:43 -Depuis longtemps.
42:44 -Sur le site, classé au Monuments historiques,
42:48 Maud Cordonnier a accueilli plus de 1 200 salariés,
42:51 dont Pascal.
42:53 -J'ai fait quand même 32 ans,
42:55 donc je connais un petit peu tout.
42:57 Le bâtiment, c'était service de la paie.
43:00 Là, je me rappelle, c'est le bas des cuves.
43:02 -C'est important et ça nous intéresse,
43:05 d'avoir justement les rouages, les informations,
43:08 les retours, les photos, les anecdotes
43:10 de toutes ces personnes qui ont travaillé, œuvré à la brasserie.
43:13 -Et parmi les anecdotes de Pascal,
43:16 il y a celles de toute une génération.
43:18 -Les petits, on leur servait un verre de bière.
43:21 Au niveau des camps de vacances,
43:24 c'était ou limonade ou bière.
43:26 On avait le droit à notre petit verre de bière.
43:29 Oui, la tradition soit rarement chère, c'était ça.
43:32 -Et aujourd'hui, que pensent-ils de la Maud Cordonnier
43:36 21e siècle ?
43:37 -Oui, j'aime bien le goût d'une blanche.
43:42 Franchement, c'est des goûts différents d'avant.
43:45 -C'est-à-dire ?
43:46 -Bah... L'amertume, le goût...
43:49 Le goût est différent.
43:51 -C'est moins amer ?
43:52 -Il y en a qui sont plus amers.
43:54 Il y en a qui sont plus amers.
43:56 -Tout à fait.
43:57 -Mais c'est pas les mêmes goûts que ce qu'on produisait avant.
44:01 Non, non, pas du tout.
44:02 -Pour Henri et sa famille,
44:04 il reste donc encore à se faire une nouvelle place
44:08 parmi les près de 2 500 brasseries artisanales françaises.
44:13 -Violette Spilboul, je vais vous replonger
44:15 dans votre vie d'avant,
44:17 celle où vous ripailliez avec de la bière et du vin.
44:20 Quand vous aimiez la bière,
44:22 puisque maintenant, vous avez fait une pause,
44:24 c'était quoi votre bière préférée ?
44:26 Vous préfériez les brunes, les blondes,
44:29 ou alors ces fameuses IPA, ces Indian Pearl Ale ?
44:32 -Alors, moi, j'ai pas mal goûté de IPA,
44:34 parce que j'ai un mari qui aime bien les IPA,
44:36 mais il y en a qui sont produites ici.
44:39 -Oui, bien sûr, ils sont produites ici.
44:41 C'était un peu exotique, etc.
44:43 Et après, sinon, c'était une blonde,
44:45 parce que j'étais très bière légère,
44:47 donc c'était la Artois, les blondes simples.
44:50 Et puis après, on a,
44:51 on a, à Croix, la Mangie.
44:53 La Mangie, c'est la brasserie Cambier,
44:55 c'est une bière blonde aussi.
44:57 Et si vous avez raison, les blanches...
44:59 Enfin, oui, je vous ai dit...
45:01 -Et la Mott Cordonnier, vous la connaissez ?
45:03 -Celle-là, je l'ai goûtée avec Frédéric Mott,
45:06 qui est dans la famille Mott, son neveu Henri.
45:09 Il est vice-président de la région,
45:11 il est à la Chambre de commerce,
45:13 c'est un entrepreneur très connu.
45:15 -Ah, donc vous connaissez la famille ?
45:17 -Voilà, on connaît la famille Mott,
45:19 c'est une grande famille.
45:21 Quand ils ont repris, en fait, le nom
45:23 pour recréer une microbrasserie,
45:25 ils étaient déjà une quinzaine derrière Henri
45:28 pour le soutenir à quitter son métier et à réinvestir.
45:31 Vous avez vu les cuves, il faut une capacité d'investissement
45:34 pour une microbrasserie.
45:36 Derrière ce projet, pour à la fois faire renaître le nom
45:39 et faire la promotion, donc effectivement...
45:41 -Ca commence, vous le voyez.
45:43 -Fraideric m'avait offert une bouteille qu'on a goûtée,
45:46 elle est très bonne.
45:48 -Là, on a la René.
45:49 -C'est tout le chénal de la famille, en fait.
45:52 -Voilà, des arrières-grands-pères, arrières-grands-mères...
45:55 Je vous la fais goûter ? -Oui, allons-y.
45:58 -Ne buvez pas du bon alcool.
45:59 -Il n'y a pas d'asile.
46:01 -Ca, c'est de la bière artisanale.
46:03 Vous sentez... -Un peu de bière.
46:05 -Oui, mais vous, quand vous goûtez une bière artisanale
46:08 par rapport à une bière industrielle,
46:10 elle a un côté trouble, mais au goût, vous reconnaissez ça.
46:14 -Elles ont chacune leur caractère.
46:16 On a quand même une...
46:17 Les brasseurs du Nord, c'est hyper dynamique,
46:20 il y a un accompagnement des jeunes à lancer des microbrasseries,
46:24 c'est un secteur qui est en croissance.
46:26 Pourquoi aussi ? Parce que les consommateurs
46:28 ont envie de consommer local, de connaître ce qu'ils produisent,
46:32 de visiter les lieux de production.
46:34 Même à Lille, on a une brasserie à côté de la Méridique.
46:37 -A Paris aussi, dans des bistrots.
46:39 -A Paris, dans beaucoup de villes de notre métropole lilloise,
46:43 dans les Flandres, les plus connues,
46:45 c'est dans les Flandres, Brasserie Saint-Omer.
46:48 -La bière, ça remplace le vin, par exemple, dans le Nord ?
46:51 -On boit de la bière à table.
46:53 En ce moment, il fait chaud à Lille,
46:55 vous allez dans le centre-ville ou dans les quartiers,
46:58 tout le monde est en terrasse avec une bière.
47:01 Il y a encore des gens, ça, c'est moins bon pour la santé,
47:04 qui prennent... De la tradition, c'était une bière
47:06 où on trempait les tartines au café le matin.
47:09 La bière fait partie de la vie et de l'histoire familiale.
47:12 -C'est ce qui est digne.
47:14 -Vous en prenez pas, la bière ? -Non, pas du tout.
47:16 Mais c'est vrai que l'histoire de la famille Tilly,
47:19 c'est une belle histoire. -Pas moi,
47:21 mais jusque dans les années 70-80, il y avait du vin à la cantine.
47:26 -Je me souviens pas.
47:27 Un chiffre qui va vous faire mal, Brigitte,
47:30 c'est que la bière, elle est à la matrice de vin,
47:32 mais selon l'étude Sowein, en 2022,
47:34 dans le palais des Français, la bière passe devant le vin.
47:38 La bière commence à conquérir des terres viticoles.
47:41 Au Nord, il n'y a pas de concurrence.
47:43 Brigitte me disait que c'était l'Alsace et le Nord.
47:46 Il n'y a pas de vin à part les vins d'Alsace.
47:48 Dans le Sud, le vin est grignoté par la bière.
47:51 -Ca veut dire vrai succès. -La bière, c'est...
47:54 C'est tout un secret de fabrication long.
47:58 C'est un art, aussi, de faire fermenter des levures.
48:04 On a beaucoup de recherches sur la levure.
48:06 On est une terre d'innovation et de recherche dans le Nord.
48:10 Il peut y avoir beaucoup de variétés.
48:12 Il y a toute une culture de houblon,
48:15 de l'orge brassicole,
48:17 qui se redéveloppe dans les Hauts-de-France
48:19 et qui fait que les gens ont envie de produits locaux
48:22 qui sont faits par des agriculteurs,
48:24 qui ne sont pas loin,
48:26 qui peuvent matérialiser ce qu'ils mangent et boivent.
48:29 C'est une tendance de consommation de plus en plus importante.
48:32 Il y a aussi des gens qui veulent changer de métier,
48:35 de se rapprocher de la matière, de la nature,
48:38 et de se lancer dans un produit qu'ils aiment bien consommer,
48:41 le symbole de la convivialité.
48:43 Et puis, on a aussi vraiment une opportunité
48:45 dans les Hauts-de-France,
48:47 c'est le développement du tourisme brassicole.
48:50 Il y a beaucoup de zones rurales, la Vénoie,
48:52 tout autour de la métropole lilloise.
48:55 Même dans notre littoral, on a des bières.
48:58 Et les Brasseurs, c'est derrière eux,
49:01 des agriculteurs du terroir, de la bonne nourriture,
49:04 du poche-levège, de la carbonade.
49:06 C'est valoriser tout un territoire
49:08 pour y faire venir des Anglais, des Allemands, des Néerlandais.
49:12 On est quand même une zone européenne
49:14 qui est au carrefour.
49:17 On est au carrefour.
49:18 Il y a un grand projet qui devrait bientôt voir le jour.
49:21 Il y a deux choses sur la bière.
49:23 Il y a un appel à projets régional.
49:25 Plusieurs territoires sont en concurrence.
49:27 J'aimerais bien que ce soit en Pévèle.
49:30 On a parlé avec Frédéric Marchand,
49:32 qui est sénateur, que vous connaissez,
49:34 spécialisé sur les plans alimentaires territoriaux.
49:37 On aimerait bien que ce soit dans le Nord.
49:39 Il y a les concurrences Nord-Pas-de-Calais.
49:42 La cité de la bière va être un lieu de tourisme
49:45 et de valorisation de tous les producteurs.
49:47 On a un festival à Lille, qui existe depuis plusieurs années
49:51 pour découvrir et acheter tout ce que l'on produit chez nous.
49:54 Donc, oui, on est très chauvin.
49:56 Le Nord, c'est l'histoire de la mine.
49:58 Quand vous voyez les...
50:00 Je parlais de la friterie Momo tout à l'heure.
50:02 Son père, il travaillait à la mine.
50:05 C'est des gens qui ont la valeur du travail,
50:08 qui savent qu'il faut travailler beaucoup
50:10 pour gagner de l'argent, faire vivre sa famille,
50:13 trouver sa place dans la société.
50:15 Quand on parle des friteries,
50:17 c'est des métiers assez difficiles.
50:19 -C'est pénible, c'est toute la journée.
50:21 -Je pense que tout ce tourisme culinaire,
50:24 brassicole, tout ce qu'on va savoir valoriser
50:27 dans nos terroirs du Nord-Pas-de-Calais,
50:29 c'est aussi retrouver la fierté d'une région
50:32 qui rayonne bien plus loin, à Paris et aussi en Europe.
50:35 -On ne va pas trop s'éloigner du Nord avec ce dessert.
50:38 Vous allez voir, on passe au dessert,
50:40 et c'est le pêcher mignon.
50:42 -Avec un tiramisu italien du Sud,
50:48 mais customisé par une recette nordiste ou nordique,
50:54 avec des spéculos,
50:55 ces petits gâteaux belges au goût de cannelle,
50:58 à la place des pavésini,
50:59 ces biscuits à la cuillère plate que les Italiens utilisent,
51:03 ou ces sagoïa ridi, cher aux Italiens.
51:05 Quel sacrilège, non ?
51:06 Vous préférez pas un bon tiramisu italien ?
51:09 -Un bon, classique tiramisu ? -Je fais les deux.
51:12 J'ai oublié que je fais le tiramisu,
51:14 parce que ça aussi, on peut le préparer à l'avance.
51:17 -La veille, c'est bien. -Oui.
51:19 -C'est pratique. -On peut faire
51:21 des grands plats. -Effectivement.
51:23 -Ca permet d'être partagé, c'est léger,
51:25 donc le mascarpone, la marréto, etc.
51:27 -Mais toujours au spéculos ? -Non.
51:30 Je fais le traditionnel, avec le cacao, etc.
51:32 -Et le café. -Oui, et le café
51:34 dans lequel on trempe les biscuits.
51:36 Mais je trouve que le spéculos, c'est notre variation à nous,
51:40 qui fait l'alliance entre la modernité
51:42 de toute cette cuisine italienne,
51:44 qui, depuis quelques années, devient très tendance,
51:47 et l'histoire de notre amitié avec la Belgique.
51:50 On est quand même une zone transfrontalière,
51:52 dans le Nord, on le sent partout,
51:54 les pommes de terre belges, la bière belge,
51:57 les Flandres, c'est une histoire commune,
51:59 une histoire aussi d'ouverture, d'accueil, de chaleur.
52:03 Le fait de mettre des spéculos dans un tiramisu,
52:05 ça veut dire que dans plein de bons restaurants,
52:08 des bonnes tables, des tables bistro,
52:10 on trouve la trace de la tradition dans la modernité.
52:13 -Le sacrilege, c'est de l'appeler tiramisu ?
52:16 -Si le pot de chevelle était transformé par les Italiens...
52:19 -Le frais au fraise, c'est aussi pêché ?
52:22 -Si on est plus un tiramisu,
52:23 ça veut dire, étymologiquement, "Tire-moi vers l'eau",
52:27 "Réveille-moi", avec des spéculos, ça va pas me réveiller.
52:30 -On peut avoir les spéculos un peu trempés dans le café.
52:33 -C'est bon pour des conservateurs.
52:35 -Ca dépend des recettes.
52:37 Au bout d'un moment, quand on fait souvent ces recettes-là,
52:40 on les adapte à la maison.
52:42 Je propose qu'on goûte,
52:43 et vous verrez que ça tout saute un sacrilège.
52:46 -Vous êtes un peu chauvines ?
52:48 -Il n'y a pas de café.
52:49 -Il n'y a pas de café.
52:51 -Je connais avec du café.
52:53 Il est quand même très léger.
52:55 -Oui. -Il est bien mousseux.
52:57 -Ca, ça fait partie des desserts que vous savez préparer.
53:00 Vous en faites d'autres aussi ?
53:02 Mousse au chocolat, des tartes...
53:04 -Charlotte...
53:06 -Je fais plutôt gâteau fondant au chocolat.
53:08 Mais les desserts, c'est plutôt pour les enfants, pour les filles.
53:12 -Vous mangez pas trop de desserts.
53:14 -Souvent, j'ai plus faim,
53:16 une fois que j'ai bien mangé des frites et de la mayonnaise.
53:19 Et puis, sinon, j'aime bien...
53:21 J'aime beaucoup la pavlova.
53:23 La pavlova, que j'ai vraiment finalement découverte en Pologne,
53:26 là où je vais en vacances, où il y a les origines de mon mari.
53:30 La pavlova, c'est les fruits rouges, la meringue, un peu de crème.
53:34 C'est très élégant. -C'est à la mode.
53:36 -Ca devient à la mode, mais c'est vrai que c'est l'appareil.
53:39 On a l'histoire, la modernité.
53:41 Moi, j'aime bien cette cuisine.
53:43 On a plein de nouveaux chefs. -C'est assez léger.
53:46 -Et puis, on a une création culinaire en France.
53:49 Moi, j'ai valorisé, pour mes vœux,
53:51 mes premiers vœux de député,
53:53 un chef qui s'appelle Jean Drive...
53:56 Rich, pardon, qui est arrivé de 9e à Masterchef
53:59 et qui s'est lancé ensuite en cuisine à domicile.
54:02 Il fait des choses totalement revisitées,
54:05 avec de l'endive, du hot dog,
54:07 des parfums japonais, etc.,
54:10 mais il garde toujours cette trace du Nord dans sa cuisine
54:13 et elle est l'alliance entre le patrimoine et l'innovation.
54:17 C'est ce qui caractérise le Nord.
54:19 -Vous savez qu'on finit toujours cette émission en musique.
54:23 On va écouter quelques notes de cette chanson que vous avez choisie.
54:27 *"La vie est une étoile" de Jean Drive
54:30 *...
54:45 C'est plus une musique qu'une chanson.
54:48 C'est Sofiane Pamard.
54:49 Je ne connaissais pas, j'avoue.
54:51 Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
54:53 -Sofiane Pamard, c'est un prodige, un prodige du piano.
54:57 Premier prix de conservatoire,
54:59 "L'Illois et les mois",
55:00 que j'ai découvert tardivement aussi, avec son succès.
55:03 C'est quelqu'un qui fait des créations originales au piano,
55:07 qui a commencé par le classique avec Chopin,
55:10 vraiment dans les traditions du conservatoire,
55:12 et qui est complètement dans la légèreté,
55:15 la liberté de création,
55:17 et qui a tellement de talent
55:20 qu'il convainc rappeurs, chanteurs contemporains
55:23 de faire des collaborations avec lui
55:26 et qu'il devient très connu auprès des jeunes.
55:28 Il réhabilite le piano
55:30 et sa tonalité classique auprès de nos jeunes.
55:33 -La modernité, du coup. -Voilà.
55:35 Il fait de très belles collaborations.
55:37 C'est quelqu'un qui est un peu hors norme.
55:40 Je l'ai découvert parce qu'il y avait un grand article
55:43 dans "La Voix du Nord" et que mes filles m'avaient parlé de lui,
55:47 mais j'ai vu qu'il avait joué au théâtre Sébastopol à Lille.
55:50 J'ai raté ce concert.
55:52 La prochaine fois, c'est en décembre.
55:54 -Vous avez déjà pris vos places. -J'aimerais vraiment le rencontrer.
55:58 Je vous incite à le découvrir. Il fait rêver au voyage.
56:01 Il a toutes les villes du monde.
56:03 -On va se quitter en musique avec cette musique de Sofiane Pammar.
56:06 Merci à vous deux d'avoir accepté notre invitation.
56:09 Merci à Chef Françoise qui nous régale,
56:12 comme chaque semaine.
56:13 Merci à vous tous de nous avoir suivis.
56:15 On se retrouve la semaine prochaine
56:17 pour un nouveau numéro de "Politique à table".
56:20 ...

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