• il y a 2 ans
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00:00 - L'édition de la marche des fiertés a guéri.
00:03 Les deux précédentes éditions ont rassemblé 300 à 400 personnes selon les organisateurs.
00:09 Ils en espèrent évidemment beaucoup plus cette année.
00:13 Nous en parlons avec l'un des membres de l'association LGBTQIA+ Creuse.
00:20 Il répond à vos questions.
00:22 Fanny Boucauf.
00:23 - Bonjour Vincent Pavageot.
00:24 - Bonjour.
00:25 - Merci d'être avec nous ce matin.
00:26 Alors, combien de personnes espérez-vous demain au minimum ?
00:30 - Au minimum ? Question difficile parce que si on dit un chiffre après on risque d'être
00:35 déçu ou d'être content mais au vu de l'année dernière il y avait environ 400 personnes
00:40 avec la canicule.
00:41 On espère que samedi les températures seront plutôt agréables et en plus on a décalé
00:46 du coup le départ à 18h.
00:48 Donc je pense que 500 personnes c'est plutôt raisonnable.
00:51 - Pour cette troisième marche, est-ce que vous avez prévu des animations un peu plus
00:55 importantes que l'année dernière ? Et quelles sont-elles ?
00:57 - Alors plus importantes ce sera à peu près le même format, un tout petit peu plus réduit
01:02 parce qu'il n'y aura pas la continuité de la soirée à la quincaillerie jusqu'à minuit.
01:06 En revanche il y aura quelques surprises, des performances.
01:10 Il y a la coloc drag qui est à Poitiers qui sera invitée à 18h à l'issue de la marche
01:18 à la quincaillerie.
01:19 Il y aura du coup en partenariat avec la Guerre Etoile qui organise mais du coup on sera avec
01:24 le concert d'Harmonie à 21h.
01:27 Et à la quincaillerie il y aura des quiz, des stands, des food trucks, etc.
01:32 - Vous parlez de personnes qui viennent de Poitiers, on l'a entendu ce matin, déjà
01:37 l'année dernière on venait de loin pour participer à cette marche des fiertés.
01:41 En général les personnes viennent d'où ?
01:42 - Eh bien on s'est rendu compte qu'à la première marche il y avait pas mal de personnes, notamment
01:47 de Limoges, de Clermont-Ferrand, puisqu'à l'époque on s'en souvient il n'y avait pas
01:51 de marche de fierté à Limoges, la première en Limousin était en Creuse à Guéret.
01:55 L'année dernière il y avait un peu moins de personnes des grandes villes Limoges-Clermont-Ferrand
02:02 et plus de Creusois et Creusoises.
02:03 Donc je pense que cette année ça va continuer aussi, ce qui est plus aussi d'habitants et
02:09 d'habitantes du territoire.
02:10 Donc on espère que les 500 personnes, évidemment tout le monde est le bienvenu, même les personnes
02:15 de Limoges et de Clermont-Ferrand, mais on pense qu'il y aura plus de monde de Creuse.
02:19 - Comment on fait dans un milieu rural comme le nôtre pour attirer des gens, pour faire
02:26 venir du monde dans cette manifestation ?
02:28 - Très bonne question.
02:30 Je pense que c'est par le bouche à oreille, je pense qu'il y a aussi la volonté aujourd'hui
02:37 de montrer aussi marche des fiertés.
02:40 Donc on est fier des personnes que nous sommes et que tout le monde a le droit d'être fier
02:45 de qui il ou elle est.
02:46 Et donc pour attirer du monde, après il y a toujours la question de la communication
02:52 comme tout événement, ce n'est pas différent d'un autre événement, mais je pense que
02:56 ça impacte aussi d'autant plus en Creuse, puisqu'il y a aussi cette envie de ne pas
03:02 forcément être toute seule dans son village ou son hameau et de pouvoir aussi être avec
03:05 des personnes qui nous ressemblent ou qui parfois avec qui on peut discuter aussi.
03:10 - Est-ce que c'est toujours aussi difficile que ça soit de faire son coming out en milieu
03:15 rural ou tout simplement vivre notre sexualité comme on l'entend ?
03:19 - Alors je pense que, après je n'ai pas tous les chiffres et je ne suis pas le représentant
03:25 de l'ensemble des personnes LGBTQIA+, mais j'ai l'impression quand même au fur et à
03:29 mesure des années, on va dire que ça s'améliore.
03:32 Moi j'ai grandi à Bordeaux par exemple et je me souviens au collège lycée, c'était
03:36 pas si évident en tout cas de pouvoir discuter de ces sujets ou de pouvoir sortir avec qui
03:43 on veut, quel que soit le genre.
03:45 J'ai l'impression quand même aujourd'hui et même en milieu rural, en tout cas en Creuse,
03:51 ça a l'air plus évident.
03:52 Enfin moi je donne des ateliers de temps en temps au collège et au lycée et effectivement
03:55 j'ai pas l'impression qu'il y a d'énormes tabous autour de ça.
03:59 Alors il y a toujours les petites phrases, les petits trucs qui, bon voilà, ça existe
04:03 encore mais par rapport à une certaine époque, je pense que c'est des phrases que tout le
04:07 monde parfois utilise, même les adultes, qui peuvent être, comment dire, tout ce qui est
04:14 insultes liées au genre ou à la sexualité, je vais pas les dire à la radio, mais on
04:17 les connaît.
04:18 Et je veux dire, c'est pas que au niveau du collège lycée, c'est assez général partout.
04:23 Mais vraiment par rapport, je pense, moi j'ai grandi au collège lycée il y a 20 ans on
04:28 va dire, et vraiment je sens en tout cas qu'il y a vraiment une évolution en tout cas dans
04:35 comment on peut en discuter, comment c'est ouvert, etc.
04:37 La parole se libère plus que vous pensez ?
04:39 Oui, je pense qu'elle se libère plus, je pense qu'il y a plus de représentations dans
04:44 les séries, notamment sur Netflix pour le citer, au cinéma parfois.
04:50 Donc j'ai l'impression qu'il y a quand même plus d'outils, même sur les réseaux sociaux,
04:53 pour, on est aujourd'hui à la campagne comme on dit, mais en même temps il y a aussi tout
04:59 internet derrière.
05:00 Donc aujourd'hui j'ai l'impression quand on est jeune ou même moins jeune ou en tout
05:04 cas LGBTQIA+, on n'est plus, alors il y a toujours de l'isolement physique évidemment,
05:10 mais en tout cas sur les réseaux sociaux on peut aussi trouver des piliers ou en tout
05:15 cas du soutien aussi à ce qu'on vit et des personnes qui nous ressemblent dans d'autres
05:18 réalités en France.
05:19 Il existe une Pride des campagnes, ça se tient dans un petit village de la Vienne, c'est
05:24 en juillet.
05:25 Pourquoi ne pas faire notre marche des fiertés ailleurs qu'en pleine ville, qu'à Guéret,
05:29 et pourtant par exemple choisir un village en Grose ?
05:32 Tout à fait, on s'est posé plusieurs fois la question de la pertinence par exemple de
05:37 le faire à Guéret, pourquoi pas d'ailleurs la bouger chaque année.
05:40 Donc pour l'instant on a trouvé un format, il y a aussi une question d'organisation,
05:45 donc la première s'est faite à Guéret, on continue parce qu'il y a aussi, on connaît
05:49 le bouche à oreille, ah tiens c'était là l'année dernière, donc parfois on va se dire
05:53 ça va de nouveau être à Guéret, donc c'est aussi pour pas forcément perturber certaines
05:56 habitudes qui peuvent se mettre en place.
05:58 Donc voilà, il y a un peu cette ambivalence, pourquoi pas on se questionnait, est-ce qu'une
06:02 marche des fiertés permanente à Guéret met aussi parfois un autre événement dans
06:08 d'autres endroits ? Il y a les cafés queer aussi qui sont organisés dans des lieux,
06:11 des cafés à seau, des bars à travers la Creuse, donc il y a aussi, c'est pas que
06:17 central.
06:18 Au niveau de l'association il n'y a pas qu'une centralité à Guéret, mais effectivement
06:22 pour la marche des fiertés c'est un peu l'endroit le plus simple et le plus connecté,
06:25 puisque pour les personnes qui n'ont pas de voiture, c'est sympa de pouvoir prendre
06:29 le bus.
06:30 Merci beaucoup Vincent Paglio d'avoir été notre invité ce matin, je vous rappelle que
06:33 c'est demain la marche des fiertés à partir de 18h dans Guéret.
06:37 Et à 17h, rendez-vous à 17h au parc de la Sénatorie.
06:41 À dès 17h.
06:43 Le 6/9, France Bleu Creuse.
06:45 Le reportage est retrouvé sur francebleu.fr

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