Une entreprise lyonnaise a mis en place un est salivaire qui permet de détecter l'endométriose. C’est une maladie très longtemps sous-évaluée qui touche pourtant une femme sur 10.
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00:00 A l'intérieur de ce tube, quelques gouttes de salive d'une patiente.
00:04 Un liquide protecteur vient tomber dans le tube, on enlève le dessus du tube
00:08 et nous c'est ça qui nous parvient au laboratoire pour faire le traitement.
00:11 Au laboratoire, les micro-ARN présents dans la salive sont extraits
00:14 et préparés pour être séquencés sur de grosses machines.
00:17 Les données sont ensuite analysées grâce à l'intelligence artificielle.
00:21 L'avantage de l'intelligence artificielle, c'est que par ses méthodologies de calcul
00:25 et par son apprentissage, elle peut aller beaucoup plus vite que l'humain.
00:29 Donc en ayant beaucoup d'expressions et beaucoup d'ARN, de micro-ARN différents
00:34 sur beaucoup d'individus, elle est capable d'aller voir des signatures
00:38 que nous, on ne pourrait pas aller voir.
00:40 Avec ce test, l'endométriose pourrait être diagnostiquée en quelques jours,
00:43 voire en quelques heures, alors que les femmes concernées
00:46 attendent en moyenne entre 6 et 10 ans après les premiers symptômes.
00:49 Notre préoccupation première, c'est d'éviter que les générations futures
00:52 ne subissent la même chose que ce que nous avons subi,
00:55 à la fois en termes d'errance médicale, d'aggravation de la maladie
00:58 sur plusieurs années, puisque c'est un temps où la douleur se chronicite,
01:02 c'est un temps où la qualité de vie se dégrade.
01:05 Si le test n'est pas encore commercialisé en France,
01:07 une étude publiée menée sur 200 patientes valide la performance
01:10 et le caractère reproductible du dispositif.
01:13 C'est prometteur, on y croit beaucoup, et je pense que c'est une alternative
01:17 intéressante qui permettra d'ouvrir aussi de nombreuses perspectives de recherche,
01:21 parce que là, on a travaillé sur des cas avérés d'endométriose,
01:24 bien confirmés déjà, mais à terme, le but est de pouvoir
01:28 diagnostiquer toute patiente, quel que soit son type.
01:30 Car l'endométriose est une maladie complexe, avec des formes légères à sévères.
01:34 Une femme sur dix est concernée.