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DIVERTISSEMENT - Cette fois-ci, ce ne sont pas les Français qui sont en grève ! La Guilde française des scénaristes a appelé à un rassemblement, ce mercredi 14 juin, en soutien à leurs homologues américains qui, depuis le début du mois de mai, ont levé le pied pour demander une augmentation de leur salaire, une stabilité de l’emploi et surtout une plus grande part des bénéfices générés par l’essor du streaming en ligne.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, Le HuffPost a rencontré plusieurs scénaristes français qui ont participé à cette petite manifestation sur la place du Trocadéro. « J’estime qu’ils font une grève juste. On partage pas mal de leurs revendications », déclare Jean-André Yerles, au HuffPost.

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Transcription
00:00 J'ai écrit pour les Bracelets Rouges.
00:02 J'ai fait Demain tout commence.
00:03 J'ai travaillé 4 ans sur Engrenage.
00:29 J'ai une solidarité avec les scénaristes américains
00:31 qui, j'estime, font une grève juste.
00:33 Et on partage pas mal de leurs revendications.
00:36 Je suis ici pour soutenir la grève des auteurs américains.
00:40 Qui sont très inquiets par l'avènement de l'écriture assistée par l'intelligence artificielle.
00:46 Donc on est là, les scénaristes français en soutien par rapport à ce mouvement de grève.
00:52 Une grève des scénaristes en France, à l'heure actuelle, elle est pas possible.
00:56 Maintenant, on verra dans 10 ans.
00:59 Parce que tous les scénaristes pour faire grève doivent être réunis en un seul syndicat
01:04 qui peut voter une grève qui impacte absolument tout le marché.
01:07 C'est pas le cas aujourd'hui en France où tous les scénaristes ne sont pas syndiqués
01:11 et ne peuvent pas voter pour l'ensemble de la profession.
01:14 C'est pas le cas aujourd'hui en France où tous les scénaristes ne sont pas syndiqués
01:19 et ne peuvent pas voter pour l'ensemble de la profession.
01:22 On n'a pas aujourd'hui les possibilités d'une grève.
01:25 Je pense qu'il y a deux phénomènes qui pourraient pousser à une bascule.
01:36 La première, ce serait une baisse drastique des rémunérations, qui est toujours possible.
01:41 L'autre chose, ce serait un usage dévoyé de l'intelligence artificielle
01:47 qui ferait remplacer des auteurs par des robots, ce qui nous pend au nez quand même.
01:52 Alors que ce sont des outils très intéressants, je pense qu'ils doivent rester au service des créateurs
01:58 et pas remplacer les créateurs.
01:59 Ce qui pourrait personnellement me pousser vers la grève,
02:03 ce serait notamment la remise en cause du droit d'auteur
02:07 et les conditions de travail d'une manière générale,
02:10 c'est-à-dire des cadences de plus en plus accélérées,
02:13 au détriment d'une qualité que nous essayons de mettre en avant.
02:18 À partir du moment où, avec nos interlocuteurs, les industries et les producteurs,
02:22 on arrive à se parler, il n'y a pas de raison de faire la grève.
02:24 Qu'est-ce qu'on sera dans cinq ans, je ne sais pas.
02:26 Clairement, pour les Américains, c'est le levier de négociation le plus puissant qu'ils aient.
02:31 Ils l'ont prouvé en 2007, ils l'utilisent aujourd'hui.
02:34 C'est inspirant.
02:36 Après, il faut l'adapter à nos cultures, à nos identités locales,
02:38 et elles ne sont pas forcément les mêmes.
02:40 On ne travaille pas tout à fait dans le même écosystème.
02:43 [Musique]
02:49 Nous, en France, on se bat pour défendre les droits de notre profession.
02:54 Globalement, ce sont les mêmes revendications qu'aux États-Unis,
02:58 la défense de notre métier.
03:01 Là, la Guilde vient de signer des accords historiques en fiction,
03:05 et sur le point de signer des accords historiques aussi en animation.
03:09 Ils sont absolument inédits en Europe.
03:11 On est le seul pays, à part les États-Unis, à avoir des accords interprofessionnels
03:17 qui posent pour la première fois des tarifs minima pour des contrats d'écriture de scénarios.
03:23 [Musique]

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