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« Personne n’était au courant, mais j’étais enceinte aux JO de Tokyo » | Valériane Ayayi Vukosavljevic

Valériane Ayayi Vukosavljevic, 4 fois championne de France de basketball et médaillée bronze des jeux olympiques 2021 s'est confiée à nous ! La grossesse, l'annonce, le prénom... découvrez l'interview Daronne de Valériane Ayayi !

Retrouvez-là sur Instagram : https://www.instagram.com/valeriane_ayayi/

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Transcription
00:00 Pour les prénoms, on a forcément pensé à Olympe.
00:04 On a choisi d'autres prénoms.
00:06 Et comme on ne veut pas savoir le sexe du bébé avant la naissance,
00:09 les prénoms fille et prénoms garçon sont déjà prêts.
00:13 Bonjour, je suis Valériane Aiegui-Vukosavjevic,
00:18 internationale de basketball.
00:20 Alors, je suis quatre fois championne de France avec quatre clubs différents,
00:25 quatre fois vice-championne d'Europe avec l'équipe de France
00:29 et toute jeune médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de Tokyo.
00:32 Et je suis pour l'instant en post-maternité.
00:34 Alors, j'ai appris ma grossesse, disons, dès le départ,
00:38 avec quelques symptômes.
00:40 Et ensuite, je l'ai appris après un premier stage de préparation
00:44 que l'on avait eu avec l'équipe de France.
00:46 Et ma première réaction, ça a été le bonheur,
00:49 et surtout d'appeler mon mari, qui était lui, en Serbie, chez lui.
00:53 Je n'ai jamais songé à arrêter la compétition
00:57 parce que c'était un projet qui avait été pensé,
01:02 accompagné, bien sûr, d'une équipe médicale.
01:04 Je savais à quoi m'attendre, je savais où j'allais,
01:07 je savais que si je commençais cette grossesse à ce moment-là,
01:10 je pouvais jouer jusqu'à la fin de l'été,
01:12 donc jusqu'à la fin des Jeux Olympiques, et c'est donc ce qui s'est passé.
01:15 Alors, cette grossesse n'a pas du tout compromis mon entraînement,
01:19 je n'ai raté aucun entraînement,
01:21 j'ai eu la chance de ne pas avoir trop de symptômes.
01:24 Je pense sincèrement que le fait d'avoir continué à jouer mon sport à haut niveau,
01:28 d'avoir vraiment formaté mon esprit et mon corps à performer,
01:32 n'a pas laissé place à quelques désagréments
01:37 qui auraient pu m'empêcher, en tout cas, la pratique sportive.
01:40 Alors non, je ne suis pas la première femme
01:42 à avoir participé aux Jeux Olympiques enceinte,
01:45 et c'est une fierté de faire partie du coup de ce groupe.
01:49 Après, je ne sais pas combien de temps chacune a pu jouer,
01:54 mais je suis vraiment fière de pouvoir faire partie de ces quelques femmes
01:57 qui ont participé aux Jeux Olympiques enceinte.
02:00 La coach, lorsqu'elle a été mise au courant,
02:03 elle était très heureuse pour moi,
02:04 et elle m'a tout de suite confirmée que ça ne remettait pas en question
02:08 ma sélection pour le championnat d'Europe et pour les Jeux Olympiques.
02:13 Si mes performances diminuaient
02:14 et qu'une sélection était remise en question, on le ferait.
02:18 L'équipe, elle, n'était pas au courant, en tout cas, pas toute l'équipe.
02:22 Il y avait juste une très, très, très petite partie de l'équipe
02:25 qui était au courant, notamment mes meilleures amies.
02:28 La grossesse dans le sport de haut niveau,
02:30 c'est encore un sujet un petit peu tabou, un sujet qui dérange un petit peu.
02:34 Moi, j'avais ce projet-là depuis un petit moment maintenant,
02:39 déjà l'année d'avant.
02:40 J'ai eu la chance de tomber sur un club qui a été compréhensif,
02:44 qui a adhéré à mon projet au nom du club de basket-land.
02:48 Je sais qu'il y a d'autres athlètes qui ont eu cette chance-là.
02:51 Par exemple, Laura Closer, qui a pu, elle, avec son club aussi,
02:56 il me semble, mettre en place une maternité au milieu de son contrat.
03:00 On n'a pas toute cette chance-là.
03:02 Ce n'est pas gagné pour tout le monde.
03:04 Tous les clubs ne sont pas forcément réceptifs.
03:05 Toutes les fédérations ne sont pas forcément réceptives.
03:08 Donc, il y a encore du boulot,
03:09 même si je pense que le fait de pouvoir partager des messages comme celui-là
03:14 permet d'ouvrir un petit peu les esprits.
03:17 On peut être enceinte et continuer à performer.
03:21 On peut s'arrêter, on peut revenir.
03:24 La carrière d'athlète ne s'arrête pas à une maternité.
03:27 Moi, je suis inspirée beaucoup par ma maman
03:30 parce que c'est une femme qui a mené à bien sa carrière de médecin
03:34 et ses trois grossesses.
03:36 Et en termes de sportives,
03:38 je dirais que Serena Williams et Alison Felix
03:40 sont vraiment des sportives que j'admire.
03:43 Et qui m'inspirent énormément au quotidien.
03:46 Alors, la première réaction du papa,
03:48 ça a été de partager la nouvelle avec sa maman,
03:49 avec qui il était sur la terrasse,
03:51 juste au moment où je l'ai appelée.
03:55 Et ça a vraiment affondi en larmes
03:58 parce que c'est le seul enfant, le seul garçon,
04:01 et dans une famille serbe.
04:02 C'est quand même très, très important.
04:05 Donc, du coup, voilà, ça a été beaucoup, beaucoup d'émotions.
04:07 Un de mes défauts que j'aimerais...
04:11 que mon enfant n'ait peut-être pas,
04:13 je dirais, soit le fait que je suis assez maniaque,
04:18 je tiens ça de ma maman,
04:21 ou alors vraiment le fait que je sois
04:24 peut-être un petit peu trop exigeante.
04:26 Je suis très exigeante avec moi-même
04:28 et donc, du coup, ça se répercute un petit peu sur les autres.
04:31 Un défaut de monsieur,
04:32 monsieur est plutôt bordélique à l'inverse de moi,
04:37 qui suis plutôt maniaque.
04:38 Donc, du coup...
04:41 Voilà.
04:41 Un petit peu entre les deux, ça serait parfait.
04:45 Pour les prénoms, on a forcément pensé à Olympe.
04:49 C'était forcément, voilà, un des prénoms,
04:53 mais on a choisi d'autres prénoms
04:56 et comme on ne veut pas savoir le sexe du bébé avant la naissance,
04:59 les prénoms fille et garçon sont déjà prêts.
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