Le téléfilm « Liés pour la vie » est l’adaptation du roman de Laëtitia Milot qui porte le même nom. A l’occasion de sa diffusion sur TFI, CE SOIR à 21 heures, nous avons rencontré l'actrice. La jeune femme évoque sans filtre son rôle de mère ainsi que le lien qu’elle entretient avec ses parents.
Montage : Apolline SANCHEZ
Montage : Apolline SANCHEZ
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00:00 Je suis une battante, une femme qui lâche rien.
00:02 Mais là, encore plus, depuis que j'ai Liana.
00:05 J'ai vraiment envie encore plus de me battre,
00:08 de lui montrer qu'elle a une maman forte.
00:11 Il y a quelques années, avant d'écrire "Lie pour la vie",
00:26 je suis tombée sur une épreuve d'un cavalier
00:29 qui avait gagné.
00:30 J'ai vu une forte émotion ce jour-là.
00:32 En voyant ces athlètes, en fait,
00:34 avec une très grande force et un grand courage,
00:37 ça m'a vraiment émue, parce que je me suis dit
00:39 "C'est dommage, on n'en parle pas assez."
00:41 Je me suis dit "Je vais écrire un livre sur le Paralympique,
00:43 parce que je veux qu'on parle du Paralympique."
00:46 J'ai fait mes premiers cours ici, dans le sud, à côté de chez moi,
00:54 aux écuries de l'Arc.
00:56 Après, j'ai été prise en charge par l'équipe de Mario Urrachi.
01:00 C'est eux qui m'ont vraiment coachée après,
01:03 en très peu de temps.
01:04 En fait, je n'étais pas du tout cavalière.
01:05 J'ai mis ce challenge en tête, je voulais y arriver,
01:08 je ne voulais pas me faire doubler.
01:10 J'avais prévu une doublure pour plein de scènes,
01:14 mais dans ma tête, je ne sais pas pourquoi,
01:16 mais je me suis dit "Si je fais ce film, c'est que je le fais à fond."
01:19 Donc je faisais tout pour ne pas me faire doubler,
01:22 et je faisais tout pour avancer au plus vite,
01:24 mais ce n'était pas évident,
01:25 ça a été vraiment un gros défi que je me suis mise en tête,
01:27 et j'y suis arrivée.
01:29 Je commençais à m'entraîner ici,
01:35 et elle m'a dit "Moi aussi, je veux, je veux, je veux."
01:39 Je fais "Oui, mais bon, non, peut-être pas quand même,
01:41 parce que tu prépares déjà à moi, alors je t'imagine que tu te dis
01:44 "Non, non, mais je ne vais peut-être pas te faire monter à cheval ici."
01:47 Et en fait, la coach qui m'a prise en main ici
01:50 lui a fait monter sur un poney au départ.
01:54 On était bien entendu à côté en train de la tenir à fond.
01:56 En fait, après, elle a dit "Non, non, plus haut, plus haut,
01:59 je veux aller plus haut."
02:01 Alors je fais "Ah bon, mais t'es sûre ?"
02:02 Parce qu'en fait, elle était sur un poney,
02:04 et d'un coup, elle voulait le monter sur le cheval.
02:06 Alors j'ai dit "Bah écoute, vas-y."
02:08 Et en fait, c'est une passionnée.
02:09 Cette fusion avec le cheval, j'ai réussi à l'avoir,
02:12 et c'est magnifique,
02:13 et j'aimerais qu'elle connaisse ça.
02:15 Mais là, c'est un peu tôt, quoi.
02:17 Donc on y va tout doux,
02:19 mais elle me réclame souvent,
02:21 elle me réclame souvent d'y aller, donc on y va de temps en temps.
02:23 Ça a tout changé, en fait.
02:29 Ça a changé ma vision sur la vie,
02:32 sur beaucoup de choses.
02:34 On se surpasse pour son enfant,
02:35 et on devient, comme vous dites tout à l'heure, surhumain.
02:38 Et on est prêt à se tuer, en fait.
02:41 Enfin, à se tuer pour son enfant, c'est logique.
02:44 On est prêt à tout pour son enfant.
02:46 Et vraiment, c'est même plus fort qu'un amour inconditionnel.
02:50 On découvre en soi une force qu'on ne connaissait pas.
02:54 Et donc, déjà, j'étais une battante.
02:57 Je suis une battante, je suis une femme qui lâche rien.
03:01 Mais là, encore plus, depuis que j'ai Liana.
03:04 J'ai vraiment envie encore plus de me battre,
03:07 de lui montrer qu'elle a une maman forte.
03:10 Et j'aimerais qu'elle soit aussi forte,
03:13 même plus forte, évidemment, que moi.
03:20 De rendre la planète meilleure pour nos enfants.
03:23 J'enlèverais tout ce qui est mauvais pour la planète,
03:25 et je garderais tout ce qui est bon pour la planète.
03:28 Et j'aimerais que nos enfants grandissent
03:32 et vivent sur une belle planète respectée.
03:36 C'est un conseil qu'on me répète chaque jour,
03:44 en fait, quand je croise des gens.
03:46 C'est "profitez-en".
03:48 "Profitez-en à fond, parce que ça passe vite."
03:51 Et on dit "oui, oui", en fait.
03:53 Dans les premiers temps, on dit toujours "oui, oui, oui,
03:57 j'en profite, j'en profite, je vais en profiter."
03:58 Mais en fait, finalement, même si j'en profite à fond,
04:02 on aimerait en profiter encore plus.
04:03 Et c'est vrai qu'aujourd'hui, elle a trois ans,
04:05 et déjà, les trois ans sont passés à une allure hallucinante.
04:09 Et déjà, la vie passe vite, mais alors là, c'est encore plus vite.
04:12 Et en plus, j'ai l'impression
04:15 que d'avoir été encore enceinte le mois dernier.
04:17 Donc, il y a un problème, quoi.
04:19 Il y a trois ans qui se sont arrêtées,
04:20 et d'un coup, elle a trois ans, elle s'est bien parlée,
04:24 enfin, elle s'ébrouille très bien, elle a évolué, c'est hallucinant.
04:29 Ce sera mon petit bébé à vie, mais c'est une petite fille aujourd'hui,
04:33 et c'est hallucinant, en fait.
04:35 Ça, c'est un conseil qu'on donne, effectivement,
04:37 mais qu'on n'écoute peut-être pas assez.
04:40 Et il faut vraiment l'écouter, ce conseil.
04:43 Elle renverse un pot de peinture par terre,
04:46 et puis elle vous regarde, elle fait "Oh, mince !"
04:49 Je fais "Ouais, mais bon, c'est casse-pieds,
04:51 parce qu'il faut ramasser tout ça."
04:53 Voilà, vraiment, au pire,
04:55 c'est même pas lâcher un plat,
04:57 parce qu'elle est assez minutieuse.
05:01 Ça reste une bêtise gentille et mignonne,
05:04 ou elle est pas punie, ça va.
05:07 J'ai toujours eu
05:09 une relation assez fusionnelle avec ma mère,
05:13 qui m'a beaucoup soutenue
05:17 lorsque je faisais de la danse
05:19 ou lorsque j'ai commencé le théâtre, la comédie.
05:23 Mon père était un militaire,
05:25 donc un militaire qui avait un peu peur de la danse,
05:28 et qui avait un peu peur de la danse,
05:30 et qui avait un peu peur de la danse,
05:32 et qui avait un peu peur de la danse,
05:34 donc un militaire qui avait un peu peur
05:37 dans la direction que prenait sa fille.
05:40 Le théâtre, la comédie,
05:42 "Ouh là là, non, on fait des études."
05:44 On n'était pas trop sur la même longueur d'onde.
05:48 Mais c'est vrai que dans "L'illet pour la vie",
05:50 j'ai montré d'ailleurs une mère
05:52 pas très proche de sa fille au départ,
05:54 et finalement qui le devient au fur et à mesure du film
05:57 et au fur et à mesure du livre.
05:58 Mais le père, c'est vrai que j'ai montré
06:01 un père très fusionnel et tout ça,
06:03 et en fait, peut-être,
06:05 c'est un côté thérapeutique de Laetitia
06:09 qui écrivait le bouquin, peut-être.
06:11 Yana nous a beaucoup rapprochées.
06:13 Elle nous a rapprochées,
06:14 que ce soit ma mère et mon père aussi,
06:16 qui ne se parlaient plus.
06:17 Elle les a rapprochées, et ça, c'est merveilleux,
06:20 parce qu'au moins, elle a la chance
06:22 de pouvoir grandir avec ses grands-parents.
06:24 Sous-titrage ST' 501
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