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  • 13/06/2023
Un habitant de Villeurbanne s'est confié sur son calvaire vécu. Alexandre aurait vu plus de 200 dealers différents défilés depuis qu'il habite dans ce bâtiment. 

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Transcription
00:00 ça sent le shit, c'est du tapage nocturne, tapage diurne,
00:05 c'est des intimidations, c'est de la dégradation de matériel.
00:09 Là, il y en a eu pour 28 000 euros de réparation.
00:13 Et puis, je veux dire, c'est tous les jours.
00:15 - Oui.
00:16 Alors, ça a démarré avec l'installation d'une famille au premier étage.
00:20 Le fils s'est mis à dealer et là, ça a été le début des ennuis.
00:25 - Oui.
00:28 - Et vous avez appelé la police ? Comment ça s'est passé ?
00:30 Qu'est-ce qu'on vous dit quand vous appelez la police ?
00:32 - Écoutez, ils viennent et puis donc, ils n'ont rien sur eux.
00:35 Donc, en fait, vis-à-vis de la loi, ils ne peuvent pas les embarquer.
00:38 Ils peuvent leur coller des amendes.
00:39 Je dis, après, ça en reste là.
00:41 - Ah oui.
00:43 C'est un véritable enfer que vous vivez.
00:46 Vous devez vous sentir très seul.
00:48 - Oui, surtout que je suis livré de chaussée.
00:50 Donc, si bon, en fait, tu es roulant, je veux dire, je ne peux pas faire grand chose.
00:58 - Effectivement.
00:58 Vous avez vu défiler plus de 200 dealers différents.
01:02 C'est ce que vous nous dites ?
01:03 - C'est ça, oui.
01:04 Depuis à peu près 10 ans.
01:06 Oui, je pense.
01:06 - 200 dealers différents.
01:09 Certains jouent les gentils pour se faire apprécier des habitants.
01:12 Ça, ça m'a marqué.
01:13 Dans l'article du Progrès, il y en a qui se déguisent en Père Noël au moment de Noël.
01:17 J'avais jamais entendu ça.
01:20 - C'est ça.
01:21 Je suis sorti, en fait, pour aller chez ma cousine et j'ai vu, en fait,
01:24 le hall d'entrée décoré avec un dealer habillé en Père Noël, avec des barres
01:30 chocolatées, en fait.
01:31 Il m'a demandé, il m'a proposé gentiment de me servir.
01:34 - Ah oui, c'est incroyable.
01:37 Votre auxiliaire de ville qui ne voulait plus venir, bon, ça, j'imagine qu'elle
01:40 ne revient plus. Et j'allais dire, on peut la comprendre.
01:43 Enfin, oui, on peut comprendre ce qui l'a amené à ne plus venir.
01:48 Vous en avez trouvé une autre ?
01:50 - Oui, bien sûr.
01:51 Mais jusqu'à la prochaine qui ne viendra plus.
01:54 Donc, je pense qu'il faut se bouger.
01:57 Là, on a écrit, on a fait beaucoup de courriers, donc Cédric Van Stievendel.
02:03 On a écrit au ministre de la Justice, au ministre de l'Intérieur.
02:07 On a eu pas mal de retours positifs.
02:09 Donc, là, je pense qu'il faut que la régie trouve des solutions,
02:15 parce que c'est plus vivable.
02:17 Moi, je ne sors plus.
02:17 Moi, je ne sors plus de chez moi.
02:19 Je sors que le matin et j'essaie de rentrer chez moi à 11 heures pour
02:23 éviter de tomber sur les dealers.
02:24 Et sinon, la nuit, pour sortir les poubelles.
02:27 Et puis voilà.
02:30 - La vie est dure.
02:34 - Oui.
02:35 Oui, je voulais dire une chose importante.
02:37 Donc, avec mon handicap, je peux tomber, je peux avoir des fois 49 heures.
02:41 Je peux avoir des infections.
02:43 J'ai appelé les soixante médecins, ils ne viennent plus.
02:44 - Non.
02:45 - Non.
02:45 [Musique]
02:48 [SILENCE]

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