Emmanuel Macron a indiqué que les nouvelles concernant l'état de santé des enfants blessés lors de l'attaque au couteau à Annecy étaient "positives". Ce jeudi, six personnes, dont quatre enfants, ont été poignardées par un Syrien de 31 ans, dont la demande d'asile en France avait été refusée le 4 juin dernier. Selon le président de la République, l'adulte le plus sérieusement blessé "est réveillé aussi". Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte Macron, a en outre déclaré “apporter le soutien de la Nation toute entière" aux victimes et affirmé que "s'attaquer à des enfants est l'acte le plus barbare qui soit".
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00:00 Il y a d'autant plus de psychotraumatismes sévères et chroniques possibles si les enfants sont très jeunes.
00:06 Le cerveau est très vulnérable.
00:08 Ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas forcément compris ce qui se passait
00:11 ou ce n'est pas parce qu'ils n'en auront peut-être pas de souvenirs tellement ils sont petits
00:15 qu'ils n'auront pas de psychotraumatismes.
00:18 Donc il va falloir vraiment les accompagner, il va falloir des soins
00:21 parce que du coup l'impact sur le cerveau est vraiment important, mais ça se traite.
00:26 Il peut y avoir une neurogénèse et une neuroplasticité qui va permettre d'éviter des conséquences
00:34 qui peuvent être à très long terme avec une mémoire traumatique qui fait revivre les situations
00:39 qui ont été vécues, les douleurs, l'angoisse, le stress,
00:45 et avec des possibilités d'atteinte de la santé,
00:52 en tout cas des complications sur la santé mentale et sur la santé physique aussi.
00:56 C'est une maladie du stress donc il peut y avoir aussi des conséquences.
01:00 Tout ça, ça peut être évité avec une prise en charge vraiment spécialisée et vraiment un accompagnement.
01:06 - Quelle prise en charge ? Vous parlez de neurogénèse ou de neuroplasticité.
01:09 Est-ce que vous pouvez nous expliquer de quoi il s'agit ?
01:13 - Oui, en fait le stress, ce qui se passe au moment d'un traumatisme pareil,
01:16 le stress est extrêmement intense, il n'y a aucune possibilité de le contrôler,
01:24 d'autant plus pour un tout petit, et du coup c'est le cerveau, parce que ce stress incontrôlable,
01:29 il y a une sécrétion d'adrénaline et de cortisol, d'hormones de stress,
01:33 qui peuvent représenter un risque vital pour l'organisme,
01:35 un risque cardiaque et un risque neurologique avec des atteintes neurologiques.
01:40 Et comme dans un circuit électrique en survoltage, le cerveau va mettre en place un mécanisme de sauvegarde
01:45 qui va déconnecter le circuit émotionnel pour pouvoir survivre.
01:49 Alors ça, ça permet de survivre et souvent parfois les enfants,
01:51 même quand ils ont subi des normes de traumatisme,
01:53 ils paraissent un peu déconnectés, un peu comme si ça ne les avait pas touchés,
01:58 alors qu'en fait ils sont en état de choc, c'est ce qu'on appelle la dissociation traumatique.
02:02 Mais ça met aussi en place ce qu'on appelle une mémoire traumatique,
02:04 ça atteint aussi les circuits de la mémoire,
02:07 et avec des risques du coup très important de revivre les événements
02:11 comme s'ils étaient en train de se reproduire.
02:13 C'est ce qu'on appelle les flashbacks, les réminiscences, les cauchemars,
02:16 et les personnes vont être réenvahies, même parfois longtemps après.