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00:00 Amen.
00:03 Bonjour chers amis,
00:15 Bonjour chers camarades,
00:20 Je suis venu ici ce matin
00:27 pour une réclamation.
00:31 Comme nous sommes dans les contassiers,
00:36 il n'y avait pas meilleur moment
00:42 ni meilleur endroit
00:46 pour m'exprimer.
00:54 Les arguments que j'ai développés
00:58 sont de plusieurs ordres.
01:04 Et vous savez pourquoi ?
01:08 Parce que
01:12 on n'a pas mis mon nom sur la liste électorale.
01:17 Prétexte que
01:23 j'ai été condamné
01:25 après un procès
01:28 qui a jugé
01:36 qui m'a jugé
01:39 parce que j'aurais braqué la BCE.
01:52 Je refute avec vigueur
01:55 une telle accusation.
01:59 Dans ma vie, j'ai toujours travaillé
02:04 pour que je n'ai aucune ombre
02:09 dans mon casier judiciaire.
02:14 J'ai dit toujours à mes enfants
02:20 que je n'ai aucune fortune à leur laisser.
02:23 Mais que j'ai un nom
02:30 à leur laisser, et un nom propre.
02:33 Un nom propre.
02:38 C'est ce nom-là
02:42 que je laisse à ma descendance.
02:45 Et je ne peux pas laisser quelqu'un
02:50 souiller et salir ce nom
02:53 sans me battre.
02:56 Donc je me bats.
02:58 Alors, les arguments
03:04 que j'ai développés ce matin
03:08 sont de plusieurs ordres.
03:11 D'abord, je suis Babou Loura,
03:17 président de la République de Côte d'Ivoire
03:20 d'octobre 2000
03:23 à avril 2011.
03:29 On ne juge pas être un ancien président de la République
03:37 n'importe comment
03:39 et devant n'importe quelle juridiction.
03:42 Il y a une procédure
03:45 pour mettre en cause
03:49 et pour juger
03:51 un ancien président de la République
03:53 et le président d'institution.
03:56 C'est une loi de 2005.
03:59 Deuxième argument,
04:06 j'ai fait valoir
04:14 la Cour africaine des droits de l'homme
04:20 a demandé
04:27 ma réinscription
04:30 sur la liste électorale.
04:35 Troisième argumentation,
04:42 je ne la cite pas par ordre d'importance
04:45 mais comme ça me vient.
04:48 Je ne sais pas pourquoi on m'a jugé.
04:57 Personne ne m'a convoqué.
05:03 Parce que pour qu'il y ait un procès,
05:11 l'accusé est convoqué.
05:14 On lui remet une convocation.
05:18 Là où je réside,
05:24 dans le monde entier,
05:28 tout l'univers,
05:30 c'est où je résidais
05:32 au moment de ce procès.
05:34 Je résidais à la CPI
05:36 où on m'a emmené
05:40 avec une action présidentielle
05:44 Grumman III.
05:46 On m'a emmené là-bas.
05:49 Ils savent
05:51 quand ils m'ont déposé,
05:53 où ils m'ont déposé,
05:55 à qui ils m'ont remis.
05:58 Donc tout le monde savait où j'étais.
06:01 Mais je n'ai jamais été convoqué.
06:09 Dire donc que je n'étais pas convoqué
06:11 n'est pas un argument.
06:13 Si je suis un fautif
06:17 dans une affaire quelconque,
06:20 on me remet ma convocation.
06:25 Là où je suis,
06:29 or,
06:30 ceux qui m'ont jugé
06:32 savent très bien là où j'étais.
06:36 Autre argument que j'ai développé,
06:38 c'est qu'une fois le jugement prononcé,
06:42 on ne m'a pas remis
06:46 le jugement.
06:50 Donc je ne sais toujours pas,
06:52 je n'ai eu aucun document
06:55 de ce procès.
06:59 Je ne sais toujours pas
07:02 de ce procès.
07:05 Jusqu'à présent, à l'heure où je vous parle,
07:09 je n'ai eu aucun document,
07:12 ni avant le procès,
07:14 ni après le procès.
07:17 Est-ce que c'est ça qu'on appelle un procès ?
07:20 Un procès, il faut que l'accusé soit là,
07:30 il faut qu'il se défende.
07:32 On m'a amené à ce pays,
07:36 mais avec des tonnes
07:40 d'accusations.
07:42 J'ai gagné.
07:58 J'ai acquitté.
08:00 Ici, clandestinement,
08:03 quand on apprend
08:05 qu'on a acquitté ce pays,
08:07 clandestinement,
08:09 on se cache
08:15 et on me laisse une accusation.
08:20 Non, c'est trop politicien,
08:23 ce n'est pas digne
08:26 d'être appelé à un procès.
08:28 C'est trop politicien.
08:30 Moi, depuis que je suis revenu,
08:32 vous voyez bien,
08:34 je n'ai pas encore aucun coup
08:36 contre personne.
08:38 Parce que les coups,
08:41 nous qui avons pour métier
08:43 la politique,
08:45 on sait en faire,
08:48 on sait en recevoir,
08:51 mais on sait aussi en donner.
08:55 Mais j'ai décidé
08:57 de ne pas donner de coups,
09:00 parce que le moment des coups
09:03 est passé.
09:05 Moi, j'ai été tout.
09:09 J'ai été militant
09:12 clandestin,
09:15 j'ai été militant
09:18 à ciel ouvert,
09:20 j'ai été député,
09:24 j'ai été candidat pour trouver
09:26 le bonheur,
09:28 j'ai été député,
09:30 j'ai été
09:33 un homme politique.
09:35 Les gens ont pour moi
09:40 de donner des coups petits,
09:42 cachés,
09:45 et passés.
09:47 Je l'ai déjà dit et je le répète,
09:50 aujourd'hui,
09:54 ce que nous devons faire,
09:56 les présidents Bédié,
10:00 Ouattara,
10:03 et moi-même,
10:05 c'est de nous conduire
10:08 de telle façon
10:10 que nous laissions
10:12 aux jeunes générations
10:15 une Côte d'Ivoire
10:17 pacifiée.
10:19 C'est ça qui doit être
10:21 notre objectif.
10:23 Notre objectif n'est plus de faire des coups
10:25 pour nous-mêmes.
10:27 Ce temps est passé.
10:29 Ce temps est révolu.
10:32 Donc, je demande à tous
10:36 de se ressaisir.
10:38 Quand on marche,
10:41 on ne marche pas
10:44 à pas égal.
10:46 Il y en a qui marchent plus vite,
10:49 d'autres qui marchent plus lentement.
10:51 J'espère que ceux qui marchent lentement
10:55 me rejoindront là où je suis.
10:58 C'est-à-dire,
11:01 dans la lutte
11:04 pour la pacification du pays,
11:08 la lutte pour un regard global
11:12 sur l'Afrique,
11:16 pour que l'Afrique n'apparaisse pas toujours
11:19 comme un continent maudit.
11:22 C'est ça
11:24 qui doit être
11:26 aujourd'hui
11:28 notre posture.
11:31 Donc, c'est tout ça,
11:34 chers amis,
11:36 que je suis venu développer
11:38 comme argumentation.
11:40 Voilà.
11:46 Il y a des jeunes
11:48 gens
11:51 qui se sont levés
11:53 et qui ont déposé
11:56 pour moi, à Koko Di,
11:59 des dossiers
12:03 pour me soutenir,
12:05 des dossiers pour que je sois inscrit
12:09 sur
12:11 la liste électorale.
12:14 Je les remercie.
12:16 Je veux vraiment, vraiment, du fond du cœur,
12:20 remercier ces jeunes que je ne connais pas,
12:23 que je n'ai jamais vus.
12:25 Je voudrais vraiment les remercier.
12:28 Remercier aussi tous les Ivoiriens
12:31 qui
12:34 ont ressenti en eux-mêmes
12:38 comme une injustice
12:40 le sort qui m'était fait.
12:44 Je leur dis que je suis debout.
12:47 Je suis encore debout.
12:50 Et tant qu'il faut se battre
12:54 pour la dignité,
12:56 je me battrai toujours.
12:58 Je ne peux pas partir demain
13:12 et laisser
13:14 un nom
13:18 qui porte une souillue.
13:20 Donc, je remercie tous ces jeunes-là.
13:25 On m'a dit le nombre, mais
13:28 peu importe, j'ai oublié le nombre.
13:30 Mais
13:32 je suis vraiment très fier,
13:35 très fier d'eux.
13:37 Je suis très fier d'eux.
13:41 Voilà.
13:43 Le combat n'est pas terminé
13:45 puisque ce n'est pas moi qui prends les décisions.
13:48 Moi,
13:53 je pose mon problème
13:55 qui est le problème
13:57 de l'honneur,
13:59 qui est le problème
14:03 de la propriété d'un nom,
14:05 qui est le problème
14:07 de la propriété d'une famille.
14:10 Nom,
14:12 nom et nom,
14:15 je ne laisserai pas mon nom sale
14:17 sans me battre.
14:19 Chers camarades,
14:22 chers amis,
14:24 voilà pourquoi
14:26 je suis là ce matin.
14:28 Je suis à vous
14:31 pour
14:37 j'ai eu tout ma vie.
14:40 Merci.
14:43 Bon,
14:45 c'est fini.
14:47 C'est fini.
14:49 Bon,
14:52 c'est fini.
14:54 Merci.
14:56 Merci beaucoup.
14:58 Merci.
15:00 - Je sais pas. - Je sais pas.

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