• l’année dernière
Vous avez connu Mister V le youtuber, Mister V l'acteur, Mister V le rappeur, Mister V le pizzaïolo et aujourd'hui on vous présente Mister V le doubleur AKA le mec qui double les voix dans les films en français pour nous les non bilingues (merci pour les travaux )
Transcription
00:00 un peu plus... un peu plus comme ça, toujours pêchu, qui a toujours de bonne humeur mec, on est cool mec !
00:08 Moi je suis un grand fan de VF de base dans le sens où, évidemment, on a en France la chance d'avoir énormément de comédiens de doublage,
00:13 énormément de films doublés, bon, ce qui fait qu'on est à un niveau d'anglais pas ouf aussi, mais en tout cas, moi je suis un grand fan
00:18 et depuis petit j'ai toujours eu un attachement particulier pour la VF, et notamment via le film Space Jam,
00:24 où j'adorais la voix de Jordan évidemment.
00:27 Est-ce que l'un d'entre vous a déjà joué au basketball ?
00:29 Pas mal de films de mon enfance, évidemment les classiques, que ce soit Eddie Murphy, Bruce Willis...
00:34 M'aider, m'aider, quelqu'un me reçoit sur la fréquence 9 ?
00:37 Tom Hanks.
00:38 Génial !
00:39 Je pense aussi à La famille Folding, qui était faite aussi par toutes les voix d'Eddie Murphy.
00:43 Je lui trouve un air tout drôle.
00:44 T'inquiète donc pas, elle va comme un charme, je l'ai vu la semaine dernière dans Complicomform.
00:48 Quand tu crées, quand tu fais de la comédie, t'as toujours un kiff à faire des voix-off, à changer de voix, à interpréter d'autres personnages.
00:54 Ce qui est drôle, c'est que vu que moi je fais aussi de la musique, il y a un entre-deux qui est vachement naturel.
01:00 Quand je me retrouve en studio de doublage, je suis pas non plus perdu,
01:03 parce qu'il y a une musicalité dans le doublage qui se mélange au jeu d'acteur.
01:07 Tu vois, t'as le texte qui défile, ça fait une sorte de karaoké, mais en même temps mélangé à...
01:11 Comme quand je fais de la musique, une musicalité, parce que genre si t'as un "oh" qui est comme ça, qui est très serré, tu vas faire "oh".
01:16 Si t'as un "oh" qui est pâté, tu vas faire un "oh".
01:19 C'est comme une petite partition de musique, et je pense que oui, ce que je fais sur YouTube,
01:23 finalement, m'a permis, m'a aidé.
01:25 Bonjour !
01:28 Notre identité, c'est notre chapeau. Et sans ça, on n'est plus américain.
01:32 Bon, pour moi, il faut savoir jouer, mais donner un peu plus que tu pourrais donner en tant que comédien filmé.
01:37 Si tu fais juste jouer comme tu jouerais dans la vraie vie, je pense que tu fais pas ressentir aussi bien les émotions.
01:43 Je sais pas qu'il faut surjouer, mais il faut jouer d'une certaine manière.
01:46 Envoyer un peu plus dans la voix, être un peu plus... pas grandiloquent, mais ouais.
01:50 Si je suis triste, il faut que ça se ressemble plus.
01:51 Un, deux, trois, boum, cadeau !
01:56 Quand j'ai passé le casting, j'étais tellement déterminé, j'avais tellement envie de le faire.
02:01 Pour moi, c'était vraiment... j'allais faire un petit scooter qui passe à côté,
02:04 à un moment dans la scène, un Piaggio Zip 50 qui allait juste dire "bonjour".
02:08 Voilà, c'est tout, ça s'arrêtait là.
02:10 Et non, c'est un vrai rôle, en fait. Pour moi, c'est une belle responsabilité.
02:14 La voix originale de "The Transformers", elle est interprétée par Pete Davidson.
02:18 Et quand j'ai écouté la VO, j'ai reconnu sa voix. Il l'a pas trafiqué pour autant.
02:22 You're looking good, man !
02:25 There you go, now we're friends !
02:26 Le personnage se veut être un personnage un peu décalé, un peu comique.
02:31 Donc, j'ai pas tenté de faire une voix spécialement différente.
02:35 On dit... je dirais juste que j'ai tenté d'avoir une énergie, un ton qui est vraiment une singularité.
02:40 Si on n'est pas habitué, on peut voir un extrait et se dire "ouah, ok, j'arrive pas à comprendre
02:45 ou à voir qui est ce personnage", parce qu'on m'entend tout de suite, évidemment.
02:48 En fait, sur tout un film, on s'habitue et on rentre dans le film aussi.
02:51 Mais disons que je vais plus la lancer comme ça.
02:53 Allez, viens ! On s'en fout, mec !
02:55 Ça reste moi, quand même. Tu vois, il y a une partie de moi.
02:58 Mais disons qu'il y a une couleur.
03:01 Je la rends un peu plus... un peu plus comme ça.
03:05 Toujours péchu, qui a toujours de bonne humeur, mec. On est cool, mec.
03:10 T'approches pas !
03:11 Oh, je croyais qu'on était pas !
03:12 La version que j'avais sur laquelle on travaillait, c'est une version avec des effets 3D pas terminés.
03:16 C'était un peu bizarre. Des fois, je voyais les images, c'était pas angoissant,
03:19 mais tu sais, ça fait un truc de mal fait, de Sega, un peu Megadrive, pas beau.
03:23 C'était vachement perturbant au début de dire "attends, attends,
03:25 moi j'ai pas signé pour un Transformers dégueu".
03:28 Ils envoient des versions pas du tout finies au doublage, quoi.
03:32 Donc c'est-à-dire qu'ils sont encore en train de bosser sur la 3D.
03:34 Ce qui est drôle, c'est que quand tu poses ta voix, il y avait pas les effets, en fait, dans la voix.
03:37 Ils te mettent juste ta voix, ils mettent vite fait.
03:39 Tu te réverbres à la limite.
03:40 Mais les effets, tu sais, robots du Transformers, tu les as pas, tu vois.
03:43 Donc j'étais en mode "vous êtes sûr ou quoi ? Vous êtes sûr que ça marche, là ?
03:46 Parce que j'entends juste moi qui... Enfin, j'y crois pas, quoi".
03:50 Donc non, non, après, il y a un gros taf de mix qui est fait.
03:52 Là où c'est spécial, c'est de voir, d'entendre ta voix travaillée, retouchée.
03:56 Quand tu la vois sur un énorme Autobot qui se transforme en Porsche,
04:00 qui parle avec Optimus Prime et des acteurs qu'un rit, c'est stylé.
04:03 D'autant plus que quand j'ai vu le film, j'étais un peu ému en mode "on a fait ça, les gars".
04:08 J'ai fait deux jours de studio dans le noir.
04:11 Vraiment, j'étais tout seul. Il n'y a pas un seul mec qui connaît mon prénom.
04:14 Je suis à la fin du générique, vraiment.
04:17 Il n'y a aucun partage entre moi et les acteurs à l'écran, mais c'est bizarre.
04:21 On se sent quand même attaché au film déjà, mais à son personnage.
04:25 Mon histoire avec le doublage de films américains est assez belle et assez folle,
04:29 dans le sens où j'ai doublé Projet 8 et je faisais partie pile-poil de cette génération-là.
04:33 J'avais 18 ans à cette époque-là, donc il y avait un truc de "oh là là, le film de ma génération,
04:38 des gens de mon époque, j'en fais une voix".
04:41 Bon, c'est pas un gros rôle, on ne s'en rappellera pas.
04:43 Extrait.
04:44 Il a appelé les flics, il a tout fait foirer.
04:46 Vous ne vous en rappelez pas, c'est normal.
04:47 Et après, j'ai fait Space Jam 2.
04:49 Très gros symbole, de très grande importance pour moi,
04:51 parce que j'ai connu le basket avec Space Jam, j'ai connu même le doublage avec Space Jam,
04:56 j'ai connu la vie avec Space Jam.
04:58 Et là, Transformers, autre franchise dont je suis fan, rêve accompli.
05:01 Oui, le Ligue de 13 ans, il n'en reviendrait pas, à ce tout coin.
05:04 Il a vu le film au cinéma, il était comme un dingue d'entendre la transformation des Autobots.
05:09 Et là, après, c'est moi. Et je l'ai bien fait. C'était fou. T'as reconnu le... ?
05:16 Pour moi, c'est mission accomplie. Maintenant, l'objectif, c'est que ce soit de même pour le public.
05:22 *Générique*

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