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Trois ans après son élection, le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, était ce vendredi matin l'invité de France Bleu Roussillon pour dresser le bilan de sa municipalité à mi-mandat.

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00:00 Bonjour Louis Alliot. Bonjour. Alors on va évoquer pendant une heure avec vous cette première partie de mandat, faire un premier bilan.
00:06 Mais d'abord une réaction peut-être à la mise en examen d'Hermeline Malherbe, la présidente du département des Pyrénées-Orientales.
00:12 France Bleu Roussillon le révélait en début de semaine, c'est une vaste enquête anti-corruption dans le département.
00:18 Cette enquête concerne l'attribution des marchés publics à l'office HLM.
00:22 Quatre autres personnes sont également mises en examen, dont le maire de Bachas, deux architectes et un entrepreneur.
00:28 Hermeline Malherbe, elle est soupçonnée entre autres de favoritisme et de corruption passive.
00:33 Vous qui êtes maire de Perpignan mais aussi conseiller départemental, comment vous réagissez à cette information ?
00:38 Écoutez, je ne suis pas sur le front de l'affaire, je ne sais pas ce que ça concerne. On parle de HLM mais on n'en est pas sûr.
00:47 On parle de plusieurs maires, pour l'instant il n'y a qu'un nom qui est sorti.
00:51 C'est une affaire qui est connue du milieu perpignanais depuis plus de mois.
00:55 Par exemple, j'ai été interrogé il y a plus de mois par un journaliste de l'Indépendant.
00:59 Mais l'Indépendant s'est bien gardé de sortir l'information.
01:02 Je félicite d'ailleurs votre station de l'avoir sortie, parce que l'omerta était totale.
01:06 Donc il y a une enquête, elle est en cours.
01:09 Honnêtement, je ne sais pas de que de...
01:12 Vous n'avez jamais entendu parler de cette affaire à part la question de nos conflits.
01:15 Il y a un mois et demi, ça fourmillait sur cette enquête, sur des auditions qu'il y a eu, etc.
01:20 Mais on ne connaît pas le fond de l'enquête.
01:22 - On a l'impression que tout le monde est un peu tétanisé par cette affaire.
01:26 Vous parlez d'omerta, c'est réellement votre sentiment aujourd'hui ?
01:28 - Ah ben vous avez un peu mis le pied dans la porte.
01:32 Vous avez ouvert la porte et maintenant on va sûrement avoir des informations.
01:35 - On a une présidente de conseil départemental qui est mise en examen dans une affaire de corruption.
01:41 Vous êtes de l'opposition départementale.
01:43 Ça aurait été l'occasion pour vous d'attaquer un ordre d'attaque ? Pourquoi vous ne le faites pas ?
01:47 - Je le ferai au conseil départemental.
01:50 Mais je veux dire, ce n'est pas non plus une affaire en soi.
01:53 Le ministre de la Justice est mis en examen pour des sujets de ce style-là.
01:59 Pas de favoritisme, mais d'autres sujets.
02:02 - Vous-même aussi ?
02:03 - Et moi, sur les assistants parlementaires.
02:05 Donc moi j'attends d'en savoir plus.
02:07 Si c'est avéré...
02:08 - C'est aussi pour ça votre retenue ?
02:10 - Oui, parce que si c'est avéré que sur des marchés des HLM,
02:13 il y a eu un certain nombre de pots de vin ou d'utilisation,
02:16 ça c'est beaucoup plus grave que je ne sais pas qu'est-ce qu'on pourrait reprocher à...
02:21 C'est pour ça que je me suis fixé ce petit devoir de réserve,
02:25 qui ne durera pas, mais je me le suis fixé.
02:27 - Donc vous êtes d'accord avec Hermeline Malherbe quand elle dit que ça n'impacte en rien son mandat ?
02:31 Elle n'a pas à démissionner selon vous ?
02:33 - Ça je la laisse seule juge.
02:35 Moi je pense que ça l'impacte.
02:38 Parce qu'elle n'est pas députée, sénateur ou ministre,
02:41 où là vous gérez votre propre personne en quelque sorte.
02:45 Elle est à la tête d'un exécutif.
02:47 Et effectivement, elle embarque dans sa mise en examen,
02:51 qu'elle le veuille ou non, pour ces affaires-là.
02:53 Qui concerne le conseil départemental, elle embarque sa majorité.
02:57 - Donc selon vous, elle ne peut plus rester présidente des Pyrénées-Orientales ?
02:59 - Moi, si j'étais elle, je me mettrais en réserve.
03:02 Elle pourrait déléguer ses fonctions à d'autres,
03:06 mais je me mettrais en réserve,
03:08 mais j'attends de voir tous ces soutiens au département.
03:12 J'ai vu que vous avez des gens qui se sont fait lire à droite, mais qui la soutiennent.
03:16 M. Castanedo, Mme Brunet, la mairesse du Solé,
03:20 tous ces gens-là, ils en pensent quoi à eux, maintenant qu'ils la soutiennent ?
03:23 Tout ça, j'aimerais le savoir.
03:24 Et puis, l'HLM, on est sur une nouvelle mandature.
03:27 Apparemment, c'est pour des faits de la précédente mandature.
03:31 Peut-être serait-il judicieux d'aller interroger des gens
03:34 qui ont siégé à ce moment-là dans les différentes commissions logements, etc.
03:39 - Vous, vous n'avez pas été entendu.
03:40 Est-ce qu'il y a eu des...
03:41 - Non.
03:41 - Non. Est-ce qu'il y a eu des perquisitions à la mairie de Perpignan sur cette affaire ?
03:46 - Pour l'instant, non.
03:47 - Louis Alliot, on va évoquer dans un instant la sécurité à Perpignan.
03:50 Mais puisqu'on parle sécurité,
03:52 on ne peut pas passer à côté de ce qui s'est passé hier matin à Annecy.
03:55 Six personnes blessées au couteau dans un parc,
03:57 principalement des enfants en bas âge.
03:59 Le suspect est interpellé.
04:01 C'est un SDF, un Syrien de 31 ans.
04:03 Il avait obtenu le statut de réfugié en Suède il y a 10 ans.
04:07 Très vite, hier, vous avez réagi sur vos réseaux sociaux.
04:09 Vous avez d'abord dit qu'il fallait lutter contre l'immigration clandestine
04:12 et contre l'islamisme.
04:15 Or, cet homme se dit chrétien.
04:17 Il a même crié le nom de Jésus au moment de l'attaque.
04:19 - On en reparlera.
04:20 - Oui, alors, il se trouve que vous avez supprimé votre message.
04:24 Vous avez corrigé, en fait, votre message.
04:26 Vous vous êtes exprimé trop tôt.
04:28 - Oui, parce que, vous savez, quand vous avez 200 attaques au couteau
04:32 et que tout c'est au nom de l'islamisme radical,
04:36 quand il y a la 201ème, ça vous laisse à penser que c'est la même chose.
04:40 Là, honnêtement, attaquer au couteau au nom de Jésus-Christ,
04:43 je ne l'ai jamais vu, je ne l'ai jamais entendu.
04:45 - Donc ça ne peut pas exister.
04:46 - Et ça s'est passé nulle part.
04:47 C'est pour ça que je vous dis, ça peut exister,
04:49 mais ça n'enlève pas le fait que quand même,
04:51 il faut lutter contre l'islamisme radical et l'immigration clandestine.
04:56 Avec, au passage, pour lui, on dit qu'il était dans des conditions légales.
04:59 Là, pour le coup, c'est l'administration française qui a fait une faute
05:02 parce qu'il n'aurait jamais dû être sur le territoire national.
05:05 On a mis trop de temps pour étudier son dossier.
05:07 Il bénéficiait du statut de, paraît-il, d'asile en Suède.
05:11 - Et il a le droit de circuler.
05:12 - Et les autorités françaises auraient dû être informées de cela,
05:15 elles ne l'ont pas été.
05:16 Voilà.
05:16 - Abordons maintenant votre premier bilan.
05:18 Trois ans de mandature à la mairie de Perpignan.
05:20 D'abord, donc, la sécurité, c'était l'une de vos grandes priorités.
05:24 - Ça, le reste.
05:25 - Vous avez embauché une trentaine de policiers municipaux en plus.
05:28 Il y en a désormais 200 dans la ville.
05:31 Cinq postes de police ouverts, désormais joignables 24h/24.
05:35 Selon vous, est-ce que vous avez réussi votre pari ?
05:37 Est-ce que Perpignan est aujourd'hui plus sûr qu'il y a trois ans ?
05:41 - Vous savez, la sécurité, c'est un travail de longue haleine.
05:44 On commence à en voir les fruits.
05:47 Voilà.
05:47 Je ne dirai pas plus, mais je ne suis jamais satisfait de la situation.
05:51 - Les chiffres ne suivent pas, apparemment.
05:53 - Oui, ok.
05:54 Mais en revanche, quand vous vous baladez en ville,
05:56 toutes les personnes vous disent qu'elles sont rassurées de voir
06:00 un peu plus de policiers dans les rues.
06:02 - Rassurées, c'est un sentiment, mais les chiffres,
06:04 le nombre de violences a augmenté, les vols avec violences,
06:08 les violences intrafamiliales, si précis.
06:10 - Oui, mais quand vous mélangez des violences intrafamiliales
06:13 avec du vol avec violences, c'est quand même pas du tout la même chose.
06:18 Les violences intrafamiliales, ça correspond à des quartiers bien précis,
06:25 des territoires bien précis.
06:26 Et on oublie de dire qu'il y a eu le Covid
06:28 où les chiffres ont explosé sur le sujet.
06:30 Quant aux vols avec violences, aux vols, etc.
06:33 On oublie de dire la part de l'immigration clandestine
06:37 et des mineurs clandestins dans cette délinquance-là.
06:40 - Donc ce ne sont pas des Français qui ont fait une légitime de violences ?
06:43 - Souvent, ce sont des mineurs non accompagnés,
06:47 les fameux MNA, qui se rendent coupables.
06:49 - Mais quelle différence finalement, au final, sur la délinquance à...
06:53 - La différence, c'est qu'il y a trois ans, ça n'existait pas.
06:56 Et qu'il y a une recrudescence de ces gens-là qui passent la frontière,
06:59 qui sont dans nos rues, qui squattent les appartements,
07:01 qui attaquent les vieilles personnes ou qui molestent des gens,
07:05 ça c'est nouveau. À ce niveau-là, c'est nouveau.
07:08 - Vous les mettez de côté ? Vous les balayez ?
07:10 - Pas du tout, non, non, non.
07:12 Avec mon directeur de la police municipale, je peux vous dire,
07:14 on fait des points hebdomadaires, on regarde ça,
07:17 et sur les derniers mois, avec les actions aussi, je le dis sans problème,
07:22 de l'État et notamment l'arrivée des gendarmes,
07:25 je pense qu'on va arriver à inverser cette statistique-là.
07:28 - Vous nous dites les prochaines statistiques, les prochaines courbes ?
07:31 - Je ne vous dis pas, moi je ne suis pas Madame Soleil,
07:34 et quand on voit la situation internationale et les problèmes qu'il y a à l'international,
07:37 l'immigration qui est incontrôlée par un gouvernement qui ne veut pas la contrôler,
07:41 et qu'on laisse dans les rues des gens qui n'ont rien à y faire,
07:43 il n'y a pas de travail, il n'y a pas de logement,
07:44 et pourtant on accueille toujours plus sans savoir ce qu'on va en faire,
07:47 il ne faut pas s'attendre à autre chose que d'avoir des problèmes dans nos rues.
07:50 Donc moi, je mets en place une police dans les rues, de proximité,
07:54 pour éviter et pour corriger ces "imperfections"-là.
07:59 Maintenant, la mairie c'est un gros bateau, j'en ai hérité,
08:03 on dit il y a trois ans, on oublie la période du Covid quand même,
08:06 où tout le monde était cloîtré, les commerces fermés, etc.
08:09 et on commence à avoir les résultats des décisions que j'ai prises.
08:13 Vous verrez que ça s'améliorera, moi en revanche, je n'ai aucun doute là-dessus.
08:18 Et puis, par exemple, les oiseaux,
08:21 on prend un exemple, qui pourrissaient la vie des gens depuis cinq ans,
08:25 sous le précédent mandat, ont été réglés dans les six premiers mois de mon arrivée.
08:29 - Parlons des dealers, vous promettez de faire la guerre aux dealers,
08:32 effectivement le nombre d'interventions a augmenté,
08:35 vous avez muré un certain nombre de points, vous avez parlé des oiseaux également,
08:40 mais est-ce que le trafic, globalement, a réellement baissé selon vous ?
08:43 Parce qu'un point de deal, ça réapparaît à côté, on sait bien comment ça marche.
08:48 Est-ce que ça a vraiment une efficacité, ce harcèlement des points de deal ?
08:52 - Est-ce qu'il faut ne rien faire ?
08:55 - Je n'ai pas dit ça, je vous demande si l'efficacité...
08:57 - Vous posez la question, c'est...
08:59 Le problème de la drogue en France aujourd'hui,
09:01 on le voit, tous les médias en parlent tous les jours,
09:04 c'est un problème, évidemment, de trafic international,
09:07 on sait d'où ça vient, les pays qui nous émettent de...
09:10 Mais c'est un problème aussi de consommation.
09:14 Les consommateurs, et je m'adresse à eux,
09:16 parce que Perpignan en a beaucoup, manifestement, dans tous les milieux.
09:18 - Est-ce que vous faites quelque chose, justement, auprès des associations ?
09:21 Est-ce que vous augmentez les subventions ?
09:22 - Sur les addictions, on est en...
09:24 C'est pas une histoire de subvention, c'est une histoire de volonté.
09:27 - Il faut traiter.
09:29 - C'est une histoire de volonté, et on le fait,
09:32 et on va le faire encore plus à l'avenir.
09:34 Mais quand je vois l'État qui fait des campagnes de promotion,
09:38 par exemple sur les pratiques sexuelles,
09:42 c'est sûrement très important.
09:43 - Vous pensez à quoi, là ?
09:44 - Il y a des campagnes d'État sur les pratiques sexuelles,
09:48 pour expliquer la sex...
09:49 Pour expliquer, non pas de prévention, pour expliquer la sexualité.
09:52 C'est sûrement très important à la télévision.
09:54 Mais je préférerais qu'il y ait en boucle les méfaits de la drogue sur les esprits.
09:58 Parce qu'au-delà de la consommation, au-delà de l'insécurité,
10:02 moi je vous le dis, c'est un grave problème de santé publique
10:05 qui a des conséquences graves sur la psychologie, notamment des plus jeunes.
10:08 - Là aussi, c'est de la faute de l'État.
10:10 - Ah non, mais ça, sur la drogue, moi je suis persuadé.
10:12 Et il y a une collusion, malheureusement, totale, je trouve,
10:15 entre l'État et le fait de ne pas vouloir faire de campagne sur cela,
10:20 parce que très certainement, ça doit gêner des gens au plus haut niveau.
10:24 Moi je pense que la consommation, elle est massive,
10:25 y compris dans le milieu politique, y compris dans l'élite de la nation.
10:29 Et qu'à partir du moment où tous ces gens consomment,
10:31 évidemment, c'est beaucoup plus dur de prendre des décisions pour l'interdire.
10:33 - On a un appel. Jean-Claude. Bonjour Jean-Claude.
10:37 - Jean-Claude, vous êtes à l'antenne, on vous écoute.
10:39 Et Louis Alliot vous écoute en direct.
10:41 - Oui, je voudrais poser la question à M. Le Maire.
10:45 Ici à Perpignan, nous ne sommes plus en France.
10:49 Là, j'ai voulu sortir l'aventure de mon garage chez mon ami,
10:54 j'ai pris le gifle par malgré ben.
10:56 - Bon, on a entendu votre...
10:59 - On en a un autre là.
11:00 - Vous avez une question pour Louis Alliot ?
11:03 Je ne pense pas, cher monsieur, que la violence soit une...
11:09 comment on pourrait dire ? Une question de couleur de peau,
11:12 ou d'origine, malheureusement.
11:14 La violence, elle est bien installée chez nous,
11:16 et dans toutes les populations, c'est un problème de société,
11:20 et c'est un problème qui ne sera réglé qu'en,
11:22 1) la police aura des ordres pour remettre de l'ordre,
11:25 ça je pense à la police nationale,
11:27 et 2) quand la justice arrêtera de remettre en liberté
11:30 des gens que la police a arrêtés des dizaines de fois.
11:34 Voilà où est le sujet.
11:35 Parce que la chaîne, elle est assez bien faite,
11:37 les policiers arrêtent les individus.
11:39 Le procureur, il ne faut pas croire, il fait son travail,
11:42 il met devant le tribunal,
11:43 mais les juges du siège, bien souvent,
11:45 remettent en liberté, quelques fois pour des affaires abracadabrantesques,
11:49 soit disant, et je veux bien le croire, pour respecter le droit,
11:52 et bien si le droit est à ce point permissif,
11:54 il va falloir changer le droit.
11:56 C'est d'ailleurs ce que sont en train de faire
11:57 nos députés, notre groupe parlementaire,
12:00 parce qu'on ne peut pas continuer à laisser en liberté des gens
12:02 qui sont arrêtés 20 fois,
12:04 et qui 20 fois commettent des actes délictuels,
12:09 ou des violences, et qu'on retrouve dans les rues.
12:11 Ça c'est inadmissible.
12:11 - Merci Jean-Claude pour votre appel.
12:13 Encore un arbre qui se casse la figure hier à Perpignan.
12:16 C'est grave docteur ? Qu'est-ce qui se passe ?
12:17 - Justement, ce matin, nos services ont analysé la situation
12:20 parce qu'il n'avait pas l'air malade.
12:22 Et donc on va connaître aujourd'hui les raisons
12:24 pour lesquelles cet arbre a brusquement plié.
12:27 - Ça pourrait être à cause de la sécheresse ou rien à voir ?
12:29 - C'est une question qui se pose...
12:32 Au moulin à vent, c'est un jour de sécheresse.
12:34 C'était un jour de grand vent,
12:36 beaucoup de sécheresse, et donc les peines ont des racines superficielles,
12:40 et c'est des arbres qui sont lourds,
12:42 et il s'était effectivement tombé sur la chaussée,
12:45 sur une personne âgée d'ailleurs, qui s'en est miraculeusement bien sortie.
12:49 Là c'est à deux pas en face de vous, en face de votre station.
12:52 Et on ne sait pas, je communiquerai dessus
12:55 une fois que les analyses seront réalisées.
12:58 - On va parler commerce maintenant, Louis Alliot.
13:00 Bonjour Anne.
13:02 - Oui bonjour.
13:02 - Vous aviez une question pour le maire.
13:04 - Oui tout à fait.
13:05 Monsieur le maire, vous avez annoncé vouloir créer
13:08 une rue des Antiquaires, rue des Augustins.
13:10 Pensez-vous que ce projet est réaliste,
13:12 d'une part concernant les professionnels qui ne souhaitent pas être sédentarisés,
13:16 ni payer un loyer,
13:17 d'autre part concernant les clients hypothétiques
13:20 dans une des villes les plus pauvres de France,
13:21 et qui achètent comme partout en ligne.
13:24 Car nous ne sommes ici à Perpignan, ni à Saint-Ouen, ni à Lille-sur-la-Sorgue,
13:27 et il y a très peu d'antiquaires installés sur le département.
13:30 Nous nous reméjorerions clairement sur rendez-vous, faute de clients.
13:34 Voilà, pour votre réponse précise et concrète s'il vous plaît.
13:37 - La réponse du maire Louis Alliot.
13:39 - Ecoutez, d'abord il ne faut pas se contenter de dire
13:41 "on est une ville pauvre donc il faut qu'elle reste pauvre,
13:43 donc on ne fait rien parce que c'est une ville pauvre".
13:45 Ça c'est le premier point.
13:46 Le deuxième point, vous avez un marché des Antiquaires,
13:48 notamment tous les samedis sur les Allemayolles,
13:51 qui marche, qui fonctionne très bien.
13:55 Et de ce point de vue-là, nous travaillons avec
13:58 ces associations qui gèrent ce genre de marché,
14:01 mais aussi avec la Chambre des métiers.
14:03 Car ce n'est pas une rue des Antiquaires,
14:05 c'est une rue du terroir
14:09 des métiers d'art et des Antiquaires,
14:11 ce qui quand même change la donne,
14:14 et qui, j'allais dire, serait une rue qui mettrait en avant
14:18 toutes les productions locales, artisanales, artistiques,
14:24 évidemment les Antiquaires, mais aussi agricoles.
14:28 - Ah oui, c'est vaste, on a élargi le spectre.
14:30 - Ah mais depuis le début, certains ont dit "la rue des Antiquaires",
14:33 il y aura des Antiquaires, mais ce ne sera pas une rue
14:35 typiquement que pour les Antiquaires.
14:37 - Parlons clairement, est-ce que vous avez...
14:39 - C'est en train, la rue est en travaux actuellement.
14:43 - Est-ce que vous avez des candidats, est-ce que vous avez assez de candidats ?
14:45 - Oui, mais on travaille aujourd'hui avec la Chambre des métiers,
14:48 avec les responsables des Antiquaires,
14:51 et avec des commerçants qui sont intéressés
14:53 pour prendre des commerces dans cette rue,
14:55 une fois qu'elle sera rénovée de fond en comble,
14:57 donc je suis, moi, sur cette rue des Augustins,
15:00 assez optimiste pour l'avenir.
15:02 - Et pour 2024, 2026, 2025 ?
15:04 - Avant 2026, c'est sûr.
15:06 - Et vous avez présenté de nombreux pas de porte,
15:08 combien exactement ?
15:10 - L'ancienne municipalité avait lancé une DUP sur le sujet,
15:13 donc on continue sur cette lancée-là,
15:16 on va finir la DUP, c'est-à-dire l'achat de ces commerces-là,
15:19 et dès que nous avons terminé sur ces commerces-là,
15:24 on lancera l'opération.
15:26 Mais vous verrez qu'une fois que le sol sera refait,
15:30 et que les commerces, on aura décidé réellement,
15:33 avec nos partenaires, de faire cette rue toute neuve,
15:36 ça permettra de relancer sur l'axe les Augustins,
15:39 la Fusterie, Place Rigaud, l'Université et la rue Lucia,
15:43 un axe rénové et majeur,
15:46 qui je pense participera au renouveau
15:49 et au dynamisme de Centreville.
15:51 - D'une façon générale, le commerce en Centreville,
15:53 il y a trois ans, 19% de locaux commerciaux,
15:56 vacances, ce qui est énorme, c'est un sur cinq quasiment,
15:58 aujourd'hui on en est à combien, Louis Alliot ?
16:00 - Il y a encore le même chiffre donné par une analyse qui a été faite,
16:04 je pense qu'elle est de la même époque,
16:06 il n'y en a pas eu depuis.
16:08 - Mais vous... - Elle est en train.
16:09 Je pense qu'on doit être légèrement en dessous de 19,
16:12 je pense qu'on doit être entre 15 et 16 aujourd'hui,
16:15 ce qui évidemment n'est pas satisfaisant.
16:18 Mais on constate aussi un turnover,
16:20 il y en a qui ferment, il y en a qui ouvrent,
16:22 vous avez malheureusement des enseignes qui ferment,
16:25 tout simplement, vous en avez d'autres qui arrivent.
16:28 Mon adjoint au commerce, Frédéric Guillaumont,
16:31 qui connaît très bien le sujet,
16:33 est à pied d'oeuvre sur cette question-là.
16:36 Nous avons fait, il y a quelques semaines,
16:39 les assises du commerce,
16:41 en faisant participer plus d'une centaine de commerçants
16:44 à l'avenir de leur travail,
16:49 et on a obtenu quand même de bons résultats,
16:54 dans l'analyse, mais aussi sur les projets à venir.
16:57 Ça reste quand même 1140 commerces recensés au centre-ville.
17:01 - En 2021 ?
17:03 - Là, aujourd'hui, et il y en a 920 en activité,
17:06 il y a 220 commerces vacants,
17:08 et notamment, là, vous avez toute la rue des Augustins,
17:11 et désormais, c'est ce qui nous anime,
17:15 parce que, effectivement, cette rue a fait les beaux jours de Perpignan,
17:19 il y a 30 ans, et je pense qu'elle peut le redevenir.
17:22 - Mais justement, en 2021, vous aviez nommé un développeur
17:26 de centre-ville pour redynamiser le commerce,
17:29 mission accomplie ou pas ?
17:31 - Il a rendu son rapport, et on tient compte de ses conclusions,
17:36 mais je pense qu'on n'est pas encore prêts
17:42 à lancer l'offensive sur le commerce de centre-ville.
17:45 Je pense qu'avec l'installation de l'école 42 aux Dames de France,
17:48 et vous allez le voir dans les semaines qui arrivent,
17:51 l'emplissage des espaces libres de ces Dames de France,
17:57 c'est très important.
17:58 - C'est imminent, parce que pour l'instant, c'est toujours...
18:00 - Oui, oui, mais justement, on est en négociation,
18:03 et pour le coup, il y a une banque,
18:06 mais il y a d'autres structures qui sont intéressées,
18:08 qui vont s'installer, des commerces notamment,
18:10 qui vont... - Avant la fin de l'année ?
18:13 - Pour le début de l'année, le temps qu'elle s'installe,
18:16 je pense que ce sera début 2024.
18:18 Et les Augustins, pratiquement,
18:21 et les Augustins, qui, on le voit,
18:24 les travaux, même s'ils embêtent beaucoup, je le sais,
18:27 les commerçants et certains habitants du centre-ville,
18:29 sont nécessaires pour les réseaux,
18:31 pour le revêtement, pour, j'allais dire,
18:34 l'environnement public, sont nécessaires,
18:38 et nous sommes en train de le terminer,
18:40 et on terminera par la rue Lucia, jusqu'à la place Cassagne,
18:43 et ça me permet de faire la transition.
18:45 La place Cassagne et son marché,
18:48 est un marché important de la ville,
18:50 qui est un des seuls marchés ouverts, quand même,
18:52 6 jours sur 7, ce qui n'est pas rien,
18:54 - Mais qui pique du nez, on l'a entendu, des fois, ici.
18:56 - Qui subit un peu la concurrence, un peu beaucoup, même,
18:59 le dimanche, des puces,
19:01 enfin, des puces, c'est un marché un peu fourre-tout,
19:04 qui nous pose pas mal de soucis,
19:06 et on travaille pour, précisément,
19:08 favoriser et prioriser le marché Cassagne,
19:11 plutôt que le marché aux puces, aux parts des expositions,
19:14 et peut-être pour agrandir ce marché Cassagne,
19:17 vers la Cigale, vous savez, vers cet axe-là,
19:21 et pour permettre l'air de rien,
19:23 c'était un peu l'anarchie de stationnement,
19:25 on a été obligés d'y mettre bon ordre,
19:27 on a remis, j'allais dire, des placiers,
19:32 on a retravaillé l'organisation des placiers,
19:35 et on a corrigé certaines méthodes discutables.
19:38 - Lesquelles ? - Voilà, je n'en dirai pas plus.
19:40 - Bah, lesquelles ? - Voilà.
19:41 - C'est quoi les méthodes discutables des placiers ?
19:43 - Certains commerçants, j'allais dire,
19:46 ne payaient pas tout à fait ce qu'ils auraient dû payer.
19:48 J'en dis pas plus.
19:49 - C'est des arrangements entre amis ?
19:50 - Exactement. Le sujet sera,
19:52 ou est entre les mains de la justice.
19:54 - Rapidement, vous avez mis des plaintes là-dessus ?
19:56 - Je ne peux pas en dire plus.
19:57 - Et si c'est la justice qui est saisie ?
19:58 - Oui, oui, j'ai fait un signalement.
20:01 - Rapidement, Louis Alliot,
20:03 sur l'imbro Glieu de la cloche d'or,
20:05 là aussi, vous comptez préempter
20:07 une dizaine de pas de porte ?
20:09 - Non, non, non.
20:10 - Vous confirmez, il y a toujours un recours,
20:12 vous attendez un recours ?
20:13 - Oui, non.
20:14 Les cloches d'or, pour éviter l'installation
20:16 de n'importe qui dans cette rue,
20:18 et on a été, vous avez vu, soutenus par beaucoup,
20:20 on a évidemment préempté.
20:23 Le problème, c'est que,
20:25 pour avoir des informations, c'est pas facile,
20:26 il semble que la personne qui avait
20:29 ses baux commerciaux
20:31 ne paye pas ses loyers,
20:33 et donc les propriétaires
20:35 récupèrent petit à petit leurs biens.
20:37 Et s'ils récupèrent leurs biens,
20:39 ils en font ce qu'ils veulent.
20:41 Nous, on n'est plus dans la situation
20:43 de préempter.
20:44 - Ah, on en est là aujourd'hui.
20:45 - Nous en sommes là, mais nous n'en savons pas plus,
20:47 parce que tout ça, c'est long,
20:49 ce sont des délais très longs,
20:51 on attend des décisions du juge...
20:53 - Alors que c'est une matière hyper importante
20:55 pour le cœur de ville.
20:56 - Oui, mais il y a des propriétaires
20:57 qui se prennent en main,
20:58 j'ai vu que certains avaient commencé déjà
21:00 à trouver d'autres locataires,
21:01 et se démènent, d'abord pour refaire
21:03 leur commerce, et pour, évidemment,
21:05 redonner à cette rue,
21:07 j'allais dire, les caractéristiques
21:09 qu'elle avait au départ.
21:10 - Stéphanie nous appelle, bonjour Stéphanie.
21:12 - Bonjour, bonjour à tout le monde,
21:14 bonjour M. Alliot.
21:15 - Bonjour.
21:16 - Je suis commerçante à Perpignan,
21:18 on a 4 points de vente,
21:20 dont un aussi à la place Cassagne,
21:22 enfin, vers la place Cassagne.
21:24 Je voulais vous dire par rapport au stationnement
21:26 que le dimanche matin,
21:28 c'est insupportable,
21:30 puisque nous avons un espace livraison,
21:32 il est tout le temps squatté
21:34 par des gens qui vont à la place Cassagne,
21:36 et nous, nous sommes fleuristes,
21:38 donc nous faisons effectivement
21:40 des livraisons le dimanche, et c'est assez
21:42 impossible de se garer.
21:44 Ça c'était le premier point.
21:46 Le second point, au niveau des commerces,
21:48 des épiceries,
21:50 qui poussent comme des champignons,
21:52 au niveau du centre-ville.
21:54 - Vous pensez aux épiceries ?
21:56 - Oui.
21:58 - Et bien la réponse de l'Ou Alliot.
22:00 - Sur le stationnement, on sait très bien que
22:02 la place Cassagne... - Merci Stéphanie.
22:04 - Merci, et le marché, évidemment,
22:06 sur le stationnement, on a un gros souci,
22:08 et on y fait face,
22:10 vous savez, on verbalise beaucoup,
22:12 mais on ne peut pas faire que de la verbalisation.
22:14 Il y a aussi de la pédagogie et de la médiation,
22:16 et c'est ce que font nos services municipaux.
22:18 Pour ce qui concerne les épiceries de nuit,
22:20 effectivement, je trouve ça, moi,
22:22 en France,
22:24 malheureusement le commerce est libre.
22:26 On en compte plus d'une centaine,
22:28 et dans ces épiceries,
22:30 je peux vous dire qu'on ne vend pas que de l'épicerie.
22:32 Bon, et le problème il est là.
22:34 Heureusement, le préfet,
22:36 on avait demandé ça depuis le début,
22:38 le nouveau préfet, qui a une action
22:40 dynamique pour lutter
22:42 contre ces choses-là,
22:44 nous a délégué son droit de fermeture.
22:46 Et nous en sommes déjà,
22:48 je crois, une petite douzaine,
22:50 parce que les procédures sont strictes,
22:52 et donc nous faisons
22:54 fermer au fur et à mesure un certain nombre
22:56 de ces commerces, mais
22:58 ça ne réglera rien, mais pour tout vous dire,
23:00 notre député Anaïs Sabatini
23:02 est en train de travailler
23:04 une proposition de loi
23:06 qu'elle soumettra, je l'espère,
23:08 au Parlement sur ces choses-là,
23:10 parce qu'il y a des choses à faire. Il y a des gens qui vont des épiceries
23:12 anarchiques, on va dire,
23:14 sans les papiers,
23:16 sans respecter les enseignes,
23:18 sans respecter les horaires,
23:20 etc., et de ce point de vue-là,
23:22 c'est une action, vraiment,
23:24 de notre police municipale et de nos services
23:26 municipaux, qui sont, j'allais dire,
23:28 une priorité aujourd'hui.
23:30 Alors, on arrive à en faire fermer certaines,
23:32 on en surveille d'autres,
23:34 il y a des actions conjointes douanes,
23:36 police nationale, police municipale,
23:38 mais je peux vous dire qu'effectivement, c'est un fléau,
23:40 parce qu'on ne vend pas que de l'huile et de la farine,
23:42 ou alors, ce n'est pas la même farine,
23:44 et en général, les gens qui fréquentent
23:46 ces épiceries, notamment la nuit,
23:48 sont très souvent
23:50 pris pour du tapage nocturne
23:52 ou autre incivilité. - Il est 8h20
23:54 sur France Bleu Roussillon, sur la première radio du Pays Catalan,
23:56 émission spéciale avec lui,
23:58 avec le maire de Perpignan, à l'occasion
24:00 de la mi-mandat, l'action
24:02 depuis trois ans de Louis Alliot et de son
24:04 équipe Place de la Loge. On va aborder
24:06 un thème qui, vraiment,
24:08 préoccupe grandement les Perpignanais,
24:10 c'est celui de la propreté, Louis Alliot. Vous trouvez
24:12 que la ville est plus propre, là, en trois ans ? - Oui.
24:14 Essaie les remarques. - Ça oui,
24:16 franc. - Oui. - Combattu, vraiment. - Oui, oui,
24:18 sauf que certains quartiers, mais ça,
24:20 c'est notre problème. - Ce n'est pas notre problème,
24:22 on le traite et on le traitera. - Quel quartier ?
24:24 - Je pense que, ben, vous avez
24:26 aux abords de certains HLM,
24:28 des incivilités qui continuent,
24:30 et on travaille avec les HLM pour
24:32 y faire face, vous avez à Saint-Jacques,
24:34 toujours, mais on est en train de mettre des médiateurs
24:36 pour, un peu, faire
24:38 aussi de la pédagogie,
24:40 parce que Saint-Jacques est un quartier
24:42 qui, en termes de ramassage,
24:44 notamment des ordures et de
24:46 propreté, est un quartier
24:48 qui coûte extrêmement
24:50 cher à la collectivité.
24:52 Il faut savoir qu'en tonnage,
24:54 Saint-Jacques, que Saint-Jacques, c'est autant que Pésillat,
24:56 par exemple. - Mais ils font quoi,
24:58 leurs médiateurs ? Pardon, hein ?
25:00 Quel est leur travail ? - Ben, c'est d'aller voir les gens
25:02 qui jettent les poubelles par les fenêtres,
25:04 et leur dire que peut-être, il faudrait arrêter de le faire.
25:06 - Vous pensez que ça, ça peut changer du
25:08 tout au tout ? - Ah non, mais, heureusement,
25:10 et j'espère que ça va changer, parce que
25:12 je ne vois pas, moi, sinon,
25:14 la verbalisation pour des gens qui
25:16 n'ont pas les moyens de payer leur PV.
25:18 Donc il va quand même falloir qu'ils comprennent que la rue,
25:20 elle n'est pas à leur disposition.
25:22 C'est l'espace public, c'est
25:24 notre espace à nous, et c'est les gens qui
25:26 payent ce nettoyage-là. Et donc,
25:28 ils doivent être respectueux de ça. - Et pourquoi en trois ans, ça n'a pas
25:30 été fait, ça ? Pourquoi ? Les choses ne sont pas améliorées ?
25:32 - Mais on le fait, cher monsieur.
25:34 Mais les gens sont
25:36 têtus, retorts, et
25:38 quelques-uns s'amusent, et quelques-uns sont des
25:40 gens qui ne respectent rien.
25:42 Et il faut maintenant travailler, notamment avec
25:44 la CAF, pour leur couper les vivres.
25:46 Celui qui ne veut pas mettre
25:48 ses poubelles dans des containers,
25:50 eh bien on lui coupe les allocations. Vous allez voir que peut-être
25:52 le mois d'avril, il les mettra dans les poubelles. - Vous pouvez le faire, ça ?
25:54 - Non, mais c'est des choses que je suis en train de voir avec
25:56 les organismes d'État. Et si
25:58 l'État ne veut pas le faire, on le rendra public.
26:00 Il y a aussi une réorganisation,
26:02 il faut le dire, des bacs à ordures
26:04 dans Saint-Jacques, parce que
26:06 c'est vrai que peut-être il manquait
26:08 de bacs, etc. Mais quand tout sera
26:10 mis en place, on verra si ces personnes
26:12 respectent. Attention, ce n'est pas toute la population.
26:14 Et d'ailleurs, beaucoup à Saint-Jacques se
26:16 plaignent de ces gens-là. Et si ce sont des
26:18 allocataires, il faudra aller voir les propriétaires.
26:20 Et si ce sont des logements sociaux,
26:22 il faudra aller voir les bailleurs sociaux pour mettre ces gens-là dehors.
26:24 - Et quand vous dites "rendre public", ça veut dire que vous les
26:26 affichez le nom de ceux qui jettent les poubelles par les fenêtres ?
26:28 - Non, je n'irai pas jusque-là. - Ça veut dire quoi ?
26:30 - De quoi ? - Rendre public.
26:32 Quand vous dites "on va rendre public"... - Non, je rendrai public
26:34 le fait que l'État ne veuille pas
26:36 couper les allocations à des gens
26:38 qui utilisent les rues
26:40 comme des poubelles. - La propreté aussi,
26:42 on a entendu cette semaine, effectivement, aussi
26:44 votre adjoint qui reconnaissait faire
26:46 selon lui, mieux avec moins aussi.
26:48 20 postes en moins. Comment fait-on mieux avec moins ?
26:50 - Écoutez, c'est simple, par une
26:52 réorganisation. Voilà. Et ça marche
26:54 plutôt bien. Et par aussi
26:56 l'achat de matériel. Quand on est
26:58 arrivé, parce que moi je veux tout entendre
27:00 sur la ville, mais
27:02 je peux vous dire que c'était un service
27:04 pratiquement à l'abandon. Il n'y avait plus de matériel.
27:06 Ou en tout cas de matériel qui fonctionnait.
27:08 Les ramasse-feuilles étaient
27:10 tous HS. Il a fallu
27:12 racheter un million et demi
27:14 de matériel pour remettre à niveau
27:16 les équipes de nettoyage.
27:18 - Mais on pourrait en faire un moyen constant.
27:20 Parce qu'effectivement, là,
27:22 il y a des moyens humains en moins.
27:24 - Mais puisque ça marche avec les moyens humains,
27:26 ça prouve qu'il était surdimensionné
27:28 mais qu'il n'était pas organisé
27:30 pour avoir une efficacité maximale.
27:32 - Il y avait fait ça pour les économies. - Oui, mais ces économies,
27:34 elles ont servi ailleurs. On a réouvert des maisons
27:36 de quartier, etc.
27:38 On n'est pas
27:40 resté assis en coupant
27:42 dans les effectifs. C'est d'ailleurs ce qu'on nous reproche.
27:44 Mais il a fallu embaucher des policiers
27:46 municipaux. Il a fallu embaucher
27:48 du personnel, notamment pour les maisons de
27:50 quartier, etc. Donc vous voyez bien
27:52 qu'on essaye de
27:54 réadapter les effectifs à la situation
27:56 réelle de Perpignan. - 8h24,
27:58 je vous rappelle que vous pouvez intervenir.
28:00 Amis auditeurs, 04 68 35 5000,
28:02 vous avez la parole. Louis Alliot est avec nous
28:04 pour encore 20 minutes sur France Bleu-Roussillon.
28:06 Parlons de votre politique culturelle
28:08 depuis 3 ans, Louis Alliot. Vous aviez
28:10 annoncé durant votre campagne la création d'un grand festival
28:12 de musique gitane. C'est prévu pour cet
28:14 été ? - Il arrive. - Quand ? - Cet été.
28:16 - Mais quand cet été ? - Mon adjoint de la culture
28:18 est là. André.
28:20 - Bonne juin. - Voilà. - André Bonnet,
28:22 qui on l'a peut-être entendu dit fin juin.
28:24 - Donc dans le courant du mois. - Dans le courant
28:26 du mois. - Ce sera où, sous quel fond ? - Après
28:28 la Saint-Jean, dans toutes
28:30 les rues de Perpignan, mais aussi
28:32 à Pamps, etc.
28:34 Et vous avez aussi des animations
28:36 qui sont
28:38 en place, les fameuses
28:40 "Rayonnantes" désormais,
28:42 qui commenceront le 20 juillet
28:44 jusqu'au 24 août, avec un spectacle
28:46 "Soins et Lumières" qui a été très
28:48 suivi l'année dernière, et qui cette
28:50 année, ce sera un nouveau spectacle
28:52 "Soins et Lumières", et avec
28:54 comme première
28:56 partie, justement
28:58 de la musique gitane,
29:00 avec l'Egyptie
29:02 en avant-première. - Fabrice
29:04 nous demande sur notre page
29:06 Facebook où on est, ce
29:08 parc d'attractions au Cerradin-Vaquay
29:10 qui était une de vos
29:12 grandes promesses. - Oui, qui est un projet, c'est pas une promesse
29:14 c'est un projet. - C'est une promesse Louis Heliot
29:16 il y a trois ans dans la campagne c'était une promesse.
29:18 - Oui c'est une promesse, mais
29:20 les promesses, il faut trouver le terrain
29:22 il faut étudier le terrain, et il est
29:24 en cours, on a maintenant une étude
29:26 sur le terrain, au Cerradin-Vaquay
29:28 et maintenant je discute avec des gens
29:30 qui savent faire ce genre de parc d'attractions
29:32 pour le finaliser
29:34 et je n'ai
29:36 pas encore de calendrier bien précis, mais ça
29:38 ça continue son cheminement.
29:40 - Avant la fin du mandat quand même ? - Moi j'espère
29:42 que nous aurons une première
29:44 scénographie
29:46 avant 2026. - Et vous parliez de
29:48 Puy du Fou, Catalan, dans la campagne.
29:50 - Puy du Fou c'est quand même plus de 2 millions de visiteurs par an
29:52 - On sera pas dans ce
29:54 genre de parc d'attractions. - Puy du Fou
29:56 ça donne l'idée de ce qu'on veut faire
29:58 c'est un parc
30:00 à thème, et le thème c'est
30:02 l'identité d'ici.
30:04 Russino,
30:06 le Roussillon, la Catalogne,
30:08 les guerres que nous avons vécues
30:10 ici, les exodes, etc.
30:12 ça c'est l'histoire d'ici.
30:14 L'agriculture, la viticulture,
30:16 voilà, et les industries
30:18 qu'il y a eu ici, et les grandes familles
30:20 qui ont prospéré
30:22 sur la plaine du Roussillon et dans les Pyrénées orientales
30:24 voilà, ça c'est
30:26 le projet tel qu'il est.
30:28 Maintenant ça demande beaucoup
30:30 d'études, c'est long, mais
30:32 c'est quelque chose que je pense que l'on verra à Perpignan.
30:34 Marine nous appelle. Bonjour Marine
30:36 vous aviez une question pour Louis Alliot.
30:38 - Oui, bonjour M. le maire.
30:40 - Bonjour.
30:42 - Dans votre programme pour les élections municipales
30:44 j'avais noté une promesse intéressante
30:46 vous proposiez la climatisation
30:48 dans les écoles.
30:50 C'était une bonne idée
30:52 mais qui actuellement
30:54 n'est pas encore réalisée.
30:56 - C'est le moins qu'on puisse dire.
30:58 - Un sujet important pour nos enfants
31:00 j'imagine que vous, votre bureau est climatisé
31:02 à la mairie.
31:04 Nos enfants souffrent de la chaleur dans les écoles
31:06 l'après-midi
31:08 et je pense que cela a une implication
31:10 sur la qualité des apprentissages.
31:12 Qu'en est-il de cette promesse ?
31:14 - Louis Alliot vous répond.
31:16 Alors des clims dans les écoles ?
31:18 - Alors il n'y a pas de clims parce que ce serait
31:20 hors de prix.
31:22 - Ah vous avez changé d'avis alors ?
31:24 - Pas du tout. Moi je regarde la situation
31:26 et vous avez des ventilateurs.
31:28 Et cette année d'ailleurs
31:30 ils vont être installés dans
31:32 je crois que c'est 80% des classes
31:34 c'est sur deux ans et toutes les classes
31:36 seront équipées de ventilateurs.
31:38 Mais si vous voulez, on est quand même
31:40 dans une période un peu
31:42 contrastée.
31:44 On veut défendre l'environnement
31:46 faire des économies d'énergie
31:48 etc.
31:50 Et puis parallèlement on demande toujours plus
31:52 de la climatisation
31:54 des voitures électriques etc.
31:56 Il y a des choix à faire.
31:58 Il y a des équilibres à trouver.
32:00 Je suis tout à fait d'accord avec cette dame.
32:02 J'étais allé à la rentrée l'année dernière en septembre
32:04 à l'école maternelle primaire des Platanes.
32:06 C'était pratiquement, effectivement
32:08 invivable avec 40 degrés dehors.
32:10 C'est vrai. Mais avec des ventilateurs
32:12 et avec des
32:14 manières de gérer
32:16 les courants d'air etc.
32:18 On arrive à trouver des solutions.
32:20 Mais la climatisation partout dans toutes les classes
32:22 et dans toutes les écoles, aujourd'hui
32:24 financièrement, ce n'est pas possible.
32:26 - Vous avez vu les choses trop grandes finalement.
32:28 C'était dans votre promesse.
32:30 C'était une promesse de campagne, Louis Alliot.
32:32 - Oui, j'aimerais le voir sur eux. Ça m'étonne que ce soit aussi précis
32:34 dans mon programme. Mais peu importe, la dame
32:36 a raison sur le fond.
32:38 - Louis Alliot, la culture, on en parlait.
32:40 C'est aussi le mémorial. Est-ce que vous comptez
32:42 réinstaller un jour les plaques au nom de Pierre Sergent
32:44 près du Square Bira Caïm ?
32:46 - Ah oui, mais j'attends pour cela.
32:48 D'abord, ces plaques ont été mis
32:50 sans que je regarde
32:54 précisément ce qu'on mettait
32:56 sous la plaque.
32:58 Si on a utilisé et si on a
33:00 choisi Pierre Sergent au conseil municipal
33:02 avec le oui de l'ancien maire
33:04 quand même, qui est venu spécialement,
33:06 c'était homme politique.
33:08 Il a été conseiller municipal de Perpignan,
33:10 conseiller régional de Languedoc-Roussillon,
33:12 député des Pyrénées-Orientales.
33:14 Et c'était
33:16 résistant.
33:18 Parce que je rappelle quand même aux socialistes
33:20 qui font de la mousse avec ça,
33:22 que pendant que M. Sergent
33:24 rejoignait des maquis
33:26 ou portait les toiles jaunes
33:28 en solidarité avec les juifs persécutés...
33:30 - Donc pour vous c'était... - Attendez, j'ai pas fini.
33:32 François Mitterrand était à Vichy,
33:34 René Bousquet était à Paris,
33:36 et tous ces gens-là ont bien collaboré jusqu'à la fin,
33:38 Mitterrand jusqu'en 1943, surtout
33:40 qu'ils ne donnent pas de leçon. - Donc cette plaque,
33:42 elle sera réinstallée dans les jours qui viennent ?
33:44 - Elle sera réinstallée. Il y a un procès en cours, figurez-vous,
33:46 puisque je sais pas, le SOS Racisme,
33:48 etc. ont fait un procès en cours. Ces gens-là
33:50 sont quand même incroyables.
33:52 Ça ne les inquiète pas ou ça ne leur fait rien de voir
33:54 des rues Lénine, Staline,
33:56 Mao ou
33:58 Paul Pote ? - Il y a des rues Mao en France ? - Oui, d'ailleurs il y en a en France,
34:00 vous savez. Dans les villes communistes ?
34:02 Alors là, j'en ai pas ma main au feu. - On verra, on verra.
34:04 - Mais en revanche, ça les inquiète
34:06 de voir une personnalité
34:08 publique qui a bénéficié
34:10 des lois d'amnistie,
34:12 et qui, à Perpignan,
34:14 est un élu, et je rappelle
34:16 que la dernière amnistie, parce que ça c'est intéressant,
34:18 elle est de 82, et c'est François Mitterrand
34:20 qui l'a imposée. - Mais sur la plaque, vous voulez pas
34:22 avoir marqué "Membre de l'OS"
34:24 ou "Ancien Membre de l'OS". Cette partie-là du passé
34:26 de Pierre Sargent, vous voulez pas qu'elle figure, qu'elle apparaisse ?
34:28 - Dans les parcours des hommes,
34:30 il y a des hommes
34:32 d'ombre et de lumière. Est-ce que dans les plaques François Mitterrand
34:34 on marque "Décoré de la Francisque" ?
34:36 Non. Eh bien c'est la même chose.
34:38 - Bonjour Fatouma.
34:40 - Bonjour. - Bonjour Fatouma,
34:42 qui habite à Perpignan. Vous avez une question
34:44 pour Louis Alliot ? - Oui, tout à fait,
34:46 si c'est possible.
34:48 Bonjour M. le maire.
34:50 - Bonjour. - Alors, en fait,
34:52 je voulais juste savoir
34:54 où est-ce que, si on était, vous aviez promis
34:56 avant votre mandat, d'ouvrir
34:58 un centre de jour pour les
35:00 personnes sans abri de Perpignan, et je vois
35:02 que ça fait trois ans et on voit toujours
35:04 pas le jour, en fait, s'il vous plaît.
35:06 - Louis Alliot vous répond. Merci beaucoup.
35:08 - Je ne l'ai pas
35:10 promis il y a trois ans, mais
35:12 très récemment,
35:14 et effectivement
35:16 on est en train de chercher un lieu,
35:18 en sachant que, évidemment,
35:20 ce n'est pas une compétence municipale.
35:22 Mais, vu la recrudescence des SDF
35:24 et des personnes, des marginales, dans les rues
35:26 qui, je veux dire,
35:28 occasionnent malheureusement un certain nombre de nuisances,
35:30 effectivement on a réfléchi à cet
35:32 accueil de jour,
35:34 et nous travaillons
35:36 avec le service santé de la ville
35:38 et Addiction pour
35:40 précisément en trouver un.
35:42 - D'ici la fin de votre mandat ?
35:44 - Oui. En revanche,
35:46 La Cigale, qui elle, était
35:48 une promesse du début du mandat,
35:50 arrive à terme, puisque les travaux sont
35:52 en cours, et nous allons
35:54 y installer, avec le
35:56 CCAS, donc ce fameux
35:58 "hôtel pour femmes
36:00 battues et violentées",
36:02 et à côté, dans l'autre partie de La Cigale,
36:04 le poste de police
36:06 municipale, et ça, le projet
36:08 continue, et est en phase
36:10 de se terminer.
36:12 - Très rapidement, cet accueil de jour, c'est compliqué
36:14 à trouver ?
36:16 C'est difficile à mettre en place ?
36:18 - Il faut des bâtiments, il faut
36:20 des autorisations,
36:22 mais c'est nécessaire. Une ville comme Perpignan,
36:24 vous ne pouvez pas sortir les SDF du centre-ville
36:26 et leur dire "vous allez ailleurs".
36:28 Il y a des personnes en très grande détresse,
36:30 vous avez aussi des professionnels, ceux-là, il faut les traiter
36:32 comme les professionnels de la mendicité qu'ils sont.
36:34 En revanche, vous avez des vraies personnes en détresse,
36:36 des vraies familles en détresse, et celles-là,
36:38 elles méritent qu'on s'occupe d'elles,
36:40 et on est en train
36:42 vraiment de s'en occuper, parce que
36:44 le choix, il n'est pas qu'entre
36:46 la répression et rien. Il faut aussi
36:48 accueillir et soigner. - Merci Fatouma
36:50 pour votre question. On accueille maintenant Thierry.
36:52 Bonjour Thierry, quelle est votre question, votre remarque ?
36:54 - Oui, bonjour. Donc, déjà,
36:58 une remarque concernant...
37:00 Bon, ça n'a rien à voir, mais en fait,
37:02 je voudrais parler, dire quand même, des histoires
37:04 de radars jumelles que utilisent
37:06 les gendarmes et qui vous prennent
37:08 de façon mostine,
37:10 même si vous respectez les codes de la route,
37:12 c'est ce qu'ils t'ont dit. - Ah ouais ? C'était votre coup de gueule
37:14 de ce matin, d'accord ? Vous avez une question pour Louis Alliot ?
37:16 - Ben non, parce que
37:18 c'est... Avec les impôts qu'on paye
37:20 sous Macron, etc., où on en paye
37:22 de plus en plus, au niveau des classes moyennes,
37:24 voilà quoi, ça c'est dit.
37:26 - Vous n'avez pas de question.
37:28 - Sinon, pour féliciter les gens, dire
37:30 que la police municipale
37:32 et la gendarmerie
37:34 qui travaillent de pair sur Perpignan
37:36 sont disponibles, y compris les policiers municipaux,
37:38 on peut les appeler, y compris la nuit,
37:40 le jour,
37:42 puisque nous sommes dans une résidence sécurisée
37:44 où on a eu des tossis,
37:46 et puis ils sont disponibles.
37:48 Donc on peut constater effectivement
37:50 une bonne disponibilité des agents municipaux,
37:52 car la police et la gendarmerie
37:54 sont souvent débordées,
37:56 et eux prennent le relais de façon
37:58 professionnelle. Voilà l'objectif
38:00 de ma remarque
38:02 positive dans ce sens.
38:04 - Merci Thierry.
38:06 - Je prends,
38:08 quand il y a de la satisfaction.
38:10 Mais c'est vrai que les brigades de nuit que nous avons mis en place
38:12 de 24h sur 24 ont un très bon accueil.
38:14 - Je crois que David a une question.
38:16 Bonjour David.
38:18 - David, vous êtes en direct sur France Bleu Russien. Bonjour.
38:20 On vous écoute. Monsieur le maire vous écoute.
38:22 - Merci de répondre à toutes nos questions.
38:24 Alors voilà.
38:26 Notre société a racheté
38:28 des locaux commerciaux
38:30 à l'immeuble Le Palace
38:32 à Perpignan. Un immeuble comme
38:34 son nom l'indique,
38:36 était un immeuble assez
38:38 repératif disons.
38:40 Et donc
38:42 depuis 7 ans
38:44 des locaux commerciaux étaient à la vente.
38:46 Alors
38:48 on les a achetés à bas prix.
38:50 Si bien que 120 mètres carrés,
38:52 nous avons loué ça à
38:54 2500 euros par mois.
38:56 Malheureusement,
38:58 et c'est la loi en principe,
39:00 que les locaux commerciaux,
39:02 les locataires
39:04 payent l'impôt foncier.
39:06 - Sur les impôts loués à Lyo,
39:08 sur l'impôt foncier,
39:10 est-ce que vous aviez une question précise
39:12 David ? - J'y arrive.
39:14 Donc les impôts fonciers représentent
39:16 2500 euros par an.
39:18 - C'est trop.
39:20 - C'est 50% presque du montant
39:22 du loyer.
39:24 Or, il est dit que
39:26 l'impôt foncier est le reflet
39:28 du loyer.
39:30 - Ce que vous dites c'est que aujourd'hui,
39:32 les impôts fonciers sont beaucoup trop importants.
39:34 - A Perpignan, c'est ça ?
39:36 - Oui, à Perpignan,
39:38 oui, justement. - Sur les impôts loués à Lyo,
39:40 on paye trop.
39:42 - L'impôt foncier est
39:44 effectivement trop important.
39:46 Surtout que la réforme
39:48 de M. Macron nous a fait prendre la part
39:50 d'ailleurs du département, je vous le signale aujourd'hui,
39:52 mais que nous n'avons pas
39:54 voté jusqu'à présent d'augmentation
39:56 du taux de la taxe foncière.
39:58 Je suis un peu surpris que les locataires
40:00 payent l'impôt foncier d'ailleurs,
40:02 parce que normalement c'est les propriétaires qui le payent.
40:04 - Normalement c'est les propriétaires, oui.
40:06 - Ça c'est encore un autre sujet,
40:08 mais moi je voudrais attirer votre attention
40:10 sur le fait que
40:12 les maires successifs
40:14 font, je suppose,
40:16 et moi j'ai affaire à cela,
40:18 moins de 40%
40:20 des perpignanais payent l'impôt.
40:22 Ça donne un peu l'échelle.
40:24 Nous avons 9 quartiers prioritaires
40:26 en ville. On est pratiquement
40:28 dans le top 5 des villes
40:30 les plus pauvres par habitant de la globe.
40:32 - Ce que vous dites c'est que ceux qui payent l'impôt doivent payer
40:34 - Non, non, pas du tout. Je dis que
40:36 mais parallèlement à ça, il faut que les gens m'entendent,
40:38 depuis 2018,
40:40 l'État
40:42 a rônié sur les dotations
40:44 que Perpignan aurait dû
40:46 percevoir. 70 millions
40:48 d'euros, vous entendez ?
40:50 70 millions d'euros
40:52 rôniés par l'État et qui laisse
40:54 une ville comme la nôtre en difficulté sociale
40:56 et bien, j'allais dire
40:58 avec
41:00 l'impôt foncier tel qu'il est
41:02 et qui ne nous permet pas d'agir
41:04 sinon d'augmenter la taxe
41:06 foncière, ce que je me refuse
41:08 à faire dans l'état actuel
41:10 de l'économie et le contexte économique général.
41:12 - Puisqu'on parle gros sous, lui, à Lyo,
41:14 il y a trois ans, la masse salariale
41:16 a bondi à la mairie, 14%
41:18 au souci des dépenses d'équipement, de fonctionnement,
41:20 l'endettement est reparti à la hausse,
41:22 l'opposition vous reproche de dépenser trop,
41:24 est-ce bien raisonnable
41:26 de sortir le chéquier comme ça à Lyo ?
41:28 - Oui, parce que
41:30 encore une fois, ce que l'on fait,
41:32 on le fait dans un
41:34 souci de service public. Si les gens
41:36 veulent moins de police, si les gens
41:38 veulent moins de propreté,
41:40 si les gens veulent moins
41:42 de mise en valeur,
41:44 de défense
41:46 de la qualité de vie à Perpignan,
41:48 eh bien il faut qu'ils confient leur avenir
41:50 à ces gens-là. Ces gens-là
41:52 ont un esprit comptable,
41:54 ils ne réfléchissent que par des chiffres
41:56 et se foutent pas mal de l'avis des gens
41:58 parce que eux, ils sont bien installés
42:00 dans leur fauteuil. Moi, je suis maire,
42:02 je regarde les gens qui souffrent de l'insécurité,
42:04 je regarde les gens qui vivent dans des quartiers
42:06 qui ne sont pas propres, je regarde les gens
42:08 qui sont bien... - Quitte à dépenser trop ?
42:10 - Quitte à dépenser trop ? Raisonnablement,
42:12 on a augmenté effectivement les effectifs,
42:14 mais c'est né, c'est cesse
42:16 et je l'assume totalement.
42:18 - Un peu plus tôt ce matin, à votre place, Louis Alliot,
42:20 il y avait Bruno Nouguered, le conseiller
42:22 municipal d'opposition. Il a
42:24 dit ça à propos de votre
42:26 présence à la communauté urbaine de Perpignan.
42:28 - Louis Alliot est vice-président de cette communauté urbaine.
42:30 S'il participait régulièrement aux
42:32 différents débats, s'il était beaucoup plus présent,
42:34 de par la force de son administration,
42:36 de par la force de Perpignan, il pourrait évidemment
42:38 peser sur les débats à la communauté urbaine, plus qu'il
42:40 ne le fait. Je crois qu'aujourd'hui,
42:42 notre groupe d'opposition à la communauté urbaine
42:44 n'a aucune fonction autre que
42:46 veiller à ce que les Perpignanais soient respectés.
42:48 Mais vous savez, une petite anecdote, lors du dernier
42:50 débat d'orientation budgétaire à la communauté urbaine,
42:52 la ville de Perpignan se plaignait
42:54 du manque d'engagement financier de la communauté urbaine
42:56 envers la ville. Et l'adjoint lui a dit
42:58 "Donnez-moi les projets sur lesquels vous attendez
43:00 un soutien de notre part". Pas de réponse.
43:02 - Louis Alliot, qu'est-ce que vous répondez à Bruno Nouguered ?
43:04 - Il raconte n'importe quoi, parce que c'est lui
43:06 qui ne connaît pas du tout comment fonctionne le...
43:08 - Il dit que vous êtes souvent absent.
43:10 - Oui, je suis vice-président et j'ai la politique de la ville
43:12 précisément, et je m'occupe de
43:14 ma délégation.
43:16 Et je suis évidemment
43:18 au courant du reste, et je défends les intérêts de Perpignan,
43:20 ce que ne fait pas M. Nouguered,
43:22 qui vote systématiquement et souvent
43:24 contre les intérêts de la ville de Perpignan.
43:26 Contrairement d'ailleurs à des conseillers qui siègent
43:28 avec lui, et qui quand même, eux,
43:30 ont quand même le sens de l'intérêt général
43:32 et de l'intérêt de Perpignan. - Mais il n'y a pas quand même un problème
43:34 de fond, étant donné que la ville-centre
43:36 n'est pas à la tête de la communauté urbaine.
43:38 - C'est un problème ? - Est-ce que Perpignan
43:40 pèse assez au sein de cette communauté
43:42 urbaine ? C'est ça le problème ? - C'est un problème
43:44 institutionnel. Je pense que la ville-centre
43:46 devrait évidemment être
43:48 la ville, et notamment son maire,
43:50 devrait être président de l'AGLO. Mais ça,
43:52 c'est encore un autre sujet. Moi, avec Robert Villa,
43:54 si vous voulez, j'ai des rapports
43:56 apaisés.
43:58 - C'est comme ça que vous les décrieriez, vos relations, apaisées ?
44:00 - Oui, on n'est pas d'accord du tout.
44:02 - C'est quand même un certain nombre de désaccords.
44:04 - On a un certain nombre de désaccords. Et moi, je défends
44:06 les Comtes et Perpignan,
44:08 quitte, quelquefois,
44:10 à voter contre la politique
44:12 du président de l'AGLO.
44:14 Mais c'est assumé, il le sait,
44:16 et on fonctionne comme ça. C'est peut-être pas
44:18 satisfaisant, mais c'est
44:20 malheureusement, j'allais dire, le jeu institutionnel
44:22 des institutions. L'important, quand vous êtes
44:24 maire de Perpignan, c'est de défendre les
44:26 intérêts des Perpignanais, en sachant que
44:28 Perpignan, ça représente quand même 70%
44:30 de l'économie locale, et qu'ils ne
44:32 peuvent pas se passer de Perpignan.
44:34 Alors, je sais bien qu'il y a un certain nombre de maires
44:36 qui sont très hostiles à Perpignan.
44:38 Ils font tout pour essayer de nous gêner.
44:40 Mais je peux vous dire qu'avec mes élus, nous,
44:42 on rééquilibre les choses et on défend l'intérêt
44:44 de Perpignan. - De manière générale,
44:46 l'opposition vous reproche aussi votre manque
44:48 de vision, votre absence
44:50 de projet.
44:52 C'est quoi votre projet pour Perpignan ?
44:54 Vous la voyez comment, cette ville, d'ici
44:56 3 ans, en 2026 ? Vous voulez quoi pour cette ville ?
44:58 - Quand on a laissé la ville
45:00 dans un tel état,
45:02 la modestie commanderait
45:04 de s'imposer à ces gens-là.
45:06 Je répare.
45:08 Je suis dans mon rôle de docteur
45:10 et je répare
45:12 toutes les incohérences
45:14 et tout ce qui ne fonctionnait pas
45:16 de la précédente municipalité.
45:18 Et en même temps, on lance des projets
45:20 en matière culturelle,
45:22 on remet de l'animation, vous allez avoir
45:24 la médiathèque du Vernet qui va
45:26 sortir, on a installé
45:28 l'air de rien avec la Glo, mais c'est quand même
45:30 grâce à nous aussi que l'école
45:32 42 s'est installée, on a installé une école
45:34 supérieure de commerce qui va
45:36 démarrer ses activités l'année prochaine,
45:38 on continue le coeur
45:40 de ville et on met beaucoup d'argent là-dedans,
45:42 on s'occupe, souvenez-vous de Lillopuitch,
45:44 le NPNRU, qui nous
45:46 demande beaucoup de travail et on va enfin
45:48 voir deux constructions d'ici la fin
45:50 du mandat. - C'était une des questions.
45:52 - Oui, deux constructions.
45:54 - Laissez d'abord les procédures françaises
45:56 se terminer, on est en train,
45:58 les financements se faire, on est en train
46:00 et vous allez voir que ça c'est en train
46:02 réellement de se faire. - En 2020, c'était la
46:04 première fois que vous aviez été élu
46:06 maire, est-ce que c'est ce à quoi vous vous attendiez
46:08 ou alors est-ce que c'était plus difficile
46:10 que prévu ? - C'est-à-dire qu'on arrive
46:12 dans une situation où
46:14 le Covid nous oblige à un certain nombre
46:16 de choses et nous empêche à un certain nombre de choses,
46:18 je rappelle que par exemple, on a été
46:20 obligé de mettre en catastrophe un centre de
46:22 vaccination, souvenez-vous, au Parc des Expositions,
46:24 qui a coûté à la collectivité
46:26 mairie, pour
46:28 le département. - Ça être maire c'est gérer
46:30 les imprévus. - Y'a pas de soucis, 800 000 euros,
46:32 mais les 800 000 euros qu'on a mis dans le centre de vaccination
46:34 l'État nous a pas donné un radis,
46:36 on aurait pu les mettre ailleurs. Donc
46:38 on jongle avec les priorités,
46:40 c'est une fonction
46:42 difficile, mais c'est aussi à mon avis
46:44 le plus beau mandat qui soit. - Et vous le saviez
46:46 que c'était difficile ? - Oui bien sûr, parce que j'avais des
46:48 collègues qui m'avaient prévenu et j'y suis
46:50 de 7h à 23h sans discontinuer.
46:52 Jean-Claude
46:54 nous appelle. Bonjour Jean-Claude. - Bonjour.
46:56 - Le maire vous écoute. - Je voudrais savoir,
46:58 parce qu'on me dit toujours, où en est
47:00 le Parc des Expositions pour faire une salle-aréna ?
47:02 Est-ce que les travaux ont commencé ou pas ?
47:04 Voilà. Je vous remercie, passez une bonne journée.
47:06 - Ça y est. - Réponse de l'Ouali.
47:08 - Il commence là,
47:10 le mois prochain. - Le mois prochain les travaux
47:12 commencent. - On a déjà,
47:14 et il y aura effectivement une salle de spectacle
47:16 à l'intérieur du Parc des Expositions,
47:18 de 4000 places,
47:20 et avec aussi un certain nombre d'agencements,
47:22 notamment à l'entrée, des ombrières
47:24 sur les parkings. Donc c'est en train
47:26 là pour le coup de démarrer. Là c'est
47:28 pareil, on décide de le faire, ça prend
47:30 deux ans avant que les études,
47:32 les crédits et le début des travaux, il y a toujours
47:34 des délais longs. On ne peut pas me reprocher au bout
47:36 de trois ans d'avoir pas fait sortir comme des champignons
47:38 des projets. Il y a des procédures, il faut les
47:40 respecter et je suis en train
47:42 évidemment de mettre en place le projet sur lequel j'ai été
47:44 élu. - Si ça vous plaît d'être maire
47:46 en 2026, vous êtes de nouveau candidat ?
47:48 - Oui, parce que je pense que ce qu'on
47:50 met en place, il faut deux mandats
47:52 pour le voir prospérer. Je pense que Perpignan
47:54 aura, Perpignan la rayonnante,
47:56 aura, et commence à avoir
47:58 une image beaucoup plus dynamique,
48:00 une image où les investisseurs
48:02 s'intéressent
48:04 pour y venir, pour y mettre
48:06 des entreprises, et je pense que
48:08 avec les coopérations que nous nouons avec
48:10 les consulaires, chambres des métiers,
48:12 chambres de commerce, chambres d'agriculture,
48:14 à Perpignan aussi,
48:16 et aussi l'agglomération,
48:18 et bien de faire de notre territoire
48:20 un territoire dynamique, et en se battant
48:22 sur des projets qui malheureusement manquent,
48:24 le TGV, j'y reviens, parce que
48:26 c'est essentiel, et malheureusement
48:28 encore une fois, on perd du
48:30 temps, et quand on voit que le gouvernement
48:32 a promis 100 milliards
48:34 pour les trains régionaux
48:36 partout en France, et qu'il oublie de donner
48:38 10 milliards pour finir ce tronçon
48:40 qui permettrait de désenclaver
48:42 le sud de la France, et notamment le nôtre,
48:44 je trouve ça aberrant, mais on se bat
48:46 tous les jours. - Bonjour, Louis Alliaud,
48:48 Alain a une question pour vous. Bonjour Alain.
48:50 - Oui, bonjour.
48:52 Bonjour M. Le Maire. - Bonjour.
48:54 - Où en sont
48:56 l'avancement des travaux d'aménagement du
48:58 parc des sports et du stade Émé-Giral,
49:00 vu les résultats
49:02 fantastiques de l'USAP,
49:04 et comment dire,
49:06 un avenir qui semble rayonnant ?
49:08 - Merci Alain. - L'Homme est là.
49:10 - M. Le Maire, Louis Alliaud vous répond.
49:12 - Je me félicite d'ailleurs de la victoire
49:14 de l'USAP, mais on ne peut pas
49:16 se satisfaire que de jouer
49:18 les dernières places. Maintenant,
49:20 avec le président Rivière, le nouvel entraîneur
49:22 Azema, tout le bon travail
49:24 qui a été fait par les prédécesseurs,
49:26 il faut qu'il se continue, et nous sommes là aujourd'hui,
49:28 le centre d'entraînement
49:30 va démarrer
49:32 là, maintenant,
49:34 aujourd'hui, en septembre.
49:36 Et nous travaillons,
49:38 nous avons eu,
49:40 sur le parc des sports, des problèmes de foncier,
49:42 parce que ce sont des terrains qui coûtent cher,
49:44 les propriétaires ne veulent pas
49:46 nécessairement les lâcher.
49:48 On a pris une décision,
49:50 on va réorganiser
49:52 ce parc des sports,
49:54 en y mettant évidemment le fameux centre
49:56 de formation professionnel, et en se passant
49:58 des terrains d'un certain nombre de personnes
50:00 qui ont fait des difficultés pour nous les vendre,
50:02 tant pis, ils se garderont les terrains, mais nous on fera
50:04 notre parc des sports. - Donc le projet est revu
50:06 à la baisse ? - Pas du tout,
50:08 on va lancer une procédure
50:10 pour acquérir ces terrains, d'une manière
50:12 plus autoritaire,
50:14 c'est la loi, et on va le faire. Et sur Aimé Girald,
50:16 et sur les dragons,
50:18 parce qu'on oublie toujours de dire qu'il y a deux rugbis,
50:20 le 15 et le 13, et deux clubs professionnels,
50:24 nous sommes, il y a eu une réunion la semaine
50:26 dernière, département,
50:28 région, mairie,
50:30 nous sommes sur deux investissements,
50:32 c'est lourd pour une ville et un territoire comme le nôtre,
50:34 de 15 millions
50:36 sur Aimé Girald, de 15 millions
50:38 sur Gilbert Brutus,
50:40 et donc,
50:42 la région s'engagera,
50:44 en tout cas on l'espère, mais je crois que oui,
50:46 le département s'engagera,
50:48 on l'espère, mais je pense que oui.
50:50 - Vous n'avez pas de certitude à 100% ?
50:52 - Tant que c'est pas signé, moi vous savez, je suis comme Saint Thomas,
50:54 je ne crois que ce que je vois, mais je pense que
50:56 tout le monde a intérêt à maintenir
50:58 ces deux clubs au plus haut niveau, et que ça continue
51:00 à être la vitrine du sport professionnel,
51:02 parce qu'au-delà du sport,
51:04 c'est aussi une identité,
51:06 c'est aussi une économie,
51:08 et cette économie, elle pèse
51:10 localement, et donc,
51:12 nous travaillons avec les staffs des deux clubs,
51:14 et avec les institutionnels,
51:16 pour réaliser ces investissements,
51:18 qui devraient, j'allais dire, voir le jour dans les deux ans.
51:20 - Dans les deux ans, d'accord. - Le départ des travaux.
51:22 - Le départ des travaux, d'accord, donc c'est pas encore
51:24 pour tout de suite, mais c'est bien lancé.
51:26 - Finalement, Louis Alliot, de quoi vous êtes le plus satisfait
51:28 dans ces trois premières années
51:30 de mandat ?
51:32 Vous avez une fierté ?
51:34 - La fierté, c'est tout simplement de redonner
51:36 quand même à Perpignan
51:38 une certaine fierté.
51:40 Voilà.
51:42 Je pense qu'on est un territoire
51:44 très attractif,
51:46 on est un territoire très accueillant,
51:48 on souffre énormément, évidemment,
51:50 des carences qui sont les nôtres,
51:52 mais si on redonne
51:54 un petit peu de sécurité,
51:56 si on redonne un environnement
51:58 favorable à l'épanouissement
52:00 et à l'avenir de notre jeunesse
52:02 qu'il ne faut pas oublier. Beaucoup de jeunes
52:04 aujourd'hui, on s'en occupe
52:06 notamment avec les EAJ et nos maisons
52:08 de quartier, et avec les écoles
52:10 de la ville, et bien je pense
52:12 que nous aurons un avenir radieux.
52:14 Il faut bâtir des fondations,
52:16 on part de loin. - Donc la feuille de route
52:18 est tenue pour l'instant ? - Moi je trouve que la feuille de route
52:20 est tenue dans les circonstances qui sont les nôtres,
52:22 et en rappelant une chose, trois ans de mandat
52:24 le 3 juillet,
52:26 mais un peu plus d'un an de Covid,
52:28 c'est comme ça, et on fait avec,
52:30 et donc certains projets ont pris légèrement
52:32 du retard, mais ils sont là,
52:34 la feuille de route
52:36 elle est établie,
52:38 et donc on déroule,
52:40 comme on dit dans le sport.
52:42 - On déroule, tiens, à propos de projet,
52:44 l'entrée de ville. - Pourquoi c'est si long ?
52:46 Pourquoi c'est si long ?
52:48 - Vous savez, pourquoi vous nous...
52:50 - Écoutez, la médiathèque, quand vous voyez
52:52 que vous mettez pratiquement trois ans
52:54 pour commencer une médiathèque
52:56 dans le Vernet, vous imaginez
52:58 l'entrée de ville. Tout à l'heure d'ailleurs,
53:00 il y a eu une imperfection
53:02 dans ce que vous avez dit,
53:04 le projet des mille places en surface
53:06 en entrée de ville, c'est pas moi. C'était
53:08 Jean-Marc Pujol et son équipe,
53:10 et M. Nougarède, qui voulaient faire un parking carrefour
53:12 de mille voitures,
53:14 à côté du théâtre de l'archipel.
53:16 Moi cette entrée de ville, je veux
53:18 totalement la végétaliser,
53:20 c'est-à-dire un parc qui part du commissariat
53:22 jusqu'au théâtre, avec
53:24 une entrée de ville arborée
53:26 et qui donne de la douceur,
53:28 parce qu'aujourd'hui, vous voyez
53:30 comment elle est faite, c'est une autoroute qui rentre dans la ville,
53:32 et donc une première phase
53:34 sera de travailler avant le pont
53:36 à Rago, et puis ensuite
53:38 une deuxième phase après, et donc là, on est
53:40 en train d'y travailler d'arrache-pied,
53:42 et le fameux parking,
53:44 nous ne voulons pas le faire à côté
53:46 du théâtre de l'archipel, mais nous voulons le faire
53:48 de l'autre côté de la tête !
53:50 - Plutôt du côté du S10 ? - À côté du S10,
53:52 et ce ne sera pas un parking de mille places
53:54 de chaque face, ce sera un parking
53:56 entre 400 et 600 places,
53:58 en silo, normalement,
54:00 et à partir de là aussi, en faire le départ
54:02 de toutes les mobilités
54:04 de Perpignan, en sachant que nous avons
54:06 une négociation avec la communauté urbaine,
54:08 puisque leur gare routière,
54:10 elle est à côté de l'archipel, donc il faut la laisser
54:12 le temps de faire cette première phase
54:14 des travaux, et dans un deuxième temps,
54:16 il faudra se poser la question de savoir si on ne met pas
54:18 tous les départs des transports propres
54:20 de l'autre côté de la tête, avec des navettes,
54:22 avec des mobilités douces,
54:24 et ça changera l'aspect de Perpignan
54:26 et notamment cette entrée de ville. - Vous êtes toujours en train
54:28 de travailler sur le projet, les travaux
54:30 proprement dit, ils commenceront
54:32 l'an prochain,
54:34 dans deux ans, vous le savez,
54:36 vous avez déjà un calendrier en tête, ou pas ?
54:38 - On commence à avoir une esquisse de calendrier,
54:40 je pense que les premiers coups de pelle
54:42 pourraient être donnés
54:44 sur l'entrée de ville,
54:46 on va dire fin 2024,
54:48 ou septembre 2024.
54:50 - Jérémy est au Standard de France Bleu Roussillon,
54:52 bonjour Jérémy, quelle est votre question ?
54:54 - Bonjour, vous voulez... Bonjour M. Alliot,
54:56 - Il vous écoute.
54:58 - Alors, ça serait pour vous poser une question,
55:00 dans les quartiers Saint-Jacques, il y a eu
55:02 plein d'immeubles qui ont été détruits,
55:04 et en fait c'était pour savoir si vous
55:06 avez reconstruit des immeubles,
55:08 si vous avez relogé les personnes,
55:10 et donc voilà, c'était pour savoir où ça en était en fait.
55:12 - Votre réponse, Louis Alliot ?
55:14 - Réloger les personnes, c'est évidemment une obligation,
55:16 donc ça a été fait, d'ailleurs d'autres,
55:18 après travaux, ont regagné les logements
55:20 qu'ils avaient été obligés de quitter.
55:22 Nous avons l'ESH,
55:24 c'est-à-dire les HLM de l'AGLO,
55:26 donc ont le projet qui est
55:28 vraiment, lui, de l'île au paradis
55:30 à reconstruire, qui est un vieux projet,
55:32 - Toujours pas de reconstruction pour l'instant.
55:34 - Non mais là, ça va démarrer là aussi.
55:36 - Comment ça ? - Architectes, entreprises,
55:38 etc. Beaucoup d'entreprises
55:40 ne veulent pas aller travailler dans Saint-Jacques, il faut le savoir.
55:42 Où le coût du mètre carré à la construction
55:44 ou à la rénovation est hors de prix.
55:46 On est en train d'ailleurs de regarder ça avec l'État.
55:48 Le fameux îlot Puytsch, lui,
55:50 aussi sera reconstruit.
55:52 Et puis vous avez tout l'axe
55:54 aujourd'hui des îlots en difficulté,
55:56 et ça c'est un projet
55:58 en rue, du NPNRU,
56:00 sur lesquels le fameux Fontaine-Neuve
56:02 et d'autres, qui
56:04 est en négociation, mais évidemment
56:06 qu'il faut reconstruire, ça me paraît évident.
56:08 - Est-ce que vous avez aujourd'hui des difficultés
56:10 à trouver des bailleurs, justement,
56:12 pour les reconstructions ?
56:14 Est-ce que ça c'est un frein, un problème ?
56:16 - Alors, les bailleurs veulent bien venir
56:18 s'ils ont des subventions
56:20 publiques des différentes
56:22 collectivités.
56:24 C'est-à-dire, si c'est le cas,
56:26 mais on ne peut pas aller...
56:28 Vous savez qu'on arrive à des coûts de
56:30 rénovation d'immeubles dans Saint-Jacques
56:32 au-delà de 5000 euros le mètre carré.
56:34 A 5000 euros le mètre carré, personne ne vient.
56:36 Et donc les bailleurs sociaux disent
56:38 "Nous on veut bien aller jusqu'à
56:40 je crois que c'est 1500 ou 1800,
56:42 mais pas plus haut.
56:44 Si c'est plus haut, c'est aux collectivités
56:46 de mettre. Mais vous pensez bien que des collectivités
56:48 comme la nôtre, on ne peut pas
56:50 mettre des millions et des millions
56:52 et donc là c'est à l'État.
56:54 Vous avez vu qu'ils font des grandes annonces
56:56 sur le logement
56:58 et sur l'aide au logement.
57:00 Saint-Jacques est un quartier emblématique,
57:02 c'est un des seuls de France.
57:04 Je demande de moi, officiellement, à l'État
57:06 de mettre les moyens. Ça pourrait être
57:08 un très beau quartier. On a tout,
57:10 les architectes, et on sait
57:12 comment faire, mais ça manque
57:14 de moyens financiers. - Justement, c'est une crainte
57:16 qu'on entend régulièrement, les habitants
57:18 qui estiment qu'on veut les chasser du quartier.
57:20 - C'est pas vrai ça. - Globalement,
57:22 en tant que père, qu'est-ce que vous dites ?
57:24 - Je les ai reçus. - Saint-Jacques
57:26 doit rester un quartier
57:28 gitant, où il faut quand même
57:30 une certaine dose de gentrification,
57:32 plus de mixité.
57:34 Quelle est votre position, vous, aujourd'hui ?
57:36 - D'abord, Saint-Jacques n'est pas qu'un quartier gitant.
57:38 Moi, je me refuse à cette espèce de communautarisation.
57:40 Et d'ailleurs, même les écoles
57:42 ont été communautarisées, et on voit le résultat.
57:44 Et d'ailleurs, beaucoup se posent la question
57:46 de savoir s'il ne faut pas de plus de mixité dans les écoles.
57:48 Et je pense que ça se terminera comme ça,
57:50 d'ailleurs. Et donc, Saint-Jacques
57:52 est un quartier à rénover,
57:54 à reconstruire.
57:56 Les populations qui y sont doivent y rester.
57:58 Mais vous avez aussi beaucoup de gens
58:00 qui ne sont pas, entre guillemets,
58:02 de culture gitane, et qui y vivent,
58:04 et qui aiment ce quartier, qui veulent continuer.
58:06 Et donc, je pense que
58:08 si ce quartier est rénové,
58:10 si on arrive à construire des relogements,
58:12 il y aura nécessairement une mixité
58:14 qui se fera. Et je le répète,
58:16 ce sera un des quartiers,
58:18 très certainement, des plus beaux de la ville,
58:20 et un quartier majeur
58:22 de la dynamique de Perpignan.
58:24 C'est ce que, moi, je veux faire, en tout cas.
58:26 - Et ce sont les derniers mots de cette émission spéciale.
58:28 Merci beaucoup, Louis Aliot. - Merci à vous.
58:30 - Et donc, votre premier bilan,
58:32 bilan à mi-mandat. Ça fait trois ans
58:34 que vous êtes maire de Perpignan.
58:36 Merci aussi à tous les auditeurs qui ont participé,
58:38 qui ont posé leurs questions.
58:40 Merci à tous, et puis à bientôt Louis Aliot.

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