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Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, répond aux questions de Dimitri Pavlenko au sujet de l'attaque à Annecy et de l'immigration.

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Transcription
00:00 - Il est 8h13 sur Europe 1. Bonjour Marine Le Pen. - Bonjour.
00:03 - Bienvenue sur Europe 1, vous êtes la présidente du groupe Rassemblement National à l'Assemblée.
00:07 C'est votre première prise de parole depuis l'attaque d'Annecy.
00:10 On rappelle que des enfants sont toujours en urgence absolue à l'heure où l'on se parle entre la vie et la mort.
00:15 Emmanuel Macron va se rendre sur place dans la journée. Que ressentez-vous ce matin ?
00:20 - Je ressens ce que ressentent tous les Français.
00:23 Nous sommes tous sous le choc de cette attaque effroyable qui est,
00:27 si vous voulez, la barbarie ultime dans notre civilisation.
00:31 S'attaquer à des bébés, les poignarder dans leur poussette,
00:37 c'est inimaginable pour, évidemment, l'ensemble de la population française.
00:46 C'est pourtant ce qui s'est passé.
00:48 Et il y a un certain nombre de questions qui, maintenant, se posent.
00:53 - Il y a beaucoup de flou ce matin sur le profil psychologique de la science,
00:58 sur ses motivations, son mobile, son droit aussi à être en France.
01:01 Qu'est-ce que vous, vous retenez des faits ?
01:03 Quelles sont vos interrogations ce matin, 24 heures après leur commission ?
01:08 - Il y en a quand même un certain nombre. Il est évident qu'il y a eu des défaillances.
01:11 Ça, c'est déjà une certitude.
01:13 Il y a eu des défaillances puisque... - Lesquelles ?
01:16 - La première, c'est que cet individu aurait dû être, comme on dit,
01:23 "dubliné" dès sa demande d'asile en France.
01:28 - C'est-à-dire ? Dubliner, est-ce qu'on peut l'éclairer ?
01:30 - C'est-à-dire que c'est une procédure, en réalité,
01:32 il aurait dû faire l'objet d'une procédure accélérée, en 15 jours,
01:36 qui fait qu'on constate immédiatement qu'il a déjà le droit d'asile
01:39 dans un autre pays de l'Union Européenne, et il est, par définition,
01:42 immédiatement renvoyé dans ce pays.
01:44 Ça n'a pas été le cas.
01:46 Il y a eu de longs mois, entre le moment où il a déposé sa demande,
01:49 le mois de novembre... - 28 novembre 2022, c'en a la date.
01:52 - Voilà, et le moment où il a reçu, le 5 juin, je crois,
01:57 l'avis de refus de cette demande d'asile.
02:01 Donc, c'est évidemment beaucoup trop long.
02:03 Ça, c'est déjà la première des choses, et c'est étonnant.
02:06 Deuxièmement, on nous dit qu'il était en situation régulière.
02:10 Donc, déjà, c'est faux. Il n'était pas en situation régulière
02:13 puisque, en réalité, il aurait dû avoir un titre de voyage pour réfugiés
02:19 pour pouvoir venir en France, qui délivrait par la Suède.
02:23 Est-ce qu'il l'avait ou est-ce qu'il ne l'avait pas ?
02:24 Mais, quoi qu'il en soit, au bout de trois mois, de toute façon,
02:28 il n'avait plus le droit d'être présent sur le territoire.
02:30 Donc, il aurait dû repartir au mois de janvier.
02:32 - Mais ça, on ne sait pas parce qu'en l'occurrence,
02:34 peut-être, il a fait sa demande, vous l'avez dit,
02:36 le 28 novembre 2022 auprès de l'Ofpra.
02:38 Peut-être a-t-il fait des allers-retours entre la France et la Suède,
02:42 et d'entre-temps, remettons à jour quelque part le compteur.
02:45 Mais la question qui se pose, c'est pourquoi ces défaillances ?
02:47 Comment se fait-il, d'après vous, Marine Le Pen,
02:49 que ce qui devrait être traité en 15 jours, finalement, prenne plus de six mois ?
02:53 - Parce qu'il y a trop de monde.
02:55 Voilà, parce qu'il y a trop de dossiers à traiter.
02:57 Parce qu'en réalité, on est submergé par les demandes d'asile
03:00 qui sont devenues, au fur et à mesure du temps,
03:03 une véritable filière d'immigration à elle toute seule.
03:07 J'ai récupéré un peu les chiffres, là, 137 000 premières demandes d'asile en 2022.
03:15 137 000 ! C'est un record après l'année de 2019.
03:20 Donc, si vous voulez, nous sommes submergés, en réalité, par les demandes,
03:26 submergés par l'immigration clandestine, et puis surtout, nous n'avons pas,
03:30 et je crois que chaque année, on le constate,
03:32 les moyens de renvoyer les gens dans leur pays.
03:35 On ne se donne pas les moyens.
03:36 Ça veut dire que quand quelqu'un vient déposer une demande d'asile,
03:39 on lui refuse, il reste.
03:40 - C'est-à-dire que selon vous, après le refus par l'OFPRA
03:44 de lui délivrer le droit d'asile en France,
03:47 il aurait dû être reconduit immédiatement,
03:50 mais alors où ? Vers où ? Vers la Syrie ? Vers la Suède ? Marine Le Pen ?
03:53 - Vers la Suède, puisqu'il bénéficie du droit d'asile en Suède.
03:56 Mais de toute façon, il faut changer ses règles.
03:58 On voit bien que ça ne fonctionne pas.
03:59 Enfin, je veux dire, les défaillances se multiplient.
04:03 Les faits délictueux ou criminels commis par des gens
04:10 qui ne devraient pas être sur le territoire se multiplient également.
04:14 Et année après année, les choses empirent.
04:17 Ça veut dire que ceux qui sont censés régler ce problème,
04:20 problème que 80% des Français ont détecté et réclament que l'on règle,
04:26 ne sont pas en capacité de le faire.
04:28 - Mais vous mettez en cause les autorités, Marine Le Pen, ce matin.
04:30 Vous mettez en cause Gérald Darmanin.
04:31 - Non, je ne mets pas en cause Gérald Darmanin.
04:33 Je mets en cause d'abord une structuration du droit d'asile.
04:37 Il faut considérablement rétrécir ce droit d'asile
04:44 en mettant des véritables critères qui, aujourd'hui, ont été élargis à l'extrême.
04:50 Premièrement.
04:50 - Deuxième, Marine Le Pen, Chrétien d'Orient, en 2013,
04:53 dans un pays livré à la guerre civile ou la barbarie...
04:57 - Mais je ne sais pas, monsieur, parce que...
04:58 - Est-ce que ça, vous considérez que ce n'est pas des critères
05:00 qui justifient de demander l'asile en Europe ?
05:02 - Non, mais d'abord, je ne sais pas, parce qu'il ne suffit pas de dire Chrétien d'Orient
05:06 pour que...
05:06 Voilà, il y a des endroits dans lesquels les Chrétiens d'Orient,
05:09 Dieu merci, ne font pas l'objet d'agression.
05:12 Il y en a dans lesquels ils font l'objet d'agression.
05:13 Et donc, il faut analyser les dossiers.
05:16 Je ne sais pas comment la Suède a analysé ce dossier.
05:19 Et c'est la raison pour laquelle je pense que,
05:22 lorsque un pays de l'Union européenne délivre un droit d'asile,
05:25 eh bien, la personne qui bénéficie de ce droit d'asile
05:28 ne devrait pas pouvoir aller dans les autres pays de l'Union européenne
05:31 sauf à demander un visa.
05:33 Pour que nous récupérions la capacité de contrôler l'immigration.
05:37 Et vous voyez, hier...
05:38 - Et dès pouvoir circuler sans visa, moins de trois mois,
05:41 quand on est détenteur du droit d'asile dans un pays,
05:44 dans l'espace Schengen, vous considérez que c'est excessif ?
05:47 C'est trop de droits qui sont accordés ?
05:49 - Mais même de manière générale.
05:50 Même pour ceux qui défendent la libre circulation
05:55 au sens de Schengen.
05:59 Qu'est-ce qui justifie que cette libre circulation
06:01 soit accordée à des gens qui n'ont pas la nationalité des pays en question ?
06:06 Rien ne le justifie.
06:07 La réalité, c'est que même si certains considèrent
06:10 qu'on devrait maintenir une libre circulation totale,
06:14 il n'y a aucune raison pour que cette libre circulation
06:16 s'adresse à des gens qui n'ont pas la nationalité des pays en question.
06:22 Ça, c'est un problème auquel il faut évidemment faire face.
06:25 Or hier, au moment où se déroule ce drame,
06:27 que fait Gérald Darmanin ?
06:28 Gérald Darmanin, il est comme ministre de l'Intérieur,
06:30 avec l'ensemble des ministres des 27,
06:32 en train de discuter et de se mettre d'accord
06:36 sur une des étapes du pacte asile et immigration
06:39 dont je vous rappelle qu'on nous a dit qu'il n'existait pas,
06:42 et qui consiste à relocaliser de force,
06:44 même si je n'aime pas ce terme de relocaliser...
06:46 - Le pacte asile et immigration,
06:48 pour le moment, Marine Le Pen, il est en discussion depuis 2020,
06:50 en toute transparence.
06:51 - Oui, d'accord.
06:53 - Ça fait trois ans que ça se discute.
06:54 - Non, non, moi j'ai été confronté à des gens
06:56 qui m'ont dit que pas du tout,
06:57 que c'était un fantasme,
07:01 qu'on n'allait pas obliger les pays
07:02 à récupérer de force des réfugiés.
07:06 Or, c'est ce qu'ils ont décidé hier.
07:08 Hier, ils ont décidé qu'ils allaient imposer au pays,
07:13 contre leur volonté,
07:15 des réfugiés pour se répartir, entre guillemets,
07:18 le poids et le nombre.
07:19 - Au nom de la solidarité avec les pays de première ligne italienne,
07:21 grâce à Ottawa.
07:22 - Au nom de la solidarité.
07:23 - Si vous n'acceptez pas de prendre des réfugiés,
07:25 il vous en coûtera une amende de 20 000 euros par réfugié.
07:29 Cela est inadmissible.
07:31 Gérald Darmanin, qui essaye de se présenter
07:35 comme quelqu'un de ferme,
07:36 n'aurait jamais dû accepter cette situation.
07:38 Et il dit d'ailleurs quelque chose d'incroyable.
07:41 Il dit "tout n'est pas parfait".
07:42 Oui, en effet, tout n'est pas parfait.
07:43 Mais c'est en faisant ce compromis
07:45 que nous arriverons à être plus efficaces.
07:47 Bon, c'est son avis, ce n'est pas le mien.
07:48 Et surtout, dit-il,
07:49 et surtout à faire vivre l'Union européenne.
07:52 Cela veut dire qu'ils sont prêts à prendre des décisions
07:55 qui sont profondément néfastes pour notre pays,
07:58 pour faire vivre leur idéologie.
08:00 Et c'est, je crois, quelque chose de très condamnable.
08:03 - Mais Marine Le Pen, toute la journée,
08:04 il y a eu de la tension,
08:06 vous l'avez évidemment vu,
08:07 vous étiez à l'Assemblée nationale à ce moment-là,
08:09 à débattre aussi de la réforme des retraites.
08:11 On en parlera peut-être brièvement tout à l'heure.
08:13 Mais sur le thème "pas de récupération",
08:16 est-ce que vous ne craignez pas que ce matin,
08:17 à mettre l'accent sur la dimension
08:20 "droit d'asile", "immigration" au niveau européen,
08:23 on vous taxe de récupération politique
08:25 autour de cette affaire dont, effectivement,
08:27 pour le moment, vous l'avez dit vous-même,
08:28 il y a encore beaucoup de zones d'ombre.
08:29 - Il y a une haute autorité auprès de laquelle
08:31 il faut demander l'autorisation de parler des problèmes,
08:35 qui donne une date peut-être pour pouvoir en parler.
08:37 - Ah, je n'ai absolument pas cette prétention,
08:39 je vous fais écho à ce qui s'est dit hier.
08:40 - Non, mais je pose la question.
08:42 Moi, ce que je sais, c'est que je suis une responsable politique.
08:46 Et que confronter à des drames,
08:49 surtout lorsqu'ils sont récurrents en partie,
08:52 même si cette affaire-là est une affaire de Dublinais,
08:56 c'est un problème un peu particulier,
08:58 mais il n'en demeure pas moins que c'est un problème
09:00 de gestion de l'immigration,
09:03 eh bien, je suis obligée d'apporter des réponses.
09:06 - Vous considérez que c'est votre rôle ?
09:07 - Je me sens obligée d'apporter des réponses.
09:08 Et je crois que les Français attendent de nous
09:10 que nous apportions des réponses.
09:11 Ils sont 80%, encore une fois, à réclamer
09:14 que l'on prenne des décisions fermes en matière d'immigration.
09:17 Ça fait des années que ça dure.
09:19 Et la réalité, c'est qu'aucune décision n'est prise.
09:21 Et que chaque année, la situation empire.
09:24 Donc, il faut réfléchir à des solutions.
09:28 Nous l'avons fait depuis des décennies.
09:30 Nous avons, pendant la campagne présidentielle,
09:32 proposé un référendum sur l'immigration aux Français
09:34 avec une constitutionnalisation d'une partie du droit des étrangers.
09:39 Et surtout, une supériorité de la Constitution
09:42 sur les textes européens.
09:44 C'est le seul moyen de reprendre la main.
09:46 Parce que le problème de ce dont discute M. Darmanin
09:50 avec les autres pays de l'Union Européenne,
09:52 c'est qu'il discute du fait que l'on nous retire
09:56 la liberté de décider de notre politique d'immigration.
10:00 Et ceci, je ne l'admets pas.
10:02 Je n'admets pas, comme beaucoup de Français,
10:04 que nous ne soyons plus décisionnaires
10:07 de qui entre dans notre pays,
10:09 qui s'y maintient et à quelles conditions.
10:11 Marine Le Pen, vous êtes l'invité d'Europe 1 ce matin.
10:13 Alors, effectivement, il se trouve que l'immigration,
10:15 de fait, est aujourd'hui une responsabilité partagée
10:18 entre les États membres de l'Union Européenne.
10:21 Mais alors, la question qui se pose, c'est que faire ?
10:23 Vous avez dit, il faut reconstitutionnaliser notre droit,
10:26 il faut reprendre notre souveraineté sur ces enjeux-là.
10:29 Les Républicains proposent la même chose.
10:31 Ce à quoi on vous oppose l'idée qu'à l'échelle européenne,
10:34 mais comment allez-vous faire ?
10:35 Comment allez-vous faire ?
10:37 Est-ce qu'il faut bâtir des coalitions
10:39 avec d'autres États dans l'Union Européenne
10:41 pour inverser la tendance au niveau européen ?
10:44 Quel est votre plan, Marine Le Pen ?
10:46 - Qui a donné mandat à nos dirigeants
10:50 pour se départir d'un élément aussi important de la souveraineté
10:53 qui est la maîtrise de nos frontières et de l'immigration ?
10:56 - Il y a des traités européens.
10:57 - Non, non, non.
10:59 Sur l'immigration, je suis désolée,
11:00 ce sont des choses qui se sont faites, comme d'habitude, par la Commission,
11:03 petit à petit, sans jamais demander l'avis du peuple français.
11:06 Et ça, je suis désolée, c'est inadmissible.
11:09 Voilà.
11:11 Donc, premièrement, je viens dire que l'Union Européenne
11:15 doit se mêler de ce qui lui a été potentiellement confié,
11:18 même si ça n'est jamais définitif, on peut en reparler,
11:21 mais elle ne peut pas s'attribuer des pouvoirs qui doivent dépendre,
11:26 je le crois, encore une fois, des gouvernements nationaux.
11:29 Ça, c'est la première des choses.
11:30 Deuxièmement, c'est précisément par l'intermédiaire de ces référendums
11:34 que nous pouvons reprendre la main sur les critères
11:39 que nous entendons mettre en œuvre pour décider
11:42 qui a le droit de venir et qui a le droit de se maintenir,
11:44 et qui doit être renvoyé dans son pays.
11:47 Aujourd'hui, il y a tout un droit européen,
11:51 un droit international, une jurisprudence,
11:54 qui nous impose des contraintes
11:58 pour nous empêcher de pouvoir prendre ces décisions.
12:01 C'est pour ça que je propose la constitutionnalisation du droit de l'immigration
12:05 et la supériorité de la Constitution
12:07 sur l'ensemble de ces textes ou de ces jurisprudences.
12:10 - Mais on est un peu pieds et poings liés d'une certaine manière, Marine Le Pen,
12:13 parce que l'exemple danois, par exemple, qui est régulièrement invoqué
12:16 au pays dans lequel se sont rendus
12:18 beaucoup de nos responsables politiques, de gauche comme de droite,
12:21 y compris Olivier Véran, porte-parole du gouvernement,
12:24 la grande différence, c'est que les Danois, eux,
12:26 n'ont pas ratifié le traité de Maastricht en 1992.
12:29 - C'est parfaitement raison.
12:30 - Le fameux "opt-out", cette liberté sur la question migratoire,
12:34 ça vient de là.
12:35 Comment détricoter ça, Marine Le Pen ?
12:36 Quel est votre plan ?
12:37 - Je viens de vous le dire.
12:38 - Le référendum, c'est la solution à tous les problèmes, vous pensez ?
12:40 - Le référendum et la constitutionnalisation du droit des étrangers...
12:43 - C'est aussi simple que ça ?
12:44 - Ah, c'est aussi simple que ça, oui, bien sûr.
12:47 C'est aussi simple que ça de retrouver sa souveraineté,
12:49 encore faut-il que les Français soient d'accord, et je crois qu'ils le sont,
12:52 et que nous puissions organiser ce référendum.
12:56 Mais oui, il y a des moyens d'en sortir.
12:57 Moi, c'est ça que je viens de dire aux Français ce matin,
12:59 j'ai arrêté de croire à tous ceux qui me disent
13:01 "c'est pas possible, c'est pas possible, c'est pas possible",
13:03 c'est leur moyen de nous rendre impuissants.
13:05 C'est possible, le tout c'est d'en avoir la volonté.
13:08 Or, je note que ceux qui nous gouvernent n'en ont pas la volonté,
13:11 malgré leur discours parfois très ferme,
13:15 ils n'ont pas soit la liberté, soit la volonté d'agir.
13:19 - J'ai une dernière question, Marine Le Pen,
13:20 le drame d'Annecy a quelque part un peu mis fin à la bataille des retraites,
13:24 cette minute de silence hier lors du débat,
13:27 vous avez poussé un coup de gueule, vous, hier soir, dans la journée,
13:30 en disant, votre indignation du recours à l'article 40,
13:35 qu'on éteigne complètement cette fameuse proposition de loi Lyott,
13:38 ça y est, c'est terminé.
13:39 - Il n'y a pas que l'article 40,
13:41 il n'y a que depuis le début de cette réforme des retraites,
13:42 en réalité, le gouvernement s'est échigné avec sa majorité
13:45 à nous empêcher de voter.
13:46 - Mais il a gagné.
13:47 - Oui, mais est-ce que la démocratie a gagné ?
13:50 Est-ce que les Français ont gagné ?
13:52 Parce que les députés votent la loi,
13:55 les députés votent la loi,
13:57 et empêcher les députés de voter la loi,
13:59 c'est empêcher le peuple français d'exprimer sa volonté.
14:03 Et ça, c'est profondément antidémocratique.
14:05 Donc, le gouvernement l'assume, soit,
14:07 mais qu'il ne vienne plus donner de leçon de démocratie à personne.
14:10 - Merci beaucoup Marine Le Pen d'être venue ce matin au micro d'Europe 1.
14:13 C'était votre première prise de parole depuis la tragédie d'Annecy.
14:16 Bonne journée à vous.
14:18 Dans un instant, restez avec nous.
14:19 Le journal de Roland Garros,
14:21 le regard d'Eugénie Bastier sur un fait d'actualité.

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