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Transcription
00:00 Bonjour, je suis Marinette Pichon, ancienne internationale de football
00:04 et actuellement directrice générale au Canada d'un club de soccer.
00:07 Alors, ce qui s'est passé à l'âge de 5 ans, c'est que j'ai rencontré le ballon rond
00:23 et la première fois les terrains en gazonné sur lesquels j'ai passé de longs moments, de longues séances
00:33 parce que j'ai découvert ce magnifique sport et puis j'ai découvert la passion et la joie qu'il pouvait procurer.
00:39 Il y a eu déjà l'intégration avec les garçons dans le club de Bruyannes-le-Château,
00:43 puis à l'âge de 16 ans, j'ai eu la chance de bénéficier de deux années de dérogation
00:47 pour pouvoir continuer à évoluer à leur côté.
00:49 Mais à 16 ans, la morphologie du corps change et je vais raccrocher les crampons.
00:55 Mais c'était sans compter sur mon éducateur qui a persévéré pour me trouver un club
01:00 et puis j'ai eu la chance d'aller rejoindre le Saint-Mémi-Olympique en 92,
01:06 le début d'une magnifique aventure humaine et surtout sportive.
01:11 Je suis arrivée en équipe de France à l'âge de 18 ans et demi à peu près
01:19 et une fois que j'ai mis les pieds au sein de cette équipe de France, c'était en mars 94,
01:25 je n'ai plus quitté les Bleus jusqu'à ma retraite.
01:28 J'ai la chance de m'envoler pour les États-Unis pour aller évoluer dans la ligue professionnelle américaine,
01:37 la seule du monde.
01:39 Sur cette première année, je vais être élue MVP, le Most Valuable Player, durant cette première saison
01:46 et puis surtout je vais devenir une référence dans le monde féminin et notamment aux USA.
01:52 C'est la première fois que l'équipe de France va décrocher son billet,
01:58 c'est une nouvelle reconnaissance à la fois pour les joueuses qui se battent pour développer notre football féminin.
02:04 Malheureusement, on sortira au premier tour mais ça restera une belle expérience.
02:10 Je vais recevoir en 2005 le titre de meilleure joueuse de la saison en France,
02:16 le titre de l'UNFP, donc provenant de l'Union Nationale des Footballers Professionnels,
02:23 donc ça veut dire que je suis reconnue de mes pères dans le championnat, de mes entraîneurs, des entraîneurs,
02:29 comme étant la meilleure joueuse de ce championnat français, ce qui est une belle consécration sur mon sol.
02:39 Oui, je peux vous en parler de ce club de Juvisy parce qu'il me tient à cœur.
02:42 En 2004, il y a eu un titre de championne de France et de Coupe de France.
02:48 Sur la même année, je crois qu'on gagne les deux titres.
02:50 C'est pourquoi j'ai choisi Juvisy quand la Ligue américaine a fait faillite,
02:56 c'était de pouvoir aller dans un club qui allait me donner des titres sur le championnat français.
03:02 Et avec cette équipe, j'ai gagné à la fois la Coupe de France, à la fois le championnat de France,
03:07 j'ai participé à la Ligue des champions, à la phase préliminaire,
03:10 et j'ai continué d'être sélectionnée en équipe de France à de nombreuses reprises.
03:15 Je vais rester de 2004 jusqu'à 2007 à Juvisy, où je vais glaner tous ces titres, collectivement et individuellement.
03:27 Et puis, en décembre 2005, je vais rencontrer la femme de ma vie.
03:32 Je vais me projeter avec une envie de fonder une famille, d'avoir des enfants,
03:36 et d'anticiper cette retraite qui était toujours un petit peu dans le coin de ma tête.
03:40 81, c'est le nombre de buts que j'ai inscrit sous le maillot frappé du coq.
03:48 Et ce qui m'inspire, c'est une carrière phénoménale.
03:52 Aujourd'hui, je peux le dire, j'ai longtemps eu des difficultés à reconnaître ce que j'avais fait.
03:57 Le 300 m'inspire un petit récap de toute ma carrière,
04:00 de nombre de buts marqués dans les différents clubs et en équipe nationale.
04:05 Donc c'est un beau chiffre.
04:07 Et puis j'ai fait un chiffre rond, c'est plutôt bien,
04:09 mais ça m'inspire toute une vie de combat, d'échange, de rire, de fourrir, de bonheur, tout simplement.
04:15 [Musique]
04:19 [SILENCE]

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