Harcèlement scolaire: "Je ne l'ai pas trouvé sincère" confie la mère de Lindsay à propos de Pap Ndiaye

  • l’année dernière
Les parents de Lindsay, cette adolescente de 13 ans qui s'est suicidée le 12 mai dernier à cause du harcèlement scolaire qu'elle subissait, ont rencontré Pap Ndiaye. Après leur entretien, la mère de Lindsay s'est exprimée sur le ministre de l'Éducation nationale: "Je ne l'ai pas trouvé sincère" a-t-elle déclaré à la presse.

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Transcript
00:00 Je ne l'ai pas trouvé sincère.
00:05 Pour moi, ça me semble insuffisant.
00:18 Il y a des choses qui ont été dites, mais pas près au sérieux pour moi.
00:23 Il y a des choses qui vont être mises en place,
00:26 au niveau du dialogue, pour l'impression,
00:31 qui est vraiment affecté par la situation de la fille.
00:34 Je me sens seule, pas aidée.
00:37 Et je ne l'ai pas trouvé sincère.
00:43 Moi, je voudrais que ma fille revienne aujourd'hui.
00:45 Je pense que s'ils auraient été là avant, elle serait là, ma fille.
00:49 J'ai juste ça à lui répondre.
00:50 Moi, je ne comprends pas.
00:52 On n'a pas été aidé à temps,
00:54 ni avant, ni pendant, ni après, comme je l'ai dit.
00:56 Il y a un goût amer à la sortie de cet entretien,
01:00 puisque rien de concret n'a été proposé.
01:03 Nous avons le sentiment que la prise de conscience est réelle,
01:07 mais qu'elle n'est pas très profonde, très sérieuse.
01:10 Elle reste peut-être de surface.
01:11 Nous attendons de voir des actes.
01:13 Et puis, le deuxième élément important,
01:15 que moi, j'ai trouvé effrayant,
01:16 c'est l'aveu d'impuissance du ministre lui-même,
01:20 de l'État français vis-à-vis des réseaux sociaux,
01:22 qui nous a expliqué noir sur blanc que la France, aujourd'hui,
01:25 était totalement incapable de résorber ce déchaînement de haine et de violence
01:29 sur les réseaux sociaux, sur Instagram, sur Facebook, sur TikTok.
01:32 Il nous a indiqué s'être rapproché des réseaux sociaux,
01:34 qui, aujourd'hui, restent dans l'opacité
01:36 et ne veulent pas collaborer avec l'État français.
01:38 Cet aveu d'impuissance, il est sidérant.
01:40 Nous allons être reçus dans deux jours par Brigitte Macron,
01:43 mercredi après-midi à l'Élysée.
01:45 Nous savons qu'elle est extrêmement sensible
01:47 à la cause du harcèlement à l'école.
01:48 Et au-delà du cyberharcèlement,
01:50 nous espérons que Mme Macron nous recevra
01:53 et nous proposera des choses concrètes
01:55 de la part du gouvernement, des pouvoirs publics,
01:58 pour venir en aide à tous ces enfants et toutes ces familles
02:01 qui sont abandonnées par l'État français, ce qui est inadmissible.
02:04 Et aujourd'hui, nous avons entendu à demi-mot des paroles d'un ministre
02:07 qui vient à peine reconnaître la responsabilité
02:09 de l'éducation nationale dans le cadre de ce drame
02:12 qui, malheureusement, n'est pas le premier
02:14 et risque de ne pas être le dernier.
02:16 Le combat que nous menons,
02:18 c'est d'abord de faire en sorte
02:20 que les responsables, les personnes
02:22 qui connaissaient la situation de l'INSEE
02:24 soient reconnus comme responsables,
02:26 soient reconnus comme fautifs.
02:27 Ça, c'est la première chose.
02:28 Et la deuxième chose, c'est de faire en sorte
02:29 que ce drame ne se renouvelle plus.
02:31 Il n'est pas tolérable qu'en 2023,
02:32 une gamine ou un gamin de 13 ans
02:34 se suicide en se pendant dans sa chambre
02:36 parce qu'il a été abandonné par tous.
02:38 Je rappelle qu'au moment, après le décès
02:40 de la pauvre l'INSEE,
02:42 aucun professeur du collège,
02:44 pas le principal du collège et aucun professeur,
02:46 n'a pas pris la peine d'appeler la maman du lycée
02:48 ou son beau-père, d'écrire une lettre
02:50 de compassion ou de venir à la marche blanche.
02:52 Ça montre aujourd'hui une faillite
02:54 de toute l'éducation nationale au sens large,
02:56 au-delà même de ce collège, et c'est inacceptable.
02:58 ♪ ♪ ♪

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