Randal Kolo Muani, la nouvelle étoile du foot français au parcours unique

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00:00 Quand tu te dis que t'as la balle de la troisième étoile,
00:05 ça fout la peine.
00:08 Ça fout la peine.
00:10 J'étais fort quand j'étais petit.
00:23 Quand j'ai basculé sur le grand terrain, c'est là que je devenais un joueur basique.
00:28 On me regardait, "Ah ouais, il est là lui", mais c'est tout.
00:31 À 17 ans, j'avais pas de licence, je m'entraînais à nuit sur Marne.
00:34 Et après, je faisais des tests de couche à droite.
00:36 À Saint-Etienne, ça s'est pas fait parce que j'ai pas montré ce qu'ils attendaient de moi.
00:43 Après, je suis allé à Rennes.
00:45 Ça s'est pas fait parce qu'ils avaient un joueur similaire, on va dire.
00:48 Ensuite, après Rennes, j'ai fait Nantes.
00:50 Je peux dire que j'ai eu cette chance-là d'avoir un contrat,
00:53 parce qu'avant Nantes, j'ai rien connu.
00:56 Si j'avais jamais eu cette chance-là, je serais pas là devant vous.
01:00 Quand c'est une autre contre-appro, on se dit, "Ouais, ça y est, on y est."
01:04 Et c'est l'erreur qu'on fait tous, tous les jeunes.
01:08 Je me suis un peu reposé, on va dire.
01:10 J'avais cette étiquette-là, le mec toujours en retard,
01:13 pour s'entraîner, quoi.
01:15 Mais il va pas faire du rap, il va pas faire...
01:17 Ouais, vraiment, le mec, il s'en fout, quoi.
01:20 Ma famille commençait à me tirer les oreilles,
01:23 commençait à me dire, "On commence à te réveiller."
01:25 On a demandé un prêt pour que je commence à m'éloigner de mon concombre, on va dire.
01:29 Et je suis allé à Boulogne-sur-Mer, en division 3, nationale.
01:33 C'est plus FC Nantes où t'as le petit-déj le matin,
01:36 où t'enlaves tes affaires, ils sont pliés, patatiés.
01:40 Il fait froid, t'es dans le nord,
01:42 les terrains, ils sont pas fameux, fameux.
01:44 Mon deuxième match, je prends trois matchs de suspension.
01:48 Et ensuite, après, je reviens au match de suspension,
01:51 je reprends sept.
01:52 Je commence vraiment mal.
01:53 J'ai été suspendu dix matchs, donc c'est vraiment énorme.
01:56 Ça m'a vraiment mis un coup.
01:58 Ça, j'étais un peu dans ma tête, je voyais tout le monde avancer,
02:01 et moi, je me voyais m'enfoncer clairement.
02:04 Et je pense que ce déclic-là, c'est là où tout a chamboulé,
02:08 où tout a commencé, on va dire, une révolte, on va dire.
02:11 Il fallait une bonne claque pour que j'en arrive là.
02:14 Je pense que l'Allemagne, c'était vraiment un championnat
02:20 qui me correspondait le mieux, on va dire.
02:24 Je suis une personne qui aime bien les espaces,
02:26 donc c'était vraiment le championnat que je voulais.
02:30 Les autres Français que je voyais performer en boundless,
02:33 ils étaient énormes, et je me suis dit, pourquoi pas moi ?
02:36 Je suis un joueur qui aime jouer au ballon,
02:40 qui aime le dribble.
02:41 Je suis une personne qui aime bien provoquer, énormément.
02:44 Et c'est mon style de jeu, de faire tourner le ballon,
02:47 faire plaisir à mes copains aussi.
02:49 C'est très rare pour un attaquant.
02:51 On a toujours cette étiquette-là, les attaquants,
02:53 c'est des crevards, ils pensent qu'à leur gueule et tout.
02:56 Mais moi, franchement, je suis un peu le Benzema,
03:00 on va dire, quand il commençait au Real.
03:03 Ça fait plaisir d'être le joueur le plus décisif,
03:08 le boundless.
03:09 C'est pas une fin en soi,
03:10 mais pour une première saison, c'est très bien.
03:14 Ouais, j'étais bien beau gosse.
03:17 Bien habillé, bien beau gosse.
03:20 C'est mon premier voyage, quand je suis allé à Kinshasa,
03:23 dans le pays de mes parents.
03:25 Je suis congolais aussi, donc c'est mes origines.
03:28 Je suis très, très fier.
03:29 Côté congolais, je ne prends pas grand-chose.
03:31 Et sur le côté français, c'est un peu toute ma vie, on va dire.
03:34 C'est la vie de mon père,
03:36 c'est la vie de mon père, c'est la vie de ma mère.
03:39 C'est la vie de ma mère.
03:40 Le côté français, c'est un peu toute ma vie, on va dire.
03:43 C'est là où je suis né, où j'ai grandi.
03:46 Franchement, pour moi, c'était un rêve.
03:49 Je suis très, très fier maintenant de porter ce paillot-là
03:52 et de représenter mon pays.
03:54 Tous les gosses, ils rêvent de jouer en équipe de France.
03:57 C'est obligé.
03:58 C'est cette Coupe du Monde-là qui a changé ma vie.
04:02 Oui, il faut le dire, qui a changé ma vie.
04:04 C'est une Coupe du Monde, c'est ta première Coupe du Monde.
04:06 C'est sûr que t'as un peu une pression,
04:08 t'as une grosse pression.
04:10 Ça veut dire tranquille, mais je suis là.
04:13 Dans la finale, sur le 2-0, le coach m'envoie,
04:18 moi et Marcus s'échauffer.
04:20 Et quand je suis rentré sur le terrain,
04:22 je pense que je voulais tout casser.
04:25 Non, ça fout la haine.
04:27 Ça fout la haine.
04:29 Quand tu te dis que t'as la balle de la troisième étoile,
04:36 que tu pouvais libérer tout un peuple, toute une nation.
04:39 Après, quand tu vois avec les vidéos,
04:43 tu vois qu'il y en a à gauche, tu te dis que tu peux la décaler.
04:46 Mais sur le moment, ça va trop vite.
04:49 C'est-à-dire que quand le ballon, il descend, ça fait un, deux, je tire.
04:52 En fait, je vais faire une descente aux enfers.
04:55 Je vais plus exister, je vais plus jouer au foot,
04:57 je vais me cacher chez moi.
04:59 Non, je prends ça un mal pour un bien.
05:02 Donc je me relève et je me dis que la prochaine,
05:05 c'est moi qui vais la mettre au fond.
05:07 Clairement, en fait.
05:08 Ça serait pas moi qui serais triste.
05:09 Maintenant, il y a l'heure où aller chercher.
05:11 Après la Coupe du Monde,
05:14 quand je suis revenu, c'était vraiment la misère.
05:16 Deux défenseurs sur moi,
05:18 le ballon est derrière l'opposé,
05:20 on m'écrase les pieds, on me pousse.
05:22 Ouais, c'était vraiment pas facile.
05:24 Mais après, t'es obligé de t'y faire.
05:26 Donc ça veut dire que t'es une menace.
05:28 Donc c'est un mal pour un bien.
05:30 Je suis à ma troisième saison en pro.
05:33 J'ai besoin encore de progresser.
05:35 Mais moi, je prends mon temps.
05:37 Je ne suis pas une personne qui va se précipiter.
05:39 Parce qu'il y a des grands clubs qui sont là.
05:41 Je me sautais de gauche à droite.
05:43 C'est flatteur déjà que le PSG soit derrière toi,
05:48 comme tous les autres grands clubs.
05:50 C'est pas parce que tu viens de région parisienne
05:52 ou que tu as grandi
05:53 que tu dois automatiquement jouer pour Paris Saint-Germain.
05:56 Franchement, qui ne rêverait pas de jouer en première ligue ?
06:00 C'est l'un des meilleurs championnats qui existe.
06:02 Ça fait rêver.
06:03 C'est des rêves de gosses.
06:04 Mais je ne cherche pas le grand club,
06:06 ou le club parfait,
06:07 ou le meilleur club au monde.
06:09 Je cherche vraiment le club qui va me donner cette chance-là
06:12 de pouvoir m'exprimer,
06:14 avoir du temps de jeu
06:15 et surtout, grandir avec ça.
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06:19 ♪ ♪ ♪
06:20 [SILENCE]