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Dans ce numéro du Pitch nous accueillons Michel Poulaert, auteur du livre “Pour réussir osez échouer” pour parler de la peur de l’échec et de l’optimisme ! Comment ne pas avoir peur de l'échec ? Pourquoi avons-nous peur de l’échec ?

Le succès et l’échec sont intimement liés et l’un n'existe que rarement sans l’autre. Pourtant en France échouer est tabou et honteux, mais pourquoi donc ? Michel Poulaert répond à toutes ces questions dans ce podcast, bonne écoute ! Version audio : https://anchor.fm/lepitch/episodes/12...

Le livre "Pour réussir osez échouer !"
https://www.cultura.com/pour-reussir-...

Tourné en 2021
Transcription
00:00 Bonjour Michel ! Bonjour les amis, merci de m'accueillir !
00:02 Et bienvenue, bienvenue dans le pitch, merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
00:06 Bienvenue dans le pitch, moi c'est un titre que j'adore, le pitch.
00:09 Bien joué les gars, j'adore ! Merci beaucoup.
00:12 Alors Michel Poulard, aujourd'hui on te reçoit, puisque tu viens de faire sortir un livre
00:17 qui s'appelle "Pour réussir, osez échouer".
00:20 Est-ce que tu l'as avec toi pour qu'on le voit ?
00:21 Ah ben, moi je dors avec ! Je dors avec !
00:25 Il est sous ton oreiller ! Ça marche.
00:29 Et bien en tout cas, ça peut faire un très bon oreiller, que les gens le sachent aussi.
00:32 En tout cas, on est vraiment ravis que tu aies accepté notre invitation pour parler
00:36 du coup de l'échec, de la réussite, du succès.
00:39 Et comme on est dans le pitch et qu'on porte assez bien notre nom, on va te proposer une
00:44 première petite question.
00:45 Est-ce que tu peux nous faire un pitch rapide de ton livre ?
00:47 Ben défi, je vais essayer de le relever.
00:50 C'est un livre qui va nous inciter à nous réconcilier avec l'échec.
00:54 Alors l'échec, c'est douloureux, ça fait plaisir à personne, mais personne n'y échappe.
00:58 Ça fait partie de notre quotidien.
01:00 Et parce que personne n'y échappe, on est quasiment tous égaux face à l'échec.
01:03 En revanche, ce qui fait la différence, c'est la façon dont on va appréhender l'échec
01:07 va avoir une conséquence bénéfique ou négative sur le reste de votre histoire.
01:12 Et j'ai écrit ce livre avec une intention sincère de réconcilier le lecteur avec l'échec.
01:19 Ça reste douloureux, mais qu'est-ce qu'on peut faire avec ? En tout cas, comment ça
01:22 peut nous transformer ? C'est ce que j'explique dans ce livre avec effectivement des outils,
01:26 des astuces, des anecdotes.
01:28 J'espère que ça va nous aider à appréhender l'échec.
01:32 Parce que c'est vrai qu'en France, tu en parles dans le bouquin, on a un rapport avec
01:36 l'échec qui est assez particulier, en tout cas par rapport à toutes les autres cultures,
01:41 notamment anglophone.
01:42 Et tu parles souvent de culture de la gagne et culture de l'échec dans ce livre.
01:46 Est-ce que tu pourrais nous donner un petit peu pour les auditeurs, en tout cas ton point
01:51 de vue, une petite explication du qu'est-ce que c'est la culture de la gagne et qu'est-ce
01:54 que c'est la culture de l'échec ?
01:56 Alors, tu l'as dit très justement, ce qui est intéressant c'est que tous les êtres
02:01 humains sont voués à échouer tout le temps.
02:03 Déjà, même quand on est, on doit tous apprendre à marcher, on chute, on est tous égaux par
02:07 rapport à ça.
02:08 En revanche, ce qui est intéressant c'est de savoir que le regard que l'on porte sur
02:12 l'échec est culturellement attaché à des croyances, à des conditionnements.
02:17 Et effectivement, on se rend compte quand on approfondit un peu que d'une culture à
02:22 l'autre, on a un regard différent sur l'échec.
02:25 Et la culture de la gagne, c'est qu'en France, et c'est vraiment typiquement franco-français,
02:30 ça fait partie de notre système éducatif, scolaire, mais également dans notre histoire,
02:34 on nous encourage, ou en tout cas on va nous inciter et même nous matraquer à être des
02:39 gagnants.
02:40 Et d'ailleurs, en France, on va opposer le premier de la classe au dernier de la classe,
02:45 on va te mettre une note sur une dictée, on va te mettre une note et on va t'excrire
02:49 en rouge.
02:50 On va en fait te dire que gagner, c'est la seule chose qui te soit donnée de faire,
02:55 et échouer, c'est honteux, c'est dramatique, ça fait de toi quelqu'un de nul.
03:00 Et on va même appuyer un peu plus sur ceux qui échouent.
03:05 On se souvient tous du bulletin où il y a marqué "Bravo, mais peu mieux faire".
03:09 Ce n'est jamais assez en fait.
03:10 On a la culture de la gagne, ce n'est jamais assez bien, ce n'est jamais assez bon.
03:13 Ce qui crée aussi pour conséquence, c'est qu'on est incapable de célébrer la moindre
03:19 petite victoire.
03:20 En France, on aura plutôt tendance "oui, on a réussi, mais on aurait pu faire ça".
03:24 Et on n'est jamais satisfait en fait.
03:26 Et ce qui fait que même au niveau cérébral, on est en permanence dans le stress, dans
03:32 une pression qui peut être bonne, parce que dans la création, une pression peut être
03:37 bonne, mais c'est une pression plutôt négative.
03:39 La culture de la gagne, c'est qu'on va vous dire qu'il faut être gagnant et si tu ne
03:43 l'es pas, tu es un loser.
03:44 Avec toutes les émotions négatives qui vont avec.
03:47 La culture de l'échec, c'est qu'on va te dire qu'il est bon d'échouer.
03:51 Bravo, si tu échoues, c'est que tu es audacieux, si tu échoues, c'est que tu prends des décisions,
03:55 si tu échoues, c'est que tu rebondis et que tu es capable de faire preuve de résilience.
03:59 Et on te dira, donc ça ce sont les cultures principales anglo-saxonnes et même nordiques
04:03 du nord de l'Europe, on te dira que si tu échoues, c'est une force de caractère.
04:07 Et on te dira que ceux qui ont réussi ont échoué proportionnellement deux, trois fois
04:13 plus qu'ils n'ont réussi.
04:15 Donc, il n'y a aucune médaille d'or qui s'acquiert sans effort et sans échec.
04:19 Alors Michel, il y a aussi une notion que tu abordes beaucoup dans ton livre, c'est
04:22 la notion de chance.
04:23 Tu parles notamment de ton exemple personnel en disant que dans ton entourage, il y a des
04:27 gens qui te disent que toi, tu as beaucoup de chance, tu réussis énormément de choses,
04:31 tout ce que tu entreprends, tu le réussis, tout ça.
04:33 Et toi, tu démontes un peu cette idée-là en disant que la chance n'existe pas.
04:36 Est-ce que tu peux nous expliquer un peu ce concept ? C'est quoi la chance en fait ?
04:39 C'est un concept, en l'exprimant ainsi, je l'ai fait pour provoquer, c'est de la provocation
04:45 que j'ai fait.
04:46 Pour choquer quoi ?
04:47 Voilà, enfin, ce n'est pas pour choquer, c'est vraiment pour pousser la réflexion.
04:50 La chance n'existe pas dans ce sens où c'est nous qui faisons ce que nous voulons avec
04:57 ce qui nous arrive.
04:58 Alors, ceci ne veut pas dire qu'il n'y a pas de coup de hasard, le hasard existe.
05:02 Le hasard existe, c'est-à-dire qu'on peut subir quelque chose ou on peut tomber sur
05:07 quelqu'un par le plus grand de hasard, encore faut-il être capable de transformer ce que
05:12 tu vis en opportunité.
05:14 Donc, quand je dis que la chance n'existe pas, il y a des gens par exemple qui peuvent
05:20 faire de merveilleuses rencontres et puis ne pas aller plus loin, ou peuvent par terre
05:24 trouver un billet de 100 euros et ne pas se baisser parce que je risque de me faire mal,
05:29 ils ne se baissent pas.
05:30 Le hasard fait qu'ils tombent devant un billet de 100 euros, mais ils ne se baissent pas
05:34 pour une raison ou une autre, pour des blocages, par peur, peur de tomber ou peur de se faire
05:39 écraser par quelqu'un d'autre et ils avancent.
05:42 Donc, la chance c'est une douce combinaison entre parfois le fruit du hasard et la possibilité
05:48 à créer un environnement favorable à des nouvelles opportunités.
05:52 Et en fait, et ce n'est pas moi qui le dis, parce que différentes études le démontrent,
05:56 des études comportementales en neurosciences et même en génétique, on démontre que
06:02 les gens qui ont plus de chance que la moyenne sont des gens qui échouent aussi plus souvent
06:06 que la moyenne parce qu'ils essayent plus souvent que la moyenne.
06:09 Donc, ils ont ce rapport très décomplexé face à l'échec qui leur dit « si j'échoue,
06:14 c'est que j'ai tenté, mais qu'est-ce que j'apprends de mon échec précédent,
06:17 qu'est-ce que je vais modifier comme paramètre ? » Et la chance est une vraie compétence.
06:21 Quelqu'un qui semble avoir plus de chance que d'autres, il y a un pattern, comment
06:27 on dit, un pattern en français ? Il y a un modèle, c'est un modèle de comportement.
06:32 Voilà, c'est un schéma.
06:33 Et alors, comment justement cette chance, on la crée ? Comment est-ce qu'on joue
06:38 dessus ? Parce que ce que tu nous dis, c'est que la chance, ce n'est pas une donnée,
06:41 c'est quelque chose qui s'exerce.
06:42 C'est un comportement.
06:43 C'est ça, c'est un comportement.
06:46 À nouveau, je le rappelle, je le mets toujours dans ce contexte de ces différentes études
06:50 scientifiques que j'énumère aussi dans le livre, c'est que les gens chanceux, et
06:55 là, tu as commencé ta question en me disant, et c'est aussi la raison pour laquelle j'ai
06:58 écrit ce livre.
06:59 J'ai écrit ce livre un peu pour faire un pied de nez à tous ces gens qui me disent
07:02 « tu en as la chance, tu réussis tout ce que tu entreprends ». Oui, mais attends,
07:05 tu ne sais pas tout ce que j'ai perdu derrière.
07:07 Tu ne sais pas derrière tout ce que j'ai parfois même souffert en termes de trahison,
07:11 en termes de perte d'argent, de chiffre d'affaires, de doute, de confiance en moi.
07:15 Donc, le succès a un prix, c'est de savoir échouer.
07:20 Donc, avoir la chance, c'est savoir que tu as une bonne idée, en être convaincu,
07:27 te lancer, te lancer en sachant que les réponses ne sont pas toutes sur papier parce que là
07:32 aussi, il y a des gens qui attendent d'avoir toutes les réponses sur papier avant de se
07:34 lancer, puis au fond, ils ne se lancent jamais.
07:36 Et quelqu'un qui a la chance sait que les réponses qu'il n'a pas sur papier, il
07:40 les trouvera dans l'action, sur le chemin.
07:43 Et c'est dans l'action, sur le chemin de l'objectif qu'il trouvera peut-être
07:46 des réponses qu'il n'a pas encore.
07:47 Et dans ces actions, il va faire de mauvaises rencontres, il va trébucher, il va échouer,
07:53 mais il va aussi apprendre.
07:54 Et les gens qui ont de la chance sont des gens qui savent que l'échec est inévitable,
08:01 mais ils savent aussi que dans ces ressources, ils vont pouvoir transformer ce qui lui arrive
08:06 en apprentissage.
08:07 D'accord.
08:08 Donc, pour toi, la chance, effectivement, c'est prendre le hasard et en faire une
08:11 opportunité quand c'est possible.
08:12 Prendre le hasard ou le provoquer, parce que parfois, on le provoque.
08:15 Il faut le provoquer.
08:16 Oui, avec de l'action.
08:17 Demain, tu rentres dans une pièce, il y a Stéphane Spielberg.
08:20 On rêve tous de rencontrer Stéphane Spielberg ou n'importe quel autre réalisateur que
08:23 tu as envie de rencontrer.
08:24 Et tu te dis, tu peux tétaniser par la peur et te dire, j'ose pas, je reste dans mon
08:29 coin ou prendre ta chance.
08:32 Take a chance, disent les Américains.
08:33 Et tu te dis, j'ai rien à risquer.
08:36 Le seul truc que je risque, c'est qu'ils me renvoient dans mes 20 mètres, mais je
08:39 risque aussi qu'ils me disent bonjour et discutons.
08:43 Donc, la personne chanceuse va plutôt tenter d'y aller, sachant qu'il peut se faire
08:49 refouler, mais il le fait quand même.
08:52 Et souvent, c'est...
08:53 Mais du coup, en plus, ce genre de choses, plus tu es confronté à cette situation et
08:59 que tu décides d'y aller, là, en l'occurrence, tu dis au pire, il me dit, j'ai pas le temps.
09:04 Au moins, j'aurais essayé.
09:05 Plus c'est quelque chose que tu fais dans la vie de tous les jours, des gens que tu
09:08 connais pas forcément, tout ça.
09:09 Et quand tu t'entraînes à justement être dans cette situation, mais à l'accepter,
09:13 et bien petit à petit, en fait, ça sera beaucoup moins difficile, effectivement,
09:18 d'aller vers les gens.
09:19 Et c'est vrai que moi, de mon côté, j'ai toujours été un peu timide et aller vers
09:22 les gens.
09:23 J'avais des appréhensions, tout ça.
09:24 Alors, j'ai eu un déclic, je sais plus trop.
09:26 Et puis, c'était à partir de...
09:28 Voilà, on grandit, etc.
09:29 Et là, du coup, j'adore parler avec plein de gens et c'est plus devenu un exercice compliqué.
09:34 Ça s'appelle un comportement.
09:37 Un comportement, c'est quoi?
09:38 Ce sont des automatismes.
09:39 Et les automatismes, ça se crée.
09:42 On est tous le fruit de notre éducation, on est tous le fruit de notre environnement,
09:47 on est le fruit de ce que nos parents nous ont inculqué, mais de ce que la vie nous
09:49 a appris également.
09:50 Et ça s'appelle vulgairement en psychologie, on appelle ça un conditionnement.
09:54 Et bien, ce qui est intéressant, c'est qu'on peut se déconditionner et se reconditionner
09:57 à autre chose.
09:58 Le cerveau est fabuleux à ce niveau-là.
09:59 Donc, tu l'as dit, j'étais timide, j'ai appris à prendre sur moi, j'ai été vers
10:03 les autres.
10:04 Tu as peut-être eu une ou deux gamelles sur la route, mais ce n'est pas bien grave.
10:07 Et tu t'es rendu compte qu'au fond, tu as plus d'avantages à aller vers les autres
10:11 plutôt que de rester dans ta timidité et tu as créé un nouveau conditionnement.
10:14 Donc, on peut se conditionner, effectivement.
10:17 Et moi, ce qui m'aide, et j'en parle aussi dans mon livre, ce qui m'aide, c'est de me
10:22 dire en tout cas, moi, ce que je n'aime pas, ce que je n'aimerais pas, c'est de mourir
10:29 avec des regrets.
10:30 Pour moi, ça dicte quasiment mon quotidien.
10:32 Si je ne le fais pas, est-ce que je vais le regretter?
10:35 Et je déteste regretter quelque chose, donc je le fais.
10:38 Il n'y a rien de pire pour moi de me dire « je l'aurais dû le faire ». Au moins,
10:42 je l'ai fait, j'ai reçu un vent, mais au moins, j'ai essayé et je n'ai pas de
10:47 regrets à avoir.
10:48 C'est mon motivant à moi.
10:50 Je vois carrément ce que tu veux dire.
10:52 Dans la rue, je ne sais pas si ça vous arrive, c'est souvent quand tu es fatigué ou tu
10:56 ne vas pas très bien, tu croises le regard des gens.
10:58 D'habitude, je peux dire bonjour, mais je ne sais pas si ça vous fait ça souvent,
11:04 et moi, des fois, je détourne le regard et je me dis que c'est quand même con parce
11:07 que tu peux juste dire bonjour.
11:09 Au pire, elle ne te répond pas, parce que ça m'est déjà arrivé, limite c'est
11:12 drôle, et au mieux, elle te dit bonjour.
11:14 Et le regard que tu as échangé avec elle, il n'est pas gênant.
11:17 Ça aussi, c'est culturel.
11:22 Quand tu voyages un peu aux quatre coins du monde, j'ai eu le privilège de voyager
11:26 aux quatre coins du monde, tu te rends compte que même le regard est culturel.
11:29 Et c'est vrai que si tu vas à Paris, tu regardes les gens dans le métro, on a plutôt
11:33 tendance à te dire tu veux ma photo, pourquoi tu me regardes ? C'est très franco-français.
11:38 Et pire à Paris encore, excusez-moi les amis parisiens, mais c'est une réalité,
11:42 faites ça dans le métro, vous allez vite voir, vous allez désenchanter.
11:44 Mais si vous faites ça en Asie, au Japon, vous regardez des gens dans les yeux, qu'est-ce
11:50 qu'ils vous font ? Ils vous sourient en retour.
11:51 C'est le même regard, mais c'est vraiment un conditionnement, une culture différente.
11:56 Aux États-Unis, pareil, quand moi je regarde les gens, ce qu'ils font, ils ne se posent
12:00 pas de questions, il n'y a pas de contrariété ni de susceptibilité.
12:04 On te regarde, là-bas automatiquement, hey, hi, how are you ? C'est culturel.
12:10 Et c'est vrai qu'en France, on est plutôt coincé.
12:11 C'est notre éducation dès le plus jeune âge qui veut ça, parce qu'on se méfie
12:15 des gens.
12:16 Tu parles pas mal d'éducation et justement de comportement, du système scolaire aussi
12:21 qui appuie un peu sur nos échecs et qui ne met pas forcément nos victoires en valeur.
12:24 Est-ce que toi, tu as des choses qui te viennent à l'esprit, des pistes d'amélioration ?
12:31 Comment est-ce que tu voudrais voir, je sais que tu as des enfants, comment est-ce que
12:35 tu voudrais voir ton fils éduqué, en tout cas dans le système scolaire ? Qu'est-ce
12:39 qui te ferait plaisir comme comportement qu'on lui transmette ?
12:43 Déjà, je fais partie de ces parents qui ont le sens de la responsabilité de l'éducation
12:48 de mes enfants.
12:49 Donc, il y a beaucoup de parents qui sont des parents, ce qu'on appelle des missionnaires,
12:54 ils ne s'occupent quasiment pas de l'éducation, il y en a très peu, ou le strict minimum
12:58 syndical et puis ils attendent de l'éducation nationale qui le fasse pour eux.
13:02 Quel aveu d'échec effroyable ! Donc moi, ma posture de parent, c'est toujours de me
13:08 dire "je ne fais pas confiance à l'éducation nationale, mais je fais confiance dans ce
13:12 que je vais donner à mon enfant".
13:13 C'est bien !
13:14 L'éducation nationale ne va pas éduquer mon enfant, au contraire, ça me fait même
13:18 peur !
13:19 Mais justement, quel serait ton système éducatif idéal alors ?
13:23 Déjà, c'est de lui apprendre le sens critique et il n'y a pas d'âge trop jeune pour apprendre
13:31 quelque chose à l'enfant.
13:32 Je me rends compte, mon fils, mon dernier fils a 3 ans aujourd'hui et je me dis "il
13:36 n'est pas trop jeune pour apprendre les choses" parce que parfois je dis "ouais,
13:38 mais il est trop petit".
13:39 Non, non, non, non, non ! Le conditionnement commence très petit.
13:41 Regarde, par exemple, mon fils, du haut de ses 3 ans, commençait à développer un nouveau
13:45 comportement.
13:46 Vous savez, à tout âge, on teste les parents et donc il commençait à bouder, à râler
13:51 ou quand il perdait quelque chose, il avait tendance à jeter ses joints en l'air.
13:54 Et je lui ai appris la notion du "c'est pas grave".
13:58 Et le fait d'avoir appris à mon fils le "c'est pas grave, recommence", c'est
14:03 sensationnel parce que maintenant, il a appris la notion de "c'est pas grave", qui
14:07 est une notion absolument optimiste, et il recommence.
14:09 Et aujourd'hui, il en abuse parce que la moindre petite chose, il fait "c'est pas
14:14 grave".
14:15 Mais bon, parfois il casse un truc, je dis "oui, mais ça c'est grave par contre".
14:17 Justement, parce qu'il y a quand même des choses graves dans la vie, Michel.
14:21 Oui, voilà.
14:22 Mais c'est déjà bien que du haut de ses 3 ans, il ait la notion du "c'est pas
14:26 grave, on recommence".
14:27 Et je suis, en tant que parent, assez fier de voir mon enfant, même si aujourd'hui
14:31 il en abuse, il n'a que 3 ans, mais qu'il a déjà compris que recommencer, c'est
14:36 pas grave.
14:37 Et là, je vous dis, j'ai déjà eu un petit succès en tant que parent, c'est que mon
14:41 enfant recommence autant de fois qu'il veut pour essayer de réussir.
14:45 Et maintenant, l'éducation continue pour dire "attends, là en revanche, ça c'est
14:49 grave".
14:50 Voilà, mais c'est l'éducation.
14:51 Voilà comment...
14:52 Et puis, je l'apprends à rire, à faire preuve d'autodérision.
14:57 On rit quand je le vois bouder, je lui dis "ah, le petit sourire".
15:00 Donc, tout ça, c'est l'éducation, ça ne vient pas...
15:03 Donc, ça, c'est le côté vraiment parental de la chose.
15:06 Mais est-ce que toi, tu verrais des choses qu'on pourrait améliorer concrètement
15:10 dans le système éducatif cette fois ? Vraiment l'école, comment les profs se comportent
15:14 avec les étudiants, tout ça ? L'encadrement pour que, justement, cette culture de la
15:19 gagne soit un peu moins pesante sur les enfants.
15:21 Sachant que je me permets aussi de rajouter que malheureusement, je me suis fait cette
15:24 réflexion-là, c'est que pour moi, la plupart des profs, ils ont vraiment envie d'apporter
15:29 un truc aux jeunes, mais malheureusement, ils sont bloqués aussi par l'éducation
15:33 nationale où on a un programme, les gars, vous le finissez.
15:36 Et du coup, je pense qu'eux aussi sont un peu bloqués.
15:39 Il n'y a pas que le programme, il y a aussi la culture de l'éducation nationale.
15:42 Voilà cette question, j'adore cette question parce que bien entendu, j'ai des réponses
15:46 et tu le dis très justement, ils ont des réponses, mais ils sont coincés dans ce
15:51 carcan de l'éducation nationale qui est un gros dinosaure et qui a du mal à se décrasser.
15:55 Alors, je ne suis pas là pour donner des leçons à l'éducation nationale parce que
15:59 la plupart des profs connaissent les réponses, c'est juste une volonté politique de faire
16:02 les choses différemment.
16:03 On sait aujourd'hui, on en parle suffisamment, je ne viens même pas avec des nouvelles,
16:07 c'est presque même du bashing, on sait que dans les pays scandinaves, ils apprennent
16:12 même à méditer, c'est un truc de dingue.
16:15 Ils apprennent à remercier, à féliciter, à dire bravo, à faire preuve de gratitude.
16:20 Bon sang, ce n'est pas compliqué de mettre ça dans un programme d'éducation nationale
16:23 quoi, merde.
16:24 Tu vois, c'est des trucs, c'est juste du bon sens, c'est juste une volonté politique
16:28 et puis pas politique, parfois même syndicale.
16:31 Mais non, on rentre sur un autre débat, de changer notre façon de voir les enfants.
16:36 Prenons par exemple la façon dont on parle aux enfants.
16:39 Tu peux mieux faire, comme je disais à l'introduction de notre rendez-vous, peut-être même appuyer
16:44 sur ce qu'il fait bien l'enfant.
16:46 Le problème de l'éducation nationale française, c'est qu'elle est encore et toujours dans
16:51 un système qui formate les enfants, écoutez bien, qui formate les enfants à être des
16:56 soldats obéissants pour des patrons, pour leur donner des ordres.
16:59 Et c'est absolument, mais c'est ça.
17:02 En fait, le système d'éducation nationale a été créé autour des usines qui avaient
17:08 besoin d'ouvriers obéissants et ça explique notre système d'éducation où on n'a pas
17:13 droit à la parole.
17:14 Il ne faut surtout pas parler à l'autorité, tout simplement parce que c'est du conditionnement
17:17 pour faire de vous des machines qui vont juste obéir.
17:20 Il y a quelque chose que tu dis dans ton livre qui est intéressant aussi, je me suis pas
17:23 mal reconnu, c'est que pour toi, l'éducation nationale française, c'est vraiment une recherche
17:27 de rendement, c'est à dire on ne va pas forcément chercher à trouver ce qu'on a vraiment envie
17:32 de faire ou aller au bout de ses capacités et à se dépasser.
17:35 On va juste essayer d'avoir une bonne note.
17:37 Et moi, par exemple, je me rends compte que j'avais la chance d'avoir quelques facilités
17:40 et de bien comprendre ce que les profs attendaient de moi et de capter assez vite humainement
17:44 ce qui est.
17:45 Et en fait, je me rendais compte, enfin je me rends compte maintenant qu'il y a beaucoup
17:47 de choses où j'ai choisi la facilité du rendement, c'est à dire je savais qu'avec
17:51 tant d'efforts, j'allais avoir une note largement suffisante et hop, et en fait, je
17:55 me suis pas souvent dépassé à l'école.
17:56 Je ne me suis jamais vraiment senti en position de vraiment repousser mes limites.
18:02 En fait, c'est effectivement ce que je décris dans le livre.
18:04 C'est une étude américaine qui a été menée par deux chercheurs qui démontrent
18:09 qu'on apprend plus facilement aux enfants de ne pas tenter et de ne pas être audacieux
18:15 et que les conséquences du manque d'audace est moins importante que d'échouer.
18:19 Et donc, du coup, tu tentes rien.
18:21 Tu vois, c'est un truc de fou.
18:23 Mais il y a d'autres systèmes comme ça, ils sont nombreux.
18:25 La façon dont on note les enfants par une dictée, tu as une dictée et on va te supprimer
18:33 un point par mot mal orthographié, alors que tu as majoritairement mis plus de mots
18:37 corrects que de mauvais mots.
18:39 Et on va te donner un 5 sur 20 parce que tu as fait 15 mots faux sur une dictée de 400
18:44 mots.
18:45 C'est injuste, c'est pas juste.
18:46 Et il y a des, tu dis qu'il y a d'autres systèmes comme ça.
18:48 Effectivement, il y a une petite remarque qui me vient en tête sur notamment l'entreprenariat
18:52 dans le monde.
18:53 On sait que dans plein de pays scandinaves où l'entreprenariat est quand même en plein
18:58 essor parce que, comme en France, ils ont ce filet de sécurité, de la sécurité sociale
19:04 entre guillemets, des soins médicaux accessibles à tous.
19:07 Et paradoxalement, là où aux Etats-Unis, si on se rate, si on ne réussit pas, là,
19:13 c'est terminé.
19:14 Enfin, on peut finir à la rue vraiment.
19:15 Et je ne comprends pas comment en France, avec notre sécurité, tout notre système
19:19 vraiment qui nous protège, on ne nous apprend pas à être aussi un peu audacieux, quoi,
19:24 finalement.
19:25 On ne nous apprend pas parce qu'on est resté bloqué dans ce système qui est devenu une
19:29 culture qu'il faut progressivement changer.
19:31 Alors, il y a quand même une lueur d'espoir, et c'est ce que j'explique dans le livre.
19:35 Cette lueur d'espoir, c'est que depuis maintenant de nombreuses années, Internet
19:40 fait partie intégrante de notre vie.
19:41 La jeunesse, comme vous, vous avez un regard différent sur le monde et on se remet en
19:46 question.
19:47 Et ça, en revanche, c'est positif.
19:48 On se rend compte que les nouvelles générations explorent le monde, voient qu'il y a d'autres
19:53 possibilités qu'on peut faire autrement et on voit que le changement est en train
19:59 de s'opérer lentement, mais sûrement.
20:01 Et dans le monde de l'entreprise, on se rend de plus en plus compte que le modèle
20:04 managérial, le taylorisme comme on le connaissait, est en train de mourir, touche à sa fin et
20:11 qu'il faut mettre vraiment l'humain au cœur de nos préoccupations.
20:14 Et puis, on développe plus les soft skills.
20:17 On n'y est pas encore, mais on commence à le comprendre.
20:19 Moi, j'ai une petite question juste par rapport à ce que tu viens de dire, Michel.
20:23 Tu parlais de l'exemple de la dictée, du fait qu'on enlève des points à chaque
20:26 fois que les mots sont mal orthographiés et que du coup, ça fait dégringoler les
20:28 notes beaucoup plus que si on valorisait les mots bien orthographiés.
20:30 Permets-moi d'être un peu provoque, mais du coup, est-ce que ce n'est pas aussi
20:34 quelque part une réflexion qui pousse à la mort de l'exigence ? C'est-à-dire
20:39 qu'à partir du moment où il y a des choses bien, c'est bien, donc on va valoriser,
20:43 mais ça ne nous pousse pas forcément à être meilleur et à réduire les erreurs
20:48 parce que quelque part, on a tous envie quand même de faire le moins d'erreurs possibles
20:51 et d'être le plus exigeant et rigoureux possible.
20:53 Il est où le juste milieu entre "je te félicite et je te caresse dans le sens du
20:57 poil" où il y a effectivement de l'exigence ? Et c'est ça toute la subtilité qui
21:02 fait qu'on doit trouver ce juste équilibre entre "qu'est-ce que je dois faire pour
21:07 donner envie aux uns et aux autres de se tirer vers le haut et de ne pas se satisfaire
21:11 de la médiocrité ?" Parce que ça aussi, à un moment donné, on peut tomber dans
21:14 l'eau de traverse et de se satisfaire de la médiocrité au fond.
21:16 Mais on peut se poser la question aussi, pourquoi aux Jeux Olympiques, on a autant
21:21 d'Américains qui gagnent autant de médailles d'or et pourtant c'est leur culture ?
21:24 Tout simplement, c'est de pouvoir en même temps inculquer la notion de travail, la fierté
21:29 d'avoir aussi réussi que la réussite à un prix.
21:32 En fait, il faut lier la réussite à une notion de travail, peut-être même de douleur.
21:38 Et en fait, ça ne veut pas dire qu'il ne faut plus souffrir, ça ne veut pas dire
21:41 qu'il ne faut plus faire d'efforts.
21:42 Bien au contraire, les efforts sont les prémices de la réussite.
21:48 Pourquoi les Américains ont été sur la lune et pas nous Français ? Il y a différentes
21:53 raisons, bien entendu, on pourrait débattre là-dessus pendant très longtemps, mais parce
21:56 qu'il y a aussi cette notion d'effort, de travail, de recommencer.
22:00 Justement, Michel, comment dire ? Moi, de mon côté, j'ai plein de projets,
22:05 genre dans la photo, la vidéo, etc.
22:07 Je réfléchis, c'est vrai que activement, j'y réfléchis quand même, mais il y a vraiment
22:11 des moments où je ne passe pas encore à l'action.
22:13 Et moi, je me suis vachement retrouvé dans ce que tu disais, dans j'attends le bon moment,
22:16 où tout sera allié, il n'y aura plus qu'à y aller.
22:19 Ça, c'est faux.
22:20 Là, j'en ai pris conscience avant de lire ton bouquin depuis un an, un an et demi, mais
22:23 du coup, je me suis bien reconnu.
22:25 Et là, il y a cinq ans, j'avais un projet assez ambitieux et là, je ne le reprends
22:28 que maintenant.
22:29 Mais là, par contre, je sens plus que oui, effectivement, il y a cinq ans, il me manquait
22:33 un truc et là, je suis bien parti et tout.
22:35 Mais n'empêche que, et c'est pour ça que je te pose la question, en lisant ton bouquin,
22:39 ça me motive, je me dis, je pense vachement à mon projet en l'occurrence, mais à plein
22:43 d'autres trucs, ça peut être plus personnel.
22:44 Mais en lisant ton bouquin et même en regardant des vidéos de certains mentors ou des musiciens
22:49 que j'adore, qui m'inspirent.
22:51 Pendant que je te lis, je suis carrément, je vais faire ça, ça, ça.
22:56 Et tu vois, je vais arrêter le bouquin, je vais me faire à manger, etc.
22:59 Et puis après, je vais me retrouver devant mon ordi et je fais bon, alors, et maintenant,
23:05 et du coup, je vais te demander quels pourraient être d'autres apports en plus du bouquin,
23:10 par exemple, ou de conférences.
23:11 Qu'est ce qui ou même aussi en termes d'exercice concrets, concrètement, par exemple, genre
23:18 de choses.
23:19 Comment on s'y retrouve après ?
23:20 Il y a quelque chose de très intéressant dans ce que tu dis, parce que c'est en même
23:24 temps, c'est une question liée à un témoignage de ce que tu vis.
23:27 Et je pense que beaucoup de gens se reconnaissent dans ce que tu dis, bien entendu.
23:30 Il y a aussi la notion de temps.
23:32 La notion de temps, c'est-à-dire que parfois, ce n'est pas le moment.
23:36 Parfois, on n'est pas prêt.
23:38 C'est juste des choses comme ça.
23:39 Et il faut aussi savoir lâcher prise.
23:42 C'est un mot à la mode, mais c'est exactement ça.
23:44 Ou en tout cas, savoir faire preuve de flexibilité et de se dire, je ne suis pas encore mûr.
23:48 C'est peut-être trop tôt, je vais apprendre.
23:50 Tu sais, avant de devenir conférencier, je voulais vivre de ce métier, mais j'étais
23:55 trop tôt et c'est un métier révolutionnaire.
23:57 Il y a 15 ans, personne n'imaginait en vivre.
23:59 Aujourd'hui, je vis de ce métier.
24:01 Mais ça n'a pas été le cas il y a 15 ans.
24:03 Et j'ai pris le temps de me préparer.
24:05 J'ai accepté que le facteur temps est un facteur incompressible dont nous avons tous
24:10 besoin.
24:11 Parfois, il est trop tôt pour certains projets.
24:13 On connaît même des histoires de l'industrie où ils sont venus avec des inventions, des
24:18 idées, beaucoup trop tôt sur leur temps.
24:20 Je ne pense pas qu'à Google Glass ou des modèles de voitures qui sont sortis trop
24:24 tôt en termes de design et au fond sont devenus des flops.
24:27 Ce n'est pas que c'était mauvais, mais nous n'étions pas prêts à recevoir.
24:31 Parfois, il y a cette notion de temps.
24:33 Ça, c'est une chose.
24:34 Ensuite, il y a la notion d'action.
24:36 Et ça, c'est la spécificité des gens qui réussissent plus que la moyenne.
24:40 C'est qu'ils sont en permanence dans l'action.
24:42 Alors, pas à tout va, pas à tue-tête et pas tête baissée non plus.
24:46 Je ne suis pas en train de dire de vous lancer dans tout et n'importe quoi en même temps.
24:49 Déjà, trois projets en même temps, c'est plutôt chaud.
24:52 J'en ai 25, donc merci.
24:54 Non, mais oui, mais attention, tu en as 25, mais les 25, avant chacun à leur rythme.
25:01 Je ne suis pas en train de dire que ce n'est pas possible.
25:06 Ce que je suis en train de dire, je vais reformuler ce que je suis en train de dire, c'est que
25:11 beaucoup de gens se lancent dans différents projets dans l'espoir que l'un d'eux va mordre.
25:16 Et ça, ce n'est pas la même démarche.
25:18 Toi, tu as 25 projets parce que tu crois en tes projets et tes projets font probablement
25:22 partie d'un tout.
25:23 Donc au fond, tes 25 projets sont probablement au service d'un grand projet final.
25:28 Mais il y a des gens qui vont se mettre dans trois projets différents, qui n'ont rien
25:32 à voir l'un avec l'autre parce qu'ils sont un petit peu désespérés en espérant
25:35 que quelque chose réussisse.
25:36 Et au fond, c'est compliqué.
25:37 Quand je dis qu'il faut passer à l'action, et là, je rebondis sur ta question, quand
25:44 tu as une idée ou quand tu écoutes une conférence, quand tu vois une vidéo qui t'inspire,
25:48 quand tu lis un livre qui te fait du bien, tu te dis « Yes, ça y est, tu t'es gonflé
25:52 à bloc et puis il ne se passe plus rien ». Pourquoi ? Parce que le cerveau est feignant,
25:57 les amis.
25:58 Le cerveau est feignant.
25:59 Si le cerveau ne pouvait rien faire, il adore ça.
26:03 Le cerveau n'aime pas la difficulté.
26:05 Il va chercher toujours le chemin le plus facile.
26:08 Donc c'est un effort intellectuel.
26:10 On sait aussi, issus d'autres études neuroscientifiques, qu'il y a cette fameuse règle des trois
26:17 secondes.
26:18 C'est Mel Robbins, aux États-Unis, Mel Robbins a écrit un livre là-dessus, où elle décrit
26:23 que vous n'avez que trois secondes pour conditionner et convaincre votre cerveau que votre idée
26:27 est bonne.
26:28 Si vous avez une idée, dans les trois secondes qui restent, au-delà des trois secondes,
26:33 votre cerveau va tuer votre idée parce qu'elle va commencer à se trouver des excuses pour
26:36 ne pas la faire.
26:37 Donc c'est quoi ? C'est prendre un post-it, écrire quelque chose, prendre ton téléphone,
26:43 prendre une note.
26:44 Faire une action, aussi petite soit-elle, c'est faire un premier pas vers l'action.
26:48 Et là, ton cerveau va se dire « hop, il se passe un truc là ». Et de la petite action,
26:53 tu vas refaire une autre petite action.
26:54 Et de petit truc en petit truc, ton cerveau va s'habituer et se conditionner à alimenter
26:59 ton projet.
27:00 Et c'est là où tu peux nourrir ce qu'on appelle ton automotivation.
27:03 Donc, retenez bien ça.
27:05 Au bout de trois secondes.
27:06 Mais je vois absolument de quoi tu parles.
27:08 Un exemple, c'est je suis tout seul chez moi, j'ai mon appart pour moi tout seul puisque
27:11 je suis en coloc.
27:12 Je me dis « alors, qu'est-ce que je fais ? ».
27:13 Est-ce que je bosse sur mon projet ou est-ce que je regarde un film ?
27:16 Alors, ça m'arrive de bosser sur mon projet, mais en général, tu as raison.
27:20 Quand je fais ça, c'est que j'ai pris la décision rapidement.
27:23 Et le truc, c'est que je me découvre pendant que j'ai fini une première étape de mon
27:26 projet.
27:27 Je vais faire « ah, mais c'est bien en fait de passer du temps à travailler même
27:30 tout seul et tout ». Je vois exactement de quoi tu parles.
27:34 Je vais t'illustrer ça juste avec une métaphore.
27:38 Vous êtes tous les trois, je l'espère, arrivé de tomber amoureux.
27:42 Oui.
27:43 On n'a pas le même regard dessus par contre.
27:46 Je l'espère.
27:47 Et pas de même personne.
27:48 Je l'espère.
27:49 Et parfois de plusieurs personnes.
27:52 Voilà, je l'espère.
27:53 Mais quand on tombe amoureux, les amis, qu'est-ce qui se passe ? Vous savez quoi ? On ne se
27:58 trouve aucune excuse.
27:59 On trouve tout plein d'idées pour essayer de conquérir le cœur de l'autre.
28:02 Eh bien, la motivation, ça fonctionne de la même façon.
28:05 On ne se trouve pas d'excuses et on le fait.
28:07 Donc, la question peut être, et j'aime bien citer ça parce que ça parle à tout
28:11 le monde, quand on tombe amoureux de quelqu'un, on a une énergie qui pousse et des ailes
28:18 qui nous poussent dans le dos, qui nous donnent des idées de dingue.
28:21 Et parfois même, on fait des trucs de dingue pour attirer l'attention de la femme de
28:25 notre vie ou de l'homme de notre vie, peu importe.
28:27 Mais c'est ça.
28:29 Est-ce que ton projet te donne envie d'être amoureux de ce que tu fais parce que tu ne
28:33 te trouveras pas d'excuses ?
28:34 Et dans tout ça, il y a ce facteur passion.
28:38 Effectivement, moi, je dis souvent autour de moi que si au bout d'un moment, quand
28:42 tu as recommencé, recommencé, recommencé la même idée sans vraiment la faire ou avoir
28:48 avancé dedans, c'est peut-être que tu n'aimes pas.
28:50 Tu aimes bien l'idée de faire ce truc-là, mais tu n'aimes pas faire ce truc-là.
28:53 Mais où est-ce que commence la passion ? On l'a toujours en fond.
28:57 Et surtout, il y a une question de discipline aussi, je pense.
29:01 C'est quoi ta position sur la discipline à toi ?
29:03 J'aime beaucoup ta question aussi.
29:06 Jusque-là, vos questions sont très, très bonnes et j'aime beaucoup.
29:08 Merci beaucoup.
29:09 Tu viens de dire…
29:10 Là, il caresse dans le sens du poil.
29:12 On réessaye, on réessaye, on réessaye.
29:15 Par rapport à ce que tu dis, j'aimerais réagir.
29:19 On a parfois de très bonnes idées et on se trompe parfois de chemin.
29:26 Ce que je veux dire par là, c'est que quand on a un objectif et qu'on n'y arrive pas,
29:32 on a plutôt tendance à réessayer, à réessayer, à réessayer, mais à chaque fois de la même façon.
29:38 Et là, on s'entête de faire de la même façon, mais de façon très mathématique.
29:42 Si vous faites des actions et vous les faites dans le même ordre et exactement les mêmes actions tous les jours,
29:47 vous aurez toujours les mêmes résultats.
29:49 Et ça, c'est une vraie révélation parce qu'il y a des gens qui sont convaincus et qui s'épuisent à faire les choses,
29:55 convaincus de le faire d'une façon, une stratégie, et ils auront toujours les mêmes résultats.
30:01 Ce qu'on apprend, entre autres, de la conquête spatiale, parce que j'adore la conquête spatiale,
30:05 et en plus, il n'y a rien de plus actuel que la conquête spatiale en ce moment.
30:08 On va très bientôt sur Mars.
30:10 D'ailleurs, je regarde tous les jours les images de Mars, c'est trop fabuleux.
30:14 Mais si les ingénieurs avaient construit la fusée à chaque fois à l'identique de la première qui a explosé,
30:22 il n'aurait que eu des explosions.
30:24 Or, le succès, c'est après un échec, c'est changer un paramètre.
30:29 Et vous changez ne fût-ce qu'un petit paramètre, votre résultat changera aussi.
30:34 Donc, quand vous avez un objectif, ne remettez pas forcément votre objectif en question,
30:39 mais remettez peut-être la route que vous empruntez en question.
30:42 Ce n'est pas l'objectif qui est forcément mauvais, mais c'est peut-être la route que vous empruntez qui est mauvaise.
30:47 Et donc, la spécificité des gens qui réussissent plus que la moyenne,
30:50 ce sont aussi des gens qui savent qu'il y a plusieurs chemins pour arriver à un résultat.
30:55 Et ils le savent, donc ils ne font jamais deux fois la même chose.
31:00 Pas de souci, ça répond totalement.
31:02 Et la deuxième partie, c'était où est-ce que commence la passion ?
31:05 La passion ne se termine jamais.
31:07 Moi, je pense que la passion ne doit jamais se terminer.
31:08 Mais où est-ce que commence la discipline ?
31:10 Alors, moi, j'ai ma position dessus, mais j'aimerais bien avoir ton avis.
31:14 La discipline est liée à plusieurs émotions.
31:17 La discipline, déjà, c'est est-ce que ton projet est assez fort ?
31:21 Qu'est-ce que je me donne comme possibilité ?
31:22 La discipline, c'est parfois aussi se faire un petit peu mal et se botter le cul
31:26 quand on n'a pas envie.
31:26 Alors, je ne dis pas qu'il ne faut jamais avoir envie.
31:28 Moi, j'ai des jours de flemme aussi, ça m'arrive.
31:31 Moi aussi, je fais parfois mes journées Netflix, ça m'arrive,
31:33 mais ça ne dure jamais longtemps.
31:35 Donc, la passion, c'est est-ce que ce que tu vis,
31:40 ce que tu as envie de vivre, te fait suffisamment vibrer
31:43 pour ne pas te trouver d'excuses pour ne pas le faire ?
31:45 Et effectivement, la discipline, c'est aussi quelque chose qui s'acquiert,
31:49 c'est un conditionnement.
31:51 C'est parfois des efforts intellectuels qu'il faut se faire.
31:54 Par exemple, la discipline, c'est quand tu sens que tu es tous les jours…
31:58 tu es plus pessimiste des mauvaises journées.
32:01 Mais se discipliner, c'est se forcer à adopter de nouveaux comportements.
32:05 Donc ça, c'est une discipline et ça devient après un automatisme.
32:09 Moi, j'ai envie de dire, je fais la différence entre une discipline et un automatisme,
32:13 c'est que l'automatisme, ça devient naturel,
32:15 ça devient quelque chose que tu fais de façon machinale.
32:19 Et une discipline, c'est quelque chose que tu dois, quelque part, provoquer, forcer pour servir.
32:24 - Ok. Et pour… alors, afin de passer la parole à mes camarades,
32:28 du coup, justement, sur cette discipline-là,
32:30 moi, j'aimerais suggérer pour nos éditeurs et nos spectateurs,
32:33 si vous nous regardez en vidéo, quelque chose quand vous avez un problème,
32:37 qui vous rend pessimiste, par exemple,
32:39 ou quand vous avez quelque chose qui vous empêche d'aller vers votre objectif.
32:43 Au lieu de dire "Ah, ça m'empêche d'aller vers mon objectif".
32:46 Ok, vous avez un problème,
32:47 mais est-ce qu'il y a forcément une petite action que vous pouvez faire pour trouver,
32:51 ou commencer à trouver une solution ?
32:53 Si je suis pessimiste tous les matins,
32:54 on sait, il y a des recherches qui démontrent que la première heure de la journée,
32:58 quand on se lève, on est particulièrement sensible à ce qui nous entoure
33:01 et ça donne le ton pour le reste de la journée.
33:03 Et bien, si le matin, vous avez tendance à prendre…
33:05 vous levez du mauvais pied et à prendre la journée de la mauvaise façon,
33:08 peut-être que vous mettez votre musique favori en prenant votre douche.
33:11 Et c'est une petite action qui commence, et on reparle de l'action,
33:14 qui commence à vous faire avancer sur le bon chemin
33:16 et il ne faut pas rester dans le constat de "ça ne va pas".
33:19 "Ça ne va pas, oui, pourquoi ? Et comment je peux commencer ?"
33:22 Et pas la solution complète, mais comment je peux commencer
33:24 à faire quelque chose de concret pour aller mieux ?
33:26 Voilà, c'était juste ma petite règle.
33:28 Il y a comme ça une multitude de mauvaises questions qu'on peut se poser,
33:32 et ce que j'appelle les mauvaises questions,
33:34 ce sont celles qui ne vont pas te pousser à agir ou réagir.
33:37 La mauvaise question, c'est aussi "Pourquoi moi ?"
33:39 Pourquoi moi ? Pourquoi ça tombe toujours sur moi ?
33:42 En fond, personne n'a jamais eu de réponse à cette question, mais on se la pose.
33:45 On s'en fout de cette question "Pourquoi moi ?"
33:47 Non, une bonne question, c'est "Quelles sont les ressources que j'ai encore en moi
33:50 pour transformer ce qui m'arrive ?"
33:52 Là, par exemple, on est en train de sortir de la crise sanitaire.
33:55 Il y a eu des réactions multiples de gens qui étaient catastrophés
33:58 et qui te parlent de privation de liberté, et d'autres qui diront
34:02 "Oui, mais dans ce cadre de privation de liberté,
34:05 il me reste encore des choses à faire. Qu'est-ce que je peux faire ?"
34:08 Et c'est ça, en fait, cette façon extraordinaire, c'est de se dire...
34:10 Et ceux qui ont mieux rebondi pendant la crise sanitaire,
34:14 ce sont ceux qui, dans les limites de la liberté qui leur a été donnée,
34:17 se sont adaptés, ont transformés, ont accueillis, ont dédramatisé.
34:22 Et il existe comme ça de nombreux exercices qui favorisent l'optimisme.
34:27 Et on sait, comme pour la chance, l'optimisme, c'est une compétence.
34:31 C'est une compétence comportementale où on a ces automatismes,
34:35 où on fait preuve de gratitude.
34:36 OK, quand tu as une tuile qui t'arrive, il y a une bonne question à se poser.
34:42 Quels sont les avantages et les bénéfices de la tuile qui m'arrive ?
34:48 C'est une question qui peut paraître étrange,
34:50 mais au moins qui va vivifier ton cerveau à trouver des réponses qui vont t'aider.
34:53 Ce que je suis en train de vivre maintenant,
34:54 quels sont les avantages de ce que je suis en train de vivre maintenant ?
34:56 Alors, parfois, c'est trop tôt, mais c'est une bonne question à se poser, par exemple.
34:59 Ou quels sont les leviers sur lesquels, moi, je peux appuyer
35:03 pour pouvoir transformer ce qui m'arrive en opportunité ?
35:07 Et c'est dingue, il y a des gens qui semblent tout transformer autour d'eux,
35:09 mais au final, c'est purement comportemental.
35:12 Faites preuve de gratitude quand vous avez une journée de merde.
35:15 Punaise, cherchez 3, 4, 5 raisons pour lesquelles vous pourriez dire merci aujourd'hui.
35:19 Et vous allez voir que votre cerveau va se câbler plus positivement
35:22 que vous ne l'étiez dix minutes auparavant.
35:24 Alors, il y a quand même des projets qu'il faut savoir laisser partir
35:28 parce qu'ils ne vont pas aller au bout, on n'a pas la compétence.
35:33 Moi, par exemple, je fais des castings.
35:36 Les castings, c'est un peu une éducation à la déception parfois et à l'échec.
35:40 Puisque de toute façon, on sait que statistiquement,
35:43 on va en rater beaucoup pour en réussir peu.
35:45 Mais en fait, c'est ça le jeu.
35:46 Parce que si on les réussissait tous, c'est juste irréalisable.
35:50 Et puis, le peu que tu réussis, ça peut te faire rentrer dans une production
35:54 qui va faire un carton et puis un film fait de toi une vedette.
35:58 Mais celui qui ne va jamais au casting, c'est sûr qu'il ne tournera jamais dans un film.
36:02 Ça, c'est l'adage du loto et c'est tellement vrai.
36:06 Tous les gagnants ont joué.
36:08 Voilà. Et si tu ne joues pas, tu ne gagneras jamais.
36:10 Tu peux toujours fantasmer.
36:12 Ce n'est plus un rêve, c'est un fantasme.
36:14 Mais si tu ne passes pas à l'action, il ne se passera jamais rien.
36:16 Et effectivement, c'est comme tu le dis toi pour le casting.
36:22 Je sais aussi très bien ce que c'est que de faire des castings.
36:24 Tu te fais sur 100 castings, dans la 99, on te rejette.
36:29 Puis tu peux tomber sur une pub, tu fais une pub, tu commences.
36:31 Et c'est aussi accepter de commencer en bas de l'échelle.
36:33 Par exemple, il y a de nombreux comédiens, acteurs qui ont commencé dans la pub
36:37 ou même en tant que figurant et aujourd'hui sont arrivés à être primés par des Oscars
36:41 ou par des...
36:44 En France, c'est quoi ? C'est des Césars.
36:46 Mais alors, comment faire justement pour éduquer mon optimisme, moi, à me prendre des gros vents ?
36:51 Mais en fait, c'est à quoi tu vas mettre ton attention ?
36:55 Ton cerveau va attacher de l'importance à l'endroit où tu mets ton attention.
37:00 Si tu mets l'attention à tous les échecs, ton cerveau va juste...
37:04 Il va fondre. Il va fondre en décrépitude.
37:06 En revanche, si tu te dis "oui, mais je sais que derrière,
37:09 j'ai une chance de pouvoir faire un film de dingue".
37:12 Il existe des centaines d'histoires comme ça. Tous les gens qui ont réussi...
37:16 Je pourrais citer de nombreux exemples comme par exemple
37:21 J.K. Rowling, qui s'est fait refuser une trentaine de fois.
37:24 Et plein d'autres !
37:26 Et en fait, à quoi tu vas t'accrocher ?
37:29 C'est juste, pose-toi la question, à quoi je m'accroche ?
37:31 Et ce sur quoi tu vas t'accrocher, va définir ton état d'âme et tes actions ou pas.
37:37 Si tu t'accroches sur "putain, j'arrête pas de me faire enflouer,
37:39 putain, quel monde de merde le cinéma"
37:41 ou "punaise, ok, c'est pas cette fois-ci, mais ça sera peut-être la prochaine".
37:45 Et c'est ça ce qui fait que quelqu'un réussit,
37:48 c'est qu'il s'accroche à l'idée de la réussite.
37:51 Et effectivement, comme tu le dis, parfois il faut savoir lâcher un projet
37:56 parce qu'il n'est plus d'actualité ou parce qu'il ne te correspond pas.
37:59 Et alors comment on peut savoir, Michel,
38:02 quand on est en train de s'entêter dans un truc qui n'a pas d'avenir
38:05 ou alors quand il faut s'accrocher parce qu'il y a quelque chose au bout du chemin ?
38:08 Quelle est la différence entre l'entêtement et la persévérance ?
38:12 Pour moi, il y a une différence bien nuancée.
38:16 L'entêtement, c'est tu as une idée fixe,
38:20 tu es convaincu qu'elle est bonne, jusque là tout va bien,
38:23 et tu avances et tu recommences et tu recommences et tu recommences.
38:27 Sauf que ce qui va devenir la définition de l'entêtement,
38:31 c'est que progressivement autour de toi,
38:33 il y a plus de dégâts qu'il n'y a de choses construites.
38:36 C'est-à-dire que tu commences à perdre tes amis,
38:39 tu commences à perdre tellement d'argent que tu n'en as plus,
38:42 tu perds peut-être ta santé, ça commence à t'énerver.
38:45 En fait, il y a énormément de choses négatives qui se passent autour de toi
38:48 et rien ne te dit que ça peut marcher.
38:50 Ça, c'est de l'entêtement.
38:51 Tu as vécu des choses comme ça, toi Michel ?
38:53 Parce que c'est vrai qu'on parle de choses un peu générales,
38:55 mais est-ce que dans ton vécu, il y a des trucs qui...
38:57 Bien sûr, bien entendu.
38:59 Je vais te le dire.
39:01 Et ensuite, la persévérance, c'est quoi ?
39:03 La persévérance, et c'est très proche l'une de l'autre,
39:05 l'entêtement et la persévérance.
39:06 Mais la persévérance, il y a à chaque fois un petit élément qui te dit
39:10 que tu te rapproches de la réussite.
39:12 Il y a toujours quelque chose qui te dit que c'est bien, ça marche.
39:15 Là, par exemple, la persévérance, c'est quoi ?
39:19 Je disais tout à l'heure que mon rêve, c'était de devenir conférencier professionnel.
39:23 Un métier complètement atypique en France.
39:25 Quelque chose de très honorable aux États-Unis.
39:27 Aux États-Unis, quand tu es un motivational speaker, tu es un dieu.
39:30 Ici, on sait à peine ce que tu fais.
39:33 Je voulais être conférencier inspirationnel comme ils le font aux États-Unis.
39:38 Il y a 15 ans, aujourd'hui, c'est déjà un peu plus accepté.
39:41 Mais il y a 15 ans, on m'a traité de fou,
39:43 on m'a dit que ce n'était pas possible.
39:45 Les seules personnes qui ont plus ou moins cru en moi, ce sont mes parents,
39:47 mais je pense que c'est plus par amour que par conviction.
39:51 Mais globalement, tout le monde m'a traité de fou.
39:54 Et au fond, pour résumer un long trajet qui a été très très long,
39:59 je me suis rendu compte que je ne pouvais pas donner de conférences
40:02 tant que je ne changeais pas ma façon d'arpenter le chemin que j'étais en train de parcourir.
40:08 Au fond, je le disais tout à l'heure,
40:10 ce n'était pas mon objectif d'être conférencier qui était mauvais,
40:12 c'est la façon dont je m'y prenais.
40:14 Alors, comment j'ai persévéré ?
40:16 J'ai persévéré par des prises de conscience.
40:18 Premièrement, si je veux être conférencier,
40:20 il faut qu'on me connaisse, il faut que je crée du contenu.
40:22 J'ai créé il y a 12 ans ma première chaîne sur Dailymotion.
40:25 Je sais, ça fait ringard, mais...
40:27 Et ensuite, je suis passé sur YouTube, ma chaîne YouTube, elle a 11 ans, je pense.
40:32 Ensuite, Facebook est arrivé.
40:33 Ça fait 11 ans que je suis sur Facebook également.
40:35 Et j'ai commencé à créer du contenu déjà à l'époque.
40:38 Mais ce n'est pas tout.
40:39 En faisant du contenu, tu ne vis toujours pas de ton métier.
40:42 Parce que moi, mon métier, ce n'est pas de créer du contenu,
40:43 c'est de faire des conférences.
40:44 Le contenu, c'est un moyen.
40:46 YouTube, c'est un moyen.
40:48 Les réseaux sociaux sont des moyens pour se faire connaître,
40:50 pour que les gens créent un lien avec moi et se disent
40:53 "Ce mec, il a des choses intéressantes à dire".
40:56 Et au fond, pendant des mois et des mois,
40:58 j'ai écrit des articles sur un blog, j'ai fait de la vidéo,
41:01 j'ai essayé des formats différents,
41:03 j'ai testé des dizaines de formats différents.
41:05 Il suffit d'aller voir sur ma chaîne YouTube.
41:07 C'est un truc de fou, je les ai laissés parce que
41:08 je trouve que c'est intéressant de continuer à voir mon parcours.
41:12 Et j'ai eu des moments de découragement.
41:14 Et je me suis dit "Est-ce que je suis en train de m'entêter
41:16 ou est-ce que je dois persévérer ?"
41:18 Et ce qui est fou,
41:20 c'est que dans les moments où j'avais la sensation de devoir lâcher prise
41:25 et de passer à autre chose,
41:26 parce que j'étais cadre commercial et je gagnais bien ma vie avec ça,
41:29 c'est à ce moment-là où j'ai commencé à faire de belles rencontres.
41:33 Un jour, au moment où je suis complètement dépité
41:36 et je suis à deux doigts d'abandonner mon rêve,
41:39 je reçois un email.
41:40 Je reçois un email me disant en substance "Bonjour monsieur,
41:44 j'adore vos vidéos."
41:45 Alors des vidéos d'il y a 11-12 ans,
41:47 donc ça vaut ce que ça vaut, mais c'était pas mal.
41:50 "J'adore vos vidéos, j'adore vos messages,
41:52 est-ce que vous m'autorisez à ce que je les diffuse sur mon réseau ?"
41:55 Signé Raphaël Ritchie.
41:58 Raphaël Ritchie, pour mémoire,
42:00 pour ceux qui connaissent la Starac,
42:01 c'est l'une des coachs de la Star Academy.
42:04 Elle était à l'époque, il y a 11 ans,
42:06 elle était tous les jours à la télévision.
42:08 Si aujourd'hui on n'en parle plus beaucoup,
42:11 à l'époque c'était une personnalité publique télévisée
42:14 et au moment où je me décourage,
42:17 une personne du milieu médiatique me dit que ce que je fais est bien.
42:21 Et bien là, ça m'a donné du courage,
42:23 je me suis dit "Punaise, si elle a dit que c'est bien,
42:25 c'est que je suis sur la bonne voie,
42:26 allez, je dois continuer."
42:27 Et c'est en ça que je dis, tu as des signes progressivement
42:30 qui te disent que ce que tu fais est bon.
42:32 À l'inverse de l'entraînement où tout se détruit autour de toi.
42:35 En fait, l'entraînement mène à un monceau de ruines
42:39 et la persévérance, tu vois des résultats progressifs
42:42 et tu te dis "Ouais, je me rapproche à chaque fois"
42:44 et tu vas trouver des idées et ça va.
42:46 On peut faire un petit parallèle peut-être rapidement
42:48 avec ce que tu as vécu en 2020.
42:52 Toi, ton activité c'est de donner des conférences live
42:55 et tu racontes dans ton livre notamment
42:58 que tu as perdu 80% de ton chiffre d'affaires
43:00 à cause de la crise sanitaire.
43:03 Moi, j'ai une question qui va différer un petit peu de ce que tu viens de dire.
43:07 Combien de temps est-ce que tu es resté déçu et sur la touche ?
43:11 Parce qu'on parle d'optimistes, on parle de tout ça,
43:12 mais on est tous humains.
43:14 Combien de temps et comment pour toi, si tu veux bien le partager,
43:16 ça s'est passé, combien de temps tu es resté un peu down ?
43:19 Alors, ce qui est intéressant à savoir,
43:22 c'est que même les optimistes ont leur coup de blouse.
43:25 Donc moi aussi, j'ai mes déceptions et moi aussi, j'ai mes doutes.
43:28 Vous l'avez compris, sauf que l'optimisme fait que ça ne dure jamais très longtemps.
43:33 Alors, c'est le soir où le président Macron nous a annoncé le premier confinement
43:38 où je me suis posé dans mon canapé et je me suis dit,
43:40 « Merde, on est dans la merde.
43:42 Maintenant, on est dans la merde, c'est bien, c'est beau,
43:44 mais ça ne me fait pas bouger.
43:46 Et j'ai appliqué ce que je viens de vous dire il y a quelques instants,
43:49 c'est quelles sont les ressources que j'ai en moi
43:51 pour pouvoir continuer à être présent
43:54 et pouvoir transformer, adapter mon métier
43:56 pour continuer à le rendre accessible et continuer à inspirer les autres.
44:00 Eh bien, pour moi, c'était clair, c'était la vidéo.
44:02 C'était la vidéo et je suis passion numérique.
44:05 Et le premier soir du confinement,
44:08 et vous pourriez voir sur ma chaîne YouTube, vous verrez,
44:09 j'ai créé un concept d'émission qui s'appelle le « Talk Talk Show »
44:13 à laquelle je t'ai invité, Corentin.
44:15 Et c'était ma façon à moi de dire,
44:18 je ne peux plus être sur scène, mais je reste présent
44:20 et c'est moi qui vais m'inviter vers vous.
44:22 Puisqu'on ne pouvait pas se visiter,
44:24 je faisais un petit peu un clin d'œil à la restriction sanitaire,
44:28 on ne peut pas se voir, eh bien, je m'invite virtuellement vers vous
44:31 et j'ai créé une émission dans laquelle je m'invitais
44:34 chez deux ou trois auditeurs ou fans.
44:37 Et tous les soirs, pendant deux mois,
44:39 j'ai animé une émission où je rencontrais des gens
44:41 et j'ai rencontré près de 150 personnes en créant cette émission,
44:45 ce qui a créé de la visibilité.
44:47 Ça a créé un produit qui a fait que j'ai vendu ce modèle-là à des entreprises.
44:52 Donc, sur ce modèle-là, j'ai rencontré Patrick Baudry, l'astronaute français,
44:57 et j'ai fait avec lui une émission privée pour une entreprise
45:00 qui nous a payé pour faire cette émission.
45:02 Et en fait, c'était devenu un format de conférences en ligne,
45:05 télévisuelle, multicam, regarde, comme je le fais maintenant,
45:08 tu vois, j'ai plusieurs caméras, tu vois, j'ai construit.
45:10 Et j'ai même sorti ma voiture du garage et ici, on est dans le garage,
45:15 j'ai créé un studio avec de l'éclairage, des caméras, une petite régie,
45:20 et j'ai adapté mon métier pour rendre l'expérience numérique
45:24 plus intéressante et continuer à donner des conférences.
45:27 Voilà ce que j'ai fait à l'époque.
45:28 Ma première question a été "qu'est-ce que je peux faire ?"
45:33 Voilà, j'ai eu, comme tout le monde, l'état de sidération,
45:37 et c'était pas un soir même, pardon, c'était le...
45:40 Mais parlons justement, là tu parles des conférences, de ton boulot, tout ça.
45:44 Moi, j'ai une petite question à te poser,
45:45 ça découle un peu de la question que j'ai pu te poser précédemment,
45:48 mais là, je ne sais pas ce que tu en penses,
45:50 mais nous, on se dit qu'on arrive dans un moment où il y a une sorte de mode,
45:54 où on est dans un moment où en fait, il y a plein de gens qui...
45:57 Les influenceurs, en fait.
45:58 Des gens qui vont te coacher.
45:59 Tu vois, par exemple, aussi Corentin, tu donnes des conseils plus techniques sur aussi...
46:03 - À mon niveau. - À ton niveau, bien sûr.
46:04 Mais je veux dire, j'ai l'impression que plus ça va,
46:07 plus il y a des gens qui vont être coach de ton développement personnel,
46:11 et puis aussi sûrement dans la technique, etc.
46:14 Moi, j'ai une question, c'est comment on se repère dans cette jungle, en fait ?
46:17 Parce qu'il y a plein de gens, donc qui j'écoute, pourquoi je l'écoute,
46:20 en qui j'ai confiance ?
46:22 - Et... - C'est le conseil que je suis, quoi.
46:24 - Ouais, voilà, ouais. Tu vois...
46:26 - Parce que les conseils, ils vont pas toujours dans le même sens.
46:28 C'est ce que tu disais, Nico.
46:29 - Il y a des conseils qui vont pas toujours dans le même sens,
46:30 et même, des fois, on a envie de dire, le conseil est un peu bateau,
46:34 ou alors, bah ouais, mais facile à dire, mais moi, enfin...
46:38 Tu vois ? - À qui faire confiance ?
46:39 - Ouais. - C'est une question...
46:41 C'est une question extrêmement complexe.
46:44 Et c'est une question, moi, qui me touche régulièrement,
46:47 parce que moi, c'est quelque chose qui m'agace au plus haut point,
46:50 c'est de voir des experts autroproclamés,
46:53 qui ont lu deux bouquins et qui se présentent
46:56 comme étant un expert dans un domaine,
46:58 et ils n'ont aucune preuve de ce qu'ils ont fait,
47:00 ils ont juste lu deux bouquins, ou alors, mieux encore,
47:02 ils parlent anglais, ils vont copier-coller
47:04 ce qu'ils ont vu de quelqu'un d'autre aux États-Unis,
47:06 et ils vont vous faire la même chose,
47:07 et c'est littéralement traduit de ce que les Américains font.
47:10 - On dit merci à Gary V.
47:11 - Entre autres.
47:14 Donc, c'est extrêmement compliqué.
47:16 Effectivement, tu parles d'une jungle, tu fais bien de parler de jungle,
47:19 et en plus, le monde du développement personnel
47:21 est quelque chose qui explose et qui fait rêver beaucoup de gens
47:27 pour différentes raisons psychologiques, j'ai envie de dire,
47:30 tout le monde n'est pas bien intentionné.
47:32 Moi, j'ai envie de dire, derrière la bonne ou la mauvaise intention,
47:35 à la limite, on s'en fout un peu,
47:37 c'est faites preuve d'esprit critique.
47:39 La personne à laquelle vous vous adressez,
47:44 a-t-elle fait ses preuves ?
47:45 Qu'est-ce qui fait qu'elle est capable de vous former ?
47:49 Qu'est-ce qui fait que cette personne peut avoir votre confiance ?
47:52 Et j'ai envie de dire, pour moi, la clé, c'est l'esprit critique.
47:55 Et on n'est plus à ces critiques.
47:57 On est des consommateurs de contenu,
48:00 mais on n'est plus des consommateurs conscients de contenu.
48:03 Et si vous voulez choisir quelqu'un pour vous coacher,
48:06 ne vous basez pas sur les beaux discours,
48:07 basez-vous sur d'éventuels témoignages.
48:09 Ça fait combien de temps qu'il fait ça ?
48:11 Qu'est-ce qu'elle a réalisé, cette personne ?
48:13 Des gens qui vous promettent mondes et merveilles,
48:16 prospérité et abondance, ça me fait bien sourire.
48:19 La plupart des gens qui vous promettent prospérité et abondance
48:21 sont au RSA ou sont payés au SMIC.
48:24 Ça me fait doucement rire.
48:26 Donc, vous voulez être coaché ?
48:28 Faites preuve d'esprit critique et approfondissez.
48:31 Aujourd'hui, on n'a plus d'excuses, on peut tout voir sur n'importe qui.
48:35 Et si quelqu'un vous propose un coaching et que vous ne trouvez rien sur elle,
48:39 moi, j'ai envie de dire, c'est...
48:41 Il y a une question de foi là-dedans aussi,
48:43 c'est à quelle philosophie de vie on adhère.
48:47 Et peut-être qu'il faut suivre ce qui nous attire
48:51 et la chose avec laquelle on s'identifie le plus
48:54 et ne pas essayer d'appliquer tout le monde en même temps.
48:57 Une fois qu'on a fait notre choix et qu'on a eu notre esprit critique,
48:59 il faut aussi avoir foi en notre décision et faire confiance.
49:04 Se faire confiance.
49:06 Et c'est vrai, au fond, parfois on me pose des questions quasiment similaires
49:10 et on me dit, "Oui, mais quels sont les protocoles
49:11 ou les coachings les plus intéressants selon toi ?"
49:14 Moi, j'ai envie de dire, aujourd'hui,
49:15 on vit une période de l'humanité absolument intéressante,
49:18 c'est qu'on a le choix.
49:19 Il existe des protocoles nombreux et différents
49:22 et ce qui compte, c'est que ça marche avec toi.
49:23 Ce qui compte, c'est que ça te tire vers le haut
49:26 et que pour toi, ça apporte des résultats.
49:28 Et peu importe que ça passe par une philosophie,
49:30 une idée, une science, une religion,
49:33 peu importe pourvu que ça te fasse du bien
49:35 et que ça te valorise et te tire vers le haut.
49:37 Parce qu'aujourd'hui, à nouveau, les chemins sont multiples.
49:40 Donc, qui suis-je ?
49:41 En revanche, j'ai envie de dire,
49:43 choisis le partenaire de chemin
49:45 et étudie bien qui il est avant de le prendre avec toi à ta droite.
49:49 Merci pour ce petit conseil
49:51 et pour ce guide dans cette jungle de conseils.
49:56 Michel, on a deux, trois minutes qui nous restent.
49:59 Est-ce que tu peux nous dire un petit peu
50:00 où est-ce qu'on peut trouver ton livre
50:02 et où est-ce qu'on peut te trouver aussi sur les réseaux sociaux ?
50:05 Tu as deux minutes pour nous faire la promotion de ce que tu veux.
50:08 Écoute, on peut me trouver tout simplement...
50:10 Le livre, il est édité par les éditions Viber,
50:13 donc il est disponible dans toutes les librairies,
50:16 sur toutes les plateformes de vente en ligne également,
50:18 Amazon, Fnac ou n'importe quelle autre plateforme.
50:21 J'ai contrôlé, donc je sais que ça marche.
50:24 Et puis, effectivement, dans les grandes librairies,
50:26 la distribution se fait par le réseau de distribution
50:29 des canaux de grandes maisons d'édition.
50:31 Donc, si votre libraire favori ne l'a pas,
50:33 vous le commandez, ils l'auront.
50:35 Donc ça, en somme, c'est facile, il est disponible partout.
50:39 Pourquoi l'acheter ?
50:40 Tout simplement parce qu'il va vous aider à vous réconcilier avec l'échec,
50:43 parce que vous allez découvrir des anecdotes vraies
50:46 et vécues dans cet ouvrage.
50:49 Je parle d'anecdotes aussi d'autres personnages.
50:51 J'ai fait l'effort de chercher des histoires qu'on connaissait beaucoup moins
50:54 parce qu'il y en a un petit peu marre d'entendre toujours les Steve Jobs
50:57 et toujours les mêmes personnages qu'on entend.
51:00 C'est bon, on a fait le tour, on sait que c'était exceptionnel,
51:02 mais j'avais envie d'apporter d'autres exemples
51:05 pour vraiment démontrer que c'est accessible à nous tous.
51:08 Au fond, nous échouons tous,
51:11 ce n'est pas une fatalité, c'est le regard qu'on porte sur l'échec.
51:14 Et j'ai vraiment écrit ce bouquin dans le désir profond
51:17 de réconcilier le lecteur avec ses propres échecs,
51:20 en espérant que ça lui donne plus confiance en lui,
51:23 en espérant que ça donne plus confiance en vos objectifs,
51:26 que ça vous donne envie de persévérer, d'apprendre de vos échecs.
51:31 Et au fond, c'est mon mode de fonctionnement.
51:32 Et je l'ai écrit avec beaucoup d'authenticité,
51:35 je l'ai écrit dans un langage accessible à tous.
51:37 Et d'ailleurs, les premiers retours me démontrent que ça fonctionne,
51:41 il se lit facilement.
51:43 Les chapitres ne sont pas forcément à lire dans l'ordre,
51:46 vous prenez n'importe quel chapitre dans n'importe quel ordre,
51:48 ça se lit très facilement.
51:50 Et puis, il y a des exercices concrets dans ce bouquin
51:53 qui vont vous aider à appréhender les échecs différemment.
51:57 Au fond...
51:59 Merci beaucoup en tout cas Michel d'avoir accepté de participer à ce numéro du pitch.
52:04 Et on était ravis de faire ta connaissance,
52:07 Nicolas et moi on ne te connaissait pas,
52:08 Corentin était un peu plus familier de ton travail,
52:10 mais c'était hyper intéressant.
52:11 J'avais vu votre émission quand Corentin est passé,
52:14 mais c'est un plaisir de rencontrer,
52:17 et merci beaucoup d'être venu et d'avoir apporté ta réponse.
52:20 Tout le plaisir est pour moi, vous avez été de très bons interviewers,
52:23 vous êtes très bien préparés, bravo.
52:25 Et on peut se tutoyer, on peut se tutoyer les amis.
52:27 Oui, mais j'ai dit vous, mais en parlant de vous deux,
52:29 mais c'est ton émission, parlons-en.
52:31 D'accord.
52:32 Effectivement.
52:33 En tout cas, merci beaucoup Michel,
52:35 et j'invite tous nos auditeurs et nos spectateurs à aller te voir sur les réseaux sociaux,
52:39 donc Michel Poulard,
52:41 donc je peux peut-être l'épeuler P-O-U-L-A-E-R-T.
52:45 De toute façon, je suppose qu'il y aura dans la description,
52:47 il y aura trois photos.
52:48 Exactement, ça sera tout dans les descriptions.
52:50 Et allez jeter un coup d'œil, si vous vous sentez un petit peu pessimiste,
52:53 il vous remettra un bon coup d'optimisme.
52:55 Merci Michel, et bonne journée à tous et à toutes.
52:57 Salut, bonne journée.