Le rugbyman Mohamed Haouas a été condamné à un an de prison ferme avec une peine aménageable, pour violences conjugales sur son épouse Imane Haouas. Cette dernière, s'est présentée comme partie civile à l'audience et a affirmé qu'elle souhaitait continuer à vivre avec lui. Un comportement qui s'apparente à une relation sous emprise dans laquelle sont souvent enfermées les victimes de violences conjugales. "On va augmenter son seuil de tolérance à la douleur, c'est un mécanisme de survie", témoigne Sophie Lambda, illustratrice, auteure et ex-victime d'une relation sous emprise.
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00:00 Oui, ça peut être difficile à comprendre quand on ne l'a pas vécu, mais finalement,
00:05 quand on est sous emprise, et puis il faut aussi prendre en compte les conditions dans
00:08 lesquelles on lui demande ça, c'est-à-dire que là, on lui a posé cette question, il
00:11 me semble qu'elle était devant la prison, elle attendait sa sortie.
00:14 Moi, si j'attendais un Golgothe de 120 kg qui m'a frappé la veille pour rentrer à
00:18 la maison, peut-être que je serais assez lisse aussi, et assez polie, je pense.
00:23 Donc les conditions dans lesquelles on lui pose cette question ne sont pas idéales non
00:27 plus pour vraiment savoir ce qu'elle a au fond d'elle, cette jeune femme, donc c'est
00:30 assez compliqué, et encore une fois, l'emprise c'est quelque chose qui s'installe sur des
00:34 années, petit à petit, où on va développer, c'est un mécanisme d'adaptation où on va
00:41 augmenter son seuil de tolérance à la douleur, à la manipulation, au rabaissement, jusqu'à
00:47 être complètement dans le déni de soi et à se convaincre que tout va bien, c'est
00:50 un mécanisme de survie, qu'il est très compliqué d'enrayer, surtout quand on n'est pas accompagné.