Rejet de l'abrogation de la retraite à 64 ans : «Tout a été fait dans les règles», répond Yaël Braun-Pivet aux oppositions

  • l’année dernière
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos

Retrouvez "L'entretien" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video

Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV

Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Bienvenue sur Europe 1 et bonjour Yael Braune-Pivet.
00:02 Bonjour.
00:03 Écoutons un extrait résumant l'ambiance hier en commission des affaires sociales à
00:08 l'Assemblée nationale après le rejet de l'abrogation de la retraite à 64 ans.
00:12 "Collègues, vous êtes des crocs morts d'une macaroni en train de mourir."
00:23 Comment vous qualifiez ce qui s'est passé hier ?
00:25 C'est ce que je viens d'entendre, c'est ahurissant.
00:30 Hier en commission des affaires sociales, il y a eu une discussion sur une proposition
00:36 de loi visant à abroger la réforme des retraites, on pourra y revenir, et l'article 1 prévoyait
00:41 cette abrogation.
00:42 Il y a eu un vote, un vote à scrutin public qui a été très clair et qui a rejeté cet
00:49 article 1 et c'est après ce rejet, donc après ce vote, qu'a eu lieu cette scène
00:54 de tumulte et c'est en cela que c'est ahurissant parce qu'il y a un vote, c'est démocratique
01:00 et on crie au déni de démocratie et c'est incompréhensible pour moi et c'est très
01:05 dangereux parce que je trouve que c'est très mensonger et ça induit la population
01:11 en erreur parce qu'hier ce qui s'est passé c'est le strict respect de nos règles,
01:16 de notre règlement et donc de la démocratie.
01:19 Et pourtant voici ce qui a été dit, vous êtes un danger pour la démocratie, vous
01:23 êtes en dérive mafieuse, a lancé la présidente des députés insoumis Mathilde Panot avant
01:27 de quitter la commission, la NUPES parle de magouille et elle braune pivée, quand même
01:32 ce sont des accusations graves, que répondez-vous à cela ?
01:34 Justement que ce sont des mots graves et que chacun doit prendre conscience qu'en utilisant
01:40 ce type de vocabulaire, en lançant ce type d'accusation, ils jettent de l'huile sur
01:45 le feu et c'est dangereux, c'est dangereux.
01:48 Pour qui c'est dangereux ?
01:49 C'est dangereux pour le pays, c'est dangereux pour la cohésion nationale parce que c'est
01:57 outrancier, c'est mensonger et moi cela m'inquiète, cela m'inquiète parce que c'est de la manipulation.
02:05 Manipulation, mensonger, n'avez-vous pas outrepassé ce qui est autorisé en termes
02:09 de règlement du Parlement en supprimant purement et simplement le droit d'amendement des
02:13 députés en balayant d'un revers de main tous les sous-amendements hier ?
02:17 En fait ce qui s'est passé c'est que, j'ai envie un peu de vous prendre une image très
02:22 basique d'un enfant qui, lorsqu'il a perdu un jeu de société, vous savez, lance le
02:28 jeu de société par terre, renverse la table et quitte la pièce en hurlant au scandale.
02:34 C'est un peu ça qui s'est passé hier.
02:37 C'est ça le comportement de la NUPES ?
02:38 Un peu.
02:39 Parce que hier, vous voyez, ils ont perdu, ils ont perdu un vote en perdant le vote de
02:45 l'article 1.
02:46 A la loyale.
02:47 Tout a été fait dans les règles hier ?
02:48 Tout a été fait dans les règles.
02:49 Vous ne vous êtes pas assis sur les règles de l'Assemblée nationale ?
02:51 Non, jamais.
02:52 Jamais.
02:53 Moi, les règles, vous savez, c'est ma boussole.
02:55 C'est la seule façon pour moi de présider cette Assemblée, c'est de respecter les
03:00 règles.
03:01 Mais pour terminer sur leur attitude, hier, une fois qu'ils ont perdu le vote, ils ont
03:05 déposé non pas des centaines, mais des milliers de sous-amendements d'obstruction.
03:10 Il y en a eu, je vous ai amené les chiffres, 3 162 sous-amendements qui ont été déposés
03:16 en l'espace de quelques minutes.
03:18 Pour faire quoi ? Pour faire de l'obstruction caractérisée.
03:21 Parce que si vous discutez deux minutes par amendement, ce qui est très rapide, vous
03:26 arrivez à 105 heures de débat.
03:28 Donc en fait, leur objectif, c'était quoi ? Une fois qu'ils ont vu qu'ils avaient perdu
03:32 le premier vote, c'était d'empêcher le vote.
03:35 Et ça, nous ne pouvons pas le laisser faire et nous ne pouvons pas le tolérer.
03:39 Mais le vôtre, quel est-il ? Il y a les bronze pivets.
03:41 La majorité a systématiquement retoqué tous ces sous-amendements.
03:44 Est-ce que ce n'est pas inédit ?
03:45 Est-ce qu'il y a une forme de jurisprudence hier qui s'est installée ?
03:48 Non, parce qu'en commission, dans l'hémicycle, le droit d'amendement est sacré.
03:55 Mais le droit d'amendement ne peut pas avoir pour objectif d'obstruer, d'empêcher ni
04:02 le débat ni le vote.
04:03 Mais là, vous lui mettez une limite.
04:04 Ce qui est sacré n'a pas de limite, normalement.
04:06 Vous êtes bien placé pour le savoir.
04:09 Mais non, c'était en fait, quand il y a un comportement qui vise à bloquer les débats,
04:15 qui est le cas quand on dépose plus de 3000 amendements en quelques minutes.
04:18 Dans ces cas-là, la présidente de commission est souveraine avec son bureau pour organiser
04:23 les débats, constater qu'il y a de l'obstruction manifeste, et c'est une évidence, et dire
04:27 "moi, je souhaite que la commission puisse délibérer et aller au terme de ses travaux".

Recommandée