amicale des jour heureux

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joyeux mix
Transcript
00:00 et musique Jean Ferrand, 1905.
00:02 [Musique]
00:13 Ils étaient vingt-et-cent,
00:15 ils étaient des milliers,
00:17 des émaigres tremblants
00:19 dans des wagons plombés,
00:21 qui déchiraient la nuit
00:23 de leurs ongles battants.
00:25 Ils étaient des milliers,
00:27 ils étaient vingt-et-cent.
00:29 [Musique]
00:32 Ils se croyaient des hommes,
00:34 ils étaient plus que des noms,
00:36 depuis longtemps leurs dés avaient s'été détruits.
00:39 Le ramen au fond,
00:41 le reste du nom,
00:43 ils ne devraient jamais le revoir à l'écran.
00:45 Mais quand j'ai dit qu'avec elles,
00:47 je voudrais y aller aussi,
00:49 elles m'ont dit...
00:51 Elles m'ont dit d'aller siffler la eau sur la collie,
00:54 de l'attendre avec un petit bouquet d'iglantis.
00:58 J'ai écaillé les fleurs
01:00 et j'ai sifflé tant que j'ai pu.
01:02 J'ai attendu, attendu,
01:04 la neige n'est jamais venue.
01:06 Zai, zai, zai, zai...
01:08 Zai, zai, zai, zai...
01:10 Zai, zai, zai, zai...
01:12 Zai, zai, zai, zai...
01:14 À la moire du village,
01:16 un jour je lui réciterai
01:18 que je voudrais être une branle.
01:21 [Musique]
01:45 Elle s'approchait en
01:47 couvert de fleurs de sang.
01:50 Grand mevers moi,
01:52 je voudrais fuir mais je ne peux pas.
01:55 [Musique]
01:57 Je pousse un grand cri,
02:00 je me réveille dans mon lit.
02:02 Mais la tremble,
02:04 je n'y peux rien, j'ai peur de la nuit.
02:07 [Musique]
02:10 Mais quand le matin,
02:13 je vois le soleil,
02:15 le matin,
02:17 j'y rejoins vite,
02:19 mais en voie sur la nuit.
02:24 Mais quand le matin,
02:27 je vois le ciel de le matin,
02:31 je respire en paix
02:33 et la nuit me revient.
02:38 [Musique]
02:51 Je vois dans le ciel,
02:53 je suis bien, j'ai des ailes.
02:56 Adieu la terre,
02:58 mes âmes éclairent, je tombe comme une pierre.
03:03 Je me lève d'un mot,
03:06 car ta voix brouklavant.
03:08 Je me criais,
03:10 je n'y peux rien, j'ai peur de la nuit.
03:13 [Musique]
03:16 Mais quand le matin,
03:19 je vois le soleil,
03:21 le matin,
03:23 aussi très joli,
03:25 mais en voie sur la nuit.
03:30 Mais quand le matin,
03:33 je vois le ciel de le matin,
03:36 je respire en paix
03:38 et la nuit me revient.
03:44 [Musique]
04:07 Je me sens si seul,
04:10 j'ai besoin de quelqu'un.
04:13 Je me demande de la faire,
04:15 où est la fille qui manque à mes nuits.
04:20 Je lui tend les mains,
04:23 je lui offre ma vie.
04:26 Je suis trop seul,
04:28 je n'y peux rien, j'ai peur de la nuit.
04:33 Mais quand le matin,
04:36 je vois le soleil,
04:38 le matin,
04:40 aussi très joli,
04:42 mais en voie sur la nuit.
04:47 Mais quand le matin,
04:50 je vois le ciel de le matin,
04:53 je respire en paix
04:55 et la nuit me revient.
05:05 Ils se croyaient des hommes,
05:07 c'était plus que des noms.
05:09 Et longtemps, leur désavaise était jetée.
05:12 Dès que la mort retombe,
05:14 il ne reste qu'une ombre.
05:16 Ils ne devaient jamais plus revoir un été.
05:23 La fuite monotone et sans hâte du temps,
05:25 survivre encore un jour, une heure obstinément.
05:28 Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
05:31 qui n'en finissent pas, te distillent l'espoir.
05:37 Peu à peu, les gens, Pierre, Natasha ou Samuel,
05:40 certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vigenou.
05:43 Certains ne priaient pas, qu'importe le ciel,
05:46 ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux.
05:55 Ils n'arrivent pas tous à la fin du voyage.
05:58 Ceux qui sont revenus, peuvent-ils être heureux ?
06:01 Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge,
06:04 les veines de leurs bras soient devenues si bleues.
06:10 Les Allemands qui étaient du haut des miradors,
06:13 la lune se taisait, comme vous vous taisiez.
06:17 En regardant au loin, en regardant dehors,
06:20 votre chair était tendre, alors chien policier.
06:26 On me dit à présent, que c'est mot non plus court,
06:29 qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour.
06:33 Que le sang sèche vite, en entrant dans l'histoire,
06:36 qu'il ne sert à rien de prendre une guitare.
06:43 Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter,
06:46 l'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été.
06:49 Je twisterai les mots, s'il fallait les twister,
06:52 pour qu'enfin vos enfants sachent qui vous étiez.
06:56 Oh oh oh !
06:58 Vous étiez grintes et sang, vous étiez des milliers,
07:01 nus et maigres tremblants dans des wagons plombés,
07:04 qui déchiriez la nuit de vos ongles battants.
07:07 Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent.
07:11 ...
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