Jean-Michel Aulas a passé une soirée particulière lors de la rencontre OL-Reims. Les supporters lui ont rendu hommage à de nombreuses reprises, après ses 36 ans à la tête de l'Olympique Lyonnais.
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00:00 - Vous l'avez vu, quelques fois on maîtrise,
00:03 quelques fois on maîtrise moins.
00:05 L'intensité de cette émotion était extraordinaire.
00:09 La fierté était aussi à l'image de cette émotion,
00:14 mais quelquefois l'émotion prend le dessus sur la fierté.
00:20 Je remercie le peuple lyonnais,
00:25 ça rappellerait d'autres régions de France.
00:30 Cette soirée sera inoubliable pour moi,
00:34 mais j'en discutais avec le président Caillaux de Reims.
00:38 Comment est-ce possible d'avoir une unité,
00:42 une harmonie aussi grande dans un club comme l'Olympique Lyonnais,
00:47 qui cette année n'est pas champion de France
00:49 chez les garçons et les filles,
00:51 mais qui a su développer des caractéristiques d'équilibre,
00:55 de durée, et on sait que dans le football,
00:58 la plus grande des qualités, c'est la pérennité,
01:00 c'est la construction.
01:02 La fierté, c'est les 74 titres gagnés avec l'Académie,
01:08 avec les féminines, avec l'équipe première.
01:11 On oublie les 19 titres de l'équipe première,
01:14 parce qu'il y a eu les 7 titres consécutifs,
01:17 mais il y a eu pendant le même temps les titres
01:20 du Trophée des champions, les Coupes de France,
01:24 les Coupes de la Ligue.
01:26 On arrive à un chiffre colossal.
01:28 Quand on fait le classement sur les 10 dernières années,
01:32 on doit être au tout premier rang des clubs professionnels français.
01:37 On est aussi au premier rang du nombre de participations
01:40 dans les Coupes d'Europe.
01:41 J'ai dû participer à près de 300 matches de Coupes d'Europe,
01:47 ce qui est tout à fait incroyable.
01:50 Cela donne non seulement de la fierté, mais aussi des certitudes
01:56 pour pouvoir juger ce qui est fait ailleurs
01:58 ou ce qui sera fait demain.
02:00 Vous l'avez vu, elle n'a pas été tout le temps contenue.
02:03 J'en suis désolé, mais je pense qu'il vaut mieux
02:06 apparaître très ému pour la bonne cause
02:09 que d'avoir une carapace qui ne traduit pas la réalité.
02:13 Vous me connaissez pour la plupart depuis de nombreuses années.
02:16 Je suis quelqu'un qui dit les choses.
02:18 J'ai lu dans le Progrès que je faisais à peu près
02:24 non pas tout ce que je prédisais,
02:26 mais j'essayais de tenir des ratios qui sont très élevés.
02:29 L'émotion fait partie du personnage.
02:33 Elle permet aussi de se préparer à l'avenir.
02:39 Je ne suis pas quelqu'un qui va rester inactif, évidemment.
02:42 Les projets affluent.
02:44 Vous savez que j'ai une vie d'entrepreneur
02:46 en dehors du football avec des projets importants
02:50 aux États-Unis que je vais poursuivre, évidemment.
02:53 Et puis une trentaine d'entreprises,
02:55 de start-up dans lesquelles nous investissons
02:57 avec Alexandre, mon fils.
02:59 Et puis surtout, pour ce qui me concerne,
03:01 prendre en main les destinées du foot féminin.
03:04 On a déjà fait beaucoup, puisqu'on a réformé
03:06 complètement le foot professionnel.
03:08 On fait actuellement une remise à niveau
03:12 organisationnelle du statut des joueuses,
03:15 qui, je pense, seront aussi ravies d'apprendre
03:17 que maintenant, elles vont avoir un vrai statut professionnel,
03:20 ce qui n'était pas le cas totalement auparavant.
03:23 Et puis un championnat qui va être hyper compétitif.
03:26 Je disais à nos amis d'Amazon que l'on avait imposé
03:30 dès la première année pour l'année qui arrive,
03:33 un championnat de la D1 Arkema avec des play-offs,
03:37 ce qui permet d'éviter de penser qu'une équipe
03:39 trop forte va gagner.
03:41 Donc jusqu'au bout, ça donne une compétition.
03:44 Je pense que les garçons s'en inspireront
03:46 aussi très prochainement.
03:48 Donc mes successeurs pourront bénéficier
03:50 d'un certain nombre d'idées que l'on a développées.
03:53 Voilà. Et puis, bien sûr, l'équipe de France.
03:56 Bon, vous le savez, on a participé à l'arrivée
04:00 d'Hervé Hernard. C'est bon, comme pour Laurent Blanc ici.
04:05 Un entraîneur de grande qualité.
04:08 Et je suis persuadé qu'avec les joueuses françaises
04:11 qui sont parmi les meilleures d'Europe,
04:13 peut-être même du monde, on va le voir bientôt.
04:15 On va pouvoir réaliser nos trois ambitions
04:18 qui arrivent maintenant.
04:19 La Coupe du Monde en Australie,
04:21 je dirais, avec l'équipe de France.
04:23 Aussi, bien sûr, les Jeux olympiques.
04:26 Quand on est français et qu'on adore la France,
04:29 qu'on a l'équipe de France chevillée au corps,
04:32 on ne peut pas faire l'impasse sur des Jeux olympiques.
04:36 En France, il y aura des matchs aussi à Lyon.
04:39 Et puis, il y aura la Nations League,
04:41 puisque maintenant, les féminines,
04:42 à l'instar des garçons, auront cette compétition.
04:46 Donc voilà un programme chargé
04:48 qui va me permettre de me relancer dès demain matin.
04:51 Je remercie le président de la Fédération,
04:56 Philippe Diallo, qui était là.
04:59 Hervé Hernard aussi, qui était là.
05:01 Bon, c'est formidable d'avoir un sélectionneur
05:03 qui suit tous les grands matchs des équipes professionnelles
05:07 parce que ça lui permet de voir, surtout quand il y a des pépins.
05:10 Je vais dire un petit mot à Delphine.
05:12 Vous savez que c'est notre meilleure joueuse.
05:14 C'est probablement l'une des toutes meilleures joueuses françaises.
05:18 Elle s'est blessée lors du dernier match à Paris.
05:21 Et malheureusement, elle ne va pas pouvoir participer à la Coupe du Monde.
05:25 Donc, j'ai une pensée émue pour elle
05:27 parce que c'est vraiment la très grande joueuse de demain.
05:30 Il faudra qu'elle patiente un peu pour faire sa Coupe du Monde.