Le juriste Thomas Scarpellini était invité dans 90 Minutes info week-end, ce samedi 27 mai, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur la cote de popularité du gouvernement : «Il est extrêmement compliqué pour un président de la République de trouver une image, de la garder et de satisfaire tout le monde».
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00:00 À la lumière des sondages, en effet, comme l'a très bien rappelé Yohann,
00:02 il semble gagner son pari d'avoir tourné la séquence,
00:05 de parler d'autres choses, en bien ou en mal.
00:08 Le G7, les déplacements en province, d'autres choses.
00:10 Et finalement, cela semble marcher pour l'instant à court terme.
00:13 Ce qui est certain, c'est qu'Emmanuel Macron, comme tous les présidents de la République,
00:16 efface finalement une forme d'incohérence,
00:18 ce que Max Gallo appelait l'incohérence des peuples.
00:20 C'est-à-dire que si on regarde nos anciens présidents,
00:22 le président normal, on n'en voulait pas.
00:24 Le wonder boy Nicolas Sarkozy, on n'en voulait pas.
00:26 Le roi fainéant Jacques Chirac, on n'en voulait pas. Et maintenant Emmanuel Macron, Jupiter,
00:31 on n'en veut pas non plus.
00:32 Il est évidemment extrêmement compliqué pour un président de la République
00:34 de trouver une image, de la garder et de satisfaire tout le monde.
00:38 Ce qui est certain, et comme l'a encore très bien rappelé Yohann,
00:40 c'est qu'un président de la République marche sur deux jambes.
00:43 Il marche sur sa capacité à être le président d'une majorité,
00:46 c'est-à-dire la capacité à réformer un pays.
00:48 Et on se rend compte que sans majorité absolue, ce n'est pas possible.
00:51 Et la deuxième, sur le deus ex machina, j'ai été élu par tous les Français,
00:56 je suis le seul en France à l'avoir, je suis donc plus légitime que tout le monde.
01:00 Sauf qu'avec une cote de popularité en baisse, voire si dessous.
01:04 Il avait perdu cette deuxième jambe qu'il est en train de retrouver.
01:07 Et par contre, je vous garantis que si cette cote de popularité remonte,
01:10 avec des élections présidentielles qui vont approcher,
01:12 les parlementaires auraient tout intérêt, peut-être, à profiter de sa cote de popularité à lui
01:16 et dès lors revenir dans le dialogue avec lui.
01:18 [Musique]
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