Ecole dans la forêt, une révolution verte ?
Écrire son prénom avec des bâtons, connaître les noms des plantes, apprendre les couleurs grâce aux fleurs, développer sa motricité en grimpant dans un arbre mais surtout découvrir les richesses et les beautés de la nature pour la protéger demain : voilà la promesse de l'École Buissonnière.
Située au coeur de l'île de Ré, cette école en extérieur, ouverte aux petits dès l'âge de 2 ans et pour trois années de maternelle est l'une des trente « écoles dans la forêt » qui ont été créées en France ces dernières années, signe d'une véritable révolution verte de l'éducation.
Avec la fin des mesures de confinement liés à la crise sanitaire, l'idée d'une école dont les cours s'organiseraient à l'extérieur devenait une « solution sanitaire et salutaire » et un symbole de liberté retrouvée.
Le film suit pendant une année scolaire enfants, parents, éducateurs et chercheurs en sciences de l'éducation afin de faire découvrir au grand public cette aventure pédagogique et écologique en plein air. Année de Production :
Située au coeur de l'île de Ré, cette école en extérieur, ouverte aux petits dès l'âge de 2 ans et pour trois années de maternelle est l'une des trente « écoles dans la forêt » qui ont été créées en France ces dernières années, signe d'une véritable révolution verte de l'éducation.
Avec la fin des mesures de confinement liés à la crise sanitaire, l'idée d'une école dont les cours s'organiseraient à l'extérieur devenait une « solution sanitaire et salutaire » et un symbole de liberté retrouvée.
Le film suit pendant une année scolaire enfants, parents, éducateurs et chercheurs en sciences de l'éducation afin de faire découvrir au grand public cette aventure pédagogique et écologique en plein air. Année de Production :
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00:00 ...
00:24 -C'est le terrain de l'école buissonnière.
00:27 C'est l'école maternelle alternative dans les bois.
00:30 On accueille les enfants de l'île de Ré dans la nature.
00:34 Notre salle de classe,
00:36 ce sera vraiment 100 % à l'extérieur.
00:39 -J'adore sauter dans les flaques.
00:42 -T'aimes quoi ?
00:44 -J'aime bien l'eau, la mer.
00:47 -Je m'appelle Marot.
00:50 -Je m'appelle Capucine.
00:52 -Toi, attends, on va te remettre.
00:55 -Je suis professeure des écoles, comme avant, mais à l'extérieur.
00:58 -Malaise !
01:00 -Ouais, je bouge dans un hamac.
01:03 Je me balance.
01:04 -Je m'appelle Chris.
01:06 -Je suis nounou et je trouve que c'est bien de donner
01:09 un peu la liberté quand même aux enfants
01:12 et de ne pas les cadrer, surtout à l'âge petit,
01:14 parce que sinon, on est cadré toute notre vie après.
01:18 -J'aime l'aile.
01:19 -Petit maïs.
01:21 -C'est un concept qu'on aime, le rapprochement à la nature.
01:26 ...
01:29 -J'espère que c'est une pédagogie d'avenir,
01:31 parce que les enfants sont soumis à la télévision,
01:34 à plein de choses, et ils en oublient un peu leur environnement
01:38 et la nature et tout ce que ça peut leur apporter.
01:40 -Ouais !
01:41 -Arthur.
01:43 -Moi, je m'appelle Oliver.
01:45 ...
01:48 -Je voudrais vous demander de faire un tunnel
01:51 deux par deux
01:53 pour que les enfants puissent passer en dessous
01:56 afin d'entrer définitivement dans l'école buissonnière.
02:01 -Symboliquement, les enfants qui passent sous le pont,
02:06 ils font partie maintenant de la grande famille
02:09 de l'école buissonnière.
02:10 -Ca répond très certainement à des enjeux futurs.
02:15 Evidemment que d'avoir des enfants qui se soucient de la planète,
02:19 c'est tout ce qu'on peut souhaiter.
02:21 Ca répond à tous les enjeux éducatifs.
02:23 Est-ce que ce modèle d'école permet tous les types d'apprentissage ?
02:27 Ca pose d'autres questions.
02:28 -Toute la journée, je serai dans l'école buissonnière.
02:32 ...
02:42 -Elle est triste, ta piscine, t'as vu ?
02:44 -Ouais.
02:46 -Ouais !
02:47 -Oh !
02:48 T'as dodo, regarde.
02:50 Ca va ?
02:51 Pas trop dur, la vie est plutôt...
02:52 ...
02:55 -Est-ce que tu veux savoir ?
02:57 ...
03:00 Tu veux dire bonjour ?
03:02 -On prendra rendez-vous...
03:04 ...
03:07 Allez, allez !
03:09 Allez !
03:10 ...
03:11 Allez !
03:13 ...
03:15 Allez, petit !
03:16 ...
03:19 Allez, go !
03:20 ...
03:21 Non, non, c'est bon.
03:22 Tu peux pas aller voir ta piscine.
03:25 -C'est un concept que je connais de mon pays natal, l'Allemagne,
03:31 et qui a fait ses preuves, d'ailleurs, dans plein d'autres pays.
03:35 Dans les années 60,
03:36 il y a eu les premiers jardins d'enfants en forêt en Allemagne.
03:40 C'est à cette époque-là
03:42 où vraiment la pédagogie par la nature est née
03:45 et qu'on a découvert tous les bienfaits de cette pédagogie.
03:49 Donc à nous de voir maintenant
03:51 si ça marche aussi avec les enfants de l'île de Ré.
03:54 -Tu veux demander aux autres s'ils veulent jouer aux loups ?
03:57 -Ecoutez, est-ce que vous avez entendu la tourterelle
04:03 qui a chanté avec nous ?
04:04 ...
04:06 Ecoutez, écoutez.
04:07 ...
04:10 Et est-ce que vous vous rappelez de nos noms à nous ?
04:13 C'est qui, cette dame en face ?
04:15 ...
04:17 -Marguerite !
04:18 -Ouais !
04:19 -Marguerite !
04:20 -A partir d'aujourd'hui,
04:22 nous allons tous les jours d'école écrire la date.
04:26 Hier, nous avons fait la fête ensemble.
04:29 On était mercredi.
04:30 Est-ce que vous savez quel jour il y a après le mercredi ?
04:33 Mao, est-ce que tu sais quel jour il y a après le mercredi ?
04:36 Quel jour sommes-nous aujourd'hui ? -Jeudi.
04:39 -Jeudi. Bravo, Timael.
04:41 Un, deux, trois,
04:44 quatre, cinq,
04:46 six, sept,
04:48 huit...
04:49 Stop, on s'arrête. Qu'est-ce qu'on a dit après "huit" ?
04:52 -Nouve...
04:55 Le neuf !
04:57 -Le neuf ! Aujourd'hui, nous sommes jeudi...
05:00 -Le neuf ! -Neuf !
05:01 Comment est-ce que je peux écrire "septembre" ?
05:06 -Sss...
05:08 -Quel animal fait ce son ?
05:10 -Sss...
05:11 -Le serpent.
05:13 -Le serpent.
05:14 Et le serpent, ça s'écrit comment ?
05:18 -Sss...
05:20 -C'est une note qui ressemble au serpent qui se tortille.
05:23 -Ainsi ? -Ouais.
05:28 Tout à fait.
05:29 -Je vais vous montrer toutes les notes que c'est écrit.
05:33 -Le crocodile.
05:34 -Le crocodile.
05:37 Il n'a pas peur.
05:39 La première école de la forêt a été créée
05:41 il y a trois ans à Hongoulême.
05:44 Le Covid a énormément aidé,
05:46 puisque tous les politiciens incitent les instits
05:50 à sortir de plus en plus avec leurs enfants.
05:53 On arrive vraiment au bon moment, on va dire.
05:56 -Capucine, tu veux venir ?
05:58 -En Allemagne, il y a à peu près 2 000 "forest schools".
06:02 Au Danemark, les écoles maternelles en extérieur
06:06 représentent 20 % de l'ensemble des écoles maternelles.
06:10 En France, aujourd'hui, on n'est pas encore parvenu à ce niveau-là,
06:14 à la fois dans les consciences et dans la pratique.
06:17 Néanmoins, on peut se féliciter d'une chose,
06:19 c'est que depuis 2019, les différents confinements,
06:23 il y a eu un engouement absolument extraordinaire
06:26 sur le sujet.
06:28 -C'est un yo-yo.
06:29 -C'est ça.
06:31 -Oui, on peut rester cachés là !
06:34 -Ah, on voit !
06:35 -Baton !
06:36 -Baton !
06:37 -Baton !
06:38 -Baton !
06:40 -Baton !
06:41 -On voit !
06:42 -Baton !
06:43 -On voit !
06:44 -Et les moutons, il faut sortir.
06:46 -Baton !
06:48 -Il faut sortir un peu de votre bergerie, aussi.
06:51 -Baton !
06:52 ...
06:53 Rires
06:54 -Est-ce que vous reconnaissez où on est ?
06:58 -La base de la pédagogie par la nature, c'est le jeu libre.
07:01 Ca insiste sur le fait que les enfants
07:03 sont capables d'apprendre des choses par eux-mêmes.
07:06 Je les regarde jouer,
07:07 je repère des compétences du programme
07:10 qu'ils mettent en oeuvre sans s'en rendre compte,
07:12 et ensuite, je leur propose un jeu qui reprend cette compétence.
07:16 Le but, c'est de leur faire prendre conscience
07:19 de ce qu'ils mettent en oeuvre.
07:20 -Allez-y, trouvez des bâtons !
07:22 Allons-y, trouvez des bâtons !
07:26 ...
07:36 -C'est quoi, ce déjardin, ce sommeil ?
07:39 -Alors, mon petit frère ?
07:41 -Ton petit frère, demain, il va chez Mamie, aussi.
07:44 -Et moi ?
07:45 -Toi, tu viens à l'école.
07:47 T'as signé, mon gars.
07:49 Rires
07:50 -Au revoir !
07:51 -Au revoir !
07:52 -Au revoir !
07:53 -Au revoir !
07:54 ...
08:02 -Maintenant, on est là.
08:04 Là, on est dans le canapé forestier.
08:08 On dispute.
08:10 ...
08:12 Là, on joue, et là, c'est le canapé forestier.
08:16 Là, c'est les toilettes.
08:17 Après, on va dormir.
08:20 L'histoire, au canapé forestier, on joue.
08:24 Et après, c'est l'heure des parents.
08:27 ...
08:33 -Tu te mets par terre, au bout, et on te met les feuilles dessus ?
08:36 ...
08:39 -Toi, le hérisson.
08:40 -C'est moi, le hérisson ?
08:42 -Oui. -Mettez les feuilles, alors.
08:44 ...
08:45 Allez, allez !
08:46 -On se met sous le tas de feuilles,
08:49 et d'un coup, on sort du tas de feuilles qu'on veut,
08:52 et les autres, ils font une ronde autour de nous,
08:55 et l'hérisson, il doit essayer de nous attraper.
08:58 -Elle me parle beaucoup de l'école.
09:01 Elle me dit que les maîtresses ne crient pas.
09:04 Elle apprécie aussi le fait qu'ils soient en petits groupes.
09:07 Je pense que le mélange d'âge est intéressant.
09:10 Les petits apprennent les grands,
09:12 et les grands développent des compétences d'entraide.
09:15 -Comme ça, et comme ça.
09:19 ...
09:22 -Mon objectif, c'était de dire à Mao
09:24 qu'on n'a pas nécessairement besoin d'être entre quatre murs
09:28 et dans une salle de classe,
09:30 qu'on peut apprendre de la nature
09:32 sans forcément jouer avec des jouets en plastique.
09:35 On peut apprendre à compter avec des marrons,
09:37 on peut peindre des feuilles.
09:39 Ca leur apprend le manque de confort.
09:42 -Tout le monde peut disputer.
09:45 -Ca dit quoi ?
09:46 -Tout le monde peut disputer.
09:48 Là, on peut se parler.
09:51 On peut disputer.
09:53 Et là, on a des idées.
09:56 Non, pas disputer !
09:59 On discute.
10:01 On discute.
10:03 On a des idées, quoi.
10:06 ...
10:13 -Pardon.
10:14 ...
10:21 -C'est quoi, le jeu du hérisson ?
10:23 -On se casse et on fait un gros répit.
10:25 -Le modèle, en Grande-Bretagne,
10:27 en tout cas, il a été extrait du modèle scandinave.
10:30 Dans ces pays, la vie en plein air est vraiment
10:33 quelque chose d'important.
10:35 Il y a une connexion presque naturelle
10:37 de l'homme avec la nature
10:39 et un principe aussi philosophique, spirituel.
10:42 Tous ces principes-là ne sont pas forcément transposables
10:46 dans notre pays. Il faut tenir compte de la culture.
10:49 -Tu veux choisir une chanson, Maho ?
10:51 -Oui.
10:52 -Savez-vous planter les pommiers ?
10:55 -À la mode, à la mode
10:59 Savez-vous planter les pommiers ?
11:02 À la mode, vous lutterez
11:06 -Quelle est la première lettre de ton prénom ?
11:09 -M. -Le M.
11:11 Tu saurais le reconnaître ?
11:12 -Je vois le prénom de Maho.
11:14 -Bravo, Maho.
11:15 -Alors, effectivement, Maho n'a pas reconnu son prénom
11:19 dans les autres étiquettes
11:21 parce qu'aujourd'hui, on a mis l'écriture en attaché.
11:25 Comme les enfants de l'école buissonnière
11:28 sont d'âge et de niveau différents,
11:31 il y a les lettres que l'on apprend d'abord à écrire
11:36 et qui sont simples à écrire
11:38 parce qu'elles sont en capital d'imprimerie.
11:41 Ensuite, il y a celles qui servent à apprendre à lire
11:44 avec une majuscule et les minuscules.
11:47 Et ensuite, il y a les lettres en attaché
11:50 pour apprendre à écrire.
11:54 -Vous me lavez les mains ?
11:55 -C'est plus facile.
11:57 -Je savais.
11:58 -C'est le robinon.
12:00 -On appuie sur le bout de bois et après, c'est bon.
12:04 -Chris, ça suffit, maintenant.
12:09 Allez, on va dans la cabane.
12:12 -Mais...
12:13 -C'est pas grave.
12:14 -Je m'en vais.
12:16 -Ouais.
12:17 -Il fallait s'accrocher à la corde de la charrette
12:20 parce qu'on va...
12:22 Dans le bois !
12:23 -Dans le bois !
12:24 -Dans le bois !
12:26 -Dans le bois !
12:27 -Allez, on y va, les enfants.
12:29 ...
12:34 -Ils apprennent le monde du vivant, déjà.
12:36 C'est extraordinaire de découvrir par soi-même
12:40 et pas de le lire dans les livres
12:42 comme on le fait souvent à l'école.
12:45 -J'ai trouvé une pomme de poivre
12:47 avec des champignons.
12:49 Vous aussi, venez.
12:51 J'ai trouvé d'autres champignons.
12:53 -Quand vous voyez des champignons
12:55 comme ça dans les bois,
12:57 il faut surtout pas les toucher.
12:59 Pourquoi il faut pas les toucher ?
13:01 -Parce qu'ils sont fragiles.
13:03 Ils sont toxiques.
13:04 -Oui, ils peuvent être toxiques.
13:06 -Oui. Mais dans mon jardin,
13:08 j'ai tous des champignons dans mon jardin.
13:10 -Ce sont des champignons qui se mangent
13:13 ou ce sont des champignons dangereux ?
13:15 -C'est dangereux, mais ça me lave les mains dans ma maison.
13:18 -Oui, il faut se laver les mains, après.
13:21 -Et... -On s'assoie.
13:23 -Une école par la nature,
13:24 c'est pour les sensibiliser à l'écologie,
13:27 au respect de la nature, d'être vivant.
13:29 On espère qu'ils auront cet intérêt pour la nature
13:33 qu'on a un peu oublié.
13:35 Du moins, c'est ce que j'ai envie de leur donner.
13:38 -Petit, petit...
13:40 ...
13:48 -Et toi, Kamaya,
13:50 regarde tous les escargots.
13:52 Regarde l'apin.
13:53 Les petits escargots viennent s'inviter sur les buissons.
13:56 ...
13:59 -Ca, c'est la combinaison indispensable
14:02 pour aller dans les marais,
14:04 parce que sinon, on se mouille.
14:06 C'est une salopette qui permet aux enfants de rester au sec
14:10 et de pouvoir sauter dans les flaques et faire ce qu'ils veulent.
14:13 -Là, t'es équipée, là.
14:15 Ca te va ? Super.
14:18 Tiens, regarde.
14:19 -C'est dommage.
14:21 -Allez, de là, bouillez-vous.
14:22 -Je suis russe et je suis Sibérienne.
14:24 J'ai vécu en -50.
14:25 On était heureux d'être dehors en -50.
14:28 On devait se couvrir, parce qu'en -50,
14:31 je sais pas si vous savez, mais on peut pas respirer.
14:34 Le nez devient blanc et ça gèle.
14:36 Mais on voulait sortir, même en -50.
14:39 ...
14:53 -Attends !
14:54 Maman ?
14:55 -Dans la pédagogie par la nature, le plus important,
14:58 c'est d'être dans un lieu naturel qui doit être inspirant.
15:01 Non seulement on est en nature, mais on a autour de soi
15:05 énormément de matériaux naturels.
15:07 La dernière chose, c'est la récurrence, le temps long.
15:10 Il y a une idée de répétition et d'évolution
15:12 de la nature autour de soi, de se sentir dans l'environnement
15:16 qui évolue avec lui.
15:17 ...
15:20 Nous sommes arrivés dans les marais.
15:22 Tout à l'heure, Mao me disait qu'il y avait pas d'animaux ici.
15:26 Ici, il y en a plein.
15:27 Dans les bassins et à l'extérieur.
15:30 Pour les animaux dans les bassins,
15:32 il faut rien jeter dans les bassins.
15:34 -On va vous lancer quelque chose sur la tête.
15:37 -Merci.
15:38 -Merci.
15:39 -Vous pouvez la caresser.
15:43 -Attends, jusqu'à mes douces.
15:45 On va s'approcher.
15:46 -Ouais ?
15:47 -T'es un petit petit.
15:49 -Ça, moi, je vais les garder.
15:51 Et celle-là, par exemple, je vais la remettre à l'eau.
15:54 Vous voyez une différence ?
15:56 -Oui, c'est plus petite.
15:57 -Voilà. Comme elle est plus petite, on va la laisser grand.
16:01 -Tire.
16:03 -Ouais, super.
16:04 Y en a-t-il d'autres qui veulent mettre des crevettes à l'eau ?
16:07 -Celle-là ?
16:09 -Ce que tu veux.
16:10 -Voilà, c'est bien.
16:11 T'as posé tout doucement.
16:13 Alors, ça fait quoi sur la main ?
16:15 -Aïe, aïe, aïe !
16:16 Ça peut nous pincer tout le corps.
16:18 -Ça pince le bras uniquement quand il se sent en danger.
16:22 C'est pour se protéger.
16:23 -Vous savez qu'il faut les prendre comme ça, par derrière,
16:27 pour pas se faire pincer.
16:29 ...
16:33 -C'est qui en veut une ?
16:35 -Nous avons fait un petit tour dans les marais
16:38 pour découvrir l'environnement proche de l'école.
16:41 Nous avons découvert les gambas, les huîtres
16:45 et deux plantes très particulières d'ici,
16:48 l'aubienne et la salicorne.
16:49 Tout ça, ce sont des produits typiquement rétais.
16:53 Apparemment, les enfants apprécient bien les huîtres.
16:57 Arthur, est-ce que je peux en avoir une, s'il te plaît ?
17:00 ...
17:03 Merci !
17:04 D'un point de vue pédagogique, ça resserre les liens du groupe.
17:08 On découvre l'environnement proche, et c'est très important.
17:12 Il y a pas grand-chose qui leur fait peur.
17:15 Ils sont férus de nouvelles découvertes.
17:17 -Merci, Maë.
17:19 ...
17:23 Tu sais comment ça s'appelle ?
17:25 -La salicorne.
17:27 -Ca permet un ancrage de l'enfant à son environnement, son écosystème.
17:31 -Quelle eau serait petite ?
17:33 -A chaque action que l'on mène, un déchet,
17:36 ça a une répercussion.
17:38 Le fait qu'on fasse brûler quelque chose,
17:40 ça fait de l'évaporation, des nuages, de la pluie.
17:43 Quand on y est en plongée, on peut mieux se rendre compte de ça,
17:46 même si on le verbalise pas forcément.
17:48 ...
17:50 -Avoir l'attrait pour la nature, pour l'environnement,
17:54 que ça peut créer chez ce groupe d'enfants,
17:56 la joie de vivre dehors, en communauté,
17:58 pour moi, ça veut juste dire que la clé, elle est ici.
18:01 ...
18:19 ...
18:30 ...
18:36 -La plage est un terrain de jeu intéressant
18:38 parce que d'un point de vue moteur,
18:40 elle développe des choses très différentes d'un terrain plat.
18:43 Les rochers sont glissants, le sable rajoute encore
18:47 les possibilités de glissade,
18:48 et puis des possibilités de découverte naturelle infinie
18:52 avec des questionnements très pragmatiques.
18:56 Qu'est-ce que c'est ? Comment ça pousse ?
18:59 -Ecoute-moi. Il pince pas. Il bouge pas.
19:02 Faut le mettre dans l'eau.
19:04 Allez ! C'est un craque, on va le remettre dans l'eau.
19:08 -C'est une observation directe d'éléments naturels
19:10 qu'on ne voit pas forcément tous les jours.
19:13 Là, ils sont beaucoup plus attentifs à leur environnement
19:16 parce qu'on n'est pas à l'école.
19:18 ...
19:21 -On va pas s'aventurer trop dans l'eau, ta piscine,
19:23 parce que tu vas avoir des chaussettes toutes mouillées.
19:27 ...
19:32 -Est-ce que tu veux goûter la poire salée, Chris ?
19:34 -Un kiwi ? -C'est celui qu'elle a mangé.
19:37 Je vais garder ce morceau-là pour moi.
19:39 -Hum ! C'est bon !
19:44 -Il y a énormément d'entraides qui s'est installé entre eux.
19:47 Quand il y a un truc lourd à porter,
19:50 genre un grand tronc d'arbre, on peut pas le porter tout seul.
19:53 Donc on a besoin de ses copains pour le porter.
19:56 Quand ils ont envie de crier, c'est pas un problème.
20:00 C'est vraiment un endroit où ils ont beaucoup de liberté,
20:04 même si nous, on doit...
20:06 On a des règles, bien sûr, à respecter
20:08 pour pas les mettre en danger.
20:13 -Le risque, quand on regarde les pays anglo-saxons,
20:15 il est valorisé.
20:16 C'est important que les enfants prennent des risques,
20:19 faute de quoi ils seront pas autonomes.
20:22 Ensuite, il y a les dangers.
20:23 C'est des risques auxquels s'exposent les enfants,
20:26 mais qu'ils peuvent pas anticiper.
20:28 -Chris, est-ce que tu veux expliquer à Janelle
20:31 comment on utilise la scie ?
20:32 Allez, go !
20:34 -Le fait de se mettre à l'épreuve dans une activité motrice
20:38 qui représente un risque,
20:39 ça va lui permettre de prendre confiance en lui.
20:42 Il va faire attention pour maintenir sa sécurité.
20:45 Donc la concentration est aussi bien plus importante
20:48 que sur une activité motrice classique.
20:50 Où doit être la scie par rapport à tes mains ?
20:53 -Là.
20:55 -Est-ce qu'elle doit être près ou loin de tes doigts ?
20:58 -Euh...
21:00 Loin. -Loin de tes doigts.
21:02 Et si je reste comme ça à côté de toi, ça te va ?
21:05 -Euh... Non. -Pourquoi ?
21:07 -Parce que t'es dans ma boule de sécurité.
21:11 -Comment on sait si quelqu'un est dans sa bulle ou pas ?
21:14 Avec ton bras, fais le tour.
21:17 Je suis encore un petit peu près. Hop !
21:20 On essaie pas de surprotéger les enfants.
21:24 On essaie au contraire de leur laisser découvrir leurs limites.
21:28 Et pour ça, il faut prendre des risques.
21:30 Janelle, regarde, y a Chris qui est en train de scier
21:34 et qui a besoin que tu t'éloignes un peu.
21:37 Chris, tu sais, tu peux le dire avec des mots aussi, maintenant que...
21:41 ...
21:43 Tu peux prendre la scie ? -Ouais.
21:46 -Quand les enfants voient des petits insectes dans les bois,
21:49 ils s'intéressent à cet animal,
21:52 ils vont être face à face au monde vivant
21:54 et ils vont se sentir beaucoup plus proches aussi, du coup.
21:57 Ils le protègent après de le suivre.
22:01 -Je le vois là-bas.
22:04 Il est sous une feuille.
22:06 -On ne sait pas comment il s'appelle.
22:10 -On va regarder dans le livre.
22:11 -De quelle famille il est ? -Il va vivre au Capucine.
22:15 -Parce qu'il est libre, lui aussi.
22:17 -J'ai apporté un livre pour regarder ce que c'est.
22:20 -Regardez avec Caroline. -Non, y a une petite patte...
22:23 -Au moins, il est plus rond derrière, je pense.
22:26 ...
22:29 Ca ressemble pas. Ca, c'est pas aussi long.
22:31 -Non. -Ca ressemble, non ?
22:33 -Oui, ça ressemble.
22:35 -Y a deux petits trucs derrière. -C'est sûrement sa maman.
22:38 -C'est sa maman, Chris. C'est le mâle et la femelle.
22:41 -Ca doit être une femelle, mais avec des piguces.
22:45 -Ce que j'ai pu lire, c'est surtout que cette répétition régulière
22:49 de contact avec la nature permettait à l'enfant
22:52 de se sentir comme chez lui,
22:53 de développer une connexion intime avec la nature.
22:57 Cette proximité créée fait qu'il aura envie d'y retourner,
23:00 il aura envie de prendre soin, même quand il serait adulte.
23:03 ...
23:07 -On estime qu'en France, 4 enfants sur 10
23:10 ne jouent pas en extérieur de toute la semaine.
23:13 Ce manque de nature, il se traduit par un certain nombre
23:17 de troubles physiques et psychologiques,
23:20 une absence d'équilibre,
23:21 une baisse des performances cardiovasculaires,
23:24 un déficit de vision.
23:26 Ce constat-là, on le retrouve dans des rapports
23:29 de l'Education nationale, qui attestent du fait
23:32 que les enfants souffrent de façon croissante
23:36 de ce type de troubles.
23:37 ...
23:46 ...
23:54 -On est à la moitié de l'année scolaire.
23:57 Nous avons 11 enfants inscrits à l'école buissonnière.
24:01 La classe a un peu évolué,
24:03 un enfant est parti, un autre est arrivé.
24:06 Dans n'importe quelle école,
24:07 il y a des déménagements.
24:10 -Wouh !
24:12 On va devoir marcher dessus !
24:14 ...
24:16 -Sauter !
24:18 -Il est très énergique, mais parfois, il est un peu fatigué,
24:22 ce qui est génial, mais normalement, il est...
24:26 Je ne sais pas pourquoi, mais il est toujours comme ça.
24:29 ...
24:32 -Il a grandi avec l'idée de se libérer dans la forêt,
24:35 de s'amuser et de sauter avec un pied,
24:38 de sauter dans les arbres.
24:40 Je pense que c'est une environnement naturel pour un enfant.
24:45 -Il y a beaucoup de choses qui sont différentes.
24:49 Il y a la plage là-bas et la forêt, elle est juste là-bas.
24:53 ...
24:56 Il y a, comme, le toilette, le slackline,
24:59 il y en a beaucoup ici.
25:01 -Nous avons un système de toilettes sèches
25:04 qui permet que les enfants puissent aller aux toilettes
25:06 quand ils ont envie de s'amuser.
25:08 -C'est un système de toilettes sèches
25:11 qui permet aux enfants de s'amuser
25:13 et de s'amuser avec les toilettes.
25:15 -C'est des toilettes.
25:17 ...
25:19 On prend un petit coup et après, on les donne.
25:22 ...
25:25 -Il y a une petite cloche accrochée à la paroi
25:28 qui permet de nous appeler s'ils ont besoin de nous.
25:31 Ensuite, c'est Caroline et moi qui vidons le seau de compost
25:35 dans un de nos composteurs.
25:37 Nous avons aussi un compost
25:39 pour nos déchets alimentaires
25:42 et tous les jours, un enfant est responsable du compost.
25:46 On va l'utiliser pour créer notre jardin.
25:48 Ca prendra son sens à ce moment-là.
25:50 ...
25:57 -Essaye plutôt ça.
25:59 Tu as vu ? Il l'a bien fait.
26:01 ...
26:06 ...
26:22 ...
26:26 -Qu'est-ce que ça vous fait sur le visage ?
26:29 Qu'est-ce que vous sentez ?
26:30 -De l'eau.
26:32 -De l'eau, de la pluie ?
26:34 -Ce sont des grosses gouttes ou des petites gouttes ?
26:37 -Des petites gouttes.
26:38 -Par terre, voyez-vous les petites gouttelettes sur les herbes ?
26:42 -Regardez là.
26:43 -Qu'est-ce que vous avez trouvé ?
26:45 -Il y a une toile d'araignée ou quelque chose.
26:48 -On voit les petites gouttes.
26:50 -Est-ce que tout le monde voit ? -Oui.
26:52 -Pourquoi on les voit si bien ?
26:54 -Il y a de la pluie, ça.
26:55 -Super !
26:57 ...
26:59 On est arrivés !
27:02 -Combien on a de kiwis, là ? -Trois.
27:05 -Combien on va pouvoir faire de couronnes dans ces trois kiwis ?
27:08 -Deux. -Deux.
27:09 Et là ? -Deux.
27:11 -Six. -Et là ?
27:13 -Six. -Parce que trois fois deux couronnes...
27:16 -Pas toutes.
27:17 -Ça fait six couronnes.
27:19 Si Maï a dit six, c'est parce qu'il voulait une couronne.
27:22 Tu en veux une couronne aussi, Maï ?
27:24 On ne t'entend pas beaucoup.
27:26 -Vous pouvez commencer à compter.
27:29 ...
27:32 -Et les voilà percés.
27:34 -Monter à l'arbre, c'est vraiment la base.
27:37 Il y a beaucoup d'enfants qui, au début, ont peur de la hauteur.
27:40 Petit à petit, on monte sur la première branche,
27:43 on sent la sécurité, on l'a fait une fois, deux fois,
27:46 on va le refaire, avec ou sans aide.
27:48 -On est là !
27:49 ...
27:55 -Ce que j'ai observé, c'est que la plupart,
27:57 ils sont relativement à l'aise, ils prennent leur macque
28:00 à partir du moment où ils arrivent à se faire confiance.
28:04 Certains enfants peuvent rester craintifs
28:06 et avoir besoin de repères humains,
28:09 de trouver que c'est trop grand.
28:10 Ils sont libres de faire ce qu'ils veulent,
28:13 de choisir les activités qu'ils veulent,
28:15 et on ne leur dit pas ça tous les jours.
28:17 -C'est le camp d'entraînement de Batman et les Ninjas.
28:20 -On les a pas amenés vers quelque chose.
28:23 Ils ont tous progressé à partir de leur personnalité,
28:26 à partir de leur personnalité propre.
28:28 Chacun a développé sa personnalité et s'extravertit de plus en plus,
28:32 mais en partant de soi.
28:34 ...
28:45 -Bonjour, Billy ! Bonjour, Capucine !
28:48 Oh, il est où, Arthur ?
28:49 Tu l'as pas amené, Arthur ?
28:51 Au revoir, Billy !
28:53 -Bonne journée, les gars !
28:55 -Tu veux pas ? -Si !
28:56 -Si tu veux, moi, je le prends. -Bien sûr !
28:59 ...
29:07 -Il fait super froid, mais il y a du grand soleil.
29:09 Et il y a pas mal de vent, mais il est nord-est,
29:12 donc ça va faire comme l'autre jour où on sera protégés par la dune.
29:16 Ils avaient fait le spot au soleil.
29:18 -Et du coup, la marée, elle est haute à midi,
29:20 midi 30. Bah ouais, c'est parfait.
29:22 Elle est en train de monter, c'est un petit coef,
29:25 c'est parfait.
29:26 Alors, est-ce qu'il y a quelqu'un qui sait
29:28 pour quelle saison nous sommes ?
29:30 -Marguerite ?
29:32 -Fait quoi ?
29:34 ...
29:37 Vous êtes pas réveillé ce matin, dis donc !
29:40 -Non, je me réveillais ce matin.
29:42 -Comment on reconnaît que c'est l'hiver ?
29:45 -L'hiver, poules de neige,
29:48 les parents et bon anniversaire !
29:51 -Bravo !
29:52 -Merci.
29:54 -Comment on reconnaît que c'est l'hiver ?
29:56 -Parce qu'il fait froid.
29:58 -Il fait froid.
29:59 Alors, on a notre thermomètre ici,
30:01 on va regarder quelle température il fait.
30:04 Tu vois où il s'arrête le trait rouge ?
30:07 -Au zéro.
30:09 -Au zéro. Et donc, combien est-ce qu'il fait aujourd'hui ?
30:13 -Zéro. -Ouh !
30:14 ...
30:16 ...
30:25 -Un peu plus.
30:26 -Hop là !
30:28 -Jeannette, tu en veux ?
30:29 -Non, c'est la pédale à la bripo.
30:32 ...
30:35 -Depuis le mois de septembre, on a eu une météo assez clémente.
30:39 Par contre, l'hiver est quand même bien rude.
30:42 Les parents jouent super bien le jeu.
30:44 On n'a pas leur précisé comment il faut habiller les enfants.
30:48 C'était leur appréhension.
30:51 Il n'y a pas de mauvais temps, que des mauvais habits,
30:54 donc les enfants, à aucun moment, ils se plaignent.
30:57 Là où il y a des trous, Arthur !
31:00 -Li, là !
31:01 -On recule !
31:02 -On recule !
31:03 -On s'assoie !
31:04 -On s'assoie !
31:06 -Aïe !
31:07 -Alors, on a encore un petit peu de temps
31:09 et on va faire du yoga.
31:11 On inspire par le nez.
31:13 Et on fait le lion avec la bouche.
31:16 ...
31:20 -La... -Conouille !
31:22 -Conouille !
31:23 ...
31:28 L'éléphant donne un grand coup dans le fruit
31:31 et l'envoie balteguer en l'air !
31:33 Et enfin,
31:35 de lourds fruits font ployer ses branches.
31:39 -A cette moitié d'année, on a fait une réunion avec les parents
31:43 pour faire un petit bilan.
31:44 Et un de retour, c'était l'apaisement.
31:46 Ils ont trouvé leurs enfants apaisés, moins fatigués
31:49 que lorsqu'ils rentraient d'une école classique,
31:52 alors qu'on est en activité tout le temps.
31:54 Mais il n'y a pas de pression, ni des enseignantes,
31:57 ni des enfants, ni du groupe.
31:58 ...
32:03 -Un déchet !
32:04 ...
32:05 A la poubelle !
32:07 ...
32:12 -Je vais le mettre à la poubelle.
32:13 ...
32:20 -C'est sûr qu'au début, on avait des appréhensions
32:23 quand on a entendu parler de cette école,
32:25 notamment par rapport au fait que l'enfant reste dehors.
32:28 On s'est rendu compte que c'est tellement bénéfique
32:31 pour l'enfant d'être dehors,
32:32 qu'il n'y a plus tout ce bruit dans les classes
32:35 qui les fatigue d'être dehors.
32:38 Ils apprennent la vie, finalement.
32:40 On va les construire maintenant, mais c'est pour plus tard aussi.
32:43 -Ca, c'est le sucre.
32:45 ...
32:57 -Le moment du canapé forestier du matin
33:00 est un moment important
33:02 pour lequel on essaie d'avoir tous les enfants,
33:04 mais on ne va pas traîner un enfant contre sa volonté.
33:08 Imael a des difficultés d'éveil le matin,
33:10 et donc il a besoin d'un temps parfois plus long que les autres.
33:13 Si on le force à participer à ce moment-là,
33:16 il va se sentir mal pour le reste de la journée,
33:18 donc c'est contre-productif.
33:20 Quand on va partir, on espère qu'il sera motivé
33:22 pour la suite de la journée.
33:24 -Les enfants, vous mettez les repas dans la carriole.
33:27 -J'ai pas envie de partir.
33:28 -On va quand même y aller,
33:30 parce que c'est compliqué, après, dans les bois.
33:32 On essaye, et ensuite...
33:35 Si ça marche pas, ça marche pas, mais c'est pas grave.
33:38 On essaye.
33:39 -Ca bouge pas.
33:41 Ca bouge pas.
33:43 -Non, non, non.
33:44 -Tu vois ?
33:45 Tu vois le terre, comme ça,
33:48 je comprends qu'on ne sache pas des cabanes.
33:51 -Si je vous dis le mot "art", les enfants,
33:53 qu'est-ce que ça vous évoque ?
33:55 -Arrêter.
33:56 -Arrêter, OK.
33:58 Est-ce que vous êtes déjà allés dans un musée voir de l'art ?
34:01 -Non. -Non.
34:02 -Non.
34:04 -Est-ce que vous avez déjà vu un tableau ?
34:06 -Oui. -Oui.
34:07 -Est-ce que là, c'est un carré ? -Oui.
34:09 -Rectangle. -C'est un carré.
34:11 -Ah ! -Rectangle.
34:12 -Pourquoi tu penses que c'est un rectangle ?
34:15 -Parce qu'il y a deux bâtons qui sont plus longs.
34:19 -Pour que ça fasse un rectangle,
34:21 il faut que les bâtons, qui sont de la même longueur,
34:25 soient opposés les uns aux autres.
34:27 -Ca, c'est un rectangle.
34:29 -OK.
34:30 Aujourd'hui, on va utiliser les éléments de la nature
34:35 pour faire une oeuvre d'art.
34:37 -Un carré.
34:38 -Un carré ?
34:39 Il faut trouver quatre bâtons de la même longueur.
34:42 -C'est difficile. -On va prendre d'autres bâtons.
34:45 -On finit l'école à 14h.
34:47 Il nous manque pas mal d'heures par rapport à une école classique.
34:50 On n'est pas en retard sur le programme.
34:53 Les compétences acquises par les enfants sont bien ancrées.
34:56 Le fait de partir de leur motivation, ça change tout.
35:00 S'ils font autre chose, on va laisser tomber notre programme
35:03 et on va se saisir de ce qu'ils font
35:06 et pousser les compétences à mise en oeuvre
35:08 dans ce qu'ils font.
35:09 C'est d'une telle efficacité que c'est dommage de faire autrement.
35:13 -Voilà.
35:15 -Il faudrait les mettre à l'endroit.
35:17 -Qu'est-ce que c'est beau !
35:19 -La tente, c'était surtout qu'il s'éclate,
35:26 qu'il vive sa vie d'enfant en autonomie.
35:29 Il a énormément pris,
35:33 tellement pris que des fois, on se dit que c'est pas possible,
35:37 qu'il ne peut pas faire des choses comme ça.
35:39 Il veut prendre son vélo, se promener tout seul,
35:42 vivre tout seul, autonomie complète.
35:44 Il demande, par contre, maintenant
35:47 à aller dans une école "normale",
35:50 je pense, puisqu'il a envie d'apprendre d'autres choses,
35:53 mais je sens qu'il est plus prêt.
35:55 -Moi, je mets les pieds dans l'eau
36:00 Même quand il fait pas beau
36:02 Et je saute comme les crapeaux
36:05 Les pieds dans l'eau
36:07 Je trouve ça très rigolo
36:09 -Bonjour !
36:11 Ca va ?
36:14 -J'adore boire le puits.
36:17 -Pas de goudou, pas de tétine.
36:22 -La grande !
36:23 -Titi, titi, titi !
36:26 -Contrairement à l'année dernière, où l'hiver avait été très rude,
36:30 cette année, on a eu de la chance.
36:32 On a eu 3 jours de pluie depuis le début de l'année.
36:35 Ils nous demandent souvent de mettre la bâche
36:37 pour nous protéger quand il y a de la pluie.
36:39 Je pense qu'ils aiment la pluie et qu'ils aimeraient qu'il y en ait plus.
36:43 On fait exactement les mêmes choses que d'habitude,
36:46 mais dans cet espace-là.
36:48 Et assez rapidement, les enfants nous demandent
36:50 de sortir de cet espace,
36:52 et donc on retourne jouer sous la pluie.
36:54 -La pluie a grandi
36:57 Et tout le monde s'en est...
37:00 La pluie a grandi
37:02 Et tout le monde s'en est...
37:05 Sans d'endroits sauf la glace
37:08 Sans les fruits à la mer
37:10 Avec les vies qu'on fait sauvage
37:14 Avec la tempête déchaînée...
37:17 -En tant qu'enseignante, on nous dit
37:19 que le cerveau des enfants est programmé pour apprendre
37:22 et pour être curieux, et en fait, on l'oublie.
37:25 Et quand j'ai vu la curiosité que les plus jeunes avaient
37:29 vis-à-vis de compétences que les grands mettaient en oeuvre,
37:32 j'étais impressionnée de la rapidité et de l'efficacité des échanges.
37:36 Maë, regarde, il est là, l'accent.
37:38 -C'est à côté de moi. -Oui, exactement.
37:41 C'est cet accent qui va t'aider à le retrouver.
37:44 -Je veux éviter de tomber dessus.
37:47 Rires
37:48 ...
37:51 -Les pieds dans l'eau
37:53 Les mains dans l'eau
37:56 Les femmes et cracos
37:59 -Je ne comprends pas très bien.
38:01 ...
38:11 -Il y a un train au développement
38:13 de l'apprentissage en extérieur en France
38:16 qui est lié au fait que plus les enfants sortent,
38:19 plus ils se salissent. Beaucoup de parents ne souhaitent pas
38:22 que leurs enfants reviennent sales tous les soirs.
38:25 Donc, il y a un travail d'acculturation des parents
38:28 qui, à cette forme d'apprentissage, doivent entendre
38:31 que c'est utile pour leur enfant.
38:33 ...
38:38 -Tu as froid, toi ? -Je n'ai pas eu froid,
38:40 mais je suis juste un peu fatiguée.
38:43 -Un peu fatiguée, oui. J'ai vu comment tu as sorti dans les flaques.
38:46 ...
38:48 Je crois que, Maô, on va changer les chaussures dehors.
38:52 Il paraît qu'il y a de l'eau dans les bottes.
38:55 ...
38:58 -Oh là là !
38:59 Tu as vraiment fait comme les grenouilles.
39:01 -Et toi, tu as aimé les flaques ? -Oui.
39:03 -Oui ? La grande flaque ?
39:06 -Oui.
39:07 ...
39:09 -Alors, regardez dehors. Quel temps il fait ?
39:12 Il pleut encore ou pas ? -Non.
39:14 ...
39:24 -Surpris dans son sommeil, Piticoque ne peut voler au secours
39:27 des pauvres poulettes terrorisées.
39:30 -Mes 13 enfants !
39:31 Youpi !
39:32 -Wouhou !
39:34 -C'est la fin de l'histoire. Alors, vous savez quoi ?
39:38 Nous aussi, on va utiliser des oeufs, aujourd'hui.
39:41 -Le plus simple, c'est d'en mettre un ou deux.
39:44 Mais... -Trois.
39:47 -Et après, il faut très, très bien serrer.
39:50 -Et après, mettre un élastique.
39:52 -Exactement.
39:54 -Je pourrais, en fait, avoir un petit oeuf.
39:58 -Tiens.
39:59 -Moi aussi, je vais mettre un oeuf.
40:01 -Regardez, touchez.
40:03 Regarde, touche là.
40:06 Là, c'est les deux.
40:07 Là, c'est doux. Et là, c'est...
40:09 Regarde.
40:10 -Ah, je vois la flore. -T'as mis la fleur jaune.
40:13 -Alors, regardez, les enfants.
40:15 Voici les deux oeufs qui étaient dans les pelures d'oignon.
40:18 De quelle couleur sont-ils ? -Marrons.
40:20 -Ils sont marrons. Et ceux-là ?
40:22 -Ils sont bleus.
40:23 -Ouais, c'est un petit peu blotté, un petit peu violet.
40:26 C'était dans le chou rouge.
40:27 On va les remettre, on va laisser plus longtemps.
40:30 -Caroline. -Caroline.
40:32 -Oui ? -Est-ce qu'on peut la vendre ?
40:34 -Ah bah non. Regarde.
40:36 ...
40:41 Allez, vous pouvez récupérer vos noms.
40:43 -Oui.
40:44 -Je veux pas trouver.
40:46 -Ah oui.
40:47 -On va essayer. Peut-être qu'il va trouver tout seul.
40:50 Alors, Maë ?
40:51 ...
40:56 -Bravo, Maë !
40:57 -Bravo, Maë ! Bravo, Maë !
41:01 -Un tout petit peu, quand même. -Bravo, Maë ! Bravo !
41:05 -Vous l'entendez, la tourteresse ? -Moi, j'aime pas.
41:07 -Brouhou ! Brouhou !
41:10 -Vous essayez de parler avec elle ?
41:12 -Non. -Qu'est-ce qui manque ?
41:14 -Jamais !
41:20 -Ca marche pas.
41:22 Rires
41:24 -Mama !
41:25 -Mama !
41:28 -Jana, elle était encore au lit.
41:30 -Caroline, la première année,
41:33 elle a fait comme un prix d'appel.
41:35 Tarif vraiment abordable pour tout le monde, je dirais.
41:38 C'était intéressant.
41:41 Là, c'est vrai que pour la survie de l'école
41:43 et aussi pour qu'elle puisse se verser un salaire,
41:46 elle risque d'augmenter les tarifs.
41:48 C'est une instruction individualisée,
41:50 c'est une instruction particulière, donc c'est vrai que ça a un coût.
41:54 Et pour mon mari, pour quelqu'un qui est moins sensible
41:57 à ce genre d'école, ça peut être un frein.
41:59 Quand j'ai créé l'école,
42:01 j'avais pas envie d'avoir une école que pour les riches.
42:05 Pour moi, c'était vraiment important
42:07 d'avoir un prix abordable pour tout le monde.
42:10 Donc j'ai fixé un prix de 175 euros sur 10 mois.
42:16 On rentre pas trop dans nos frais l'année prochaine.
42:20 On va faire trois différents tarifs selon le quotient familial.
42:24 Ça va aller de 200 à 260 euros.
42:27 (Enfants parlent)
42:30 (Enfants parlent)
42:32 (Enfants parlent)
42:34 (Enfants parlent)
42:35 -Au fur et à mesure que ces écoles gagnent en expérience et en maturité,
42:40 elles gagnent également en visibilité.
42:43 Et donc le modèle économique, il est équilibré.
42:46 Ce qui veut pas pour autant dire qu'il est pas fragile.
42:49 (Enfants parlent)
42:51 -C'est un modèle qui est très inspirant.
42:53 C'est pas un modèle qui est accessible à tous.
42:56 On a un environnement extraordinaire,
42:58 on peut récupérer Capucine à 14h.
43:01 Je sais pas si c'est vraiment le modèle d'avenir.
43:04 Aujourd'hui, il y a plein de modèles pédagogiques
43:07 qui existent et qui sont inspirants.
43:09 Il faudrait surtout laisser plus de liberté,
43:12 de créativité aux enseignants et d'action
43:14 pour leur faire confiance et qu'ils puissent mettre des choses en place.
43:18 (Enfants parlent)
43:20 -Quoi ?
43:21 -Chanel est tombée.
43:23 Vous agitez dans tous les sens. On se calme.
43:26 Allez, hop, viens avec moi.
43:28 Ça fait trois fois que je te le dis. C'est stop.
43:31 ...
43:37 -C'était tout, ça.
43:39 -Alors, personne ne mange rien du tout, non, Arthur ?
43:42 Merci de ne pas commencer à tout jeter dessus.
43:45 On va regarder d'abord.
43:46 Qu'est-ce que vous voyez devant vous ?
43:48 -Des noix de cajou.
43:50 -Des noix de cajou ? Qu'est-ce que vous voyez ?
43:52 -Un marron.
43:54 -Un marron ? Qu'est-ce que vous...
43:56 -Une graine.
43:57 -Ah, une graine !
43:58 -J'ai trouvé quelque chose qui se mange.
44:01 -Quelque chose qui se mange ?
44:03 Qu'est-ce que c'est ? Tu sais le reconnaître ?
44:05 -Peut-être. -Sans le...
44:07 -Oui, sans le...
44:08 -Ah, oui, c'est pour le café.
44:11 -C'est pour boire.
44:13 -C'est quoi, ça ?
44:14 -On va le faire aussi, en fait.
44:17 -Alors, des noisettes, des noix de cajou.
44:20 Chris, qu'est-ce que tu as ?
44:22 -Du café.
44:23 -Du café.
44:24 Alors, toutes ces choses qui se mangent,
44:26 elles ont quelque chose d'autre de particulier,
44:29 de très important.
44:30 -C'est l'intérieur que ça se mange.
44:33 -Exactement. À l'intérieur, il y a une amande
44:35 que l'on peut manger.
44:37 En fait, toutes ces parties-là,
44:38 toutes ces choses qu'on mange devant nous,
44:41 ce sont...
44:42 -Des graines.
44:43 -Qu'est-ce qu'il y a, là-dedans ?
44:45 -Il y a des plantations.
44:47 -Il y a des... ? -Plantations.
44:49 -Qu'est-ce qu'on a planté ?
44:50 -Du tournesol. -Du tournesol.
44:52 Quoi encore ?
44:53 -Des tomates.
44:54 -Des tomates.
44:56 -Du cerfeuil.
44:57 -Du cerfeuil.
44:58 -Oui.
44:59 -Il est pas cher pour le cerfeuil.
45:01 -Ouh !
45:02 -Oh là là !
45:04 Est-ce que vous pensez qu'ils ont soif, ces plantations ?
45:07 -Oui.
45:08 -Il faudrait leur donner à boire, alors.
45:11 -Oui.
45:12 -Chacun a développé des compétences
45:14 un peu différentes les unes des autres.
45:16 Ils ont énormément développé leur motricité.
45:19 Ils ont tous acquis un niveau d'autonomie incroyable,
45:23 au niveau du langage aussi.
45:25 On a des longs moments d'échanges verbaux
45:27 qui font qu'en termes de langage, ils ont bien progressé.
45:30 -Oh, regarde !
45:31 ...
45:36 -Bien sûr que tu peux regoûter.
45:38 -Déjà, c'est calme, ça.
45:40 -Ah oui.
45:41 -Qu'est-ce que c'est ? -C'est de la menthe.
45:44 -On ne prend qu'une feuille chacun.
45:45 ...
45:48 -Tu peux regarder sur ton téléphone,
45:50 si les fleurs rouges se mangent ?
45:52 -Ah oui, il faut regarder tout de suite.
45:54 -J'aimerais trop goûter. -Ca pique ?
45:56 -Oui.
45:57 -La taupe creuse de longue galerie
45:59 et passe presque toute sa vie sous terre.
46:01 Les vers de terre sortent la nuit pour manger.
46:04 Leur galerie aère le sol de la forêt.
46:08 Sans ces petits animaux, la forêt ne pourrait pas vivre.
46:12 ...
46:14 Oh, c'est mignon !
46:15 C'est qui ?
46:17 -Bleron. -Bleron.
46:19 -Et là, c'est qui ?
46:20 -Taupe. -La taupe.
46:22 -Lapin.
46:23 -Quelque part, pour moi, en tant que maman,
46:26 ce qui importe, c'est pas spécialement
46:28 qu'ils soient dans une école dans les bois,
46:30 c'est que quand ils se retrouvent dans un groupe,
46:33 ils sont en autonomie et en capacité de sentir
46:36 qu'ils ont trouvé quelque part leur place
46:38 et où ils se sentent bien et d'interagir naturellement
46:41 avec les autres.
46:42 ...
46:44 ...
46:58 -Vendre... -Di.
47:00 -Di. Pour écrire "di", qu'est-ce qu'il nous faut comme lettre ?
47:03 -Un "j". -De, de, de, de...
47:05 -Dé et le "i".
47:07 Hier, nous étions le 12, donc aujourd'hui, on est le combien ?
47:10 Tu peux recompter depuis le début, si tu veux.
47:13 -Un, deux, trois, quatre,
47:15 cinq, six, sept,
47:18 huit, neuf, dix,
47:21 onze, douze, treize...
47:24 Treize. -Exactement.
47:26 Je vais écrire tout le mot,
47:29 parce que c'est un petit mot,
47:30 et je te laisse écrire ensuite les lettres,
47:33 toutes les unes après les autres. OK ?
47:35 -Tu vas le mettre dans le canapé.
47:37 -La dernière chose qu'on avait pas encore énormément travaillée,
47:40 l'écriture, qu'on a commencé tardivement, puisqu'on l'a commencé
47:43 au moment où ils en ont exprimé leur vie,
47:46 les plus grands sont entrés dans les trois écritures,
47:49 et tout le monde participe.
47:50 -Plusieurs études montrent que, de fait,
47:54 non seulement ils ont une plus grande capacité à se concentrer.
47:57 En Angleterre, l'Ofsted,
47:59 qui est l'équivalent de nos inspecteurs de l'Education nationale,
48:03 donne des mentions excellentes
48:05 qui viennent acter que cette approche pédagogique
48:08 est extrêmement efficace. Poursuivons le programme.
48:11 -Eh oui, on va cueillir nos trois cassiaques,
48:13 on va tout mettre dans nos oreilles.
48:15 -Le jour avant hier, il y avait un petit banc près d'un arbre,
48:19 et il y avait toutes ces bêtes qui étaient dans l'arbre.
48:21 Donc, il nous a amenés à cet arbre,
48:23 et on a juste assis pendant 10 minutes pour regarder les bêtes dans l'arbre.
48:27 C'est un exemple de là où il est maintenant.
48:29 -Le fleur.
48:30 -C'est quoi, maman ?
48:32 -C'est une taille.
48:34 -Mahau, est-ce que tu veux une paire de ciseaux ?
48:36 -On a besoin de...
48:37 -Pas perdre les fleurs, on va les...
48:39 Ouais, bravo, Mahau !
48:41 -Il est habitué, hein.
48:42 Ça se voit qu'il monte sur des yeux serrés.
48:44 -OK.
48:46 Voilà, t'es arrivé en haut.
48:47 Maintenant, tu vois la petite fleur derrière ?
48:49 -Ouais.
48:50 -Il neige !
48:52 -Il neige !
48:53 -Quand on se promène, elle me décrit le nom des fleurs,
48:57 et elle connaît maintenant plus de fleurs que moi.
48:58 Donc, c'est elle qui m'apprend le nom de certaines fleurs.
49:01 Je me suis dit, si jeune, à 3 ans,
49:03 je ne pensais pas que ce serait déjà elle qui m'apprendrait des choses.
49:06 Donc, je suis fière.
49:08 -Elle est concentrée.
49:10 -T'as vu, toutes ses rares jaunes, là ?
49:12 -Elle a un aplat.
49:13 -T'as vu ?
49:14 -Juliette, là-bas, regarde, hein.
49:17 -Elle est très bien.
49:19 -Euh...
49:20 -Ah !
49:21 -Ah !
49:22 -Socialement, je la trouve beaucoup plus apaisée
49:24 dans son rapport aux autres, mais aussi,
49:26 elle arrive mieux à gérer ses émotions.
49:28 Je le vois quand on est en sortie dans les bois, par exemple.
49:31 Avant, c'est moi qui avais tendance à aller la stimuler,
49:34 l'orienter dans ses explorations.
49:36 Là, maintenant, elle va découvrir par elle-même,
49:38 elle va les toucher, elle va les sentir.
49:40 Il n'y a plus d'appréhension, elle est vraiment à l'aise.
49:42 -Attention, chardon, ça pique.
49:44 -C'est un bâton, c'est l'énerve !
49:46 -À l'Education nationale, c'est Destin-Freinet.
49:50 Il parlait déjà de mettre les enfants en contact de la nature
49:52 au siècle dernier.
49:54 -Le mouvement est assez lent à se mettre en place.
49:56 Les enseignants manquent de formation.
49:58 Il manque d'outils pour communiquer aux parents
50:01 sur les bienfaits de cette pédagogie.
50:04 Mais depuis le Covid, on voit quand même
50:06 qu'il y a eu une grosse accélération de cette envie-là.
50:09 Et maintenant, même sur les sites de circonscription d'académie,
50:13 on trouve des séquences et des séances toutes faites,
50:15 clés en main, pour emmener les enfants en extérieur.
50:18 -Et Digo, ça fait quelle couleur, le bleu de jeu ?
50:20 -Vert. -Du vert.
50:22 -Regarde, moi, je prends toujours du bleu.
50:25 -T'aimes bien le bleu, toi ? -Oui.
50:27 Et moi, j'adore le bleu aussi.
50:29 Moi aussi, je prends toujours du bleu.
50:32 -On différencie souvent les savoir-faire
50:50 et les savoir-être.
50:51 C'est sans doute dans les savoir-être
50:53 que les progrès sont les plus impressionnants.
50:56 C'est plus facile pour un enfant de cet âge-là
50:58 de percevoir qu'il a confiance en lui
51:00 plutôt que de se rendre compte
51:02 qu'il sait compter alors qu'avant, il ne le savait pas.
51:05 Ces savoir-être qu'ils ont développés
51:07 à l'école Buçonnière,
51:08 ça fonde leur amour propre, leur résilience,
51:11 et c'est ce qui va leur permettre d'aller plus loin
51:14 dans les apprentissages autres, dans les savoir-faire classiques.
51:17 -Je écrase les boules de fleurs.
51:19 -On va avoir des pros éducation publique,
51:22 on va avoir des pros pédagogie active,
51:24 et ça, ça va être clivant à un moment donné.
51:27 Ce sujet-là, il part des besoins de l'enfant,
51:30 et il est de dire que cette approche,
51:32 elle est désirable,
51:33 elle a vocation à se développer partout,
51:35 en ville et en campagne,
51:37 et en priorité dans les banlieues défavorisées.
51:40 -Il y a de nouveaux enfants qui vont arriver à l'école,
51:44 vous le savez ?
51:45 Qui est-ce qui va en CP l'an prochain ?
51:48 -Oliver.
51:49 -Oliver.
51:50 Et ?
51:52 -O. -Mao.
51:53 -Et Mao ?
51:54 -Veul.
51:55 -Tu veux quoi ? -Rose.
51:57 -Devine ce que c'est.
51:59 -Si tous les enfants étaient formés de cette façon,
52:02 la société telle qu'elle est aujourd'hui
52:04 ne fonctionnerait pas pareil.
52:06 La philosophie qui est derrière,
52:08 c'est qu'on essaie de changer la société telle qu'elle est,
52:11 et donc l'imaginer autrement,
52:13 et trouver des alternatives, en particulier,
52:16 pour améliorer la santé de notre planète.
52:19 -Pourquoi il y a une photo comme ça ?
52:22 -C'est pour te souvenir de cette année à l'école du Sénat.
52:25 Et ici, qu'est-ce qui a marqué ?
52:28 Je crois qu'il y a marqué "Mae" dessus.
52:30 -Oui, mais regarde, c'est pour toi.
52:33 -Je m'occupe de ça.
52:35 -Créer sa propre structure,
52:39 c'était un peu l'aventure.
52:41 Fallait allier tout ce qui est travail pédagogique
52:45 tout en travaillant avec les points clés
52:48 de la pédagogie par la nature,
52:50 et d'un autre côté, beaucoup d'émotions aussi,
52:53 parce qu'on s'attache forcément aux enfants,
52:57 et pendant deux mois,
52:59 ne plus voir Capucine qui rigole,
53:02 Chris qui raconte ses petites histoires,
53:05 Arthur qui prend dans les bras...
53:07 J'appréhende comment ça va se passer lundi,
53:11 quand je ne vais pas aller à l'école.
53:13 -Déjà, ma tour.
53:15 Je dois aller voir à moi.
53:17 ...
53:20 -Oh, tu vas te dire au revoir, déjà ?
53:23 -Ouais !
53:24 -Ouh !
53:25 -Au revoir !
53:26 -Au revoir !
53:27 ...
53:32 -Au revoir.
53:33 -Au revoir.
53:34 ...
53:49 ...
54:19 ...