Le Temps d'aimer, c'est le nom du nouveau film de Katell Quillévéré (Réparer les vivants), présenté au festival de Cannes. Ce long-métrage avec Anaïs Demoustier et Vincent Lacoste raconte l'histoire d'amour entre deux êtres brisés au début du siècle.
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Court métrageTranscription
00:00 Voir son image avec un ventre de femme enceinte, avec une croix gammée dessus et le crâne tondu,
00:06 franchement c'est très choquant comme image et ça m'a vachement aidée parce qu'on a tourné ça au tout début.
00:10 C'est pas tous les jours qu'on lit un scénario aussi romanesque, aussi ample,
00:20 qui se passe sur 20 ans avec des sujets, il y a énormément de sujets qui sont abordés dans le film.
00:25 Moi en plus je suis un gros fan de Douglas Sirk donc j'étais hyper heureux de faire un film comme ça,
00:29 un peu qui évoque ces mélodrames des années 50 et en refermant je me suis dit,
00:33 bah je vais pas hésiter une seconde moi perso, je me suis dit "bon, go, let's go".
00:37 Moi je me suis dit c'est vraiment le plus beau portrait de femme que j'aurais eu à jouer jusqu'à présent,
00:42 c'est vraiment très émouvant en fait de suivre ces gens, de les voir se rencontrer,
00:47 de les voir, je voudrais pas en dévoiler trop mais voilà, de les voir vivre longtemps et dépasser plein d'épreuves.
00:53 J'adore quand il y a du lyrisme au cinéma et pour nous les acteurs ce sont des rôles extrêmement riches.
01:00 Déjà on m'a fait faire un régime donc j'étais déprimé donc ça m'a pas mal aidé.
01:06 Elle voulait que je sois vraiment maigre pour me rajouter un peu de fragilité
01:12 et donc j'ai perdu 10 kilos donc j'ai arrêté tout sucre, alcool, féculents, du coup tout ce qui est bon.
01:22 Et puis il y avait le boitement en plus aussi, c'est vrai que j'avais oublié ça dans les autres interviews.
01:27 En fait je boite aussi avec la polio là.
01:30 Je me suis inspiré de films genre "Phantoms Raid" et de films comme ça,
01:33 avec Daniel Day qui est tout en élégance un peu comme ça
01:37 et en distance un peu, quelqu'un de très effacé, on sait jamais trop ce qu'il pense.
01:42 Voir son image avec un ventre de femme enceinte, avec une croix gammée dessus et le crâne tondu,
01:49 franchement c'est... avec un faux crâne évidemment mais c'est très choquant comme image
01:53 et ça m'a vachement aidé parce qu'on a tourné ça au tout début
01:55 et du coup je savais que le personnage démarrait de cette humiliation profonde, de ce drame
02:01 et de ça naît une honte qu'elle porte tout le temps en fait.
02:05 Et qui va la suivre toute sa vie et en même temps qui va lui donner de la force aussi je trouve
02:09 parce que c'est une femme qui j'ai l'impression a réussi à mener sa vie avec des désirs quand même,
02:15 avec beaucoup d'élan, avec de la vitalité, elle s'est pas effondrée du tout.
02:19 Après le personnage que je joue est inspiré de la grand-mère de Catelle
02:23 et c'est vrai que moi j'ai remarqué, ça m'est pas arrivé souvent, ça m'est arrivé deux fois
02:27 de jouer quelqu'un qui a déjà existé et je trouve que ça nourrit vachement d'un espèce d'élan, de souffle.
02:32 Je sais pas, je me disais faut vraiment être à la hauteur de cette femme.
02:35 Les Beaux Gosses c'était génial aussi ouais.
02:39 Ouais quand je suis arrivé aussi, j'avais 15 ans et en fait je suis arrivé dans un monde
02:45 où les gens nous connaissaient quoi, parce que moi j'étais au collège quoi et je suis arrivé là
02:50 et tout le monde était "Ah les Beaux Gosses" on est arrivé, il y avait Canal+ qui nous suivait
02:54 comme ça, j'étais avec Sonigo, on a pris la voiture, on est arrivé directement au Grand Journal
02:58 et genre c'était hallucinant quoi, enfin on est arrivé, il y avait Petit Four à Gogo, cadeau, machin,
03:03 je suis arrivé sur le plateau, Petit Four je suis arrivé sur le plateau, j'étais avec Kad Merad et Luc Besson
03:07 j'étais là genre "Wow, my my, wow" qu'est-ce qu'il se passe quoi ?
03:12 C'était la première femme, il y avait Petit Four à Gogo.
03:15 Petit Four à Gogo, à l'époque c'était le feu les années Canard là.
03:19 (rires)
03:21 ♪ ♪ ♪