Anticonformiste, Pedro Almodovar aura tout osé au fil de son immense carrière cinématographique. Confrontant pulsions, drogues et sexualité débridée, travestissant les identités, il a permis, au fil du temps, l'éclosion d'un cinéma post-franquiste coloré, désinhibé, et débarrassé de tout tabou. Dans une Espagne aujourd'hui rattrapée par son passé, le natif de la Mancha incarne l'ensemble de ces générations espagnoles qui savent à quel point il est important de se souvenir et de protéger à tout prix cette insolence artistique.
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00:04 Je m'appelle Pedro Almodovar, j'ai 30 ans, je suis né à La Mancha, je me suis de 178 cm et je pèse 70 kg.
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00:16 Au pays, je suis comparé à Buñuel, Pasolini, Visconti, Budialen, Berman, Fellini.
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00:26 Je crois que tous ont raison, mais je pense que je me ressemble plus et plus à moi-même.
00:31 Bonne nuit.
00:33 Ainsi se présentait Pedro Almodovar en 1985, alors que son dernier film "Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça?"
00:40 a obtenu un grand succès international.
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00:45 Cinq ans auparavant, en 1980, alors complètement inconnu, il défrayait la chronique avec un film autoproduit
00:52 en son temps de majestueusement laid, intitulé "Pepi, Lucy, Bom".
00:57 La suite fait désormais partie de l'histoire du cinéma.
01:01 Provocateur pour les uns, génie pour les autres, aujourd'hui après 40 ans de carrière,
01:06 le réalisateur Manchego s'est certes assagi, mais il n'a rien perdu de son insolence.
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