• il y a 2 ans
Un rouleau de pâtisserie dans une main, une tétine dans l’autre… On a parlé paternité avec le chef pâtissier Jeffrey Cagnes, papa d’un petit garçon et de 2 jumelles
Transcription
00:00 Niveau autorité, je suis tellement nul en autorité.
00:03 Ça veut dire que mes enfants se foutent de moi quand je les engueule,
00:06 ma femme se fout de moi,
00:07 donc à chaque fois que j'essaie de hausser la voix,
00:10 ça me fait rire parce que je les vois rire.
00:12 Quand on dit "daddy cool", là, pour le coup,
00:14 je crois que je suis le plus cool des papas.
00:16 Salut, Lou, c'est Jeffrey Kagne,
00:21 et aujourd'hui, je vais vous raconter ma vie de daddy cool.
00:23 Je suis papa de trois enfants, mon fils Noam, qui a 9 ans,
00:26 et mes jumelles Julia et Léna, qui, elles, ont bientôt 2 ans.
00:30 Le premier jour où j'ai été papa, je peux pas l'oublier,
00:33 quand je suis arrivé à la maternité, pour faire passer mon stress,
00:36 j'ai essayé de faire des blagues à tout le monde, et notamment à ma femme.
00:38 L'accouchement s'est passé tellement facilement,
00:40 je crois qu'au bout d'une heure, elle a accouché tellement je l'ai fait rire,
00:43 tout le monde venait dans notre chambre parce que c'était plutôt sympa.
00:46 À partir du moment où j'ai vu mon fils sortir du ventre de ma femme,
00:50 c'était un moment magique et je me suis mis à pleurer, comme tout papa.
00:53 Et ma femme me regarde et me dit "mais pourquoi tu pleures ?"
00:55 Parce qu'elle ne pleurait pas, elle était plutôt en souffrance.
00:58 Elle me dit "est-ce qu'il y a un problème ? Est-ce qu'il est moche ?"
01:00 Et je lui dis "non, en fait, c'est juste simplement que je suis heureux".
01:02 Alors, pour vous dire à quel point, nous, les hommes, on est sensibles aussi,
01:06 c'est que je pleurais et elle, elle pleurait pas.
01:07 Et voilà, j'étais comme un fou.
01:10 Quand on tient son enfant pour la première fois dans les bras,
01:12 moi, j'ai ce souvenir-là où, en fait, ils m'ont demandé de l'habiller,
01:15 et moi, j'avais vraiment peur de le casser, donc ils m'ont dit
01:18 "habillez-le, prenez-le dans les bras, monsieur".
01:20 Alors déjà, je n'osais même pas le prendre dans les bras parce que j'ai dit "je vais le faire tomber".
01:23 Et quand j'ai commencé à l'habiller, je crois que j'ai dû mettre 45 minutes à lui mettre la veillette.
01:26 Ses bras, ils étaient tout recroquevillés, c'est tellement tout petit,
01:29 c'est tellement tout fragile que c'est incroyable.
01:32 Dans les premiers mois, on pourrait se dire que c'est pas facile,
01:36 c'est sûr qu'il y a des moments durs.
01:38 Bien sûr, on n'a pas beaucoup dormi les six premiers mois, quoi.
01:40 Bon, moi, j'ai un peu plus dormi que ma femme.
01:42 Mon fils Noam, on a beaucoup de points de ressemblance.
01:45 Je pense que c'est un rêveur, un peu comme moi.
01:47 C'est vrai que pour cette fouguée et ce côté un peu "j'ai envie de faire rire la galerie",
01:52 je pense qu'il a pris ça de papa.
01:54 Honnêtement, je vais dire la vérité, je n'étais pas fan du foot.
01:56 C'est lui qui m'a fait devenir accro au foot.
01:59 Et du coup, on va voir les matchs du PSG ensemble.
02:02 Je l'emmène à chaque entraînement de foot.
02:03 Et du coup, le fait de le voir prendre du plaisir, en fait, moi, j'en prends.
02:06 Donc, c'est devenu un petit peu notre moment, nos moments à nous, en fait.
02:10 En 2021, il y a ces petites jumelles qui arrivent.
02:13 Là, c'est plus sport.
02:15 Déjà, on a attendu quand même presque 8 ans pour avoir d'autres enfants.
02:19 Quand elles sont arrivées, c'était juste incroyable
02:20 parce qu'en fait, déjà, on avait oublié les couches.
02:23 Et là, les jumelles, c'est un carnage.
02:25 C'est que les nuits, c'est fini.
02:27 Ça veut dire que quand il y en a une qui se réveille, l'autre, elle dort.
02:31 Et puis après, l'autre, elle s'endort et puis l'autre, elle se réveille.
02:33 Ça ne s'arrête jamais.
02:34 C'est tout un apprentissage de gérer deux enfants.
02:37 Quand on a deux bébés dans les bras, c'est plus simple du tout
02:40 rien que d'arriver à la voiture et d'ouvrir une portière.
02:43 On est là, on essaie d'ouvrir comme on peut avec ses pieds et autres.
02:46 De toute façon, tout se fait à bout de bras.
02:48 Je pense que j'ai pris des pectoraux pendant au moins deux ans et ce n'est pas fini.
02:51 Mon fils, à l'arrivée des jumelles,
02:53 c'est marrant parce qu'au début, il a repris un petit peu ce côté bébé.
02:55 On sentait que ça prend de la place.
02:57 Forcément, il y en a deux qui arrivent.
03:00 Par la force de la nature, par les choses, par l'avancement et autres.
03:03 En fait, c'est devenu ses petites sœurs adorées.
03:05 Il y en a une qui est très, très proche de lui.
03:07 C'est devenu naturel pour lui que ses sœurs...
03:09 On sent qu'il est très protecteur avec ses sœurs.
03:12 C'est un super grand frère.
03:13 Alors, les écrans, nous, on est assez rigides là-dessus.
03:16 Il n'y a pas de télé à la maison. Non, c'est complètement faux.
03:18 On essaie de faire attention.
03:20 Mais en plus, moi, je suis gros cinéphile.
03:22 Donc, en fait, à chaque fois que je mets un Disney, je suis plus à fond que mes enfants.
03:26 Oui, c'est vrai que les écrans, ce n'est pas bien.
03:29 Il ne faut pas trop regarder la télé.
03:30 Mais en même temps, moi, j'ai regardé la télé quand j'étais tout petit.
03:32 Mes parents nous ont mis de voir les télés de tout petit.
03:34 Et je pense que ce n'est pas pour autre chose qu'on est débile.
03:37 Je ne sais pas quoi dire là-dessus.
03:38 Maintenant, chacun voit son éducation.
03:40 Moi, il regarde la télé.
03:41 Niveau autorité, je suis tellement nul en autorité.
03:44 Ça veut dire que mes enfants se foutent de moi quand je les engueule.
03:47 Ma femme se fout de moi.
03:48 Donc, en fait, à chaque fois que j'essaie de hausser la voix,
03:51 ça me fait rire parce que je les vois rire, en fait.
03:54 Quand on dit "daddy cool",
03:55 là, pour le coup, je crois que je suis le plus cool des papas.
03:57 Qu'est-ce que mes enfants m'ont appris ?
03:59 Je pense que la première chose, c'est l'humilité.
04:04 Parce que quand on voit l'évolution de nos enfants,
04:07 on se dit qu'en fait, on est passé par là.
04:10 Et en fait, ça nous remet les pieds sur terre.
04:12 Ça veut dire que, bon, nous, on est passé par là et qu'il y en aura d'autres.
04:15 Si des enfants vous m'écoutez,
04:17 j'aimerais que plus tard, vous parliez de moi comme un super-héros, s'il vous plaît.
04:21 Parce que j'ai changé toutes vos couches.
04:24 J'ai supporté vos cris, vos pleurs.
04:25 Donc, je mérite ce petit maillot de super-héros à vos yeux.
04:30 Non, j'aimerais juste qu'ils me disent qu'ils m'aiment.
04:32 Et c'est ça le plus important.
04:33 [Musique]

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