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Du lundi au vendredi, dans Demain au travail, un responsable d'entreprise raconte au micro d'Europe 1 une innovation mise en place au sein de son entreprise pour le bien-être de ses salariés.


Retrouvez "Demain au travail" sur : http://www.europe1.fr/emissions/demain-au-bureau

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00:00 - Europains - La France bouge
00:02 - Elisabeth Assayag - Et je peux vous dire qu'on parle, on parle, on parle hors antenne de ces nouvelles organisations du travail.
00:09 C'est le thème aujourd'hui de votre émission.
00:11 On en parle avec Benoît Serre, vous êtes le DRH de L'Oréal, mais aussi le vice-président France de l'Association Nationale des DRH.
00:19 On en parle avec Martin Saubert, vous êtes le co-fondateur de CELINE.
00:22 Justement, Benoît, en termes de flex office, vous chez L'Oréal, vous vous êtes organisé non pas par service,
00:29 mais par village. Qu'est-ce que c'est que ça ?
00:32 - En fait, dans l'immeuble qui est Recueil L'Oréal France, on a voulu mettre place en flex parce qu'on avait deux jours de télétravail par semaine,
00:39 donc effectivement on n'avait jamais 100% des gens, et donc on a mis en place le flex office.
00:43 Mais pour, un peu comme Martin le disait tout à l'heure, il faut que les gens gagnent quelque chose.
00:48 Parce que si c'est juste faire disparaître les bureaux au profit de surface, ça ne marche pas.
00:51 Donc on a eu l'idée, alors elle marche à certains endroits très bien, d'autres endroits moins bien, je le reconnais, donc il faut l'améliorer.
00:57 On a fait des logiques de village, c'est-à-dire qu'on a essayé de faire des villages qui réunissent des services qui ont vocation à beaucoup travailler ensemble,
01:05 à beaucoup échanger, parce qu'ils sont interdépendants, vous avez des services dans l'entreprise qui sont moins interdépendants que d'autres.
01:10 Et donc on les a groupés comme ça, ce qui permet sans doute une meilleure collaboration, de ne pas traverser toute la tour pour aller avec son collègue, etc.
01:18 - Et donc ça fonctionne bien ça ?
01:19 - Et ça, ça fonctionne pas mal.
01:20 - Bah oui, ils ont des noms de quoi les villages ?
01:22 - Après on a laissé les gens effectivement l'idée d'aménager les villages, la déco, le machin, comme ils voulaient, donc ça c'était très bien.
01:28 - Donc une forme de liberté aussi pour chacun.
01:30 - Donc on a encore des efforts à faire parce que cette pratique, en fait, il faut accepter le temps.
01:35 Il faut accepter que les gens changent eux-mêmes leur manière de faire, leur manière de travailler,
01:39 se saisissent des places qui sont pas prises pour le travail, qui ne sont pas alternatives, c'est pas naturel en fait.
01:45 Voilà, donc il faut faire surtout très attention, c'est un petit conseil d'expérience, à la qualité des connexions.
01:53 - C'est-à-dire ?
01:54 - Le fait que les gens puissent effectivement se connecter partout, sur un plan technologique.
02:00 Ça c'est ça qui énerve tout le monde.
02:02 Quand tout d'un coup ça marche plus, l'écran est pas bon, ça c'est des trucs idiots, mais c'est ça qui vous...
02:08 - C'est le petit détail qui va faire que vous allez vous sentir bien ou mal démarrer la journée.
02:11 - C'est fixer de nouvelles règles de vie commune.
02:13 - C'est-à-dire de la même manière qu'il y avait des règles quand on était en présentiel, posté de 9h à 18h,
02:18 aujourd'hui il faut des règles pour le flex-office.
02:20 - De vie commune, de nettoyer les bureaux, de pas laisser des papiers traîner partout,
02:24 de pas prendre une place et puis de plus y bouger pendant 8h, parce que c'est pas comme ça que ça marche le flex-office.
02:29 Et ça, ça prend du temps pour que les gens s'y habituent.
02:31 Mais ça avance.
02:32 - Le flex-office, ça permet aussi de changer de position, de pas toujours au même poste, et ça c'est important.
02:39 Benoît, d'après une étude de l'IFOP, les troubles musculosquelétiques s'amplifient,
02:43 notamment aussi à cause de tout ce télétravail qu'on a eu pendant ces 3 dernières années.
02:47 Est-ce que vous, vous le constatez ?
02:49 - On constate deux choses.
02:50 Je ne sais pas si vous avez vu l'enquête qui est sortie hier ou avant-hier,
02:54 qui a été faite par le groupe AXA, qui dit que pour la première fois...
02:56 - C'est celle-ci, sur la santé ISNI.
02:58 - Voilà, vous avez plus de causes psychologiques que de pauses de TMS, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de TMS.
03:02 Je pense qu'effectivement, d'abord les gens sont mal installés en télétravail chez eux.
03:05 Ça, c'est une difficulté parce que tous les entreprises ne sont pas responsables de la manière
03:09 dont les gens sont installés chez eux en télétravail.
03:11 Ils ne peuvent pas faire grand-chose.
03:13 - Ils ne peuvent pas aller dans chaque maison et vérifier.
03:15 - C'est un peu complexe.
03:17 Après, je pense qu'effectivement, c'est peut-être l'un des points du flexoficiel, nous on le constate, à améliorer.
03:21 Comme les gens changent de place, ils ne prennent pas le temps de régler leur fauteuil,
03:25 de régler la hauteur, vous connaissez ça mieux que moi,
03:27 de régler la hauteur de leur écran.
03:29 Ils n'utilisent pas forcément l'écran, ils préfèrent leur portable.
03:31 C'est vrai que le fait de changer de place souvent,
03:33 ça fait que finalement, vous réglez mal votre espace de travail.
03:37 Ça, c'est un effort à faire pour tout le monde parce que ça génère effectivement des TMS.
03:39 En tout cas, c'est la vision concrète que je peux faire.
03:43 Je ne suis pas un expert du tout.
03:45 - Parce que ça peut nous arriver, même assis derrière un bureau en open space,
03:47 et je m'adresse à vous Gabriel Rivlin, vous avez fondé PhysioTMS,
03:51 même derrière un écran, on peut avoir des troubles musculosquelétiques.
03:55 - Bien sûr. Derrière un écran, la sédentarité, de manière générale,
03:59 c'est un des principaux facteurs de manifestation de troubles musculosquelétiques
04:03 parce que le corps aime le mouvement.
04:05 Et quand on impose au corps une position statique sur une durée prolongée,
04:09 alors on va avoir des conséquences comme par exemple une perte de mobilité articulaire
04:13 qui peut entraîner des douleurs régulières ou irrégulières.
04:15 - Alors justement, vous Gabriel, vous avez trouvé une solution,
04:19 vous n'attendez pas qu'on ait mal, vous vous allez dans les entreprises,
04:23 avec votre entreprise qui s'appelle PhysioTMS.
04:25 La France bouge, la pépite du jour.
04:29 Et donc aujourd'hui, c'est un projet qui est né en 2022.
04:31 Gabriel, vous avez 27 ans, vous avez fait une école de kiné,
04:34 vous avez choisi kiné parce que vous avez toujours voulu avoir
04:38 une forme d'impact sur la santé des gens ?
04:40 - Tout à fait. - Pourquoi ?
04:41 - Parce que j'ai constaté par mes études et par ma première année de médecine
04:46 qu'il y avait des enjeux importants de santé publique actuelle
04:49 et que je voulais être un acteur d'amélioration d'un des domaines de santé publique,
04:53 notamment les maladies musculosquelétiques.
04:56 - Donc ça, c'est un cursus de 4 ans la kiné.
04:59 En 3ème année, vous devez réfléchir à un projet, à une forme de projet d'entreprise.
05:03 Et c'est comme ça que déjà l'idée commence à émerger.
05:07 - Exactement. - Le Covid arrive,
05:09 bon, il ne se passe plus rien, les cabinets de kiné sont fermés.
05:12 Donc vous vous souveniez de votre idée, lorsque vous étiez étudiant,
05:16 vous vous dites "bon tiens, il y a peut-être quelque chose à faire,
05:20 on peut peut-être développer une structure qui permettrait de procurer des soins directement
05:23 dans les entreprises", vous lancez un appel sur les réseaux pour des kinés volontaires,
05:27 ça prend hyper rapidement, le reste, vous allez nous le raconter,
05:31 ça s'appelle Physio TMS et le pitch, c'est à vous Gabriel, on vous écoute.
05:35 - Donc Physio TMS, c'est le premier réseau de kinésithérapeutes
05:39 spécialisés dans les troubles musculosquelétiques en entreprise.
05:42 Les TMS, les troubles musculosquelétiques, ce sont des pathologies
05:45 qui provoquent des douleurs régulières ou irrégulières
05:48 et qui dépendent notamment des conditions de travail auxquelles on est soumis dans notre quotidien.
05:51 Donc je vous en parlais tout à l'heure, la sédentarité au travail,
05:54 la répétitivité des gestes ou encore les contraintes physiques importantes.
05:57 Ça représente la première cause de maladie professionnelle et c'est un enjeu très important
06:01 alors que peu de solutions concrètes sont proposées aux entreprises.
06:04 Sans forcément aller jusqu'à l'arrêt de travail, on note une diminution significative
06:08 de la productivité au travail chez les personnes qui souffrent des TMS.
06:11 Physio TMS, ce sont des kinésithérapeutes qui vont intervenir directement dans les entreprises
06:16 afin de proposer à la fois des consultations individuelles,
06:19 pour proposer des exercices, des conseils sur mesure aux collaborateurs,
06:23 mais aussi l'animation d'un atelier collectif de sensibilisation des risques TMS
06:27 adapté à l'entreprise et à ses conditions de travail.
06:30 Notre objectif est simple, en intégrant une culture santé dans votre culture d'entreprise,
06:34 dans la culture d'entreprise, on souhaite diminuer la prévalence des TMS,
06:38 améliorer la qualité de vie et la productivité au travail des collaborateurs.
06:42 Et donc moins d'absentéisme aussi.
06:43 Moins d'absentéisme.
06:44 Merci à vous Gabriel Rivlin pour votre pitch, vous êtes le fondateur de Physio TMS.
06:48 Benoît, quel regard portez-vous sur cette pépite ?
06:51 Très positif, parce que les gens ne s'installent pas mal par plaisir,
06:56 mais ils n'ont pas la conscience.
06:57 Je pense que ce type d'initiative de Physio TMS va aider des kinés
07:01 à faire prendre conscience que ce n'est pas un geste inutile de caler son fauteuil,
07:05 que ce n'est pas un geste inutile d'essayer de remonter un peu son écran,
07:08 sinon on est comme ça, on a rapidement mal au dos.
07:10 Il ne faut pas être penché sur l'écran par exemple ?
07:12 Tout ne dépend pas que de la posture.
07:14 Déjà, rien que le mot posture pose un peu problème,
07:17 parce que ce que le corps aime c'est le mouvement.
07:20 Ce que certaines personnes disent, c'est que la bonne posture c'est celle d'après,
07:25 dans le sens où il faut proposer au corps différentes positions,
07:28 différentes sollicitations, pour ne pas que des muscles soient trop mis en sommeil.
07:33 Donc vous nous conseillez de changer régulièrement de posture
07:36 quand on est derrière un écran, il faut se lever, marcher, revenir ?
07:39 Exactement, la marche est totalement conseillée très régulièrement dans la journée,
07:42 et tout ne dépend pas que de l'installation.
07:44 C'est très important que le corps puisse faire l'économie d'énergie
07:47 en ayant par exemple les pieds au sol, en ayant un renfort lombaire au niveau de la chaise,
07:51 mais même avec une bonne installation, il faut régulièrement faire des exercices.
07:55 C'est compliqué quand même en entreprise,
07:58 vous venez nous voir et on a une heure avec vous en cours collectif,
08:03 en particulier au sein de la boîte.
08:05 C'est très important, parce qu'on ne souhaite pas être des soignants.
08:08 Les kinésithérapeutes de Physiothémie sont des éducateurs et des préventeurs.
08:11 La prévention.
08:13 Il y a une méconnaissance, un manque d'éducation sur la santé physique,
08:18 l'entretien physique, même à partir de l'école primaire,
08:21 on n'a pas appris comment entretenir et améliorer sa santé physique.
08:25 Donc on souhaite vraiment instaurer par quelques interventions
08:28 les connaissances, les pratiques, les bonnes pratiques pour entretenir sa santé.
08:32 On peut juste donner un exemple rapidement,
08:34 il y a sûrement des gens qui nous écoutent qui sont en train de conduire depuis plusieurs heures,
08:37 la position assise, c'est une flexion du bas du dos,
08:40 de manière prolongée, elle peut provoquer différents types de douleurs.
08:42 Compression du nerf, contracture musculaire, manque de mobilité.
08:45 Donc juste en apprenant quelques exercices simples,
08:47 et une petite routine de quelques minutes tous les jours,
08:50 on peut éviter, voire diminuer, l'apparition des TMS.
08:54 Vous avez ça chez L'Oréal ?
08:56 Comme on est une grande entreprise, on a des médecins du travail,
08:59 donc c'est un sujet sur lequel on travaille beaucoup, peut-être pas à ce point-là.
09:02 En revanche, je pense qu'il y a aussi des affaires d'organisation.
09:05 Vous le citiez tout à l'heure, avant d'être chez L'Oréal,
09:07 j'ai été DRH dans une autre entreprise qui avait des plateformes téléphoniques.
09:09 En fait, on a tout simplement mis en place des casques sans fil pour les téléopérateurs,
09:13 comme ça ils pouvaient continuer à répondre en se levant.
09:15 C'est idiot, hein ?
09:16 Non.
09:17 Mais c'est exactement ce que vous dites.
09:18 Ça veut dire qu'en fait, ils avaient plus de liberté,
09:20 ils étaient téléopérateurs, donc ils avaient des appels toutes les 5 minutes,
09:23 mais en revanche, ils pouvaient se lever, tourner autour de leur bureau, revenir, et ça marchait.
09:27 Et on voit bien que ça, effectivement, ça aide.
09:30 Mais j'insistais sur la posture parce que je trouve qu'assez souvent,
09:33 moi le premier d'ailleurs, on s'installe très mal,
09:36 et donc à un moment on a mal au dos.
09:38 Parce qu'on oublie qu'effectivement, vous l'avez très bien dit,
09:40 l'histoire de TMS, c'est pas que les hôtesses de caisse,
09:43 c'est aussi des comptables, c'est des gens qui sont à leur bureau tous les jours,
09:46 des services administratifs et qui sont mal installés.
09:48 Il y a un élément, alors ça c'est pas de la kiné,
09:51 auquel j'ai été un peu sensibilisé, c'est la lumière.
09:54 Est-ce que les gens ont des bureaux bien éclairés ?
09:56 Parce que ça, pour le coup, ça donne des troubles de la vue.
10:00 Alors, c'est pas votre spécialité, mais j'ai eu l'occasion de discuter avec un spécialiste qui m'avait expliqué ça.
10:04 On va faire venir le softel moi aussi, dans les entreprises.
10:06 Si vous êtes parmi nous aujourd'hui, Gabriel, c'est parce que vous avez des besoins,
10:09 on l'a dit, votre entreprise a à peine un an.
10:11 Vous avez démarré il y a un an, donc on va demander à Nathalie Carré ce qu'elle en pense.
10:16 Bonjour Nathalie.
10:17 Bonjour Elisabeth, bonjour tout le monde.
10:18 Nathalie, c'est son métier, elle est en charge de l'entrepreneuriat à la Chambre de Commerce et d'Industrie.
10:22 Gabriel, vous avez donc besoin de vous faire connaître,
10:24 vous devez développer votre réseau. Il y a combien de kinés aujourd'hui ?
10:27 Alors, on est une quarantaine dans toute la France,
10:29 et on est principalement concentré en région parisienne.
10:31 Donc l'idée, c'est de développer votre offre dans toutes les structures
10:34 où il y a des risques de TMS. Nathalie, je crois que vous avez des idées là-dessus.
10:38 Alors bon, pour les grandes entreprises comme L'Oréal,
10:40 je vous laisse imaginer une collaboration avec votre voisin.
10:43 C'est fait.
10:44 Et comme votre patientèle est quasi illimitée, on l'avait dit,
10:50 nous on va se concentrer un peu sur les PME et les TPE.
10:53 Alors pour les PME, l'idée ce serait de créer des partenariats avec des structures
10:56 qui interviennent déjà en entreprise sur le domaine de la santé.
10:59 Je pense notamment à Viabise, qu'on a reçu à la France Bouge,
11:02 et qui propose de faire venir les praticiens en entreprise,
11:05 donc le médecin, Moftalmo, etc.
11:07 Donc ils pourraient être intéressés de proposer une nouvelle spécialité à leurs clients.
11:11 Mais il y a aussi Mouvancy, qui travaille sur l'ergonomie des postes
11:14 pour prévenir les TMS.
11:16 Et là, vous êtes complémentaires, le poste, et puis faites évidemment la prévention.
11:21 Alors pour les TPE, c'est compliqué, parce que le dirigeant, il est seul, un peu démuni.
11:26 Donc l'idée, c'est de vous adresser directement aux salariés concernés
11:29 pour leur proposer des solutions.
11:30 Mais pour que les salariés vous repèrent sur le web,
11:32 notamment, il faut en enrichir vos contenus pédagogiques.
11:35 Alors pas en créant des contenus, mais en sélectionnant les meilleurs articles explicatifs
11:39 et les meilleures vidéos d'exercice qui soulagent.
11:41 Et oui, le problème du web, c'est la profusion d'informations,
11:44 il faut donc aider l'internaute.
11:45 D'ailleurs, pour ça, vous pourriez peut-être réunir une sorte de comité de sélection
11:49 composé de kinés et de personnes souffrant de TMS pour faire le tri.
11:52 Parce que certes, il y a la sélection sur des critères professionnels,
11:55 mais il y a aussi le côté pratique.
11:57 Comment je fais mes 10 minutes d'exercice au fil de ma journée ?
11:59 Parce que les 10 minutes en une fois, ça ne rentre pas dans l'agenda.
12:02 Alors je fais quoi en me brossant les dents ? Je fais quoi au feu rouge ?
12:05 Je fais quoi pendant que je téléphone ? Je fais quoi en faisant réciter la poésie du petit dernier ?
12:09 Malheureusement, quand on a des TMS, on serre les dents souvent,
12:12 on assure le quotidien, on se dit qu'on verra plus tard.
12:14 Donc, vous pourriez utiliser des contenus créés par d'autres,
12:17 mais ajouter une couche de conseils pour faciliter le passage de l'intention à l'action.
12:21 Peut-être même que vos confrères kinés, youtubeurs comme Majeur Mouvement,
12:24 pourraient créer une playlist TMS avec vous sur sa chaîne, qui est particulièrement vue.
12:28 Dernier point pour un patron de TPE, si un salarié lui parle de votre offre,
12:32 ça coûte combien ? L'assurance maladie peut-elle aider ?
12:35 Et qui fait la paperasse ?
12:37 Ça coûte combien Gabriel ?
12:38 Alors, on a différentes formules pour différentes interventions.
12:41 On travaille avec, on espère travailler avec l'assurance maladie à travers le statut d'IPRP.
12:46 Je ne sais pas ce que c'est ça.
12:48 C'est Intervenant Préventeur des Risques Professionnels.
12:50 C'est un statut qui est délivré par le ministère du Travail et qui nous permettra très bientôt
12:54 de prendre en charge une partie de la prestation.
12:59 On propose classiquement des consultations,
13:02 trois consultations étalées sur quatre à six semaines,
13:04 car la littérature scientifique montre que c'est sur quatre à six semaines qu'on a notre succès.
13:09 Benoît, on parlait des troubles musculosquelétiques qui favorisent l'absentéisme,
13:13 mais c'est vrai qu'il y a un baromètre qui a été publié hier sur l'absentéisme en entreprise
13:17 qui a atteint un niveau record en 2022,
13:20 un niveau record lié aux troubles psychologiques.
13:23 Ce sont eux les premières causes d'arrêt de travail.
13:26 Vous aussi vous le constatez ?
13:27 Alors ça c'est un sujet très inquiétant.
13:30 D'abord parce que ça concerne beaucoup de jeunes quand vous regardez l'étude.
13:33 L'autre élément c'est que vous avez un peu plus d'arrêt de travail,
13:37 mais surtout ils sont un peu plus longs.
13:38 La moyenne était à trois jours, on est passé à quatre jours, quatre jours et demi.
13:41 Donc c'est des éléments, c'est une mauvaise nouvelle,
13:44 mais on n'est pas surpris parce qu'on l'avait déjà obtenu,
13:46 on l'avait déjà constaté.
13:48 Je pense que c'est peut-être une start-up que vous avez reçue qui s'appelle Alan,
13:50 qui avait démontré il y a deux ans sur ce sujet-là.
13:53 Donc c'est vrai qu'on a un sujet de santé mentale, santé psychologique.
13:58 Est-ce qu'on est dans les retombées du Covid ?
14:00 Est-ce que c'est la génération Covid ?
14:04 Sincèrement, c'est très difficile de répondre à cette question.
14:07 En tout cas, on constate que la prise de conscience pendant le Covid
14:13 des gens, du fait qu'ils doivent rééquilibrer leur temps de vie,
14:17 ça a un impact quand même sur leur santé psychologique.
14:20 Parce qu'il y a moins de cadres ?
14:22 C'est vrai que pendant les périodes de confinement et autres,
14:25 on a réussi, je dis souvent ça pour sourire, mais c'est vrai,
14:29 on a souvent réussi à fonctionner en prenant une décision
14:32 sans faire huit réunions et 50 PowerPoints.
14:35 Et ça, ça a libéré du temps aux gens, ça a libéré de la pression.
14:38 Moi j'ai toujours été frappé par le fait qu'on était capable
14:41 de vous faire un PowerPoint pendant deux heures qui avait duré de vie
14:43 20 minutes, ce qui est un travail inutile.
14:45 Donc c'est vrai que je pense qu'il y a un effet Covid
14:48 de rééquilibrage de la vie et peut-être aussi d'une volonté
14:54 justement de retrouver des équilibres de vie que les gens ont retrouvés
14:57 à leur manière pendant le Covid paradoxalement.
15:00 Ce serait intéressant de refaire cette étude l'année prochaine
15:02 pour voir si ça va mieux, si ça évolue, parce que c'est retrouver
15:05 une autre forme d'équilibre.
15:07 Oui, mais ça veut dire que ces études qui se suivent,
15:10 et qui disent la même chose, signifient que,
15:12 comme vous l'avez évoqué tout à l'heure sur l'écologie personnelle,
15:15 les entreprises doivent certes se saisir des sujets de TMS,
15:18 mais doivent se saisir de ce sujet-là, parce que ça se traduit
15:21 par l'asanthéisme ou par le départ, ou alors quelquefois
15:24 malheureusement par du burn-out, ça c'est heureusement plus rare,
15:27 mais ça arrive, et donc c'est un sujet de prévention
15:30 dans les entreprises majeures et de la part des managers en particulier.
15:34 On va poursuivre avec vous aussi, Gabriel Révin pour Physio TMS.
15:38 Vous voulez créer une application pour que les clients aient
15:40 un tableau de bord et qu'ils puissent facilement choisir son kiné
15:43 à côté de chez lui. Nathalie, comment peut-il faire, Gabriel ?
15:47 Mais là encore, peut-être qu'il serait intéressant de vous allier
15:49 avec une entreprise déjà existante. Je pense à Vitaliplay, par exemple,
15:52 qu'on a reçu à la France Bouge. C'est un kiné comme vous,
15:55 qui a développé une offre d'activité physique en ligne.
15:57 Alors, il commence par s'occuper des seniors, mais il souhaite
15:59 se développer sur d'autres cibles. Peut-être que vous pourriez
16:01 développer ensemble la version TMS. Il a déjà une infrastructure
16:04 numérique dont vous pourriez peut-être profiter également.
16:07 Sinon, pour créer votre solution, vous pouvez vous rapprocher
16:10 d'Ergo Santé, qui a mis en place l'application LEA,
16:13 une application d'analyse posturale pour la prévention
16:16 des troubles musculoskéletiques, leur donner pour être utile
16:19 pour la conception de votre application. Mais vous pouvez aussi
16:22 vous inspirer de Fleet Run. On a une application pour augmenter
16:24 ses performances sportives grâce à l'intelligence artificielle
16:27 qu'on a reçue il y a quelques jours à la France Bouge.
16:30 Ils ont travaillé en partenariat avec des laboratoires de recherche
16:33 et ont mixé la science avec la pratique pour un suivi régulier.
16:36 Parce que le sujet des TMS, c'est certes d'enclencher
16:39 une action pour apaiser ces douleurs, mais c'est surtout de continuer
16:42 à agir sur le moyen et long terme pour prévenir.
16:45 On est tous pareils. On fait éventuellement ce qu'il faut
16:48 au plus fort de la douleur.
16:51 Et quand ça fait mal, on a oublié.
16:54 Vous avez fait pareil, Elisabeth. On est tous pareils.
16:57 Et du coup, les goûts de la douleur reviennent.
17:00 Sur le suivi long terme, vous avez peut-être aussi un allié du côté du pharmacien
17:03 qui fait des consultations dans sa pharmacie certains jours
17:06 à toutes les personnes à qui il vend. Des ceintures lombaires
17:09 ou des pomades anti-inflammatoires, par exemple.
17:12 Il rendrait service à sa clientèle. Ça lui changerait des tests Covid.
17:15 Et l'avantage du pharmacien, c'est qu'il connaît ses clients
17:18 et qu'il les voit régulièrement. Il peut donc s'assurer du suivi
17:21 des actions mises en place avec le kiné de votre réseau
17:24 et faire le point sur l'évolution des douleurs.
17:27 Vous êtes au début d'une aventure entrepreneurial utile à des millions de gens.
17:30 Vous êtes le compagnon de tous les Français qui voudraient arrêter de souffrir au quotidien
17:33 pour retrouver le plaisir d'aller travailler avec le sourire et en pleine forme.
17:36 Merci beaucoup.
17:39 Merci à vous Nathalie Carré. On vous retrouve demain pour vos précieux conseils.
17:42 Et puis surtout, vous nous donnerez des nouvelles, Gabriel, de la suite de Physio TMS.
17:45 On veut savoir comment ça évolue.
17:48 Vous restez avec moi tous les trois autour de la table de la France Bouge.
17:51 Gabriel, Martin et vous, Benoît Serre.
17:54 On va passer un petit coup de fil à la fondatrice de Lily Facilite la vie.
17:57 Ben oui, elle nous facilite la vie en nous déchargeant mentalement
18:00 de toutes les tâches à faire pour mieux travailler.
18:03 ♪ ♪ ♪