Audition Publique - André Chassaigne

  • l’année dernière
«Audition Publique» reçoit André Chassaigne, président du groupe Gauche Démocrate et Républicaine (GDR), député du Puy-de-Dôme, pour aborder tous les sujets d´actualité.
Moins de discours, plus de décryptages pour cette grande interview dirigée par Elizabeth Martichoux, entouré des journalistes des chaînes parlementaires et du Figaro; avec l`intervention d´un député et d´un sénateur.

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Transcript
00:00 "Uncatchable", Alexandr Zhelanov
00:05 ...
00:10 - Bonjour à tous et bienvenue dans "Audition publique".
00:14 Une heure en invité, ce soir, André Chassaigne.
00:16 Bonsoir à vous. Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:20 Vous êtes ce qu'on appelle communément un pilier de l'Assemblée,
00:24 élu depuis 2002,
00:26 élu communiste du Puy-de-Dôme.
00:29 Vous avez été longtemps maire de Saint-Amant-Roch-Savine.
00:32 Vous avez été conseiller général,
00:34 vous avez été conseiller régional.
00:36 C'est dire que vous connaissez bien le terrain,
00:39 le contact avec les Français.
00:40 On parlera tout à l'heure des violences
00:42 que subissent aussi de plus en plus les élus.
00:45 Est-ce que les mesures prises par le gouvernement
00:48 vous semblent appropriées ?
00:49 Vous présidez le groupe gauche, démocrate et républicain,
00:54 qui regroupe les députés communistes et outre-mer.
00:57 C'est bien cela.
00:58 On verra tout à l'heure,
01:00 est-ce que vous êtes à l'aise, vous, avec la NUPS ?
01:02 On évoquera évidemment les débats au sein de la NUPS
01:05 sur les Européennes,
01:07 sur l'avenir même de ce groupe parlementaire.
01:10 À propos d'Assemblée, pareil,
01:12 vous avez des envies d'aller au Sénat.
01:14 Vous nous direz tout à l'heure si c'est une rumeur fondée ou pas.
01:18 Avec Brigitte Boucher et Tam Tra Ngui,
01:20 qui vont nous rejoindre,
01:21 on parlera évidemment d'immigration,
01:23 on parlera aussi du budget militaire
01:25 qui est arrivé aujourd'hui à l'Assemblée.
01:28 On parlera du pouvoir d'achat.
01:30 Vincent Roux vous posera des questions d'actualité
01:32 et Yves Tréard, encore une fois, les questions politiques.
01:36 Petite mise en bouche à propos du 8 juin,
01:38 qui est quand même la grande affaire
01:40 qui va arriver à l'Assemblée, le 8 juin,
01:42 cette proposition de loi d'abrogation
01:44 de la réforme des retraites,
01:46 dont vous êtes un des grands contempteurs,
01:48 un adversaire de cette réforme.
01:50 Franchement, André Chassaigne,
01:52 puisque vous êtes un habitué de l'Assemblée,
01:55 c'est un jeu de dupe, cette affaire.
01:58 Et l'opposition et le gouvernement
02:01 savent que cette proposition de loi
02:03 ne peut pas aboutir.
02:04 -Oui, mais je pense que le vote,
02:06 s'il était positif,
02:08 si on a la discussion,
02:10 ce qui n'est pas encore complètement acquis,
02:13 ce vote répondra à une attente populaire
02:16 extrêmement forte, parce qu'en fait,
02:19 on n'a pas voté sur le projet de loi.
02:21 Il y a eu la motion de censure,
02:22 ça porte sur l'article 7,
02:24 sur l'âge de départ à la retraite.
02:26 Il y a une attente extrêmement forte.
02:28 Il y a eu ce qu'on appelle une déni-démocratie,
02:31 dans la mesure où ce projet de loi
02:34 n'a pas abouti véritablement à un vote sur son contenu.
02:38 Là, on pourrait avoir un vote sur un article du projet de loi,
02:42 qui est sans aucun doute l'article le plus important.
02:45 C'est très attendu par les organisations syndicales.
02:48 Il y a un mécontentement terrible dans le pays.
02:50 C'est aussi une dimension symbolique.
02:52 Ensuite, ça mettrait le Sénat face à ses responsabilités.
02:56 -Vous n'êtes pas dupes, justement, pour reprendre le mot,
02:59 du fait que cette proposition de loi n'ira peut-être pas jusqu'au bout,
03:03 mais symboliquement, si la seule assemblée votait contre,
03:06 vous diriez que ce serait important pour nous,
03:08 pour les adversaires, peu importe ensuite.
03:11 -Disons que si l'Assemblée votait cette proposition de loi
03:16 pour supprimer cet article 7,
03:20 c'est vrai que ça aurait un impact considérable.
03:22 Je dirais que ça alimenterait le mouvement social,
03:25 mais ce n'est pas terminé.
03:27 -On verra ça le 6 juin.
03:28 Il y a une manifestation contre la réforme des retraites.
03:31 Le gouvernement, Elisabeth Borne, a dit la semaine dernière
03:34 que cette proposition de loi est inconstitutionnelle.
03:37 Il n'est pas possible de supprimer 15 à 18 milliards de recettes
03:41 sans compenser.
03:43 Par quoi compensez-vous ces pertes de recettes ?
03:46 -Moi, je dirais d'abord...
03:48 Je dirais d'abord qu'elle honte de tenir de tels propos.
03:52 On a, une fois par an, un groupe parlementaire,
03:55 on a une journée qu'on appelle notre niche parlementaire.
03:59 Pas une fois, pas une fois,
04:02 une proposition de loi a été rejetée au nom du soi-disant article 40
04:06 en disant que ça créait des dépenses supplémentaires.
04:09 Mais y compris les députés de la majorité actuelle
04:13 ont déposé plusieurs propositions de loi
04:15 qui impliquaient une dépense moi-même.
04:17 J'ai réussi à faire voter l'augmentation des retraites agricoles.
04:22 Il est bien évident, si on m'avait opposé l'article 40,
04:25 cette proposition de loi d'augmentation des retraites agricoles,
04:29 il y en a même eu deux, une pour les chefs d'exploitation,
04:32 une pour les conjoints et les collaboratrices.
04:35 Si on m'avait opposé l'article 40, on n'aurait pas discuté.
04:38 -Je vous repose la question.
04:40 Quelles sont les compensations financières
04:43 à ces pertes budgétaires ?
04:44 -Je précise qu'en début de l'année,
04:46 on a voté un projet de loi de financement
04:49 qui a été évoqué par le gouvernement.
04:51 C'est un projet de loi de financement
04:53 qui a été évoqué par le gouvernement.
04:56 C'est un projet de loi de financement
04:58 dans lequel il n'y avait pas la loi retraite.
05:01 C'était équilibré.
05:02 Les compensations financières, comme dans toutes les propositions de loi,
05:06 sont gagées par la taxe sur le tabac,
05:08 comme dans toutes les propositions de loi.
05:11 C'est ensuite au gouvernement de dégager les recettes.
05:14 -Soyons précis.
05:15 Vous savez que quand c'est flou, il y a un loup.
05:19 D'ici à quelques années, ça ferait une augmentation du tabac.
05:22 Si vous êtes rigoureux et vous l'êtes...
05:24 -Ca, c'est pas un argument. C'est un artifice.
05:27 C'est un artifice que la majorité essaie de mettre dans les têtes.
05:31 Je suis pour la séparation des pouvoirs.
05:33 On peut porter des propositions de loi
05:35 et qu'on ne vienne pas nous amuser avec des artifices
05:38 pour que la proposition de loi n'arrive pas en discussion.
05:42 Il y a une crampe mentale que l'on met dans la tête des journalistes.
05:46 -En disant qu'il n'y a pas les recettes et tout ça.
05:48 Les recettes, le gouvernement les a trouvées.
05:51 Il fait suffisamment de cadeaux aux plus riches.
05:54 Quand on regarde le montant de dividendes dans ce pays,
05:57 on aura les recettes, on les trouvera.
05:59 -Le gouvernement a lavé le cerveau des journalistes ?
06:02 -Je dis qu'aujourd'hui...
06:04 Oui, je le dis.
06:06 Aujourd'hui, on essaie de faire monter cette idée
06:09 que cette proposition de loi ne s'inscrit pas dans la Constitution,
06:13 qu'il n'y a pas de recettes.
06:15 Je suis pour la séparation des pouvoirs.
06:17 Une fois dans l'année, on peut porter des propositions de loi.
06:20 C'est un artifice antidémocratique de s'y opposer.
06:23 -C'est une honte, l'argument du gouvernement.
06:26 On va aller plus loin avec vous.
06:28 Brigitte Boucher, bonjour. -Bonsoir.
06:30 -André Chasseigne, vous dites que ce ne serait pas démocratique
06:34 s'il n'y avait pas de débat sur cette proposition de loi.
06:37 Pensez-vous que le gouvernement a peur du débat
06:41 ou, pire, peur du vote ?
06:42 -Je pense que le gouvernement, aujourd'hui,
06:45 utilise une balance Robert-Wall.
06:49 Il essaie de sous-peser
06:50 quelles seraient les conséquences du vote
06:54 de cette proposition de loi
06:56 et quelles seraient les conséquences
06:59 de s'arranger pour que ça n'arrive pas en débat.
07:01 Je crois que l'ouvrement a cette obsession
07:04 que cette proposition de loi ne soit pas votée,
07:07 car ça alimenterait le mouvement social.
07:09 Il met tout en oeuvre pour que le débat n'arrive pas.
07:12 -Vous pensez que ce texte peut être voté,
07:15 qui peut passer à l'Assemblée nationale ?
07:17 -Je pense que le texte peut voter,
07:19 ne serait-ce que par une décision d'abstention collective
07:23 des Républicains.
07:24 Il a toutes les chances de voter.
07:26 S'il n'avait aucune chance d'être voté,
07:28 est-ce que vous pensez que l'ouvrement serait aussi fébrile,
07:32 qu'Aurore Berger s'exciterait comme elle s'excite,
07:35 qu'on essaierait de convaincre l'opinion publique
07:38 que ça n'a pas de sens, qu'il n'y a pas les recettes ?
07:41 -C'est un risque réel qui passe.
07:43 -Aurore Berger s'excite ?
07:46 -Bien sûr qu'elle s'excite.
07:48 Elle s'excite de façon phénoménale.
07:50 J'ai vu à la dernière conférence des présidents,
07:53 où notamment, elle a commis une erreur,
07:56 elle a dit que c'est du droit coutumier
07:58 que l'on puisse présenter des propositions de loi
08:01 qui ne soient pas soumises à l'article 40.
08:05 Or, le droit coutumier, dans la hiérarchie des valeurs,
08:08 je pense que c'est quelque chose qui est admis
08:11 par le droit coutumier.
08:13 -La présidente du groupe Renaissance...
08:15 -L'usage veut que le président de la Commission des finances
08:18 statue sur cet article 40 sur l'irrecevabilité d'un texte.
08:22 Est-ce que la majorité a les moyens de contourner la décision actuelle ?
08:27 -Je dirais d'abord que la recevabilité
08:29 a été actée par le bureau de fait,
08:31 puisque les deux représentants du bureau
08:34 qui sont chargés, chaque semaine,
08:37 de décider de la recevabilité d'une proposition de loi,
08:41 ont dit qu'il y avait la recevabilité.
08:44 Ensuite, il y a toujours possibilité...
08:46 -A n'importe quel moment, on peut saisir.
08:48 C'est le président de la Commission des finances
08:51 ou le rapporteur général ?
08:53 -Je pense que c'est le président de la Commission des finances.
08:56 -Il y a des débats là-dessus.
08:58 -Comment on essaie de chercher le levier nécessaire
09:01 pour que la discussion n'ait pas lieu ?
09:03 Je ne sais pas ce qu'ils vont sortir du chapeau.
09:06 -Le débat pourrait ne pas avoir lieu ?
09:08 -J'espère que non. J'espère qu'il aura lieu.
09:11 -Pour les non-initiés, on rappelle que c'est
09:14 monsieur Coquerel, LFI, qui est président
09:16 de la Commission des finances et qui est rapporteur du projet de loi.
09:20 Voilà, pour voir un peu les enjeux.
09:22 -Jusqu'à maintenant, ça a été le président
09:25 de la Commission des finances qui prenait la décision.
09:28 -On va se mettre dans l'hypothèse où le texte est débattu.
09:31 Le groupe Renaissance est prêt à faire de l'obstruction.
09:34 Est-ce que ce n'est pas de bonne guerre,
09:37 compte tenu de l'attitude de la gauche
09:39 pendant la discussion de la réforme des retraites ?
09:42 -Je pense que faire de l'obstruction
09:44 sur un texte de la niche annuelle d'un groupe parlementaire,
09:49 ce n'est pas très bienvenu.
09:51 -C'est pas pareil ?
09:52 -C'est pas très bienvenu.
09:54 Dans le cas de la séparation des pouvoirs,
09:57 le pouvoir législatif qu'on dispose véritablement
10:00 en toute indépendance par rapport au pouvoir exécutif,
10:03 c'est un pouvoir qui est un peu plus élevé.
10:05 C'est un pouvoir qui est plus élevé.
10:07 Un groupe parlementaire l'a une fois par an.
10:10 C'est vrai que là aussi, il y a une forme de...
10:13 J'allais presque dire aussi de droit coutumier,
10:16 que dans les niches parlementaires, on laisse...
10:18 -Comme vous l'avez dit, c'est du droit coutumier.
10:21 C'est assez bas dans l'hierarchie des normes.
10:24 -On laisse les propositions de leur discussion.
10:27 Il y a de nombreux exemples, y compris...
10:29 C'est ultra-majoritaire, en plus.
10:31 On parle d'un texte de loi sur le mieux vieillir
10:34 qui a été voté et qui engendre plusieurs milliards
10:37 de dépenses supplémentaires.
10:39 Il n'y a pas eu de problème.
10:41 Ma proposition de loi, mais deux propositions de loi
10:44 lors du mandat précédent sur les retraites agricoles,
10:47 ont engendré des dépenses qui étaient estimées à 500 millions.
10:50 Mais deux propositions de loi, certes, elles ont été réduites,
10:54 mais elles ont été votées, et le gouvernement a levé le gage
10:58 que j'avais mis dans la proposition de loi.
11:00 -Vous dites que c'est possible.
11:02 -Je pense qu'on a...
11:03 On a une cinquième République.
11:06 On a une Constitution
11:09 qui limite considérablement, dans des cas extrêmes,
11:12 le pouvoir législatif.
11:13 Aujourd'hui, on a un pouvoir
11:15 qui n'utilise pas comme l'a fait Rocard uniquement le 49-3.
11:19 -28 fois. -On a un pouvoir...
11:22 -C'est plus encadré.
11:23 -On a aujourd'hui, dans le cadre de la réforme des retraites,
11:28 on a, sur le même projet de loi,
11:31 le choix du véhicule législatif,
11:33 le projet de loi de financement,
11:35 le vote bloqué au Sénat, le 49-3,
11:38 et tout un tas d'artifices qui fait qu'on cumule tout
11:40 pour pas qu'il y ait de vrais débats législatifs.
11:43 -On revient à cette proposition de l'un du 8 juin.
11:46 Le débat est bien lieu.
11:47 Vous craignez qu'on n'aille pas jusqu'au vote
11:50 du fait de la mobilisation de Renaissance et de l'obstruction ?
11:53 -J'ai écouté dimanche
11:56 le président du groupe Horizon,
11:58 qui avait l'air de dire qu'il mettrait tout en ordre
12:01 pour pas arriver au vote.
12:04 -C'est possible. Vous le craignez.
12:07 -Dans la niche du groupe
12:09 de la gauche démocrate et républicaine,
12:11 on avait un texte sur la DGF.
12:14 L'obstruction a été faite par les ministres.
12:16 M. Bruneau, le maire, et M. Attal
12:20 ont parlé une heure environ
12:22 pour retarder les débats.
12:24 -C'est-à-dire que les débats sont en fin de journée ?
12:27 -Je dirais qu'ils sont capables de tout.
12:30 Ils mentent qu'ils sont capables de tout.
12:34 Et quand il s'agit d'écrabouiller
12:37 l'opposition et le pouvoir législatif,
12:41 ils sortent de toutes les armes qu'ils peuvent trouver.
12:44 -Si c'est voté en première lecture à l'Assemblée nationale,
12:47 ce texte, qu'est-ce que ça change ?
12:51 Est-ce que vous demandez la suspension
12:53 de la réforme des retraites qui a été votée ?
12:56 La suspension des décrets d'application ?
12:58 -Vous mesurez ce que ça représenterait
13:00 quand on a vu la mobilisation qu'il y a eu dans le pays,
13:03 quand on voit qu'il y a une opposition ultra-majoritaire.
13:07 Quand on voit que les organisations syndicales,
13:09 l'intersyndical, restent unies, continuent à manifester,
13:13 ce sera le cas le 6 juin.
13:14 Quand on voit que le mécontentement,
13:16 le rejet de ce projet de loi reste entier,
13:19 ça va être un sacré carburant.
13:21 -Il y a moins de manifestations.
13:23 -Ca va être un sacré carburant.
13:25 Un sacré carburant qu'on mettra dans le moteur
13:28 pour continuer à se bagarrer contre ce projet de loi
13:31 et demander son retrait.
13:33 Ensuite, il partira au Sénat.
13:34 Bien évidemment, le Sénat prendra ses responsabilités.
13:38 -D'ici là, la réforme sera entrée en application
13:41 le 1er septembre.
13:42 -Le temps que la niche arrive au Sénat,
13:44 on sait que ça va être très compliqué.
13:47 -La réforme rentrera en application.
13:49 On peut toujours revenir sur...
13:51 -Vous ne pensez pas que la réforme sera suspendue ?
13:54 -J'espère. Ce que j'espère, ce que je souhaite,
13:57 l'exigence que l'on peut avoir,
13:59 c'est que si c'est voté à l'Assemblée nationale,
14:01 c'est que le gouvernement suspendra cette réforme.
14:05 Ca serait la moindre des choses.
14:07 -Vous pensez que le symbole sera tellement fort
14:09 que ce qu'Emmanuel Macron a refusé depuis des mois,
14:13 malgré 14 manifestations, il le ferait maintenant ?
14:16 -Je pense que oui.
14:17 -Vous croyez vraiment ? -C'est un rapport des forces.
14:20 -Vous croyez vraiment ? -C'est un rapport des forces.
14:23 J'ai pas baissé les armes.
14:25 On peut encore obtenir le retrait de cette réforme.
14:28 J'en suis convaincu.
14:29 -Excusez-moi d'en appeler à votre honnêteté.
14:32 Vous croyez vraiment ? -Oui.
14:34 -Question de conviction.
14:36 -Ca, vous me connaissez mal.
14:37 Avec les journalistes, je ne fais jamais de off.
14:40 Avec les journalistes, quand je m'exprime,
14:43 j'exprime ce que je pense.
14:45 Depuis que je suis élu, et ça fait longtemps,
14:47 ça doit faire plus d'un siècle,
14:49 depuis que je suis élu, j'ai souvent essayé de m'exprimer
14:53 en toute franchise. Je ne fais pas de cinéma.
14:55 -André Chassol, à l'inverse,
14:57 si jamais le texte n'est pas voté,
15:00 est-ce que vous vous admettez de rendre les armes ?
15:03 Est-ce que vous dites qu'il faut clore cette séquence des retraites ?
15:07 Ca ne passe pas à l'Assemblée nationale.
15:09 -Pour ma part, je ne rends pas les armes.
15:12 Ca sera déjà... C'est vrai que ce sera un signe,
15:15 au niveau de l'expression démocratique.
15:18 Ca sera un signe si ce n'est pas voté à l'Assemblée nationale.
15:21 Mais il peut y avoir des textes qui sont votés
15:24 à l'Assemblée nationale et qui sont rejetés par le pays.
15:28 Ca restera rejeté par le pays.
15:30 -Mais on pourra continuer à avancer ?
15:32 A continuer à faire passer d'autres textes,
15:35 à éventuellement les voter ?
15:37 -On n'a jamais dit qu'on ne discuterait pas
15:39 des textes qui peuvent arriver en discussion.
15:42 On a toujours la conception qu'on a du travail parlementaire,
15:45 de notre implication dans le travail parlementaire.
15:48 Même si on est trahi, ou si le peuple, du moins,
15:51 est trahi par rapport à ce qui l'atteint,
15:54 on ne va pas, de notre côté, refuser tout débat
15:56 sur les textes qui arrivent en discussion.
15:59 -Laurent Berger a admis qu'il n'allait pas faire
16:02 des manifestations à répétition.
16:04 Est-ce qu'il est en train de tourner la page des retraites
16:07 et de passer à autre chose ?
16:09 -Je ne porte jamais d'appréciation
16:11 pour ce que décident les organisations syndicales.
16:14 Jamais. Que ce soit des organisations syndicales
16:17 à titre individuel, comme c'est le cas de Laurent Berger,
16:20 que ce soit l'intersyndical.
16:22 C'est à l'intersyndical de prendre ses décisions,
16:25 c'est à eux de décider des actions,
16:27 mais un homme politique comme je le suis
16:30 ne se permettra pas de dire qu'un dirigeant syndical
16:33 ou l'intersyndical ont eu tort de tenir telle ou telle voix.
16:37 -Vous êtes sur cette ligne ?
16:39 Vous ne vous écartez pas de parler d'autres textes ?
16:41 Est-ce que c'est une bonne chose que Berger se dise ?
16:45 On utilise la force syndicale qui a été rassemblée
16:48 pour parler des autres sujets.
16:49 -J'ai regardé ce qui est ressorti des rencontres
16:53 entre Elisabeth Borne et les organisations syndicales.
16:56 Je n'ai pas vu dans les déclarations,
16:59 même en décortiquant, en faisant un peu de sémantique,
17:02 des déclarations qui consistent à dire
17:04 qu'on passe un coup d'éponge, on passe à autre chose.
17:08 -Ils ont parlé d'autres sujets.
17:10 Augmentation de salaire, assurance chômage...
17:12 -Ca a été dit aussi par le fait que si on parle des sujets,
17:16 et je crois que c'était le cas avec Elisabeth Borne,
17:19 qu'Elisabeth Borne dit que tous ces sujets-là
17:22 sont renvoyés à des discussions entre le patronat
17:25 et les organisations syndicales,
17:27 ce n'est pas le gouvernement en tant que tel...
17:30 -C'est pas compatible avec la mobilisation.
17:32 -Il y a une tendance du gouvernement
17:34 de se laver les mains et de renvoyer
17:37 les sujets aux organisations syndicales.
17:39 -C'est un peu comme la réunion de la CGT.
17:42 -C'est un peu comme la réunion de la CGT.
17:44 C'est ressorti des discussions, des rencontres qu'il y a eues
17:48 avec Elisabeth Borne, dans les comptes rendus
17:51 des organisations syndicales.
17:53 -Un mot sur la nouvelle dirigeante de la CGT, Sophie Binet.
17:56 Vous vous sentez plus proche, vous, comme communiste,
17:59 de la ligne Binet que des lignes qui ont pu avoir par le passé,
18:03 une ligne assez offensive, celle de Sophie Binet ?
18:06 -C'est un peu comme la ligne de la CGT,
18:08 même si on a des amis qui peuvent avoir des responsabilités
18:12 dans certaines fédérations, avec qui on peut avoir
18:15 des atomes un peu plus crochus, avec lesquels on travaille
18:19 davantage au niveau des textes parlementaires.
18:21 -Vous pouvez le dire, Sophie Binet,
18:24 c'est rapproché de la proposition.
18:26 -Un député ne se permettra jamais de porter une appréciation
18:30 sur le choix fait par un syndicat.
18:32 Je ne la connais pas.
18:34 Je suis un peu dans le cadre de mon...
18:36 Plutôt séduit dans sa façon de faire.
18:38 -C'est un bon début. -Mais je n'ai pas
18:40 d'appréciation à porter sur la ligne de la CGT.
18:43 -Le pouvoir d'achat.
18:44 -Les syndicats tentent de négocier un peu de pouvoir d'achat.
18:48 Bruno Le Maire a dit qu'il comprenait la hausse
18:51 des prix des produits alimentaires,
18:53 le prix des pâtes, notamment, en rappelant qu'il a
18:56 une famille nombreuse et quatre bouches à nourrir.
18:59 Cette inflation alimentaire, vous admettez
19:02 que ça touche les plus démunis.
19:04 -Elle touche essentiellement les plus démunis.
19:07 Je dirais que ce qu'il y a de plus grave,
19:09 c'est que cette inflation alimentaire,
19:12 elle touche sur la qualité de la consommation qu'on peut avoir.
19:16 Toutes les études qui sont conduites aujourd'hui
19:19 montrent que pour les personnes qui ont le plus de difficultés,
19:22 qui manquent d'argent, qui manquent d'argent pour consommer,
19:26 ces personnes-là se rabattent sur des produits de bas de gamme.
19:30 -Ma question, c'était, est-ce que ça touche tout le monde ?
19:34 Est-ce que ça touche aussi Bruno Le Maire ?
19:36 -Il est légitime à dire ça ? -Non, je pense que non.
19:40 Il faut considérer que des personnes qui ont certains revenus
19:43 ne sont pas touchées de la même façon
19:46 que ceux qui sont dans la difficulté quotidienne,
19:49 dans la précarité.
19:50 -Ca ne vous choque pas ? -Oui.
19:52 Je ne me permettrais pas de tenir des propos
19:55 au regard des revenus que je peux avoir.
19:57 -C'est maladroit ? C'est quoi ?
19:59 C'est indécent ? -Je trouve que ça a un côté...
20:02 Ca a un côté hors-sol, je ne veux pas utiliser des mots trop forts,
20:06 mais ça a un côté hors-sol.
20:08 Je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse tenir ces propos-là.
20:12 C'est une forme de méconnaissance.
20:14 Je crois qu'il y a un décrochage de ceux qui nous dirigent
20:17 avec la réalité des gens qui souffrent au quotidien.
20:20 -Bruno Le Maire a annoncé la prolongation
20:23 du panier anti-inflation, qui va aller jusqu'au 15 septembre.
20:27 C'est un soulagement, car les paniers sont moins chers.
20:30 -OK. D'abord, la grande distribution,
20:32 chacun fait ce qu'il veut faire,
20:35 avec des différences d'un magasin à l'autre,
20:38 d'un hypermarché à l'autre, d'un supermarché à l'autre.
20:41 Pour ma part, je pense que tout ça,
20:43 cette espèce de discussion qui consiste à dire
20:46 "on va se mettre d'accord, je fais appel à vous",
20:49 c'est exactement...
20:51 D'ailleurs, sur l'industrie agroalimentaire,
20:54 c'est pareil, mais avec la grande distribution,
20:57 il y a des différences.
20:58 -Il y a des différences.
21:00 -Il y a des différences.
21:01 Il y a des différences.
21:03 Il y a des différences.
21:04 Il y a des différences.
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21:11 Il y a des différences.
21:13 Il y a des différences.
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21:43 Il y a des différences.
21:44 Il y a des différences.
21:46 Il y a des différences.
21:48 Il y a des différences.
21:50 Il y a des différences.
21:52 Il y a des différences.
21:54 Il y a des différences.
21:55 - La question est de la présidence de l'Ouest.
21:58 Est-ce que les sous-préfets de Loire-Atlantique peuvent encore
22:03 rester en place?
22:04 - Je ne sais pas exactement ce qui s'est passé.
22:07 J'ai été maire pendant 27 ans dans un petit village de 500 habitants.
22:12 J'ai vécu des moments extrêmement difficiles.
22:16 J'avais dans mon village, pendant 13 ans, un festival rock avec des
22:21 groupes de la population. Il y avait des groupes de la
22:25 population. Il y avait des groupes de la
22:28 population. Il y avait des groupes de la
22:30 population. Il y avait des groupes de la
22:33 population. Il y avait des groupes de la
22:35 population. Il y avait des groupes de la
22:37 population. Il y avait des groupes de la
22:40 population. Il y avait des groupes de la
22:43 population. Il y avait des groupes de la
22:45 population. Il y avait des groupes de la
22:48 population. Il y avait des groupes de la
22:51 population. Il y avait des groupes de la
22:53 population. Il y avait des groupes de la
22:56 population. Il y avait des groupes de la
22:59 population. Il y avait des groupes de la
23:02 population. Il y avait des groupes de la
23:04 population. Il y avait des groupes de la
23:07 population. Il y avait des groupes de la
23:10 population. Il y avait des groupes de la
23:13 population. Il y avait des groupes de la
23:16 population. Il y avait des groupes de la
23:19 population. Il y avait des groupes de la
23:22 population. Il y avait des groupes de la
23:25 population. Il y avait des groupes de la
23:28 population. Il y avait des groupes de la
23:31 population. Il y avait des groupes de la
23:34 population. Il y avait des groupes de la
23:37 population. Il y avait des groupes de la
23:40 population. Il y avait des groupes de la
23:43 population. Il y avait des groupes de la
23:46 population. Il y avait des groupes de la
23:50 population. Il y avait des groupes de la
23:53 population. Il y avait des groupes de la
23:56 population. Il y avait des groupes de la
24:00 population. Il y avait des groupes de la
24:03 population. Il y avait des groupes de la
24:06 population. Il y avait des groupes de la
24:09 population. Il y avait des groupes de la
24:13 population. - Elizabeth Martichoux: Vous
24:15 dénoncez la pulsion régicide qui a été
24:19 encouragée par certains discours politiques.
24:22 Il parle notamment de l'attitude de Thomas
24:26 Porte, de Jean-Luc Mélenchon. Est-ce que ces élus sont
24:30 responsables pour vous? - Jean Castex: Je trouve cette
24:34 attaque et cette agression inacceptables.
24:38 - Elizabeth Martichoux: Vous avez dit que vous n'alliez pas
24:42 défendre les dérapages d'Aurélien Saint-Aulp.
24:46 - Jean Castex: Je me suis opposé à ça.
24:50 Je dis que certains propos me faisaient honte.
24:55 On peut avoir des oppositions politiques, un discours politique
25:01 extrêmement ferme, avec des mots...
25:05 - Elizabeth Martichoux: Vous n'allez pas vous aborder sur la
25:10 virilité? - Jean Castex: Je ne pense pas que
25:14 ça puisse être responsable. - Elizabeth Martichoux: La violence
25:19 verbale n'entraîne pas la violence physique?
25:23 - Jean Castex: Utiliser ce comportement déplorable, cette
25:28 agression, en disant que c'est de la faute de la France insoumise,
25:33 c'est de la faute de la France insoumise.
25:37 - Elizabeth Martichoux: Merci. On va rejoindre Vincent Roux.
25:42 Une première question d'actualité pour André Chassaigne.
25:46 Est-ce que vous êtes là? - Vincent Roux: Oui, absolument.
25:51 Bonjour, Elizabeth. - André Chassaigne, bonjour.
25:56 - Etre à l'écran. - Etre à l'écran.
26:03 - Etre à l'écran. - Une question d'actualité,
26:07 c'est la guerre à l'est de l'Europe, en Ukraine.
26:11 Est-ce que, selon vous, les Occidentaux ont raison de fournir des
26:17 avions de combat à l'Ukraine? - Je ne pense pas.
26:22 Je ne pense pas. Je ne pense pas qu'il y ait un
26:27 dérapage que ce type de fourniture d'avions de combat, qu'en champ d'action
26:34 important, que ça peut entraîner. Je sais que les Américains...
26:39 C'est curieux. Ils ont dit qu'on lève l'obstacle.
26:45 On autorise les pays d'Europe à fournir des avions de combat à
26:51 l'Ukraine. Je crois que, premièrement, c'est un
26:56 risque d'aggraver le conflit. Je le pense, véritablement.
27:01 Il faut être attentif à ça. Et aussi, les Américains vont en
27:06 profiter pour, si possible, placer de nouveaux avions.
27:10 S'il y a des avions qui ont 40 ans, à peu près, les avions qu'il est
27:15 question de donner aux Ukrainiens... - On ne sait pas encore
27:19 si c'est le cas. - C'est le cas.
27:23 Mais c'est des avions qui sont très efficaces, qui ont une portée
27:29 importante, qui peuvent pénétrer sur le territoire russe.
27:35 Le risque qu'il y a toujours avec ça, c'est qu'il y a un risque
27:40 d'amplification du conflit. - Ça vous va, Vincent ?
27:45 - Je vous en prie. - On reviendra sur une autre
27:50 question à la fin de l'émission. - Merci beaucoup.
27:54 Ces livraisons d'armes en répétition, et en particulier les
27:58 avions de chasse, que les Américains ont mis beaucoup de temps à
28:02 débloquer, pour vous, ce n'est pas une bonne nouvelle pour la paix.
28:06 - Je pense que ce n'est pas une bonne nouvelle pour la paix.
28:10 D'ailleurs, ce qui m'interroge beaucoup, c'est que quand on aborde
28:14 la question de la diplomatie et la question d'une paix possible, on se
28:18 fait systématiquement agresser. Il y a aujourd'hui le discours qui
28:22 consiste à dire qu'il faut aussi des actions diplomatiques, ce que
28:26 d'ailleurs a fait le président Macron. Il faut le reconnaître.
28:30 Ce discours-là est rejeté de façon massive.
28:34 - Il est perçu comme un discours pro-russe.
28:38 - Oui, c'est ça. C'est très compliqué.
28:41 Je le suis. Quand on a dans nos tripes un
28:45 héritage d'un parti qui était considéré comme un parti de la paix,
28:50 quand on a ça dans nos tripes et qu'on ne puisse pas évoquer la
28:54 question de la paix... Ca s'est produit lors d'une rencontre
28:58 qu'il y a eu avec la première ministre, où les différents
29:02 présidents de groupes de l'Assemblée nationale et du Sénat étaient
29:06 présents. J'ai eu le malheur d'évoquer des
29:10 perspectives de paix. Je me suis fait ramasser comme
29:14 étant quelqu'un qui était un soutien des Russes, ce qui n'était
29:18 absolument pas le cas. - Yves Fréard, directeur adjoint
29:22 de la rédaction du Figaro. - Bonsoir.
29:25 - Je suis content de vous revoir. Ca fait longtemps que nous n'avons
29:29 pas échangé. - J'ai peut-être une première
29:33 question. Vous m'avez inspiré une question.
29:37 - Vous avez été inspiré par la Russie.
29:41 - Oui, bien sûr. - Vous avez été inspiré par la
29:45 Russie. - Oui, bien sûr. Il y a eu des
29:49 millions de morts. Il y a aussi d'ailleurs eu des millions de morts
29:53 dans les rangs de l'armée rouge et de la population russe dans la lutte
29:57 contre le nazisme. - La bataille de Stalingrad.
30:01 - Il faut le reconnaître. N'oublions pas ce qui a été le
30:05 résultat de la bataille de Stalingrad.
30:09 - Vous connaissez que Staline n'était pas un grand pacifiste.
30:13 - Bien sûr. - Je vous écoutais tout à l'heure
30:17 avec mes consoeurs. Je voudrais aller un peu plus loin
30:21 sur les violences, si vous me le permettez. Vous avez parlé des
30:25 violences aux élus. Est-ce que vous ne trouvez pas qu'il y a dans ce
30:29 pays un climat absolument délétère que certains qualifient de
30:33 violente? - Je ne suis pas un politiqueux,
30:37 mais je suis un politiqueux. Je ne suis pas un politiqueux.
30:41 La violence n'est jamais d'un seul côté.
30:45 J'avais lu il y a quelques années, je ne sais pas dans quel texte,
30:49 Jean Jaurès, qui parlait de la violence qui était celle des patrons
30:53 autour du tapis vert. C'était un contexte assez comparable à celui
30:57 qu'on vit aujourd'hui. Je ne dis pas ça pour justifier un
31:01 mouvement de la population, mais je dis ça pour dire qu'on ne tient
31:05 pas compte d'un mouvement majoritaire, ultra-majoritaire de la
31:09 population. Quand on exprime dans les actes une
31:13 forme de mépris, effectivement, ça alimente la violence aussi, même si
31:17 je ne partage pas certaines formes de violence. Ça alimente la
31:21 violence. Je dirais qu'il y a aussi quelque chose qui a un effet
31:25 délétère. Aujourd'hui, ce sont les réseaux sociaux. Pour moi, c'est
31:29 un peu comme un individu devant son ordinateur, incapable de dire
31:33 n'importe quoi, on ne sait pas ce qu'il dit, de lancer n'importe
31:37 quelle polémique, des ragots... - Il faut vivre avec son temps.
31:41 - Oui, c'est ça. Mais c'est vrai que la violence, aujourd'hui,
31:45 monte. C'est pour cette raison, d'ailleurs, que face à ça, plutôt
31:49 que d'alimenter... Je suis un adepte, par exemple, de tout ce qui
31:53 touche à l'éducation populaire. C'est discuter avec les gens,
31:57 c'est aussi... Eh bien, de montrer une forme d'optimisme.
32:01 Ce sont les jours heureux, d'ailleurs,
32:04 dont parle Fabien Roussel. - Alors, justement, c'est très
32:07 intéressant, ce que vous dites, parce que quand on regarde un peu
32:11 l'attitude des députés communistes et des élus communistes,
32:15 et quand on regarde l'attitude des députés des autres formations
32:19 de la NUPES, et notamment la France insoumise et des écologistes,
32:23 on voit qu'il n'y a pas du tout la même attitude. Il y a une espèce
32:27 de tradition du dialogue, de l'écoute, chez vous.
32:31 C'est pas pour vous flatter, mais... Et on voit quand même
32:35 qu'on est dans un mode très vulgaire d'insultes,
32:39 d'interpellations, très souvent, chez les écologistes
32:43 et chez la France insoumise. Comment vous tolérez ça ?
32:47 - On a une culture parlementaire, les députés communistes,
32:51 qui est une culture parlementaire, déjà, d'être sur le texte,
32:55 de ne pas trop dévoyer le regard qu'on a sur un texte
32:58 qui nous vient de l'exécutif par le contexte politique.
33:02 C'est pas facile. C'est pas facile.
33:05 Donc, cette volonté d'être utile, aussi.
33:08 C'est-à-dire que même un texte dont on ne partage pas
33:11 l'orientation, même un texte qu'on ne votera pas, au final,
33:15 et on s'en cache pas, si on peut le faire évoluer
33:18 pour que ça aille davantage dans le bon sens
33:22 ou pour limiter la casse, on le fait.
33:25 Ca, c'est notre culture, notre culture politique.
33:28 Après, moi, je le ressens sur ce mandat,
33:31 il y a aussi tellement de provocations
33:34 de la majorité relative, actuelle,
33:37 que ça nous arrive aussi d'avoir des mots.
33:41 Je l'ai eu, notamment, lors du dernier débat
33:43 dans la niche parlementaire, où on a deux ministres
33:46 qui ont fait de l'obstruction. Je me suis foutu en colère.
33:50 -Est-ce qu'il y a une feuille de papier à cigarette
33:54 qui vous sépare de M. Roussel et de vos autres...
33:58 Entre vous, les députés communistes ?
34:00 -Non, je crois que... -On sait qu'il y en a certains
34:03 qui aiment la proximité de la France insoumise
34:06 et d'autres, beaucoup moins. -On a nos personnalités.
34:09 -Fabien Roussel, assez peu. -Oui.
34:11 Je suis très proche, je partage les orientations
34:14 de Fabien Roussel, mais nous, on considère
34:17 qu'on peut travailler ensemble avec la France insoumise
34:20 et les autres groupes de l'ANUPS,
34:22 dans la mesure où ça répond à une attente, aussi.
34:25 Ca répond quand même à une attente,
34:27 ce qui a eu lieu aux dernières élections présidentielles
34:31 et législatives, mais on tient à avoir notre propre parole,
34:34 notre propre proposition, et ne pas se faire avaler
34:38 par un groupe qui sera un groupe unique,
34:40 qui serait le groupe de l'ANUPS.
34:42 On tient à notre spécificité, à notre particularité,
34:46 même si on pense qu'il est nécessaire,
34:48 assez souvent, de travailler ensemble.
34:50 -Monsieur Roussel dit qu'il faut penser à l'après
34:53 Jean-Luc Mélenchon. Vous êtes d'accord ?
34:56 -Bien sûr. -Il le dit, lui.
34:57 -Ce qu'il dit, ce que dit Fabien. -C'est fini, Jean-Luc Mélenchon.
35:01 -Non, je ne veux pas dire ça.
35:03 Ce que dit le discours que porte Fabien Roussel,
35:07 c'est se dire que dans la configuration actuelle
35:10 de l'ANUPS,
35:11 on ne sera pas majoritaire.
35:15 Et donc, il est nécessaire d'élargir.
35:17 Déjà, des relations se sont développées
35:21 entre les quatre groupes de l'ANUPS
35:24 et les trois groupes de gauche du Sénat.
35:26 C'est déjà une façon d'élargir.
35:28 De la même façon, on considère qu'il faut reconstruire
35:31 une gauche qui soit plus large que l'ANUPS,
35:34 avec un contenu, bien sûr.
35:36 Il ne s'agit pas de retourner à ce qu'a pu faire
35:39 la majorité d'Hollande entre 2012 et 2017.
35:42 Mais moi, j'ai la conviction que si on n'élargit pas la gauche,
35:46 si on ne s'adresse pas à d'autres forces de gauche
35:49 qui, aujourd'hui, ne se sentent pas concernées par l'ANUPS,
35:52 on n'y arrivera pas.
35:54 L'enjeu est là.
35:55 Si on veut être majoritaire, il faut s'en donner les moyens.
35:58 -Il y a des élections qui vont arriver l'année prochaine.
36:02 Le Sénat, je sais que vous n'êtes pas candidat.
36:04 -Oui, on m'a sollicité.
36:07 J'ai été sollicité avec l'idée que si j'étais candidat,
36:10 ça pourrait faire gagner peut-être un juge de Gaulle.
36:13 -Non, vous n'y allez pas.
36:15 -Je suis un passionné du travail de l'Assemblée nationale.
36:19 Je ne vais quand même pas changer de crèmerie
36:21 pour aller me perdre dans une autre Assemblée.
36:24 -Il y a des élections européennes,
36:26 c'est ce que je voulais dire, au printemps prochain,
36:29 au printemps 2024.
36:31 Est-ce que vous militez pour que vous partiez tous ensemble
36:34 à l'intérieur de l'ANUPS, tous les partis de gauche,
36:38 ou au contraire, est-ce que vous voulez
36:40 que chacun parte dans son couloir,
36:42 sachant que si on regarde bien les sondages,
36:45 les sondages disent que vous avez intérêt
36:47 à partir chacun de votre côté ?
36:49 -Je ne sais pas si les sondages ont intérêt.
36:52 Je pense qu'on a une ligne qui a été tracée
36:55 lors de nos deux derniers congrès.
36:57 Cette ligne, je parle de la ligne du Parti communiste français,
37:01 bien sûr, c'est plutôt de porter notre parole,
37:05 c'est porter nos propositions,
37:07 c'est donc conduire une liste
37:09 ou s'associer à une liste
37:11 au sein de...
37:12 Pour aller aux élections européennes,
37:14 mais ça, c'est pas encore complètement tranché.
37:17 -Une liste communiste ?
37:19 -Oui, élargie, bien sûr, à d'autres partenaires,
37:22 mais on n'est pas, pour le moment,
37:24 on n'a pas pris de décision sur le fait d'avoir une liste
37:27 qui serait conduite par un communiste
37:30 ou aller dans une liste avec la France insoumise.
37:32 Je veux pas anticiper ce que sera la discussion
37:36 du Conseil national du Parti communiste
37:38 et la décision des communistes,
37:40 ça, c'est toujours en débat, mais en tout cas,
37:43 je l'admets pas, je vais être clair qu'aujourd'hui,
37:46 on nous montre du doigt
37:48 qu'on veuille nous donner une leçon en disant
37:51 "Qu'est-ce que c'est que ça ? Vous voulez pas nous rejoindre ?
37:54 "Nous prendrons notre décision en toute autonomie,
37:57 "en toute liberté, on n'est pas des petits garçons
38:00 "que l'on tape avec une baguette."
38:02 -Vous pouvez pas faire liste de communes
38:05 avec les écologistes ou le Parti socialiste,
38:07 qui sont des partis pro-européens,
38:09 alors que vous êtes un parti plus eurosceptique.
38:12 -Oui, on est eurosceptique.
38:14 J'aime pas le mot "eurosceptique".
38:16 On n'est pas d'accord avec la ligne actuelle
38:19 très libérale de l'Union européenne.
38:21 Moi, par exemple, je m'intéresse beaucoup
38:24 aux questions européennes,
38:25 je serai candidat aux élections européennes,
38:28 mais je m'intéresse beaucoup aux questions européennes
38:32 au sein de la Commission des affaires européennes
38:35 de la majorité, Nicole Lepey.
38:36 Je suis référent de la politique agricole commune.
38:39 Je dis, moi, qu'on a besoin d'une politique agricole commune,
38:43 et je combats même la renationalisation
38:45 de l'agriculture européenne.
38:47 Je pense qu'il n'y a pas tout à rejeter
38:50 au niveau de l'Union européenne.
38:52 Aujourd'hui, elle est sur un fondement extrêmement libéral,
38:55 et nous, on se bat pour la faire évoluer
38:58 sur une approche qui tienne compte de la société,
39:03 qui soit moins à la remarque des groupes de pression,
39:06 des multinationales,
39:07 mais je ne me considère pas comme eurosceptique.
39:11 Je suis eurosceptique sur la politique actuelle
39:13 de l'Union européenne.
39:15 -Elisabeth Lechantier, une dernière question.
39:17 François Ruffin, on a appris qu'il avait ouvert un compte bancaire
39:21 pour éventuellement financer sa campagne électorale
39:24 en vue de 2027.
39:26 Est-ce que vous estimez que ça peut être un bon candidat
39:29 pour la gauche réunie ?
39:31 François Ruffin, en 2027.
39:33 -Vous mettez-toi en oeuvre pour pouvoir porter
39:36 une appréciation sur François Ruffin.
39:38 -Est-ce qu'il vous plaire ?
39:40 -Je veux une relation personnelle avec lui.
39:42 -Ce serait un bon candidat ?
39:44 -C'est quelqu'un que vous préférez peut-être à Ruffin ?
39:47 -Je ne vais pas choisir entre Ruffin, Mélenchon.
39:51 Ce n'est pas mon affaire.
39:53 C'est l'affaire de la France insoumise.
39:55 François Ruffin a fait le choix de la France insoumise.
39:58 C'est à lui de voir, avec la France insoumise,
40:01 s'il est candidat ou pas.
40:02 -Votre choix, c'est Roussel.
40:04 -Bien sûr, je ne vais pas prendre parti...
40:07 -Il n'y a pas de débat sur la présidentielle.
40:09 Ce sera Roussel ou ce ne sera pas.
40:11 -Non, mais pour le moment, il n'y a pas de décision de prise.
40:15 Je n'ai quand même pas donné mon avis
40:17 sur un candidat potentiel de la France insoumise
40:20 malgré toute l'amitié ou l'estime que je peux avoir pour certains.
40:24 -Vous ne voulez pas que les autres vous donnent d'avis
40:27 sur votre choix, donc c'est cohérent.
40:29 Merci beaucoup. -Merci, Elisabeth.
40:31 -Un mot. -C'est déjà fini ?
40:33 C'est dommage. -Ca passe trop vite.
40:35 On reviendra.
40:36 Avant d'accueillir Alex Isard, dans quelques instants,
40:39 une question sur une des annonces d'Emmanuel Macron
40:42 la semaine dernière. -Ouh là là !
40:44 -Il a mis sur TF1 2 milliards d'impôts en moins
40:47 pour les classes moyennes.
40:49 Voilà une bonne nouvelle. -Alors là,
40:51 quand on m'annonce 2 milliards d'impôts en moins,
40:56 je me demande quelles en seront les conséquences.
41:00 Je pense aux services publics, je pense à l'hôpital,
41:03 aux hôpitaux, je pense aux écoles,
41:05 je pense aux lycées,
41:07 je pense au fait que les impôts
41:10 servent aussi à avoir des prestations
41:14 pour la population.
41:15 -Les classes moyennes ne sont pas trop imposées ?
41:18 -Non, je dis que peut-être qu'elles sont...
41:20 Qu'on peut revoir, notamment,
41:22 une plus grande progressivité des impôts.
41:25 Faire en sorte, nous, on avait proposé,
41:27 par exemple, qu'il y ait plus de tranches
41:29 pour imposer davantage les plus gros revenus.
41:32 On était recalés par rapport à ça.
41:34 On peut revoir l'échelle de l'impôt.
41:36 Mais en ce qui me concerne, je suis un défenseur des impôts,
41:39 que ce soit les impôts locaux ou les impôts nationaux,
41:43 car je sais que les impôts, c'est aussi la République,
41:46 les services qu'on offre à la population.
41:48 -C'est pas une bonne chose ? -Pour moi, non.
41:51 -Pourquoi il dit ça ? -Parmi d'autres,
41:53 Emmanuel Macron, il a des effets d'annonce, comme ça.
41:57 -Voilà, pourquoi ?
41:58 Parce qu'il doit se rattraper
42:00 après la mauvaise réception de sa réforme ?
42:02 -C'est vrai que tous les observateurs disent
42:05 que les classes moyennes sont celles qui ont beaucoup trinqué.
42:08 C'est aussi, sans doute, une réponse par rapport à ça.
42:11 -Alexis Izar, bonjour à vous, député Renaissance de l'Essonne.
42:15 Merci à tous les deux d'avoir accepté le principe du débat
42:18 en face-à-face dans cette émission.
42:21 Nicolas Hazard, votre premier sujet d'interpellation,
42:23 André Chasseigne, concerne le dossier de la réindustrialisation.
42:29 -Bien sûr, je crois qu'on sera d'accord là-dessus.
42:31 On a un besoin de réindustrialiser le pays.
42:34 Oui, c'est Alexis Izar. -Ah, j'ai dit Nicolas ?
42:37 -Hazard. -Non, alors double erreur.
42:39 -Mais ça me va très bien. -Donc Alexis Izar.
42:41 -L'important est de parler de réindustrialisation.
42:44 -Veuillez accepter mes excuses. -Aucun problème.
42:47 L'important est de parler de réindustrialisation.
42:50 Les résultats sont plutôt bons.
42:52 On a d'abord réussi à stopper la désindustrialisation du pays
42:55 depuis 2017.
42:56 Et maintenant, on voit la création de nouvelles usines en France.
43:00 On peut s'en réjouir.
43:01 On a de la chance de voir la création d'emplois,
43:04 d'emplois industriels.
43:06 Je le rappelle, un emploi industriel créé,
43:08 c'est entre 0,8 et 1,5 emplois indirects qui se créent.
43:11 C'est une très bonne nouvelle pour notre pays.
43:14 On sera d'accord sur ce sujet.
43:16 -D'abord, la bonne nouvelle,
43:18 c'est qu'on parle enfin de réindustrialisation.
43:23 Pendant des années, on n'en parlait pas.
43:25 Nous, les communistes, on a toujours porté ce discours-là.
43:29 On ne va pas dire qu'il y a une mauvaise chose d'en parler.
43:32 Il faut quand même se rappeler qu'il n'y a pas si longtemps,
43:35 on considérait que c'était uniquement du tertiaire,
43:38 qu'il fallait des usines sans salariés.
43:40 On était vers une approche qui consistait à délocaliser
43:43 pour faire plus de profits.
43:45 Donc on parle de réindustrialisation.
43:47 C'est une bonne chose.
43:49 Par contre, je suis beaucoup moins optimiste
43:52 sur les résultats obtenus.
43:53 Les résultats obtenus, ils sont, pour le moment, assez limités.
43:58 Je crois que les seuls secteurs
44:00 qui, en fait, progressent pour l'essentiel,
44:04 c'est l'agroalimentaire,
44:08 il y a les secteurs des déchets,
44:10 il y a aussi l'eau,
44:11 mais le reste, c'est quand même extrêmement timide.
44:14 Il y a très peu de progrès qui ont été faits.
44:17 Et notamment sur la question des relocalisations,
44:21 puisqu'on a beaucoup parlé, avec la crise du Covid,
44:24 de relocalisations,
44:25 je lisais il n'y a pas longtemps
44:27 qu'il y a une cinquantaine d'entreprises
44:30 qui ont relocalisé,
44:31 qui ont représenté ensemble 800 emplois,
44:34 avec une moyenne de 16 emplois par entreprise.
44:37 Je pense que pour le moment, la grande priorité...
44:40 -On n'y est pas. -Ce n'est pas le cas.
44:42 -Je vais être plus optimiste.
44:44 On l'a vu avec le sommet de la Chousse-France,
44:46 il y a quelques jours,
44:48 ces 13 milliards d'euros qui vont être investis
44:51 pour réindustrialiser.
44:52 On est, pour la quatrième année,
44:54 dans le pays où les investisseurs étrangers, en Europe,
44:57 investissent le plus.
44:59 On voit arriver des industriels
45:01 qui créent des usines de batterie.
45:02 Ce qui est positif, c'est que les industries reviennent
45:06 dans des territoires désertés,
45:08 où le chômage est monté.
45:09 Ils vont créer de l'emploi qualifié.
45:12 -Vous parliez du tertiaire.
45:13 Un emploi industriel paye bien mieux
45:15 qu'un emploi du tertiaire.
45:17 Il faut le remettre dans l'esprit des jeunes
45:20 et recréer cette vocation.
45:21 -J'aurais préféré, en ce qui concerne la réindustrialisation,
45:25 une approche différente.
45:26 Le sentiment que ça me donne, c'est qu'il y a...
45:29 Je vais utiliser une image.
45:31 On fait la danse du ventre pour attirer des entreprises.
45:34 Ces entreprises, on les attire
45:37 avec des avantages extrêmement importants
45:40 au niveau fiscalité.
45:41 On les attire avec des avantages
45:43 qui leur sont accordés au niveau fiscal,
45:46 avec des aides aussi, d'ailleurs,
45:48 avec des aides financières.
45:50 Mais ces entreprises,
45:53 vis-à-vis d'elles,
45:55 on n'a pas d'accord dans la durée.
45:57 On a connu dans le passé des entreprises
46:00 qui profitent des faits d'Aubaine
46:02 et qui, en définitive, ne restent pas.
46:04 Donc, je suis un peu...
46:06 Même si on peut se réjouir
46:07 qu'il y ait des créations d'emplois,
46:10 il y a une opportunité d'avoir des emplois.
46:12 Il y a une opportunité d'avoir des emplois.
46:15 Il y a une opportunité d'avoir des emplois.
46:17 Il y a une opportunité d'avoir des emplois.
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