L'attaquant malherbiste s'exprime sur ses débuts en Belgique et à Caen
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00:00 C'est ça, c'est à 10 minutes du Luxembourg et à 10 minutes de la France, de Sedan,
00:04 à 10 minutes de Sedan et à 10 minutes du Luxembourg.
00:06 J'ai vécu toute ma jeunesse là-bas et j'aime bien cette région.
00:11 Et la fierté de porter le maillot en équipe jeune, le maillot national ?
00:15 Oui bien sûr, c'est une grande fierté, c'est une grande fierté pour tout jeune,
00:19 je pense que tous les Français veulent un jour jouer en équipe de France
00:21 et moi mon rêve c'était de jouer en équipe nationale belge pour les Diables Rouges
00:26 et je peux rendre ça aussi à Caen parce que c'est aussi grâce à eux.
00:30 Justement, vous êtes loin de la Belgique, la deuxième ?
00:33 *musique*
00:41 Taillez la route parce que vous avez eu un cursus assez compliqué,
00:45 un Sporting Charles Roy Standard de Liège, Eupen,
00:48 des refus, des échecs très douloureux humainement parfois pour un jeune adolescent
00:51 et finalement le SMC et vous avez toujours été d'ailleurs soutenu par votre papa Nicolas
00:55 qui a toujours été là auprès de vous.
00:58 En fait ma carrière, ma plus jeune carrière chez les jeunes si je peux dire ça,
01:03 pour pas que ça soit mal pris.
01:04 Non mais pour la formation c'est vrai qu'il faut se battre pour rentrer dans le centre de formation,
01:07 c'est compliqué, c'est des sacrifices.
01:08 C'est ça, pour ma formation j'ai eu beaucoup de haut et de bas
01:12 et ça n'a toujours pas été très stable pour moi dans ma formation.
01:17 À des moments j'ai plus pensé dans ma tête que ça allait être fini, que ça allait aller,
01:23 mais j'ai jamais rien lâché et j'ai eu la récompense.
01:25 Est-ce que tu peux peut-être redire cette connexion ?
01:27 Parce qu'effectivement des premières expériences belges et d'un coup la connexion vers la Normandie,
01:31 comment ça s'est un peu fait ?
01:32 Est-ce qu'on se dit "Waouh d'un coup c'est loin quand même de chez moi, comment ça s'est fait ?"
01:36 Surtout que je ne m'y attendais pas parce que par rapport à ce que j'avais vécu,
01:42 mon papa, moi j'ai toujours eu la chance de l'avoir,
01:45 il m'a toujours dit d'aller toujours jusqu'au bout des choses
01:48 parce qu'au moins un jour j'ai voulu lâcher après ce que j'ai eu
01:50 et il m'a toujours dit "Voilà jusqu'au bout des choses sinon t'auras des regrets"
01:53 et effectivement j'ai bien fait de l'écouter
01:56 parce que si j'avais lâché je n'en serais jamais là aujourd'hui
01:58 et je pense que surtout que j'ai eu la chance de l'avoir
02:03 et de m'attendre ici en Normandie je ne m'y attendais pas du tout
02:05 parce que je m'étais inscrit dans une école de mécanique pour volgère
02:07 et mon rêve c'était de devenir mécanicien, d'explorer mon entreprise indépendante etc.
02:14 et du jour au lendemain j'ai eu quelqu'un qui m'a appelé
02:16 et qui m'a demandé, c'était la période Covid,
02:19 qui m'a demandé d'aller faire passer des tests à Caen.
02:22 J'avais des autres clubs aussi comme Monaco etc.
02:25 mais ça n'a pas abouti avec le Covid
02:30 donc je suis venu ici à Caen et certainement j'ai donné une dédicace aussi à M. Ballon,
02:35 à mon coach qui m'a accueilli ici et qui m'a beaucoup apporté
02:38 et il m'a donné beaucoup de chance de signer ici.
02:42 - On vous sent très ému ?
02:44 - Oui bien sûr parce que comme je dis à l'heure actuelle
02:47 j'aime pas en parler parce que c'est quelque chose qui m'a beaucoup touché à cœur
02:52 et je pense qu'à l'heure actuelle c'est une force aussi que j'ai en moi
02:56 et que personne ne pourra m'enlever.
02:58 Je suis prêt à gravir des montagnes et personne ne m'arrêtera.
03:01 - Et on va effectuer le changement,
03:03 le Penon s'est mis en dehors du terrain, des limites du jeu lui-même
03:07 et la rentrée de Bassett qui va se mettre dans la surface de réparation.
03:11 Tout premier match en pro pour Norman Bassett.
03:13 Quelle histoire magnifique ce serait s'il venait à marquer sur sa toute première occasion.
03:18 - Et là, l'entrée sur le terrain il a revécu dans ses yeux.
03:20 - C'est vrai, c'est vrai.
03:21 - On peut vous rendre le son si vous voulez.
03:23 - C'est vrai, c'est vrai.
03:24 Ça fait plaisir d'entendre tout ça parce que
03:27 quand on regarde les matchs on n'a pas les paroles
03:29 parce qu'on est sur le terrain.
03:31 Mais ça fait plaisir, c'est quelque chose aussi que je pense
03:34 quand j'ai fait ma première en pro que
03:37 je le méritais pas footballistiquement mais humainement je pense que je l'ai mérité.
03:40 - Le deuxième plus jeune canet de l'histoire, 16 ans et 10 mois seulement.
03:45 - Oui, c'est ça, c'est une grande fierté aussi.
03:47 Je ne m'y attendais pas du tout non plus.
03:49 Ça a été vite, très très vite.
03:51 Toujours comme ma jeune vie, ça a toujours été haut-bas, haut-bas.
03:55 Et je pense qu'aujourd'hui c'est aussi une grande fierté
03:59 et c'est ça aussi qui m'a montré que le club croyait en moi.
04:01 - Allez, un petit son supplémentaire.
04:04 - Allez Norman, le chouchou du public canet
04:07 qui avait enflammé dans Nano.
04:08 Cette fois c'est le Stade de France qui va tenter d'enflammer.
04:11 Il s'élance Norman Bassett, il frappe.
04:13 Oh c'est au-dessus !
04:15 C'est au-dessus Norman Bassett qui se prend la tête entre les mains.
04:18 - Il y a presque un an, jour pour jour, le 7 mai,
04:21 l'an passé, la finale de Gambardella à Stade de France,
04:23 perdu malheureusement contre Lyon au tir au but.
04:25 Vous qui aviez été meilleur buteur canet dans la Gambardella,
04:27 7 buts dont 3 doublés et ce pénalty,
04:30 c'est un moment fort forcément dans la carrière.
04:34 - Oui bien sûr, surtout qu'il y avait toute ma famille.
04:36 Et je pense que dans une vie quand tout va bien,
04:40 tout est rose, parce que tout était rose pour moi.
04:43 Je m'ai doublé à Dornano,
04:45 je fais soulever le public,
04:48 je suis le nouveau chouchou, je suis tout.
04:50 Et j'arrive en Gambardella, un coup sur la tête.
04:53 Je pense que ça m'a endurci, ça a été compliqué
04:56 parce que pendant 3 jours j'avais la tête dans les chaussettes.
04:58 J'avais ma famille qui était là pour moi, mais j'y arrivais pas.
05:00 Je me disais "putain qu'est-ce que j'ai fait ?
05:02 Comment j'ai pu louper ?"
05:04 Je pense que je l'ai regardé 200 fois, 300 fois.
05:06 Mais à l'heure actuelle,
05:08 je me suis dit que tous les grands ont loupé des pénaltys,
05:10 comme Mbappé, comme Zidane.
05:13 Et moi, si j'aime pas dire ça,
05:15 mais c'était qu'un pénalty de Gambardella,
05:17 ils ont loupé des pénaltys de Coupe du Monde.
05:19 J'espère en mettre en Coupe du Monde.
05:21 Mais du coup, j'y suis passé à autre chose très vite.
05:24 Par exemple, on a été sauver la réserve
05:27 le 2 week-end d'après, je me souviens plus des week-end.
05:29 - Oui c'est vrai.
05:30 - Et j'ai marqué, et ça a pu
05:33 faire partir en vacances la tête libérée.
05:34 - Mais ça reste quand même une très belle aventure,
05:38 une très belle histoire pour vous,
05:38 c'est très positif quand même, cette finale.
05:40 - Franchement, meilleure aventure possible pour moi.
05:43 Et c'était surtout la première, on va dire.
05:46 Et toute une équipe, toute une bande de potes
05:48 qu'on était en forme de formation.
05:50 Aujourd'hui, ça fait plaisir qu'on soit aussi en haut