• il y a 2 ans
À Valence, l'émotion est encore vive une dizaine de jours après les règlements de compte qui ont fait 3 morts en 5 jours. Trois délinquants bien connus des services de police. Les faits se sont déroulés dans ces deux quartiers, sur les hauteurs de la ville, le Plan et Fontbarlettes, où les habitants sont toujours traumatisés.

Et pour cause, la fusillade du 9 mai filmée par un riverain, et relayée par France 3, avait de quoi impressionner. Des tirs à l'arme lourde ont retenti. Tirs nourris au pied d'un immeuble où un jeune homme de 29 ans a été tué, et un autre gravement blessé.



"Il était minuit, il y en a eu cinq ou six [coups de feu, ndlr]", se souvient Alicia, arrivée en France depuis 6 ans avec ses enfants, qui habite juste à côté. Après ces événements, la mère de famille dit redoubler de vigilance : "On fait attention quand on sort le soir, on ne reste pas sur le balcon, on ne sait jamais. On a peur", explique-t-elle.

La peur, c'est le sentiment qui domine dans ces deux immenses quartiers, pourtant dotés d'espaces verts, d'équipements publics, de jardins. Ici pas de grandes barres, de grandes tours, comme en région parisienne, à Lyon, ou à Marseille, mais de petits immeubles où quelques points de deal très durs se sont développés.

Ils manient les pistolets comme des jouets d'enfants
Une habitante du quartier
Des trafics qui génèrent beaucoup d'argent, et qui seraient à l'origine de cette guerre entre bandes rivales de deux quartiers, qui se rendent coup pour coup.
"Là-dedans il y a des chefs, des sous-chefs, des veilleurs, des 'nourrisses'", explique un habitant. Une voisine déplore de son côté cet engrenage de violences, devenues quotidiennes : "Ils manient les pistolets comme des jouets d'enfants", se désole-t-elle.

Contrôles renforcés, brigade cynophile… De grands moyens déployés
Un jeune 17 ans a été mis en examen vendredi dans l'une des 3 affaires de meurtre. La police déploie de très gros moyens : quelque 150 policiers, CRS, enquêteurs de la PJ de Lyon et Valence sont mobilisés à la fois, pour rassurer la population, et travailler en profondeur. "Nous travaillons à être présents au bon endroit et au bon moment", détaille Frédéric Vaux, le directeur général de la police nationale.

Des "contrôles systématiques" sont mis en œuvre et des chiens spécialisés dans "la détection de stupéfiants ou d'armes à feu" sont également sur le terrain, indique Frédéric vaux. Des opérations immédiates et d'autres qui "s'inscrivent dans une durée un peu plus longue" sont menées, précise-t-il encore, ainsi que des "démantèlements de trafics" et un repérage poussé des "points de deals".

Le maire demande plus d'effectifs
Du temps et des effectifs de police. C'est ce que réclame le maire de Valence, Nicolas Daragon. Il n'est pas trop tard, selon l'édile, car à la différence des grandes métropoles, dans les villes moyennes comme Valence, on peut encore agir. Il est donc possible selon le maire de démanteler les trafics et les points de deal, pas si no

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00:00 qui a fait trois morts hier à Marseille. RTL et C'est l'événement a décidé de
00:04 retourner à Valence, un peu plus de 200 kilomètres au nord. Trois personnes ont
00:09 été tuées là-bas dans une série de règlements de comptes. Trois personnes en
00:12 cinq jours seulement. Bonjour Frédéric Péruche.
00:15 Bonjour. C'était entre le 9 et le 13 mai dernier. Dix jours plus tard vous êtes
00:20 donc retourné sur place sur les hauteurs de la ville où les habitants sont
00:23 toujours traumatisés. Et pour cause vous entendez cette fusillade filmée par un
00:29 riverain et relayé par France 3, ces tirs à larmes lourdes, tirs nourris au pied
00:33 d'un immeuble où un homme de 29 ans a été tué et un autre gravement blessé le
00:37 9 mai dernier. Alicia qui est arrivée en France depuis six ans avec ses enfants
00:41 habite juste à côté. Oui on a entendu, il était minouillé. Il y a eu beaucoup de
00:47 tirs ? Oui il y avait cinq ou six, quelque chose comme ça. Je n'ai pas compté parce
00:56 que je ne savais pas ce qui était en train de se passer. Les tirs comme des
01:00 mitraillettes ? Oui, ils étaient comme ça, comme des mitraillettes, deux ou trois fois comme ça. On fait attention quand on
01:07 sort le soir en fait, on fait attention pour rester au balcon aussi parce que
01:11 c'est jamais, ça vient vers nous. Vous ne restez pas sur le balcon non plus ? Oui, le soir.
01:17 Mais on a peur. Et c'est le sentiment qui domine dans ces deux immenses quartiers
01:21 pourtant dotés d'espaces verts, d'équipements publics, de jardins.
01:24 Ici pas de grandes barres, de grandes tours comme en région parisienne, lyonnaise
01:28 ou marseillaise mais de petits immeubles où quelques points de deals très durs
01:32 se sont développés qui génèrent beaucoup d'argent et qui seraient à
01:36 l'origine de cette guerre entre bandes rivales de deux quartiers qui se rendent
01:40 coup pour coup. Ce qui se passe le plus souvent c'est qu'il y a une bande rivale
01:44 de Font-Barlette, donc le quartier d'ici et le quartier du plan. Enfin là-dedans il y a un chef, il y a des sous-chefs, il y a des veilleurs, il y a des nourrices.
01:51 Il y a que ça, ils se battent pas pour du travail.
01:55 Ça fait peur, il y a des tirs partout et les gens maintenant ils respectent plus.
02:00 Voilà, ils jouent avec les pistolets, on dirait c'est un jeu avec des enfants et ça fait peur pour tout le monde.
02:07 Alors un jeune de 17 ans a été mis en examen vendredi, Frédéric, la police travaille mais c'est compliqué.
02:13 Oui ces derniers jours de très gros moyens ont été déployés.
02:16 Quelques 150 policiers, CRS, enquêteurs de la PJ, de Lyon et Valence sont mobilisés à la fois pour rassurer la population et travailler en profondeur,
02:25 comme le détaille Frédéric Vaud, le directeur général de la police nationale.
02:29 Nous travaillons à faire en sorte d'être présents au bon endroit au bon moment, en faisant appel aussi à des chiens spécialisés dans la détection de produits stupéfiants ou d'armes à feu,
02:37 ça a été fait, et en procédant à des contrôles systématiques.
02:40 Il y a des opérations qui sont ponctuelles et qui doivent amener une visibilité immédiate et d'autres opérations qui s'inscrivent dans une durée un peu plus longue.
02:48 Nous engageons énormément de moyens, notamment en harcelant les points de deal qui sont aujourd'hui clairement identifiés.
02:54 Et puis nous avons des investigations qui se conduisent dans le temps long pour démanteler des trafics.
03:00 Mais je peux vous garantir que la police ne manque pas d'enseignements.
03:03 Après il faut un peu de temps pour les exploiter.
03:05 Du temps justement et des effectifs de police, c'est ce que réclame le maire de Valence.
03:09 Oui, il n'est pas trop tard selon Nicolas Daragon, car à la différence des grandes métropoles, dans les villes moyennes comme Valence,
03:15 on peut encore agir et démanteler les trafics, les points de deal pas si nombreux.
03:20 C'est une guéguerre entre bandes dont les leaders sont tous connus et reconnus avec leur nom, leur prénom.
03:25 Évidemment on ne sait pas où ils logent, mais...
03:27 Et puis c'est surtout localisé dans deux rues principales, Jean Perrin et Verdi.
03:31 Et on sait pertinemment que si on intervient de façon puissante, comme le font en ce moment les CRS d'ailleurs,
03:36 on va démanteler petit à petit ce trafic.
03:38 On est dans des quartiers qui restent encore ouverts et dans lesquels on peut aller.
03:41 Et donc si on ne veut pas que ça se guettoie, si on ne veut pas que la terreur, la peur prennent le dessus,
03:46 il faut investir fortement ces quartiers et il est encore temps.
03:49 Le maire de Valence demande donc que les effectifs de police arrivés en renfort ces derniers jours
03:54 restent sur la commune aussi longtemps que nécessaire pour sécuriser les habitants et démanteler les réseaux.
04:00 RTL événement à Valence où trois personnes ont été tuées en cinq jours seulement.
04:05 C'est dès il y a une dizaine de jours au reportage signé Frédéric...
04:08 [SILENCE]