Manuel Bompard, député LFI-Nupes de la 4ème circonscription des Bouches-du-Rhône, est l’invité de BFM Politique ce dimanche.
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00:00 Manuel Bompard, BFMTV a révélé cette semaine qu'un député insoumis,
00:02 Carlos Martins Bilongo, était locataire d'un logement social
00:05 tout en détenant deux appartements depuis 2018.
00:07 Logement social qu'il a quitté en 2020
00:08 mais que sa soeur a continué d'occuper jusqu'à fin 2022
00:10 tout en lui versant un loyer.
00:11 Il l'a reconnu à BFMTV.
00:14 Carlos Martins Bilongo dit que tout est légal
00:16 mais d'un point de vue moral,
00:17 est-ce qu'il n'y a pas quelque chose de choquant
00:19 à garder un logement social
00:20 quand on a pu acheter deux appartements en 2018 ?
00:23 Non, Carlos Martins Bilongo a fait dans un communiqué,
00:26 a dit quelle était la situation réelle.
00:29 C'est-à-dire qu'il a occupé un logement social familial,
00:33 qu'il a perdu d'abord sa mère,
00:34 qu'il a ensuite perdu son père,
00:36 et qu'il était dans ce logement avec sa famille,
00:38 notamment avec ses soeurs,
00:40 qu'ensuite il a pu acheter un autre logement,
00:42 qu'il a dû faire des travaux dans cet autre logement,
00:44 que quand les travaux ont été faits dans cet autre logement...
00:46 Laissez-moi terminer.
00:48 Laissez-moi terminer.
00:49 Il a fait des travaux dans cet autre logement
00:52 et une fois qu'il a fait ses travaux dans cet autre logement,
00:54 il a essayé de voir si le logement social,
00:55 le bailleur a accepté qu'il soit attribué à sa soeur.
00:58 Il a engagé des démarches sur ce sujet
01:00 et quand ces démarches n'ont pas pu aboutir,
01:03 alors il a quitté ce logement social à la fin de l'année 2022.
01:05 Quatre ans après avoir arrêté ses deux appartements.
01:07 Il y a eu d'abord des travaux,
01:09 et ensuite il a essayé de faire en sorte...
01:11 Il y a eu deux ans de travaux,
01:12 et ensuite il a fait en sorte
01:13 que sa soeur puisse occuper le logement social.
01:14 Qu'est-ce qu'il fallait qu'il fasse ?
01:15 Qu'il mette sa soeur à la rue, M. Duhamel ?
01:17 Non. Donc il a essayé de faire en sorte...
01:19 M. Bonpart, il y a des règles,
01:20 pour ceux qui nous regardent,
01:21 peut-être des gens qui attendent un logement social.
01:22 Quand on a les moyens d'acheter deux appartements,
01:25 est-ce qu'on peut garder un logement social ?
01:27 Je vous ai répondu, M. Duhamel,
01:31 et je pense et je comprends tout à fait
01:33 que dans une situation difficile comme celle qu'a vécue
01:36 Carlos Martins Bilongo,
01:37 qui a perdu ses deux parents
01:38 et qui s'est retrouvé à habiter avec sa soeur
01:40 dans le logement social,
01:41 il a essayé de trouver une solution pour sa soeur.
01:43 D'un point de vue moral, M. Bonpart,
01:44 il y a deux millions et demi de personnes
01:46 qui ont fait des demandes de logement dans ce pays.
01:48 Je sais quelle est la question qui vient derrière.
01:50 C'est la question de la situation du logement social.
01:52 - Non, non, non. - Discutons-en.
01:53 - Non, non, non, non, M. Bonpart.
01:55 - Discutons-en, M. Duhamel.
01:56 - M. Bonpart, non, non, s'il vous plaît.
01:58 - Si la difficulté du logement social,
02:00 M. Duhamel, je suis en train de vous répondre.
02:02 - Moralement, quand on parle souvent du mal-logement brunocité,
02:05 le chiffre de deux millions et demi de personnes qui l'attendent,
02:07 encore une fois, est-ce qu'il est raisonnable
02:09 de garder un logement social
02:10 quand on a les moyens d'acheter un appartement ?
02:11 - Je vous ai répondu,
02:12 il est normal qu'il quitte son logement social.
02:14 Il a d'abord fait des travaux
02:16 et ensuite il a essayé de trouver une solution
02:17 pour que sa sœur puisse occuper ce logement social,
02:19 ce que je trouve tout à fait normal.
02:20 Maintenant, si vous voulez parler du problème du logement social en France,
02:23 qui est effectivement extrêmement problématique,
02:25 je vais vous dire, le responsable,
02:26 il ne s'appelle pas Carlos Martins Bilongo.
02:28 Le responsable de la difficulté du logement social aujourd'hui,
02:31 il s'appelle Emmanuel Macron et il est au pouvoir.
02:33 Et ce n'est pas seulement moi qui le dis,
02:34 puisque l'ensemble des acteurs du logement social
02:37 ont parlé ces derniers temps
02:39 qu'en matière de logement,
02:40 on était face à une bombe sociale et économique.
02:42 Ce n'est pas moi qui le dis.
02:43 Pourquoi ?
02:44 Parce que vous avez besoin aujourd'hui de quatre ans en moyenne
02:47 pour avoir accès à un logement social,
02:48 de huit ans dans une ville comme celle de Marseille,
02:51 qu'il y avait des objectifs, Monsieur Duhamel,
02:53 de construire 120 000 logements sociaux l'année dernière.
02:55 Combien on en a fait ?
02:56 Combien on en a fait, Monsieur Duhamel ?
02:57 Combien on en a fait ?
02:58 De logements sociaux ?
02:59 Oui, on en a fait quatre-vingt-dix mille.
03:01 On n'est même pas sur les objectifs qui avaient été posés.
03:03 Voilà la difficulté du logement social.
03:05 À aucun moment il n'y aurait ni sanction, ni question de poser.
03:11 Maintenant, puisque vous amenez le débat sur la question du logement social,
03:14 je vous ai répondu.
03:14 Le gouvernement en place a une très lourde responsabilité
03:17 dans la difficulté auquel est confronté le secteur du logement social
03:20 en France aujourd'hui.
03:21 Et je mets sur la table un certain nombre de propositions.
03:23 Il faut augmenter le pourcentage de la loi SRU/LRU
03:28 pour faire en sorte que ce soit 30 % dans les zones qui sont les zones tendues.
03:32 Il faut augmenter les sanctions pour les communes qui ne respectent pas la loi.
03:34 Voilà ce qu'il faut faire en matière de logement social.
03:37 Une question de Pauline.
03:38 Sur cette affaire, toujours, est-ce que si la même chose
03:41 s'était arrivée à un député, à un Rassemblement national,
03:43 les Républicains ou de la majorité, est-ce que vous auriez eu
03:46 la même mensuitude, la même compréhension vis-à-vis de ce qui lui était arrivé ?
03:49 Vous pouvez me poser dix fois la même question, ne cherchez pas,
03:51 je vous dirai toujours la même chose sur ce sujet.
03:53 Maintenant, je vais vous dire, je considère et je trouve
03:55 que la cabale qui est menée contre Carlos Bilongo, elle est insupportable.
03:58 Une cabale montée par qui ?
04:00 Une cabale, ça a des instigateurs, ce serait qui ?
04:02 Quand Carlos Bilongo, il y a dix jours de ça, publie son livre,
04:06 puisqu'il vient de publier un livre pour raconter son histoire.
04:08 Et que le jour même de la publication de son livre,
04:11 on apprend qu'il y a des fuites dans la presse qui viennent jusqu'à…
04:14 C'est quoi, c'est la théorie du complot ? C'est le cabinet noir ?
04:16 Non, ce n'est pas une théorie du complot, mais ça ne vous interpelle pas
04:19 qu'un soi-disant signalement qui aurait été fait à Trakfine au mois de mars
04:24 vienne être publié dans la presse le jour de la sortie du livre de Carlos Bilongo.
04:28 Ça ne vous pose pas de question.
04:29 C'est une théorie du complot de s'interroger sur cette coïncidence.
04:32 Non, je considère que Carlos Martins Bilongo fait l'objet d'une cabale
04:35 et je voudrais vous mettre en garde et vous dire de faire attention…
04:37 Pas d'une cabale, M. Bompard.
04:39 Tous les députés ne font pas l'objet d'un signalement de la part de Trakfine
04:43 pour sous-détroit d'historique et de blanchiment.
04:46 Non, mais le responsable du mouvement assumé que vous êtes
04:50 peut s'interroger sur le fait, est-ce que M. Bilongo ne doit pas être mis à l'égard ?
04:54 Vous avez une demi-heure sur le sujet.
04:55 Je vous ai répondu sur Carlos Bilongo et je vous ai dit que le problème
04:58 du logement social aujourd'hui en France, ce n'est pas Carlos Bilongo,