• l’année dernière

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Musique
Transcription
00:00 J'ai connu Michel Simon, qui avait un grand champ,
00:06 et s'est penché pour une petite boite de tige,
00:10 qui s'est barrée.
00:12 Il avait du charme,
00:17 et une dimension telle qu'il pouvait se jouer lui-même.
00:22 Simon avait pas une sale gueule, il avait une gueule.
00:27 Moi j'ai une sale gueule, lui il avait une gueule, mais une gueule sublime.
00:31 Et une stature fabuleuse, aussi éthylique que moi.
00:37 De les revoir sur celluloïdes, ça me dérange pas.
00:45 Ce sont des ombres et des lumières qui passent.
00:49 Le noir et le blanc c'est abstrait, c'est absentiel. C'est le dessin.
00:54 Il n'y a pas de parasite, c'est...
01:01 Il n'y a pas de parasite, c'est...
01:05 C'est un peu comme un...
01:09 C'est un peu comme un...
01:12 C'est un peu comme un...
01:15 Il n'y a pas de parasite, c'est...
01:19 Par exemple ici,
01:22 il y a un peu rouge là,
01:25 c'est le metteur en scène à décider que ce serait rouge,
01:29 et qu'il achetait ce rouge là, moi je l'achèterais pas.
01:33 Donc je...
01:35 Je n'achète pas ce que j'en ai,
01:38 ce que j'en ai en train de faire.
01:40 Mais en noir et blanc, c'est sans problème, ça sera gris.
01:44 Je vais ranger bien le noir.
01:46 Et parce que ça sera gris, ça sera plus réaliste ou moins réaliste ?
01:49 Ou est-ce que la notion de réalisme vous en foutez ?
01:51 Ce sera beaucoup moins réaliste.
01:54 Le réalisme, on l'a hors du écran.
01:57 On est resté sur le réalisme.
02:00 Parce que j'ai envie de m'évader.
02:02 J'ai pas envie de m'asseoir
02:05 dans un fauteuil de salle obscure
02:08 pour revoir la réalité.
02:13 Mais de faire un trip, de m'évader.
02:15 De m'évader de la réalité, comme je m'évadais
02:18 quand j'étais gamin avec...
02:21 Luc Bradfaire,
02:24 ou avec Pipin Pou.
02:26 On chiait des leçons dans les années 40-50,
02:36 et ils étaient extrêmement sophistiqués.
02:39 On faisait pas ça.
02:41 On faisait pas une verre.
02:43 Ça, c'est pas ça. Ça jamais existait.
02:46 On était jamais une perche pour prendre
02:49 toutes les bonnes fourchettes.
02:52 On sublimait les sons.
02:59 Et maintenant, c'est comme la couleur.
03:02 Ça chie partout.
03:04 Couleur et son, c'est nul.
03:09 Quand j'étais gamin,
03:12 j'attendais juste qu'une sortie,
03:15 une évasion dans le noir.
03:18 Et de l'instant où j'ai touché à la peinture,
03:22 j'ai commencé à être plus reteur
03:25 et plus... si elle me plaît.
03:28 Là, j'ai commencé à accepter ou à rejeter
03:32 les pulsions esthétiques.
03:35 Et quels sont les premiers films
03:38 qui vous semblent satisfaisants de ce point de vue-là ?
03:42 Flopé.
03:44 King Kong, c'est un rêve assez...
03:50 étonnant.
03:52 C'est tout.
03:55 [Bruit de la télé]