Entretien complet avec le hockeyeur professionnel Tristan Pomerleau

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Transcript
00:00 Parle-moi du fait de revenir chez vous.
00:02 Tu as été quand même à l'étranger plusieurs mois cette année.
00:06 Mais là, de revenir chez vous, dans ton patelin, avec ta famille et tout ça, comment tu prends ça?
00:10 - Ça fait du bien, écoute, de revenir puis de voir le monde, tu sais.
00:13 Ça fait un petit bout, là, qu'on n'a pas vu nos proches.
00:16 Donc ça fait du bien de revenir dans le coin puis, écoute, la bouffe aussi.
00:21 Manger dans les restaurants du coin, ça fait du bien.
00:24 - Comment as-tu vécu cette première année en Europe et cette première expérience du hockey européen?
00:30 - Écoute, on a adoré. Avec ma conjointe, on a vraiment trippé.
00:34 Puis le hockey aussi, c'était super.
00:36 Le Danemark, c'était vraiment un beau pays puis bon pour la famille aussi.
00:40 Tu sais, les systèmes de santé et puis tout ça, c'est super, là.
00:45 - Tu avais vécu quand même l'expérience professionnelle nord-américaine.
00:49 Mais là, de la vivre en Europe, je pense que la qualité de vie est complètement différente.
00:53 - Oui, bien, tu sais, c'est vraiment l'aspect du voyagement aussi, là.
00:56 Tu sais, Danemark, c'est pas un gros pays.
00:58 Nous, le plus loin qu'on allait pour jouer, c'était à Copenhague, qui était en 3h30 de route.
01:02 Donc ça se faisait super bien. On allait jouer puis on revenait à la maison coucher le soir.
01:06 On n'était jamais dans le fond, dans les hôtels.
01:09 Tandis que l'année passée, en étant à Newfoundland, à St. John's, c'était beaucoup de voyagements, tu sais.
01:14 À chaque fois qu'on allait jouer sur la route, on prenait l'avion.
01:17 Donc c'était souvent des 10 jours en ligne à l'extérieur.
01:20 Ça, tu revenais deux semaines à la maison puis ainsi de suite, là.
01:23 Deux semaines, deux semaines.
01:24 Fait que c'est différent, oui.
01:26 - Je reviens à l'été dernier.
01:28 Quand tu as pris la décision d'aller en Europe,
01:31 est-ce que c'était un endroit que tu avais ciblé, là, Danemark?
01:34 Puis comment tu en es venu à prendre cette décision-là pour traverser l'autre bord?
01:38 - Bien, j'avais entendu parler de...
01:40 Entrais bien dans cette ligue-là.
01:41 Puis j'avais des chums, moi, qui ont joué là-bas puis qui ont tripé,
01:44 justement, à Earning.
01:46 Des gars qui ont joué avec moi quand j'étais à UNB, là, à Fredericton.
01:50 Puis écoute, ils m'ont juste dit des bonnes choses de la place puis de l'organisation.
01:54 Donc moi, ça a un petit peu facilité mon choix.
01:57 Puis non, je pense que le fit était bon, tu sais, pour l'aspect aussi.
02:02 Je voulais pas trop non plus voyager parce que ma petite famille puis tout ça.
02:05 Donc c'est ça, je pense que le fit était vraiment bon.
02:08 - Le hockey est différent là-bas aussi.
02:10 Non seulement la patinoire est plus grande, c'est une glace olympique.
02:13 Je pense que le style de jeu est un peu différent.
02:15 Tu as eu une certaine période d'adaptation à te faire au début.
02:18 - C'est certain, oui, absolument.
02:20 Écoute, comme tu dis, les grandes glaces, c'est différent.
02:22 Tu sais, moi, j'étais quelqu'un d'assez physique qui aime ça m'impliquer.
02:25 Mais là, c'est ça, les quelques premiers matchs, il a fallu que je m'ajuste
02:29 parce que je voyais bien que, c'est vrai, je me sortais du jeu, tu sais.
02:32 J'essayais d'aller pour la grosse mise en échec, mais tu sais,
02:35 t'as pas nécessairement besoin de le faire, là.
02:38 Tu sais, c'est sûr, je le faisais pareil quand j'avais l'occasion,
02:40 mais tu sais, des fois, peut-être d'attendre ou de...
02:43 tu sais, peut-être jouer la plus safe, là, au lieu de me sortir du jeu.
02:48 - Puis écoute, je regardais tes statistiques.
02:50 Tu t'es redécouvert une touche offensive, j'ai l'impression, là-bas.
02:54 Est-ce que tu te laissais plus aller offensivement?
02:56 C'était plus facile pour toi de te porter en attaque?
02:58 Tu as même compté un but en prolongation en finale.
03:00 Mais parle-moi un petit peu de ton implication sur la glace
03:03 au-delà de l'aspect physique.
03:05 - Oui, bien, je pense, écoute, j'ai vraiment eu la confiance des entraîneurs,
03:09 puis ça, je pense que c'est vraiment important, là.
03:11 Tu sais, ça me permettait d'aller jouer puis de pas trop penser, tu sais.
03:15 Puis tu sais, j'avais du temps sur l'avantage numérique aussi,
03:18 donc c'est certain que ça aide, là, tu sais.
03:20 Habituellement, je suis pas vraiment un gars d'avantage numérique,
03:22 mais d'être là, tu sais, de prendre l'expérience,
03:24 puis c'est sûr, d'être aidé par les coachs et tout ça,
03:28 ça m'a aidé à produire plus offensivement.
03:31 Mais non, tu sais, si j'avais des chances d'appuyer l'attaque,
03:34 je le faisais, puis non, c'est sûr, ça a vraiment bien été.
03:37 - L'expérience dans les estrades, l'ambiance, la foule,
03:41 ça ressemble à quoi?
03:42 On parlait de l'expérience qui est différente sur la glace,
03:44 mais aussi dans les estrades, hein?
03:46 - Ah, écoute, je peux dire débile.
03:48 Pour vrai, je l'avais jamais vécue, puis tu sais,
03:50 j'avais vu quelques vidéos d'autres ligues, tout ça,
03:53 mais les partisans, ils sont vraiment, vraiment dans le match, là.
03:56 Même, tu sais, peu importe ce qu'on allait jouer,
03:59 on avait notre section de fans qui venaient à chaque match,
04:01 en gros bus, puis les tambours, les drapeaux, c'est vraiment...
04:06 Ils suivent leur équipe, puis ils sont fiers de leur équipe, là.
04:08 - C'est l'expérience soccer qu'on retrouve au hockey aussi,
04:11 dans le fond?
04:12 - Oui, exactement, tu sais.
04:13 Puis le soccer, c'est vraiment leur plus gros sport, là-bas.
04:15 Puis je suis allé, il y avait une équipe pas trop loin
04:18 d'où est-ce que j'étais, puis c'est vraiment le fun,
04:21 les partisans, de voir ça, puis c'est du bon soccer.
04:24 - Là, quels sont tes projets futurs?
04:28 Est-ce que tu as l'intention de retourner au Danemark?
04:30 Est-ce que tu vises pour jouer peut-être dans un circuit
04:32 un peu plus élevé au niveau de l'Europe?
04:34 Quels sont tes plans?
04:35 - Pour l'instant, c'est ça, je regarde encore ça
04:37 avec mon agent. J'ai pas pris de décision encore.
04:40 On regarde les offres.
04:41 - Mais est-ce que là, t'as fait une croix là-dessus,
04:43 puis toi, tu vises plutôt de faire carrière en Europe?
04:45 - Bien, si je peux m'avoir une bonne offre en Europe
04:48 puis de continuer là-bas, bien tant mieux.
04:50 Côté nord-américain, peut-être...
04:52 Tu sais, il se cause tout ça, l'Olympique américaine.
04:54 Je l'ai vécu, c'est pas évident, tu sais.
04:57 C'est vraiment...
04:59 C'est dur de monter, là, puis d'aller dans l'Olympique
05:02 américaine, là, fait que...
05:04 À ce côté-là, je dis pas que j'ai fait une croix là-dessus,
05:07 mais c'est moins possible que j'aille là.
05:10 Il y a toujours ici les 3L, peut-être, dans le...
05:14 Prochainement, je sais pas.
05:16 J'ai pas pris de décision encore là-dessus.
05:18 - Sinon, cet été, écoute, tu vas t'entraîner dans ton coin
05:20 quand même de revoir les gens de Rivière-du-Loup,
05:22 de revoir les gens du hockey mineur.
05:24 Est-ce que les gens ont des questions pour toi?
05:26 Est-ce qu'ils sont intéressés justement par ton parcours
05:28 de "Hey, ça se passe comment au Danemark?"
05:30 - Bien oui, c'est sûr, ils posent des questions, tu sais,
05:32 parce que c'est pas rare qu'on voit ça, tu sais,
05:34 mais ils posent des questions sur le pays, puis le hockey,
05:36 comment que c'était, puis...
05:38 Mais c'est ça, ça me fait toujours plaisir, tu sais,
05:40 de voir des gens. Comme là, je commence à faire
05:42 de la suppléance. J'ai fait des cours à l'école secondaire,
05:44 puis j'ai vu mes anciens professeurs, puis tout ça,
05:46 fait que c'est le fun, là, d'avoir des gens du coin, là.
05:48 - Wow! Wow! Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter
05:50 pour la prochaine saison, Tristan Pomerleau?
05:52 - Du succès, je pense, c'est...
05:54 Oui, c'est ça, l'objectif, puis peut-être de remporter
05:57 un trophée.
05:59 - Merci beaucoup. - Merci à toi.
06:01 - Très bon.
06:03 - Merci beaucoup. - Merci à toi.

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