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Style de vieTranscription
00:00 C'est vrai que je me suis blessée sur un mouvement que je fais pour un saut
00:03 et ça peut être assez traumatique.
00:04 Avant de revenir sur la glace, j'ai tenu à travailler avec une psychologue
00:09 et être sûre que quand je vais revenir sur la glace,
00:11 je ne vais pas la voir dans un coin de ma tête et me dire
00:15 "Ah, mais je vais me reblesser ou quoi, au caisse."
00:17 Bonjour, je m'appelle Maë Berenice Meité, j'ai 28 ans
00:20 et je suis patineuse artistique, membre de l'équipe de France.
00:23 Je suis championne de France toute catégorie,
00:25 sex-tube championne de France élite,
00:28 vice-championne du monde universitaire, double olympienne,
00:31 Sochi 2014 et Pyeongchang 2018.
00:34 Avant d'aller au championnat du monde 2021,
00:37 qui était la qualification pour les Jeux olympiques de 2022,
00:40 je ressentais une petite douleur dans mon tendon
00:42 pendant la compétition, sur le deuxième saut.
00:45 Quand je vais pour piquer, la sensation que j'ai eue,
00:47 c'était comme si mes lacets s'étaient enlevés de mes crochets
00:50 et que je n'avais plus le maintien nécessaire
00:52 pour pouvoir créer l'impulsion pour le saut.
00:55 J'ai dû déclarer forfait pour ces championnats du monde
00:58 parce que mon corps en avait décidé autrement.
01:03 La rééducation s'est faite sans trop d'encombre
01:06 parce que pour une rupture du tendon d'Achille,
01:08 j'ai eu le feu vert pour revenir sur la glace en octobre,
01:11 sachant que je me le suis fait en mars.
01:12 Ça fait à peu près sept mois, normalement c'est un an.
01:15 J'en voulais toujours plus, toujours plus, toujours plus.
01:17 Ça m'a appris que des fois, c'est bon de prendre un peu de recul,
01:22 de lever un peu le pied et de prendre soin de cet outil
01:26 parce qu'on n'en a qu'un de corps.
01:27 Oui, on est athlète, mais après la vie d'athlète,
01:30 il y a la vie normale.
01:31 Et j'aimerais bien pouvoir marcher correctement à 40 ans,
01:35 ne pas avoir besoin d'avoir de prothèses, etc.
01:37 Et c'est là où il faut être stratégique
01:40 dans toute la phase de récupération,
01:44 dans toute la phase de réathlétisation.
01:46 Moi, notamment le mental, j'ai beaucoup travaillé dessus
01:50 parce que c'est vrai que je me suis blessée
01:52 sur un mouvement que je fais pour un saut,
01:54 que j'avais l'habitude de faire pendant des années,
01:56 et ça peut être assez traumatique.
01:58 Et avant de revenir sur la glace,
02:00 j'ai tenu à travailler avec une psychologue
02:04 et être sûre que quand je vais revenir sur la glace,
02:06 je ne vais pas la voir dans un coin de ma tête et me dire
02:09 "Ah, mais je vais me reblesser ou quoi, okay".
02:11 C'est pour ça que c'était important que la récupération se fasse bien,
02:14 que je sois sûre que mon pied et mon tendon étaient solides.
02:17 Et après, le travail mental a été essentiel
02:20 pour que je puisse revenir et...
02:22 Enfin, voilà, ça y est, la rupture du tendon à chien est passée.
02:25 Là, on ouvre un nouveau chapitre
02:26 et je ne veux pas y repenser à chaque fois que je patine.
02:28 Et maintenant, je n'y pense plus.
02:30 Avec ma blessure, vu que mon outil principal ne marchait pas,
02:33 il fallait que je trouve des moyens de pouvoir survivre
02:36 parce que concrètement, on survit en tant que sportif de haut niveau.
02:39 Donc, j'ai testé un petit peu tout.
02:42 J'ai fait un peu de consulting en marketing,
02:44 j'ai lancé des outils digitaux,
02:46 mais là, je commence à me restructurer.
02:48 Le but ultime, c'est de pouvoir aider les athlètes
02:50 à évoluer dans des écosystèmes sportifs qui soient complets,
02:53 où la communication et la synergie entre toutes les personnes
02:56 qui vont interagir avec eux,
02:57 elle se fera de manière plus unifiée et plus fluide.
03:01 Comment les aider à atteindre la sphère de haute performance
03:03 et comment les aider à faire une transition
03:05 un peu plus smooth et un peu plus tranquille
03:09 vers l'après-carrière.
03:10 J'ai toujours été assez engagée au niveau associatif.
03:14 J'ai accompagné notamment l'association Itoju,
03:17 l'association Pour une planète sans frontières,
03:19 les Abeilles solidaires.
03:21 Elles ont toutes quelque chose qui me parle,
03:25 personnellement, moi, en tant que Mahé, la personne,
03:27 pas l'athlète ou coquette, mais Mahé, la femme.
03:29 [Musique]