Fruit du cabinet d’histoire naturelle et de curiosités constitué par Jean-Baptiste d’Allard dans la première moitié du 19e siècle, le musée a étendu ses collections au domaine des jeux et jouets. Un lieu pour toute la famille où la curiosité n’est plus un défaut !
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00:10 Jean-Baptiste Dallard, un gentil homme forésien,
00:13 naît en 1769, un notable,
00:18 et puis finalement il vient s'installer ici,
00:22 aux alentours de 1810,
00:26 on dit qu'il va acheter déjà les terrains
00:30 pour construire sa maison,
00:33 il mène un projet avec son épouse,
00:36 Marie-Pierrette Dallard,
00:38 donc ils vont faire construire ce bâtiment
00:41 qui est aujourd'hui le musée Dallard.
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00:46 Jean-Baptiste Dallard, c'est un curieux,
00:49 un curieux de son siècle,
00:52 il est l'héritier du siècle des Lumières
00:55 et vraiment il s'interroge sur son environnement,
00:58 il a envie de comprendre d'où vient la création de son univers,
01:07 essayer de comprendre la classification des animaux,
01:11 mais également à l'origine de la Terre,
01:16 ce qu'il appelle ces cailloux, la géologie,
01:20 mais il va s'intéresser encore à ce qu'il appelle le règne végétal,
01:27 il va collectionner des graines,
01:29 mais également des plantes,
01:32 ces plantes, il va avoir tout loisir de faire des expérimentations,
01:38 d'essayer d'acclimater des espèces,
01:42 des espèces curieuses,
01:44 des espèces qui viennent des quatre coins du monde,
01:48 il va essayer de les acclimater dans son jardin,
01:51 pour cela il a acquis quelques terrains,
01:54 puisqu'autour du musée,
01:57 enfin ce qui était autrefois sa maison,
01:59 il y avait plus de trois hectares de terrain,
02:02 un vrai jardin organisé, un jardin à la française,
02:07 mais également avec une rangerie, avec des grottes,
02:12 un vrai lieu de promenade,
02:16 mais aussi comme je le disais, d'expérimentation botanique,
02:20 puisqu'il va y avoir des cerfs, des cerfs chauds,
02:22 afin d'acclimater, par exemple, il avait une cinquantaine d'orangées,
02:27 il a essayé de faire pousser des plants d'ananas,
02:30 et plein d'autres graines qu'il arrivait à se procurer.
02:35 En fait, c'était un voyageur immobile,
02:41 Jean-Baptiste Dallard n'a jamais voyagé,
02:45 mais sa façon à lui de s'évader, d'explorer le monde,
02:48 c'était de faire venir à lui
02:52 les choses les plus insolites,
02:55 et puis justement qu'il pouvait nourrir son appétit
02:59 de comprendre comment s'organisait le monde.
03:02 Une des collections que nous aimons bien de Jean-Baptiste Dallard,
03:13 c'est ce petit fruit, le sablier.
03:18 Alors, fruit sec, qui a la taille d'une mandarine,
03:24 voilà, ça c'est typiquement le type de collection
03:27 qu'il fait venir de loin.
03:31 Le sablier, c'est un arbre qui s'appelle le bombardier,
03:36 originaire plutôt des Antilles, d'Amérique du Sud,
03:40 et c'est un arbre très particulier,
03:44 puisqu'on l'appelle également le pet du diable.
03:48 Son nom scientifique, que Jean-Baptiste Dallard note
03:52 très scrupuleusement sur sa petite étiquette,
03:55 "Ura crepitens",
03:58 laisse entendre que ce fruit, une fois séché,
04:03 contient des graines qui ont les formes de petits disques,
04:07 et quand le fruit à maturité rencontre de l'eau,
04:11 il va exploser.
04:13 Ses graines vont s'envoler à plus de 40 mètres de hauteur,
04:18 à une vitesse de 240 km/h,
04:22 et dans un bruit de paix,
04:25 pour être un peu vulgaire,
04:27 ou alors on va dire vraiment un coup de fusil,
04:31 le "Ura crepitens", donc d'où son nom.
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04:43 Alors, changement d'époque,
04:45 puisque là nous sommes dans l'exposition "Jouets joués",
04:50 et qui va parler d'une nouvelle aventure de l'histoire montbraisonnaise,
04:55 avec la saga industrielle des jouets "JG".
05:00 Donc "JG", c'est l'acronyme de Germain Giroud,
05:06 un entrepreneur, au tout départ il est tapissier,
05:10 et puis il a l'idée, avec les chutes de tissus,
05:13 mais également les chutes de bois de ses mobiliers,
05:16 de faire des premières des poupées,
05:19 qui vont rencontrer un grand succès.
05:21 Et l'entreprise "JG", qui était installée à Venue Thermale, à Moins,
05:26 va connaître un succès considérable,
05:30 va devenir une des entreprises phares de la production de jouets,
05:34 des années 1939 à 1979.
05:39 Ce sont plus de 1000 employés qui vont travailler au siège de l'usine,
05:44 mais également des ouvrières à domicile,
05:48 et avec des productions que beaucoup d'enfants de ces années-là ont connues.
05:56 Par exemple, la célèbre poupée "Caroline",
05:59 qui va être vendue à 1 800 000 exemplaires.
06:04 Alors "Caroline" en hommage à Caroline de Monaco.
06:08 Cette poupée, née comme la princesse en 1962,
06:15 c'est la première poupée à parler et à chanter.
06:19 Elle a dans le dos un petit disque, c'est la voix de Madame Giroud,
06:24 la compagne du fondateur,
06:27 qui lui prêtait sa voix.
06:30 Et puis, les entreprises "JG" ont toujours innové.
06:34 Donc "Caroline" va être aussi une poupée qui, par la suite, va marcher
06:39 avec un système de piles.
06:42 Donc voilà, la poupée "Caroline",
06:45 qui avait aussi une garde-robe fantastique,
06:49 l'a orchestrée par Madame Giroud,
06:52 qui dessinait tous les modèles.
06:55 Et "Caroline" va obtenir en 1962
06:59 le prix du meilleur jouet de l'année.
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