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Transcription
00:00 l'obésité ne fait qu'augmenter,
00:01 elle concerne des gens de plus en plus jeunes,
00:03 elle a un impact de plus en plus important
00:04 et dans certaines zones du monde,
00:05 elle fait même reculer l'espérance de vie.
00:08 Aucun pays au monde, les plus développés qu'ils soient,
00:10 avec les systèmes de santé publique les plus développés qu'ils soient,
00:13 n'a réussi à faire reculer l'obésité,
00:14 ne serait-ce que de 1 % dans la population.
00:16 La santé va peut-être devenir l'objectif numéro un.
00:22 C'est la santé de chacun d'entre nous,
00:24 mais aussi la santé de la population de façon générale.
00:26 Je pense qu'on va commencer à mieux la mesurer
00:28 et toutes les politiques qu'on mettra en place
00:30 devront avoir comme objectif que chacun d'entre nous se sente mieux.
00:34 L'obésité, c'est une maladie qui n'existait pas
00:36 avant les années 90 aux États-Unis
00:38 et qui n'existait pas avant les années 90 en France.
00:40 D'un point de vue médical, la seule chose aujourd'hui
00:42 qui a fonctionné pour faire reculer l'obésité,
00:45 c'est de couper l'estomac des gens.
00:46 Les solutions ne viendront pas de là,
00:48 on ne va pas faire des bypass à 90 % de la population
00:52 une fois qu'elle sera devenue obèse.
00:54 L'autre sujet, c'est la santé mentale.
00:55 Vous savez que depuis les années 2010,
00:58 on observe, notamment chez les enfants et les plus jeunes,
01:00 une dégradation de la santé mentale.
01:02 Pourquoi ? Parce qu'on a transformé le lien social
01:05 des adolescents depuis les années 2010.
01:08 On a complètement changé la nature et le monde dans lequel ils vivent.
01:11 Or, vous savez, à l'adolescence,
01:13 vous construisez quelque part votre cerveau
01:15 avec les relations sociales que vous entretenez
01:17 essentiellement avec vos amis que vous avez au collège et au lycée.
01:20 Ce lien social qui se construit au collège et au lycée
01:22 a été totalement bouleversé par les réseaux sociaux.
01:25 Comme le tabac, quand il est arrivé,
01:27 on s'est rendu compte que c'était très mauvais pour la population.
01:29 C'est ce genre de choses qu'il faut identifier.
01:31 Il faut changer une partie probablement de notre mode de vie moderne
01:34 pour éviter ces quelques lignes de dégradation
01:37 de la santé sur différents plans,
01:39 qui sont ces grandes menaces que j'ai identifiées dans le livre.
01:42 On voit très bien l'impact que ça va avoir sur le matériel,
01:46 sur nos villes, très probablement sur l'agriculture.
01:49 On peut imaginer soit des gens qui vont mourir de très grande chaleur
01:52 parce qu'ils sont déshydratés,
01:54 ou alors des gens qui vont être tués dans des incendies,
01:56 ou alors des gens qui vont se noyer dans des inondations.
01:59 Ça va représenter une partie infime
02:01 de l'impact du réchauffement climatique sur la santé.
02:04 En revanche, l'impact sur la santé,
02:07 c'est-à-dire tel que je l'entendais au début,
02:09 sur la qualité de vie, il va être colossal.
02:12 Ça ne va pas être un film de science-fiction
02:14 où le monde va s'écrouler sur nous.
02:16 Par contre, ça va être un changement qui va être tel,
02:19 ça va être des gens qui vont changer de destinée
02:22 de façon tellement importante
02:24 que probablement un certain nombre de gens ne vont pas réussir à s'adapter
02:27 et il va y avoir des décompensations sur le plan de la santé mentale.
02:30 Alors, ce qu'on sait, c'est qu'il y a un certain nombre de facteurs
02:33 qui sont liés à la biodiversité, la baisse de la biodiversité.
02:36 Aujourd'hui, la biomasse, vous avez 20 %, c'est l'homme,
02:40 80 %, c'est les animaux qu'on élève pour les manger,
02:44 et il reste 1 ou 2 % pour le reste de la faune sauvage.
02:47 Donc en gros, on a tout pris,
02:49 et donc du coup, on est entre animaux qui se ressemblent à peu près.
02:52 Ça fait qu'il y a moins de barrières d'espèces
02:53 et que du coup, les virus arrivent à passer dans le vivant
02:55 de façon beaucoup plus directe,
02:57 et on imagine que ça va accélérer l'émergence d'épidémies.
03:01 Vous savez, avant, l'infection bactérienne,
03:03 c'était celle qui tuait tout le monde.
03:04 On a gagné peut-être 40 ans d'espérance de vie
03:07 grâce à l'amélioration des conditions d'hygiène,
03:09 le fait que les gens se nourrissent mieux,
03:11 et enfin, l'arrivée des antibiotiques et des vaccins.
03:13 C'est un acquis de l'histoire qui est phénoménal
03:16 et on pensait que c'était une bataille qui était gagnée.
03:20 Or, elle ne l'est pas. Pourquoi ?
03:21 Parce que les bactéries sont devenues trop résistantes.
03:24 Et la grande inquiétude qu'on a,
03:26 c'est de se dire que le jour où l'antibioresistance
03:29 aura tellement augmenté,
03:31 on risque de revenir en arrière
03:33 sur tout ce qu'on a gagné face à ces bactéries.
03:35 Donc évidemment, on ne reviendra pas complètement en arrière
03:38 parce que les gens sont mieux nourris,
03:40 les gens ne vivent plus dans des conditions insalubres.
03:42 Donc toutes les mesures hygiénistes continueront d'exister.
03:44 On va essayer de se battre contre Facebook et Instagram
03:47 en disant "vous cassez les liens sociaux".
03:49 On va aller se battre contre l'industrie agroalimentaire
03:51 pour leur imposer le Nutri-Score.
03:53 On va aller se battre contre les sociétés pétrolières
03:56 pour leur faire comprendre qu'on veut un modèle énergétique qui change.
04:00 Donc ça, c'est la lutte, toujours la lutte.
04:03 Et après, il y a aussi changer notre état d'esprit,
04:05 avoir une transition générationnelle.
04:06 Et peut-être que les entreprises, si elles comprennent
04:08 que leur marché a changé de manière à voir le monde,
04:11 elles vont s'adapter.
04:13 On se met à faire des produits qui sont bons pour la santé
04:16 et pas des produits qui sont stylés, rock'n'roll, excessifs,
04:21 auxquels on devient addict.
04:23 Sous-titrage ST' 501
04:25 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
04:28 [SILENCE]

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