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François Ruffin, député LFI de la Somme, était l'invité de BFMTV pour réagir à l'interview donnée par Emmanuel Macron ce lundi, au cous de laquelle le président a notamment annoncé "deux milliards de baisses d'impôts pour les ménages", qu'il souhaite concentrer sur "les classes moyennes", d'ici à 2027 et dénoncé “une violence intolérable” lors des manifestations contre la réforme des retraites, menée “par une extrême et des gens qui ne veulent pas de solutions. 

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Transcription
00:00 Vous savez, surtout Emmanuel Macron, il est complètement hors sol et il ne comprend pas comment vivent les gens.
00:04 On l'a vu même quand il est allé à Dunkerque, il est allé dans l'usine, où à la fin d'un échange avec un ouvrier, il lui dit remettez-moi votre carte professionnelle.
00:11 Mais je veux dire, quel ouvrier, quel travailleur normal, quel salarié a sur lui sa carte professionnelle ?
00:16 Donc il vit dans un autre univers. Et quand il dit je vais au contact, justement quand on est au contact, ça veut dire que c'est très temporaire le contact.
00:23 Et il ne s'agit pas seulement d'être au contact, il s'agit d'être en lien avec les Français.
00:26 Regardez comment on peut avoir cette interview. Ce soir, on est dans un pays où 79% des Français nous disent qu'ils se serrent la ceinture,
00:35 que 43% se privent sur leur nourriture. Et on a un président ce soir qui est très content. C'est bien, tout va bien.
00:42 Et à la limite, bon, il dit que le trimestre anti-inflation va se prolonger.
00:44 Il en parle de l'inflation, François Ruffin. Il dit qu'en effet, le trimestre anti-inflation peut se prolonger et qu'il a pour objectif d'absorber cette inflation d'ici à l'automne.
00:53 En tout cas, c'est l'objectif qu'il se met.
00:54 Mais il a l'air d'être très content de ce qui s'est fait, là. Mais demandez à ces 80% de Français qui se serrent la ceinture, à ces 43%, c'est un chiffre énorme.
01:02 Écoutez, on est dans un pays où 43% des habitants viennent nous dire qu'ils se privent sur leur nourriture.
01:07 Et on a un président de la République qui dit "le trimestre anti-inflation, il a bien marché, du coup, on va le continuer, ça nous paraît bien comme ça".
01:13 Mais non, il y a un gros souci. Quand les Français, presque la moitié des Français disent qu'ils se privent sur leur nourriture et qu'y compris chez les salariés,
01:22 y a des salariés pauvres qui ne vivent pas de leur travail, on doit poser comme principe que les Français doivent pouvoir vivre de leur travail.
01:28 Les Français doivent pouvoir vivre de leur travail. Qu'est-ce qu'il a fait comme annonce, M. Macron, ce soir, qui fait que demain, dans une semaine, dans un mois,
01:34 les Français vont pouvoir vivre de leur travail ? Rien. Vous savez, il y a toujours une espèce de deux poids, deux mesures.
01:39 Quand il s'agit de faire des annonces pour les grandes entreprises, par exemple, où les grandes fortunes, et de supprimer l'impôt de solidarité sur la fortune,
01:45 c'est tout de suite et c'est maintenant. En revanche, quand il s'agit de traiter les problèmes des Français, ce problème de pouvoir d'achat,
01:51 ce problème des salaires, c'est demain, on verra bien, y aura des discussions autour d'une table. Quand il s'agit d'imposer aux Français de dire
01:58 « ben voilà, vous allez passer de 62 à 64 ans », ça se fait pas dans la discussion, ça se fait pas après de longues tables rondes, ça se fait pas après
02:06 une consultation des gens, en leur demandant s'ils sont d'accord. Même s'ils sont pas d'accord, on le fera quand même.
02:11 — Merci. — Je termine. En revanche, quand il s'agit de dire aux grandes entreprises « vous devez bloquer les prix », là, c'est après des discussions
02:19 qui sont fumeuses.

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