Matthieu Delormeau vous donne rendez-vous tous les vendredis pour TPMP People ! Entouré de sa bande de chroniqueurs, toute l'actualité people n'aura plus de secrets pour vous !
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.mycanal.fr/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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Du lundi au vendredi à 19h05
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00:00 Ce soir, on reçoit l'un des plus grands noms du cinéma français.
00:04 Et ses musiques de films légendaires.
00:06 Il est le compositeur de près de 500 musiques de films.
00:09 On regarde un récap de son parcours exceptionnel avant d'accueillir,
00:13 mesdames, messieurs, monsieur Vladimir Kosma.
00:16 Il est sans aucun doute l'un des plus grands compositeurs de sa génération.
00:22 - Bonjour, Vladimir Kosma.
00:23 - On dit que je suis le plus grand en taille ou en quoi?
00:27 En talent, bien sûr, puisque le chef d'orchestre, encore au moins,
00:30 a réalisé pléthore de musiques pour le 7e art.
00:32 - 500 musiques de films composées par vous.
00:35 Dont certaines qui étaient la banque son immense succès populaire,
00:38 comme Rabi Jacob, La Boum, L'Asse des Asses ou encore le Dîner de cons.
00:43 A 83 ans, le compositeur a décidé de rembobiner le film de son immense
00:47 et très longue carrière en donnant trois concerts exceptionnels
00:51 aux grands rex à Paris intitulés Vladimir Kosma,
00:54 ses inoubliables musiques de films.
00:56 Il sera accompagné d'un orchestre philharmonique composé de plus de 130 personnes.
01:04 Ces inoubliables musiques de films prennent une tout autre dimension en live.
01:11 Et gardent une saveur particulière pour chacun d'entre nous.
01:19 Vladimir Kosma est notre invité ce soir.
01:25 - Vladimir Kosma, tellement heureux de vous revoir.
01:41 J'ai eu le plaisir de vous accueillir déjà plusieurs fois et ça me fait très plaisir de vous revoir.
01:45 On est tous très admiratifs, mon cher Vladimir, vous le savez.
01:48 Alors, quelques chiffres.
01:49 Vous permettez, vous allez être très touché.
01:52 Plus de 50 ans de carrière, plus de 500 musiques de films,
01:55 29 millions de disques vendus, notamment pour Réality.
01:59 Deux Césars de la meilleure musique de film, Diva et le bal.
02:03 - Exact.
02:04 - Le bal des Torres Colas, une merveille.
02:06 Où il n'y a pas un mot, il n'y a que de la musique.
02:08 Je le rappelle.
02:09 Deux Césars de la meilleure musique pour la télévision.
02:11 On applaudit encore Monsieur Vladimir Kosma.
02:13 Merci beaucoup d'être avec nous, mon cher Vladimir.
02:20 Vraiment, merci beaucoup.
02:21 Quand on sort tous ces chiffres, Vladimir, on regarde les affiches.
02:24 Regardez tout ça.
02:25 - C'est tout au revir.
02:26 - C'est notre histoire.
02:28 - C'est la mienne aussi.
02:31 En même temps.
02:33 - Ça, oui.
02:33 - Voilà, ça vous fout le tournis un peu.
02:37 Mais c'est comme ça.
02:39 Je ne conteste pas.
02:43 - Il a toujours beaucoup d'humilité.
02:44 Moi, je l'ai reçu à la radio.
02:45 - C'était des blogs Boston.
02:46 - Oui, oui.
02:46 - Tu te rends compte, tu vois ça.
02:48 - C'est incroyable.
02:49 - Il est tout gentil.
02:50 Voilà.
02:50 On va s'occuper de vous, vous allez voir.
02:52 Bon, les amis.
02:53 Oui, oui, alors, parce que ça, c'est exceptionnel, tous ces films.
02:55 Tout le monde les connaît.
02:56 D'ailleurs, je vais vous proposer un petit quiz dans quelques instants.
02:58 Parce que je vous fais écouter des musiques, les amis.
03:00 Vous ne jouez pas, hein, Vladimir.
03:02 Non, non, Vladimir, vous ne jouez pas.
03:05 Ce sont nos amis qui doivent retrouver le film de votre musique.
03:08 Après, on va vous demander comment vous préparez la musique de film.
03:12 Si c'est avant, si c'est après, si c'est pendant.
03:14 Ça, ça nous intéresse.
03:15 Et si on peut prévoir selon la qualité de film, si ça va être un succès ou pas, etc.
03:20 Vous nous direz tous ces petits secrets de fabrication.
03:22 Mais pour le moment, allez, un premier titre à découvrir.
03:25 Attention, ne souffle pas dans le public.
03:26 - Arrêtez, arrêtez.
03:27 - La chèvre !
03:28 - Non, c'est la chèvre.
03:29 - La chèvre.
03:30 - La chèvre.
03:31 - Allez.
03:32 - Non, non, non.
03:33 - Non, non, non.
03:34 - Voilà, alors c'est Philippe Candeloro qui a trouvé.
03:36 - C'est quoi ?
03:37 - Le Grand Blond.
03:38 - C'est pas La Chèvre.
03:41 Allez, c'est bien.
03:44 Vous avez reconnu, Vladimir ?
03:45 - J'ai reconnu, j'ai reconnu tout de suite.
03:47 - Dès les 1ers actes.
03:48 - Vous savez, au début, la musique qui m'accompagnait toujours, mon personnage, c'était Le Grand
03:56 Blond avec une chaussure noire.
03:57 Et puis petit à petit, La Chèvre a fait son chemin.
04:01 - Il est arrivé.
04:02 - Et j'ai vu sur RTL, tout d'un coup, un classement où La Chèvre passait devant Le
04:07 Grand Blond.
04:08 C'était étonnant.
04:09 Il y a une espèce de concurrence comme ça entre les titres.
04:11 Après, l'autre revenait, etc.
04:13 - Allez, vous êtes prêts ? Un deuxième titre à découvrir.
04:16 - Ça, c'est magique.
04:17 - Les 7 cibles.
04:18 - C'est Magie.
04:19 - Les As.
04:20 - Attention, un peu d'ordre.
04:21 - Les As, peut-être.
04:22 - Fleur.
04:23 - As et As.
04:24 - Non.
04:25 - Non.
04:26 - La 7 cibles.
04:27 - Non.
04:28 - C'est pas l'animal.
04:29 - La gloire de mon père.
04:30 - Non.
04:31 - La gloire de mon père.
04:32 Bravo.
04:33 - C'est pas du tout.
04:34 - Bravo.
04:35 - C'est pas du tout.
04:36 - D'après l'oeuvre de Marcel Pagnol, un chef-d'oeuvre.
04:40 La musique bouleversante qui va parfaitement avec l'histoire.
04:43 C'est magnifique.
04:44 Comment vous avez travaillé, justement, cette musique qui est un peu différente de
04:46 ce que vous faites ?
04:47 - Elle est un peu différente parce que j'essayais d'éviter de faire une musique méditerranéenne,
04:52 provençale, typique, avec des fifres, avec des tambourins, des choses comme ça.
04:58 Donc, j'ai trouvé qu'il fallait aller dans le contraste d'une musique très lyrique,
05:04 très émouvante et voilà.
05:06 - C'est ça, la saga.
05:07 Bravo.
05:08 Allez, un autre titre, mes amis.
05:10 Ne trichez pas.
05:11 - C'est dur.
05:12 - Oui, c'est dur.
05:13 - Le perdoe est une ordure.
05:14 - Dauphine, sorcière.
05:15 - Le perdoe est une ordure.
05:16 - Eh oui.
05:17 - Non, c'est les sous-doués en vacances.
05:18 - C'est les sous-doués en vacances.
05:19 - Et à votre avis, qui c'est qui chante ?
05:20 - Guy Marchand.
05:21 - Bravo.
05:22 Mais oui, c'est Guy Marchand.
05:23 Il a accepté tout de suite, Guy Marchand, de chanter cette chanson ?
05:24 - Vous la connaissez tous.
05:25 - Oui, c'est ça.
05:26 - Vous la connaissez tous.
05:27 - Oui, c'est ça.
05:28 - Vous la connaissez tous.
05:29 - Oui, c'est ça.
05:30 - Vous la connaissez tous.
05:31 - Oui, c'est ça.
05:32 - Vous la connaissez tous.
05:43 - Oui, c'est ça.
05:44 - Vous la connaissez tous.
05:45 - Oui, c'est ça.
05:46 - Oui, c'est ça.
05:47 - Vous la connaissez tous.
05:48 - Oui, c'est ça.
05:49 - Oui, c'est ça.
05:50 - Vous la connaissez tous.
05:51 - Oui, c'est ça.
05:52 - Vous la connaissez tous.
05:53 - Oui, c'est ça.
05:54 - Vous la connaissez tous.
05:55 - Oui, c'est ça.
05:56 - Vous la connaissez tous.
05:57 - Oui, c'est ça.
05:58 - Vous la connaissez tous.
05:59 - Oui, c'est ça.
06:00 - Vous la connaissez tous.
06:01 - Oui, c'est ça.
06:02 - Vous la connaissez tous.
06:03 - Oui, c'est ça.
06:04 - Vous la connaissez tous.
06:05 - Oui, c'est ça.
06:06 - Vous la connaissez tous.
06:07 - Oui, c'est ça.
06:08 - Vous la connaissez tous.
06:09 - Oui, c'est ça.
06:10 - Vous la connaissez tous.
06:11 - Oui, c'est ça.
06:12 - Vous la connaissez tous.
06:13 - Oui, c'est ça.
06:14 - Vous la connaissez tous.
06:15 - Oui, c'est ça.
06:16 - Vous la connaissez tous.
06:17 - Oui, c'est ça.
06:18 - Vous la connaissez tous.
06:19 - Oui, c'est ça.
06:20 - Vous la connaissez tous.
06:21 - Oui, c'est ça.
06:22 - Vous la connaissez tous.
06:23 - Oui, c'est ça.
06:24 - Vous la connaissez tous.
06:31 - Oui, c'est ça.
06:40 - Vous la connaissez tous.
06:46 - Oui, c'est ça.
06:47 - Vous la connaissez tous.
06:48 - Oui, c'est ça.
06:49 - Vous la connaissez tous.
06:50 - Oui, c'est ça.
06:51 - Vous la connaissez tous.
06:52 - Oui, c'est ça.
06:53 - Vous la connaissez tous.
06:54 - Oui, c'est ça.
06:55 - Vous la connaissez tous.
06:56 - Oui, c'est ça.
06:57 - Vous la connaissez tous.
06:58 - Oui, c'est ça.
06:59 - Vous la connaissez tous.
07:00 - Oui, c'est ça.
07:01 - Vous la connaissez tous.
07:02 - Oui, c'est ça.
07:03 - Vous la connaissez tous.
07:04 - Oui, c'est ça.
07:05 - Vous la connaissez tous.
07:06 - Oui, c'est ça.
07:07 - Vous la connaissez tous.
07:08 - Oui, c'est ça.
07:09 - Vous la connaissez tous.
07:10 - Oui, c'est ça.
07:11 - Vous la connaissez tous.
07:12 - Oui, c'est ça.
07:13 - Vous la connaissez tous.
07:14 - Oui, c'est ça.
07:15 - Vous la connaissez tous.
07:16 - Oui, c'est ça.
07:22 - J'ai une question à M. Kosma.
07:29 - Oui.
07:30 - Toutes vos musiques de film, vous les avez faites après avoir vu les images ou parfois
07:33 on vous demande des musiques en même temps que le film se fait ?
07:36 - C'est ce que j'allais demander, si tu veux, dans quelques instants.
07:38 - Excuse-moi, Bernard.
07:39 - Oui, pas tout de suite, mais tu sais quoi ? On va le faire.
07:41 Mais pour le moment, on va écouter cette musique.
07:44 - "L'as des as".
07:47 - Bien joué.
07:50 - "L'as des as", évidemment.
07:53 Regardez, c'est magique.
07:56 Gérard Auré, Marie-France Pizier, Jean-Paul Belmondo.
07:59 Vous avez beaucoup travaillé avec Jean-Paul Belmondo.
08:01 - Beaucoup, oui. Je l'ai connu.
08:03 Il était très gentil, très...
08:05 Et "L'as des as", ça a été un moment émouvant pour moi.
08:08 Et puisque c'est pas moi qui devais faire la musique obligatoirement.
08:12 J'étais en concurrence avec Ennio Morricone.
08:15 Et on a fait des maquettes chacun.
08:18 Et finalement, la mienne a été choisie.
08:21 Et ça a été...
08:24 Une belle rencontre avec Gérard Auré et avec...
08:28 Avec Jean-Paul Belmondo.
08:30 - Et justement, Gérard Auré, qui est, je le rappelle,
08:32 le papa de Daniel Thompson, qu'on a évoqué tout à l'heure.
08:34 Est-ce qu'il a...
08:35 C'est facile de vous imposer sur un film ?
08:37 Par exemple, vous venez de citer...
08:38 Il y a Ennio Morricone, il y a Francis Leigh.
08:40 - Il y a Michel Legrand aussi. - Michel Legrand.
08:42 - Oui.
08:43 - Ça a été facile pour vous de...
08:44 - Ce n'est jamais facile.
08:45 - Ce n'est jamais facile.
08:46 - Il y a toujours la bagarre.
08:47 Il y a une bagarre professionnelle,
08:49 il y a une bagarre relationnelle,
08:50 il y a tout ce que vous voulez,
08:51 tout ce que vous pouvez imaginer là-dedans.
08:53 Ce n'est jamais donné d'avance, ce n'est jamais gagné d'avance.
08:57 - Et alors là, votre plus grand succès,
08:59 il faut dire quand même, Vladimir Kosmat,
09:00 Dieu sait que toutes ces chansons, ces musiques,
09:02 on les connaît, on les a dans la tête.
09:04 C'est notre histoire.
09:05 "Reality".
09:06 Qu'on entend un tout petit peu.
09:08 "Reality".
09:09 Ça.
09:10 Voilà, ça.
09:11 Comment c'est arrivé ?
09:12 Est-ce que vous imaginiez ce succès énorme ?
09:15 - J'imaginais si peu...
09:20 qu'au début, j'ai failli refuser de faire la musique.
09:25 - Pourquoi ?
09:26 - Puisque c'était un petit film sans vedette, sans...
09:29 - D'abord ?
09:30 - Sans vedette, sur un truc d'ado.
09:31 - Mais non, c'était le début de son film.
09:33 - Elle n'était pas vedette.
09:34 - Elle n'avait rien fait.
09:35 - C'est son premier film.
09:36 - C'est la même chose.
09:37 C'est un film d'ado, quoi, en réalité, au départ.
09:38 Ce n'est pas un grand film pour...
09:39 - C'était un petit film et donc,
09:40 quand on m'a apporté ce film-là,
09:42 je faisais "L'inspecteur, la bavure",
09:44 je faisais "Le goût du parapluie",
09:45 j'avais des grosses commandes
09:47 et je me suis dit, encore un film pour les jeunes, tout ça.
09:50 Donc, j'ai dit non.
09:52 Un quart d'heure plus tard,
09:54 M. Alain Poiré, qui était le grand Manitou de Lagomont,
09:57 m'appelle et m'a dit "Ecoutez, M. Cosmas,
09:59 "vous ne pouvez pas faire à Lagomont
10:01 "que les films avec Belmondo ou avec de Funès, etc.
10:05 "Pour une fois qu'on a besoin de vous
10:07 "pour faire une musique, pour un playback
10:10 "qu'on va enregistrer dans une semaine,
10:12 "je vous prie, faites-le."
10:14 C'était un ordre, c'était même pas une demande.
10:17 Donc, j'ai dit d'accord, monsieur,
10:19 et j'ai fait la musique.
10:21 Je l'ai envoyée quatre jours plus tard
10:23 et ça a été pris et ça a été tourné,
10:25 la scène où les jeunes dansaient.
10:28 - Oui, ils dansaient la boum.
10:29 - Voilà, ils jouaient, ils dansaient sur ma maquette.
10:32 - Et alors, c'est vous qui avez choisi
10:34 Richard Sanderson qui chante ?
10:35 - C'est moi qui ai choisi.
10:36 J'ai cherché un anti-Crooner,
10:39 je cherchais un chanteur qui n'ait pas de voix.
10:43 En fait, c'était ça.
10:45 C'est-à-dire, je voulais un chanteur
10:47 qui, tout d'un coup, il en faisait des tonnes, etc.
10:51 Et je cherchais quelqu'un qui devienne la voix du film,
10:54 la voix de Sophie Marceau, qu'elle rêve.
10:57 Et donc, un jour, je suis tombé sur Richard Sanderson
11:02 qui était complètement inconnu, qui était un choriste.
11:06 Et je me suis dit, voilà, c'est ce qu'il me faut.
11:09 Et dans l'après-midi, j'ai engagé pour chanter.
11:13 - En tout cas, merci pour cette belle musique
11:15 parce que j'ai bien emballé, moi, sur cette vidéo.
11:17 - Ah, ça y est !
11:18 Alors, ça, c'est le mot juste avant la publicité.
11:20 Alors, il paraît, cher Vladimir, que vous empocheriez
11:23 près de 250 000 euros par an.
11:26 Ne répondez pas grâce à ce titre-là.
11:29 Donc, il va répondre tout de suite après.
11:31 Vous revenez avec nous, c'était MP, MP, People.
11:34 D'abord, mon cher Vladimir, juste avant la pause,
11:36 je vous ai posé une question.
11:37 Peut-être vous paraît-elle indiscrète,
11:39 mais j'aimerais tout de même connaître la réponse.
11:41 Il paraît que "Reality", la chanson de la boum,
11:43 que tout le monde connaît, ils sont en train de danser,
11:45 ils ont même dansé pendant la pub.
11:46 - Oui, les générations.
11:47 - Oui, ça va aller.
11:48 On va la mettre un peu parce que regardez, les filles,
11:50 ça y est, elles y sont.
11:51 - Non, non.
11:52 - Pourquoi tu me regardes ?
11:53 - Parce que je ne te vois pas.
11:55 - C'est vrai que c'est beau.
11:56 - J'adore.
11:58 - Alors, mon cher Vladimir, est-ce vrai que cela vous rapporte
12:02 plus de 250 000 euros par an ?
12:05 - Écoutez, d'abord, vous m'avez dit que je ne suis pas obligé
12:08 de répondre, mais je ne vois pas.
12:10 - Ça, il ne fallait pas le dire.
12:11 - Je ne vois pas pourquoi.
12:12 Ce n'est pas honteux de répondre.
12:14 - Oui, c'est l'héritier.
12:15 - Vous me parlez d'argent.
12:16 - C'est le prix de son travail.
12:17 - Ça ne me semble pas beaucoup.
12:18 - Oui, c'est vrai.
12:19 - C'est une des chansons...
12:20 - Oui, mais ça fait combien de temps que ça dure, l'histoire ?
12:22 - Ça dure.
12:23 C'est une des chansons qui est la plus jouée au monde.
12:26 - C'est vrai.
12:27 - Donc, qu'est-ce que c'est ?
12:28 Un footballeur, un joueur de football, gagne 10 fois plus que ça ?
12:33 - Blanche-Gardin, pour une journée.
12:34 - Hernández avec son Banque de Biela.
12:37 - Absolument.
12:38 Avec son Banque de Biela, il part avec Hernández aussi, c'est pareil.
12:41 - C'est pas seulement pour celle-ci, mais il faut ajouter les autres
12:44 qui sont rejoués et tout, donc ça s'accumule en fin d'année.
12:47 - C'est quoi ? Tu reconnais son patrimoine ?
12:49 - Non, mais bon, ça commence à devenir intéressant.
12:51 - Tu veux être adopté ?
12:52 - Je veux bien.
12:53 Je commence les papiers.
12:54 - Oui, et Déborah ?
12:55 - Non, j'avais juste une petite question.
12:57 Je me disais que je trouve que vous faites partie de l'un des seuls
13:00 qui a un peu "vulgarisé" la musique classique.
13:03 Vous avez même fait des chansons pour la boum.
13:06 Comment est-ce que vos collègues du milieu un peu classique
13:09 vous ont regardés quand ils vous ont vus faire des musiques
13:12 pour des films comme ça ?
13:13 - Écoutez, au début, c'était avec beaucoup de mépris.
13:15 C'est-à-dire, on me disait, bon, d'accord, tu fais des musiques
13:18 pour Le Funès, pour Pierre Richard, pour tout ça,
13:21 mais pour toi, qu'est-ce que tu fais pour toi, pour ta vie ?
13:24 Comme si c'était une musique alimentaire,
13:27 alors que c'était pas du tout le cas.
13:29 Je le faisais pour moi, pour mon plaisir,
13:32 et il se fait que ça a eu beaucoup de succès,
13:35 mais c'était pas fait dans le but de faire de l'argent
13:39 ou de faire tout ça.
13:40 C'était dans le but de faire de la musique.
13:42 - Alors, justement, ce qui est intéressant maintenant de savoir,
13:45 c'est comment ça se passe ?
13:46 Comment vous composez la musique ?
13:48 Parce que selon les compositeurs, c'est un peu différent.
13:50 Vous voyez, j'ai reçu Claude Lelouch récemment.
13:52 Lui, il me disait que la musique de film était un acteur,
13:56 presque un acteur principal dans le film
13:58 et qu'il faisait la musique en amont, avec Francis Lea,
14:01 avec Michel Legrand, avec tous les hommes avec lesquels
14:03 il a travaillé, ou Barbe Livia, même.
14:05 Et vous, comment vous travaillez, alors ?
14:07 On vous donne le film, vous le faites avant,
14:09 on vous donne l'histoire, racontez-nous.
14:11 - Écoutez, je le fais de toutes les façons possibles.
14:13 Avant, vous avez cité le film Le Bal.
14:17 Le Bal, c'est un film dont j'ai fait la musique
14:20 alors qu'elle était déjà composée par Armand de Trovailloli
14:25 et refusée par les producteurs du film, par les distributeurs.
14:29 Et on est venus chez moi pour refaire une nouvelle musique
14:32 sur le même film.
14:34 Donc, c'était un cas particulier.
14:36 Mais je fais parfois de la musique sans voir du tout le film.
14:41 Un metteur en scène qui me raconte l'histoire,
14:44 il me dit ce qu'il veut dire dans le film,
14:46 et je vais chez moi et je commence à écrire quelques notes de musique.
14:50 Je vais vous dire un secret.
14:52 Depuis que je suis petit, j'ai eu un professeur de musique
14:56 qui m'a dit, écoute, n'écris pas quand tu as un thème,
15:00 quand tu as quelques notes, ne les écris pas sur des feuilles volantes
15:03 parce que tu vas les perdre.
15:05 Construis-toi des gros cahiers de musique cartonnés
15:08 et quand tu as quelque chose en tête d'intéressant,
15:10 tu marques tout dedans.
15:12 Comme ça, tu vas les garder, tu ne vas jamais les perdre.
15:14 Et ça a été pour moi un conseil...
15:17 - Oui, essentiel.
15:18 - Essentiel.
15:19 - Les musiques sont quand même différentes.
15:20 Par exemple, quand on vous donne le titre, par exemple, de la zizanie
15:22 que vous avez composée également avec, on le rappelle,
15:24 Annie Gerardo et Louis de Funès.
15:27 Forcément, la zizanie, il fallait que la musique soit très enjouée,
15:30 très légère, plus nerveuse, du plaboom.
15:34 - Oui, c'est des questions de rythme et tout ça.
15:37 Mais ça, c'est un peu de la cuisine musicale.
15:40 Mais le fond musical, on parle des éléments de musique
15:44 qui ne sont pas au début comme une musique...
15:48 Je ne fais pas de musique descriptive.
15:50 Je ne fais pas une musique qui décrit la scène du film.
15:53 C'est-à-dire qu'on voit des voitures qui courent.
15:55 La musique, elle doit courir forcément.
15:58 Ceci dit, je fais un thème qui me semble intéressant
16:01 pour le film dans son ensemble.
16:03 Et après, quand les scènes en question arrivent,
16:06 la poursuite de voitures...
16:07 - On découpe, c'est ça, vous découpez ?
16:09 - Je les... - Vous découpez après, c'est ça ?
16:11 - Après, je les adapte, je les réorchestre.
16:14 - Oui, c'est ça.
16:15 Alors, dites-moi, Vladimir, alors vous, qui avez fait toutes ces musiques
16:17 avec tous ces stars incroyables,
16:19 Belmondo, Lud Funès, Annie Gerardo, tout le monde, quoi.
16:22 Vous avez eu tout le monde.
16:23 Et notamment Pierre Richard.
16:25 Pierre Richard, surtout, je crois que la musique...
16:27 Les musiques de Pierre Richard sont étroitement associées à sa carrière.
16:30 Quel rapport vous avez avec lui ?
16:31 Vous êtes devenu ami avec des personnalités comme celle-là ?
16:34 - C'est des amitiés professionnelles.
16:36 On est amis avec ses camarades de classe,
16:40 quand on est jeune, tout ça.
16:42 Après, on connaît des gens du métier,
16:45 ça devient des amitiés professionnelles.
16:48 Bon rapport, moins bon, mais c'est pas de la vraie amitié.
16:53 - Oui, c'est des amitiés de circonstance, sur le moment.
16:56 - Voilà.
16:57 Donc, avec Pierre Richard, je suis toujours en très bon terme.
17:00 J'ai fait pratiquement tous ses films.
17:02 J'ai fait, je sais pas, 13, 15 films avec Pierre Richard.
17:05 Tous les films de Pierre Richard qui ont marché, j'ai fait...
17:08 - C'est vous.
17:09 C'est pour ça que j'ai dit que c'est étroitement associé.
17:10 Jean-Michel.
17:11 - Oui, j'imagine que c'est variable en fonction des films.
17:13 Et ça vous prend combien de temps, en moyenne,
17:14 par exemple pour "La chèvre", pour écrire la musique de "La chèvre",
17:16 combien de temps ça vous a pris ?
17:18 - Écoutez, pour écrire la musique de "La chèvre",
17:20 ça m'a pris toute une vie.
17:22 Parce que, si vous voulez, c'est le temps de l'écriture technique du thème, etc.
17:28 Mais c'est tout le restant de ma vie
17:31 où ces thèmes-là m'ont travaillé.
17:33 Je les ai faits, je les ai construits, je les ai refaits.
17:37 Le thème de "La chèvre", je l'ai fait au moins 15 fois ou 20 fois
17:41 dans les versions différentes que j'ai dans mes cahiers.
17:45 Si on veut chercher l'historique de tout ça, on trouve que c'est un réel travail.
17:50 - Et votre musique préférée, c'est laquelle de vos musiques ?
17:53 - Ça, c'est différent. Ça dépend des jours.
17:56 - Alors aujourd'hui, par exemple, aujourd'hui, on est samedi.
17:58 Aujourd'hui, c'est laquelle ?
17:59 - Écoutez, vous m'avez tellement parlé de "La boum" que je suis...
18:02 - Ah ! Eh bien oui, mais nous aussi, on aime beaucoup.
18:05 - Et Jésus-Christ, est-ce que vous avez déjà refusé de faire la musique d'un film et pourquoi ?
18:09 - Oui, j'ai refusé bêtement de faire la musique de "La septième compagnie" de Robert Lambroureau.
18:14 - Pourquoi ?
18:15 - Parce que je venais de faire le "Rabbi Jacob"
18:17 et on m'avait catalogué déjà comme compositeur de musique et de comédie.
18:22 Et je ne voulais pas que mon nom soit accolé uniquement à des comédies, etc.
18:27 Je me dis, bon, j'ai fait "Rabbi Jacob",
18:29 maintenant je ne vais plus bas, de funès, je passe à "La septième compagnie", j'ai refusé.
18:35 - Et alors quand vous entendez ce que ça a donné, la musique de "La septième compagnie",
18:39 vous vous dites, eh bien, ils ont bien bossé, ils ont bien bossé,
18:42 parce que c'est quand même une musique très reconnaissable.
18:44 - D'abord, je n'écoute pas forcément...
18:47 Je ne me rappelle pas de la musique de "La septième compagnie", je ne peux pas vous l'écrire.
18:52 - Quand même !
18:53 - Tu as bien fait !
18:54 - Ma culture, ma culture ne se fait pas...
18:57 J'écoute des chansons qui me plaisent, des symphonies, des choses comme ça,
19:02 mais je n'écoute pas forcément toutes les musiques de films qui sont faites.
19:05 Je ne l'ai pas faite, j'ai loupé cette affaire, entre guillemets.
19:09 Bon, je regrette, et puis c'est un point, c'est tout, ça ne va pas plus loin.
19:12 - Allez les amis, trois concerts exceptionnels au Grand Rex,
19:15 si vous voulez passer des soirées divines le vendredi 16 juin à 20h,
19:21 le samedi 17 juin à 20h, le dimanche 18 juin à 15h,
19:26 au Grand Rex, M. Vladimir Kosmar.
19:29 Merci, un grand bonheur, un grand bonheur de vous avoir reçu, un grand honneur.
19:34 Merci.
19:36 On regarde.
19:38 (Applaudissements)
19:42 - Bravo !
19:44 (Musique)
19:50 (Musique)
19:54 (Musique)
19:59 (Applaudissements)
20:01 - Et de grands artistes que vous retrouvez sur la scène aussi.
20:04 Vladimir, vous savez que c'est toujours un grand bonheur de vous accueillir.
20:08 Je suis ravi. Bravo.
20:10 Beaucoup d'admiration pour vous. Bravo.
20:12 Au Grand Rex. Merci beaucoup.
20:15 (Musique)