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Les soignants et personnels de santé peuvent désormais réintégrer les services hospitaliers, après avoir refusé de se faire vacciner pendant l'épidémie de Covid-19. Une bonne nouvelle pour certains, mais une appréhension pour d'autres, qui devront se heurter à la désapprobation et l'inquiétude de leurs chefs de services.


Retrouvez "Europe 1 Matin" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-6-9

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Transcription
00:00 des soignants de retour dans leur service hospitalier ce matin.
00:04 Du personnel non vacciné contre le Covid autorisé à retravailler à l'hôpital.
00:08 Le décret a été publié hier au journal officiel.
00:11 3 000 professionnels avaient été suspendus pour avoir refusé de recevoir leur vaccination contre le virus,
00:17 surtout des paramédicaux et des agents administratifs.
00:19 Alors pas sûr qu'ils soient tous très bien accueillis.
00:22 Yasmina Kattou, leur réintégration inquiète les chefs de service.
00:25 Oui, c'est le cas de Gilles Pialou, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital.
00:29 Maintenant, à Paris, le médecin pense qu'il serait dangereux pour les patients les plus fragiles
00:34 d'être en contact avec du personnel non vacciné.
00:36 Il y a encore des personnes qui n'ont pas d'efficacité vaccinale du fait de leur immunodépression.
00:42 Je pense notamment à ceux qui ont des greffes rénos.
00:45 Expliquez-moi comment vous allez réintégrer des personnes non vaccinées
00:50 dans des services de greffe, par exemple de moelle.
00:52 De plus, pour l'infectiologue, la réintégration des non vaccinés
00:56 envoie un mauvais message au reste de la population.
00:59 Les gens vont entendre que c'est le clap de fin,
01:01 c'est-à-dire qu'en fait, il n'y a en gros plus besoin de vacciner.
01:04 C'est une décision politique, moi je la regrette, c'est un mauvais message
01:07 dans un moment où on est en totale incertitude de ce qui va passer à l'automne et à l'hiver.
01:12 Par ailleurs, Gilles Pialou assure que le retour du personnel non vacciné
01:15 ne réglera pas le problème du manque d'effectifs dans les établissements.
01:18 Yasmin Akatu, spécialiste santé d'Europe 1.

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