L'équipe de France s'est qualifiée pour la finale de l'épreuve mixte par équipes des Championnats du monde de Doha (Qatar) ce dimanche en écartant l'Allemagne (4-1). Les Bleus iront chercher la médaille d'or face au Japon.
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00:00 L'équipe de France en route vers une nouvelle finale mondiale face au Japon
00:05 et peut-être, on l'espère, au bout de cette journée vers un premier titre mondial
00:10 après le titre olympique acquis face au Japon sur cette terre.
00:16 Voici donc la composition de l'équipe de France.
00:18 C'est Sarah Leoni-Cizik qui va lancer les bleus.
00:22 Naviche championne olympique de Tokyo qui a été battue en quart de finale sur l'individuel.
00:29 Ensuite battue en repêchage, qui revancharde et qui a passé très peu de temps sur le tapis.
00:35 Elle est opposée à Celia Balos, 22 ans, 36ème mondiale dans cette catégorie des moins de 57 kg.
00:42 On voit Sarah qui est tout de suite très agressive avec son bras gauche.
00:45 Elle a capté la manche et avec son bras gauche, elle a tout de suite essayé d'aller s'imposer là-haut.
00:50 Souvent les premières secondes dénotent un petit peu de l'état d'esprit.
00:54 Et là, Sarah, elle est absolument dans son combat.
00:58 Un judo explosif, offensif, offensif.
01:03 Elle aime faire tomber Sarah Leoni-Cizik, elle aime mettre des boîtes.
01:07 Une gamme de gabarit très musculeuse, très petite pour cette catégorie.
01:11 Elle avance, elle casse la distance, elle marche sur ses adversaires.
01:14 Et elle est puissante, on voit son bras gauche qui monte aussi très vite pour une attaque immédiate.
01:20 38 secondes cette fois, 21 secondes pour son premier combat.
01:25 Et là, à nouveau, ypon, victoire de Sarah Leoni-Cizik.
01:30 La France mène 1-0 et on sait qu'elle aime cette compétition, elle l'aime plus que tout.
01:36 La Vichy Olympique de Tokyo lancée vers un nouveau cycle olympique, celui de la confirmation.
01:43 Et pour cela, il faudra, on va dire, distancer sa rivale pour la sélection,
01:48 qui n'est autre que Priscille Agneto, qui est également sélectionnée avec l'équipe de France
01:53 et qui avait gagné son combat ce matin pour l'entrée en liste des Bleus face à la Lituanie.
01:58 Sarah a mis énormément d'impact avec son bras gauche,
02:01 qui a forcé l'Allemande à déclencher sans préparation, et du coup elle a surpassé.
02:07 C'était très bien fait.
02:09 Allez, chez les moins de 73 kg, Johann Benjamin Gaba, le combattant licencié à Chili-Mazarin,
02:16 qui est opposé au 35e mondial, Alexander Bern-Gabler.
02:22 Et attention à Gabler et ses techniques d'épaule.
02:26 Et voilà Gaba qui est tout de suite sur l'attaque.
02:32 L'Allemand qui va chercher à passer la jambe, passer par-dessus la jambe de Gaba pour l'immobiliser.
02:42 Et le coup de pied, ça va puer !
02:46 Johann Benjamin qui a été solide sur le tour précédent face à l'Euromanie,
02:57 qui a dû aller au Golden Score pour s'imposer.
03:00 Combattant explosif préféré à Benjamin Aksus, chez les moins de 73 kg,
03:05 qui heureusement n'a gagné qu'un combat dans son championnat du monde en individuel.
03:11 Johann Benjamin qui a fait l'effort, vraiment la vue sur la garde,
03:14 de s'installer correctement la main loin dans le dos, presque à la ceinture.
03:18 Il y avait une main de l'Allemand qui le dérangeait sur son revers.
03:20 Il a fait une secousse, deux secousses, et il est arrivé à faire détacher.
03:25 En mettant l'Allemand à genoux, et l'Allemand se fait immédiatement sanctionner sur cette attitude défensive.
03:39 Alors attention quand la main de l'Allemand est au revers, bras dessous,
03:43 sous celui de Johann Benjamin, qui ne passe pas sur ces techniques de morauter, techniques d'épaule.
03:49 Et voilà, on l'a vu aussi, qu'il a été capable de crocheter.
03:51 Oui, c'est magnifique de la part de Johann Benjamin !
03:53 L'agilité de Gabler, qui a été capable de tourner pour éviter le hippo.
03:59 Il est pris, il est pris, il anticipe, il amplifie la rotation pour essayer d'attirer à plavante de l'autre côté.
04:05 C'est un petit peu le nouveau système pour éviter de chuter.
04:12 D'habitude on luttait vraiment dans la force pour essayer d'empêcher de partir.
04:16 Maintenant on amplifie justement la rotation pour atterrir à plavante complètement de l'autre côté.
04:21 Ce n'est pas facile à faire, il faut de la coordination.
04:25 Il faut des qualités gymniques maintenant, pour être judoka.
04:29 C'est exactement ça.
04:31 Par contre, la construction de Johann, cette main gauche très forte là-haut, il réduit les distances.
04:36 C'est ça un peu le danger sur Gabler.
04:41 Oui, sur Gabler, c'est aussi s'il arrive à prendre l'espace.
04:43 Il y a aussi les crochetages qu'il fait au niveau de la jambe.
04:45 Oui, s'il reprend de l'espace, Gabler il est dangereux.
04:47 Justement, le rôle de Gaba, ça va être de réduire complètement cette distance.
04:51 Et d'éviter que l'allemand reprenne un petit peu de la liberté pour pouvoir tourner.
04:55 Et on l'a bien vu tout à l'heure, il a réussi à garder cette distance.
04:58 Il a réussi à mettre le haraigoshi qui a été esquivé, mais qui lui a apporté un wasari.
05:03 Mais ça doit absolument l'encourager à répéter sur chaque séquence de match.
05:08 Aller s'imposer cette main gauche, aller couronner l'allemand, l'épaule de l'allemand.
05:13 Parce que dans cette position-là, il a pas mal de situations d'attaque.
05:16 En tout cas, il est dans son judo, Benjamin Gaba.
05:18 Petit gabarit, mais gros cardio, qui met beaucoup de rythme, beaucoup d'attaque.
05:21 Ça qui en fait, c'est encore de la part de Jeanne Benjamin.
05:24 Et le deuxième wasari.
05:26 Et wasari wasate, ippon pour Jeanne Benjamin Gaba.
05:30 Qui cette fois, l'emporte avant le terme du combat.
05:35 Et on l'a vu très très très sérieux sur les mains.
05:37 Il y a une main qui ne lui plaisait pas.
05:38 Il la faisait lâcher, notamment cette main en revers, pour qu'elle soit à lui.
05:41 Là, sa main gauche était bien placée.
05:43 Et à chaque fois, il est allé faire des attaques très fortes.
05:45 Et ça, c'est du capital confiance pour la suite de la journée.
05:48 Et la suite des expériences en compétition dans la route pour les Jeux Olympiques Paris 2024.
05:54 C'est une technique à droite.
05:56 Jeanne, il est gaucher.
05:58 Donc, la grosse majorité de son système est à gauche.
06:01 Et là, on voit, il change complètement d'orientation.
06:03 Il démarre un espèce de seoi yosoto à droite.
06:07 Très fort contrôle en haut.
06:09 Et voilà, il l'emmène dans la chute.
06:11 Donc, l'Allemand est totalement surpris.
06:13 Ce qui amène le deuxième wasari.
06:15 Deuxième point pour l'équipe.
06:16 Donc, c'est très bien engagé.
06:18 Allez, 2-0 pour l'équipe de France.
06:20 Alors que s'avance Marie-Eve Gaillet.
06:23 Championne du monde.
06:25 Double médaillée mondiale.
06:28 Championne d'Europe.
06:29 Elle a été sélectionnée en individuelle face à sa concurrente.
06:35 Sa rivale, Margot Pinault, qui est également engagée dans cette compétition par équipe mixte.
06:41 Face à elle, Giovanna Soukimaro.
06:50 Marie-Eve qui est très bien installée avec sa main droite.
06:53 Elle ne laisse pas d'espace.
06:54 Elle concasse l'Allemande.
06:55 Donc, du coup, là, elle a tout le loisir de freiner le rythme du match ou de l'accélérer.
07:02 Elle a une opposition de choix.
07:04 Parce que l'Allemande est classée 9e mondiale dans cette catégorie des moins de 70 kg.
07:10 En tout cas, Marie-Eve, tout ce qu'elle a fait sur les saisies.
07:18 Elle domine les débats.
07:20 Elle doit essayer de garder toutes ses intentions de saisie.
07:24 Parce que pour le moment, l'Allemande n'arrive pas à s'en sortir.
07:27 Elle va s'enclencher droite-droite.
07:38 Très profond, Marie-Eve.
07:40 Il faut qu'elle arrive à faire lâcher sa main droite pour pouvoir se réinstaller là-haut.
07:43 Parce qu'elle a bien réussi pour le moment.
07:45 Mais là, elle se retrouve en manche-manche.
07:48 Donc, elle est un petit peu gênée.
07:49 L'Allemande ne peut pas déclencher grand-chose.
07:52 Mais en tout cas, si elle libère.
07:55 L'Italienne qui est...
07:58 Pardon, l'Allemande, excusez-moi.
08:01 C'est son nom qui m'a induit à une erreur.
08:04 Vice-championne du monde sur cette édition 2023.
08:08 Donc là, c'est un match de très haut niveau, très haute qualité.
08:13 Qui est important aussi pour Marie-Eve d'aller chercher...
08:16 Marie-Eve qui n'a pas été médaillée.
08:18 D'aller chercher des combats de cette intensité et de ce niveau-là.
08:21 Marie-Eve qui a déjà été championne du monde.
08:23 Et là, elle prend l'Allemande qui est vice-championne du monde il y a 3 jours.
08:29 Donc, ça peut la remettre en confiance.
08:32 De dire, bon, voilà, c'est peut-être une erreur de parcours.
08:35 Elle a perdu.
08:36 Mais en fait, des filles qui sont médaillées sur le même championnat où elle était engagée.
08:41 Donc, ils ont une médaille, pas elle.
08:44 Mais elle est capable, elle est totalement capable de les battre.
08:47 Elles ont été battues par la même combattante, Nizoe.
08:52 La nippone championne du monde.
08:56 A l'issue de cette édition, donc, d'OA.
08:59 Deux minutes et pas de marque.
09:01 Dans ce qui s'annonçait sur le papier.
09:05 L'opposition peut-être la plus équilibrée, la plus intéressante.
09:09 Là, c'est pas mal.
09:11 Marie-Eve, elle garde à distance avec sa main gauche pour pouvoir monter.
09:14 C'est mieux quand elle est à la main droite du bon côté de la tête plutôt qu'en croisée.
09:18 Là, c'est très dangereux.
09:20 C'est en plusieurs temps.
09:21 Donc, je ne pense pas qu'ils vont le mettre.
09:24 Mais c'est une petite alerte, là.
09:27 L'Allemande est pénible parce qu'elle est grande.
09:32 Elle est complètement décalée.
09:34 Elle arrive à attaquer en bout de manche.
09:37 Avec pas grand-chose, là.
09:39 Pas grand-chose.
09:40 On voit qu'elle est enroulée sur le coude.
09:41 Ce n'est pas très académique, mais en tout cas, c'est son style.
09:44 Il y a vraiment des continuités d'action avec peu de choses dans les mains.
09:47 Mais à force de continuer, on arrive à renverser.
09:50 Très bien, ça.
09:51 C'est très bien.
09:53 Libérer sa main droite tout en gardant la main droite de l'adversaire.
09:57 Elle a noté que c'est quand même une combattante, une rivale.
10:00 Ça, c'est Kim Marie-Eve à des repères.
10:02 Elle l'a affrontée quatre fois sur le circuit international.
10:04 Elle l'a battue.
10:05 Leur dernière confrontation, c'était l'an dernier.
10:08 Au Masters à Jérusalem, en huitième de finale.
10:13 Marie-Eve qui est sérieuse sur cette manche.
10:16 Elle s'oppose ensuite bassin contre bassin
10:18 pour que l'Allemande ne puisse pas rentrer ses grands pas.
10:22 Elle doit absolument libérer sa main droite, Marie-Eve.
10:25 En fait, quand elle est en manche-manche,
10:27 l'Allemande est capable de mettre sa jambe au milieu.
10:29 Elle est capable d'attaquer.
10:31 Parce qu'elle se décale.
10:32 Ce n'est pas très efficace.
10:33 Ce n'est pas très efficace, mais ça mérite d'exister.
10:37 Marie-Eve, à partir du moment où elle arrive
10:39 à capter la manche droite de l'Allemande
10:41 et à libérer la sienne pour pouvoir s'installer là-haut,
10:44 là, les débats sont beaucoup moins équilibrés.
10:46 Et c'est au profit de la Française.
10:49 Donc, il faut absolument qu'elle insiste là-dessus.
10:51 Il faut absolument qu'elle continue sur son rythme
10:53 pour peut-être faire flancher l'Allemande physiquement
10:57 et réussir à s'installer bien plus facilement.
10:59 Mais ça, c'est une étape.
11:01 Voilà, là, elle devrait tracter avec sa main gauche
11:04 pour pouvoir monter fort.
11:05 Mais l'Allemande est complètement décalée.
11:07 Elle est décalée en droitière.
11:08 Là, c'est bien la part de Marie-Eve
11:10 qui inverse son bassin et enclenche à la fois...
11:13 C'est marqué par Marie-Eve Gaillet, encore une fois.
11:15 La puissance de Marie-Eve
11:17 qui lui permet de marquer Ouaz Ahari à 15 secondes
11:20 de la fin de ce troisième combat.
11:22 On va voir, elle passe d'une situation de gauchère à droitière
11:25 en désaxant bassin et en montant très fort.
11:28 Main droite et jambe gauche en même temps.
11:30 Opportuniste, puissante, autoritaire.
11:33 Et Marie-Eve Gaillet qui lance les bleus vers une nouvelle finale.
11:38 Il nous faudra une victoire.
11:41 Désormais, une victoire.
11:43 3-0 pour l'équipe de France face à l'Allemagne.
11:46 Et c'est Maxime Gaël N'Gaïap
11:49 qui va combattre dans quelques instants
11:51 face à Martin Mathias.
11:53 Ça peut se terminer très vite, cette affaire.
11:56 Il nous faut une victoire sur 3 combats possibles.
11:59 En sachant qu'il y a les moins de 90 kilos.
12:03 Ensuite c'est Romain Digo chez les Lourdes
12:07 et Joseph Terek pour le 6e combat, si besoin il est.
12:12 Au bout, il y a une place en finale
12:18 de ce championnat du monde pour aller retrouver
12:21 on l'espère, le Japon.
12:24 Qui combattra face aux Pays-Bas dans l'autre demi-finale.
12:28 Maxime N'Gaïap qui fait son entrée dans cette compétition par équipe.
12:32 Il n'a pas eu l'occasion de combattre ce matin
12:35 lors du premier tour face à la Lituanie.
12:38 Tout était allé très vite.
12:40 Et cette fois-ci, c'est à lui d'apporter ce point
12:44 et cette qualification à l'équipe de France.
12:47 Max qui est très agressif, très engagé.
12:50 Il met toujours beaucoup d'impact.
12:53 C'est un combattant qui est très généreux.
12:58 Jeune judoka qui disputait son premier championnat du monde senior.
13:02 Il a 21 ans.
13:04 Maxime N'Gaïap qui est licencié à Agnières en région parisienne.
13:09 Un gros club formateur.
13:11 Avec Fabrice Rouhémy et Guillaume qui font un très bon boulot.
13:17 Où il combat également avec son frère aîné, c'est une fratrie.
13:21 Et on voit le coach français, Baptiste Leroy,
13:27 qui demande une pénalité sur l'achet de Kumikata de la part de l'Allemand.
13:33 On va chercher tout ce qu'on peut.
13:35 Il y a un règlement.
13:37 Oui, il y a un règlement.
13:39 Quand c'est en notre faveur.
13:41 Dans le championnat, on a pris un paquet de sanctions sur cette chose.
13:49 Pourquoi les étrangers ne le prendront pas ?
13:52 Effectivement, Baptiste demande et il a raison de le demander.
13:56 Mais les arbitres n'écoutent pas tout le temps.
14:01 Face à cet Allemand qui est 47ème mondial dans cette catégorie de moins de 90 kg.
14:13 Il encourage Max à contrôler la manche de son adversaire.
14:19 Il a raison.
14:21 Quand il est comme ça, il est efficace.
14:24 Il peut construire, déplacer, contrôler.
14:27 Ça peut aller dans les deux sens.
14:29 Il peut accélérer le combat, freiner le combat.
14:31 Le rythme du combat, bien sûr.
14:33 Il a des occasions.
14:35 Il est clairement bien sur le Kumikata.
14:38 Il a déclenché à droite, à gauche.
14:40 C'est bien qu'il aille au bout de ses attaques.
14:43 En plus de pouvoir déclencher et de contrôler le rythme du combat,
14:48 ça empêche beaucoup l'Allemand de construire quoi que ce soit.
14:54 C'est tout bénef pour lui.
14:56 Il a des qualités, ce garçon qui n'a que 21 ans.
14:59 Il aurait dû disputer l'an dernier ses premiers mondiaux.
15:02 Il s'était blessé, malheureusement.
15:04 Ce qui a retardé sa première sélection aux championnats du monde
15:07 et son éclosion sur le circuit international.
15:10 L'an dernier, il avait été médaillé sur un grand slam à Tbilisi.
15:14 Et le voici sur ce championnat du monde par équipe à 3-0
15:18 avec la responsabilité d'aller chercher cette qualification en finale
15:23 pour l'équipe de France face à cet Allemand, Mathias.
15:27 C'est important, cette responsabilité, surtout dans une jeune carrière comme ça.
15:31 Il sait que son point est important.
15:36 Il sait qu'il doit aller pour l'équipe.
15:38 Il sait qu'il doit avancer et permettre, si jamais il fait basculer la victoire,
15:44 pour lui c'est du capital vraiment important dans son expérience.
15:49 Et c'est du capital confiance parce qu'on le rappelle, il n'est pas seul dans sa catégorie.
15:54 Il y a Alexis Mathieu aussi qui est sélectionné pour le par équipe.
15:58 Et il n'y a pas encore véritablement de patron,
16:01 vraiment d'un combattant qui se détache pour la sélection à Paris.
16:05 Il y a trois jeunes qui sont un petit peu en avance et puis après il y a les anciens.
16:10 Donc les trois jeunes c'est les deux qui sont là.
16:12 Donc Max N'Gaia, Alexis Mathieu, derrière il y en a un qui n'est pas là, il est blessé,
16:16 mais qui est aussi très prometteur, c'est Alex Samitrovitch.
16:19 Et il y a les anciens, Axel Clerget.
16:22 Donc il y a quand même du monde.
16:25 Parce que les anciens, on ne peut pas mettre une croix sur eux parce qu'ils sont présents.
16:29 Et les jeunes, il va falloir qu'ils montrent aussi de quoi ils sont capables
16:32 pour pouvoir prendre le leadership.
16:35 Mais effectivement, pour désigner le nom de la personne qui sera au jeu dans un an,
16:40 on a quelques indications, mais rien n'est fermé pour personne.
16:45 Et bien fait de la part d'N'Gaia parce que là Matija s'est essayé d'enclencher sa jambe à l'intérieur.
16:53 Et il s'est retourné demi-tour droite sur son bassin.
16:59 Il est débordé, il a le moment sur les mains, il n'y arrive pas.
17:02 Ça ne veut pas dire qu'il ne va pas y arriver une seule fois sur les 4 minutes.
17:06 Mais en tout cas, pour le moment, il est complètement débordé, il n'y arrive pas.
17:10 Même si Max n'arrive pas à le faire tomber, il est dans la bonne voie pour y arriver
17:14 ou pour le faire pénaliser.
17:17 Et puis il est tellement actif sur Max, sur ses mains, sur le Kumikata, sur le nombre d'attaques.
17:25 Même si ça ne finalise pas, pour l'instant il y a une marge d'avance.
17:32 C'est lui qui a l'initiative et on sent toute l'envie.
17:37 Il a des tourbilles dans les jambes depuis ce matin.
17:41 Il s'était échauffé face à la Ligioni, il n'était pas aligné face à la Romani.
17:46 Et c'est son premier combat aujourd'hui, alors qu'il est près de 16h à Doha.
17:52 Il y a une heure de décalage.
17:55 Je pense que depuis ce matin, il est...
17:57 Ça c'est le danger de la part de Matijas.
18:00 Il s'est glissé très vite dessous quand M'Giayapon de sa main.
18:04 C'est ça qui est intéressant dans le judo, c'est que subir n'est pas plier, subir n'est pas rompre.
18:10 Des fois on subit 4 minutes et il suffit d'une seule opportunité pour pouvoir marquer et remporter le combat.
18:16 Donc c'est intéressant quand on est débordé, c'est moins intéressant quand c'est toi qui domine.
18:22 Tu sais qu'à n'importe quel moment ça peut se retourner contre toi.
18:25 Mais en tout cas, Max il fait le nécessaire pour pouvoir ramener le point à l'équipe de France.
18:32 Et attention parce qu'on l'a vu pour la première fois avec les mains un peu sur les genoux.
18:36 Ce qui n'est jamais bon signe.
18:38 Et l'énergie qu'il met là-dedans.
18:40 Et surtout regardez bien la main gauche de Max.
18:42 En fait, elle va contrôler l'épaule droite de Matijas alors que depuis le début du combat, il récupère sa manche.
18:48 Et si vous voyez bien, il ne contrôle pas la main droite de Matijas, ça lui donne plus de liberté.
18:55 Le contrôle d'épaule que Max a choisi là est bien moins efficace que le contrôle de manche.
19:00 Donc le rôle de Max c'est de s'en rendre compte et de repartir sur le contrôle de la manche.
19:05 S'il n'arrive pas à s'en rendre compte c'est à Baptiste Leroy de lui indiquer ou ses coéquipiers dans les tribunes.
19:10 Peu importe mais l'information va arriver de toute façon.
19:13 Voilà, il y est retourné.
19:17 Ouh que c'est dur !
19:23 On sent là que ça commence à fatiguer.
19:26 Les mains sont souvent sur les cuisses.
19:29 Allez, 5 minutes de combat désormais.
19:32 Et toujours l'enjeu au bout de ce combat.
19:34 Il y a une finale de Championnat du Monde pour l'équipe des France.
19:37 Au bout des doigts de Maxime Gaël N'Gaïa, 21 ans.
19:41 Matijas qui se jette très vite au sol pour ne pas subir l'assaut de Maxime Gaël.
19:49 Deux pénalités partout.
20:00 Donc là on est vraiment...
20:02 Une pénalité qui tombe c'est la fin du combat.
20:05 Une marque c'est la fin du combat également.
20:08 Il se fait poursuivre évidemment.
20:17 Il est dominé sur l'impact, sur l'agressivité.
20:21 Alors il va chercher une attaque très bas au niveau du sol qui ne fonctionne pas.
20:27 Et Maxime Gaël l'anticipe bien et du coup il le traîne au sol un petit peu pour montrer qu'il n'est pas très actif.
20:34 Le système de Maxime Gaël N'Gaïa c'est vachement basé sur de l'impact, de l'engagement.
20:43 Le petit problème dans ce style c'est qu'il faut tenir la distance.
20:50 Donc il a la santé puisque la preuve.
20:53 Il y a 6 minutes de combat, il est encore présent.
20:56 Mais il est moins précis sur la manche.
20:59 Il est moins précis sur la manche, il est moins précis sur les verrous.
21:05 Sa main droite elle arrive moins vite, elle verrouille moins l'allemand.
21:09 Il faut qu'il remette un petit coup de concentration et d'intention dans tout le schéma qu'il avait mis en place pendant le temps réglementaire.
21:20 Parce que c'était très bien.
21:22 C'est pas mal.
21:24 C'est bien, attention au contrôle.
21:29 Bien joué.
21:31 Heureusement il parvient très rapidement à sortir de cet osaïkomi.
21:34 Et ça demande de l'énergie et surtout ça demande du timing parce qu'il avait un quart de seconde pour tourner.
21:39 Et il l'a fait, il a donné le coup de rein nécessaire pour ne pas se faire immobiliser.
21:42 Et on voyait l'allemand qui était attentiste, la main dans le dos.
21:45 Il connaissait les opportunités de Max.
21:48 Allez ça commence à être dur là.
21:52 Il récupère cette manche.
21:54 Le bouton commence à brûler pour Maxime Gaël N'Gaïap.
21:57 Oui c'est bien aussi le changement de direction.
22:02 On a l'impression qu'il va partir à gauche et en fait il part à droite.
22:05 Oh là il s'est bien, belle réponse de l'allemand de Matijas.
22:09 Il verrouille pas assez l'allemand.
22:14 Donc il a de la liberté, il a la possibilité de pouvoir pivoter sur ses techniques d'épaule.
22:19 Alors c'est facile à dire mais il doit reverrouiller tout ça.
22:23 Il doit remettre de l'impact dans tout ça pour que l'allemand il n'ait pas de distance.
22:27 Là-dessus Maxime est costaud.
22:29 Ah dommage.
22:31 Hier lorsqu'on réécoute vos délicieux commentaires cher Eric sur la finale de Teddy Riner.
22:40 Il y a un moment où vous dites il faut qu'il le violente.
22:43 Est-ce qu'on n'est pas dans cette configuration ?
22:46 Si totalement.
22:49 Maxime c'est ce qu'il a fait pendant 5 minutes.
22:53 Il l'a violenté pendant 5 minutes mais l'allemand il n'a pas rompu.
22:57 Donc effectivement ça commence à devenir dur pour Maxime en termes de santé et d'impact.
23:03 Ça l'est aussi très dur pour l'allemand.
23:05 Ça va être à celui qui va avoir la réaction la plus rapide pour trouver une solution.
23:11 Ou pour recommencer un petit peu le travail de sable que Max avait mis en place.
23:16 C'est bien fait ça le passage de garde.
23:18 Il contre l'allemand tout de suite.
23:20 Et derrière Maxime Gaël qui planque tout, qui verrouille tout.
23:23 On est près des 8 minutes de combat.
23:26 Et là ça brûle, ça brûle dans les poumons.
23:29 Ça devient difficile pour les deux hommes Maxime Gaël N'Gayap qui a eu un vrai coup de mou depuis maintenant 2 minutes.
23:38 Ça commence à être difficile.
23:40 Et là il fait une très très belle action.
23:42 Un passage de bras par dessous pour monter loin dans le dos.
23:46 Enchaîner sur cette technique à droite.
23:50 Là on sent qu'il a envie de retourner sur le sumi gaeshi et l'allemand.
23:55 Il démarre avant lui.
23:56 Et c'est surtout qu'il le sait pertinemment que Max démarre des sumi gaeshi sur cette position.
24:01 Donc il devrait mettre une petite incertitude avant.
24:05 Lui dire qu'il va peut-être sur le coup du volant, un petit koichi avant d'y retourner.
24:10 Parce que l'allemand aura du retard.
24:12 Là il n'a pas de retard.
24:13 Il va en première intention.
24:14 Ça devient très dur pour l'allemand qui met de plus en plus de temps à se relever.
24:19 La première technique, le premier uchi gari de Max qui était bon mais il n'a plus les ressources pour continuer en kenken, en reprise d'appui.
24:28 Il est combatif de toute façon.
24:33 Il est combatif, il est courageux.
24:34 Il ne baissera pas les bras.
24:35 Il ne se pose pas la question.
24:36 Non, non, il ne baissera pas les bras.
24:37 De s'il a mal.
24:38 Oui, si Matijas réussit à trouver une opportunité, ça sera une opportunité de judo, ça sera quelque chose, voilà, ça sera dans le combat.
24:45 Mais en tout cas, Max n'est pas du style à baisser les bras et à abandonner parce que c'est dur.
24:50 Ça, ce n'est pas dans son ADN.
24:51 Dommage.
24:56 Alors là, c'est parti dans un sens, dans l'autre.
24:58 L'allemand, il est en train de prendre un éclat.
25:03 Oui, il avait eu un second souffle dans le Golden Score, mais il est en train d'arriver à son terme, ce souffle.
25:11 Donc, il faut que ça encourage Max à continuer.
25:15 Il le voit, il le voit que l'allemand, il a de plus en plus de mal à se relever.
25:19 Par contre, on va dire, c'est un truc bateau, mais une bête blessée est dangereuse.
25:24 Donc, les judokas, quand ils sont en train d'exploser un peu comme ça, c'est toujours dangereux.
25:28 Ils vont avoir un sursaut d'orgueil.
25:31 Un sursaut où ils vont tenter quelque chose.
25:33 Et là, il l'a tenté.
25:34 Il a tenté le petit croisé au uchigari.
25:35 Qui ne demande pas beaucoup d'énergie, en fait, juste de changement de rythme.
25:38 C'est ça.
25:39 Et ce n'est pas physique.
25:40 Il faut faire une accélération puisqu'ils ne sont pas contraints au niveau du kimikata.
25:45 Donc, il n'y a pas de pression.
25:47 Alors, attention, les instructions.
25:50 Maxime Gallen-Gaiab qui prend Ashido.
25:52 Alors, est-ce qu'on peut expliquer, Eric, ce qui vient de se passer ?
25:55 Je pense qu'il considère que l'allemand est plus dans l'action.
26:02 Il est plus engagé dans l'attaque.
26:05 En fait, la moulinette, ça veut dire passivité.
26:09 Ça veut dire qu'on ne fait pas assez de choses.
26:11 Mais faire les démarches pour aller s'installer, c'est sévère.
26:16 Faire les démarches pour aller s'installer, pour casser les distances.
26:19 Eric, juste pour vous montrer la suite.
26:23 On va évidemment vivre le combat de Roman Diko pour une qualification en finale.
26:26 Et dans la foulée, on ira à Novemiesto, République tchèque,
26:29 pour l'ouverture de la saison de Coupe du Monde, de VTT, avec nos Français également.
26:33 Mais priorité à cette demi-finale de l'équipe de France.
26:36 Et ensuite, on va à Novemiesto.
26:37 Elle porte encore le dossard rouge de championne du monde.
26:40 Elle n'est plus la championne du monde en titre.
26:43 Malheureusement, Roman Diko battue hier au deuxième tour.
26:46 Dès son entrée en lice, elle est tombée de très haut.
26:48 Elle est revancharde opposée à cette jeune Allemande.
26:51 L'Allemande qui a moins de 78 kilos.
26:54 Ce n'est pas une lourde.
26:56 Elle était alignée dans cette catégorie qui n'est pas la sienne.
27:01 En fait, si, c'est la sienne, puisque c'est plus de 70 kilos.
27:04 Mais en vrai, on a tous dans l'idée que les plus de 70 kilos, c'est les lourdes,
27:09 qui sont toujours alignées.
27:10 La preuve que non.
27:12 Encore une fois, ça dépend des forces en présence dans chaque équipe.
27:17 C'est vrai que c'est une jeune combattante qui a 20 ans, qui a été championne du monde junior.
27:21 En effet, en moins de 78 kilos.
27:23 Et là, forcément, elle va souffrir d'un gros déficit de puissance face à Roman Diko.
27:29 Roman a une marge physique dessus.
27:32 Donc, ça ne devrait pas poser de problème.
27:35 À partir du moment où elle ne se fait pas emmener dans un combat
27:39 où elle va essayer de déclencher, déclencher, déclencher.
27:42 L'Allemande laissait passer l'orage.
27:44 Jusqu'à ce que Roman soit un petit peu plus fatigué.
27:47 Puisque, on l'a expliqué un petit peu tout à l'heure,
27:50 le problème des légers quand ils font un lourd, c'est l'impact physique.
27:55 Le problème des lourds sur des plus légers, c'est le rythme.
27:58 Donc, automatiquement, l'Allemande va essayer d'emmener Roman dans beaucoup de rythmes,
28:02 beaucoup d'attaques, beaucoup de déclenchements pour que son potentiel physique baisse.
28:06 Et Roman, son travail, en fait, c'est de contrôler
28:11 et d'écraser un petit peu physiquement cette Allemande
28:14 pour pouvoir développer son panel technique.
28:17 - Oui, surtout pour pouvoir la battre rapidement sur ses premières séquences.
28:22 L'avantage physique est immense et on voit, elle se fait bouger l'Allemande.
28:26 Et là, elle va au sol d'elle-même. Elle fuit le combat.
28:29 - Oui, elle fuit, elle recule complètement les fesses,
28:31 voire même, elle recule ses appuis pour que Roman...
28:35 Elle sait très bien, si elle avance, Roman va l'expédier sur le sol.
28:41 Donc, elle tente le tout pour le tout et elle se fait pénaliser tout à fait logiquement.
28:46 - Oui, et puis, du côté allemand, on voit l'équipe remplaçante d'Allemands
28:50 et les coachs allemands, il n'y a plus beaucoup de bruit dans les tribunes.
28:54 Ils n'y croient pas beaucoup. Ils n'y croient pas beaucoup.
28:57 Parce que c'est qu'une question de temps, en fait.
28:59 Je casse peut-être le suspense, mais c'est qu'une question de temps.
29:04 - Là, elle doit souffrir physiquement.
29:07 L'Allemande, immobilisation, ça est commun.
29:10 - Ça va être compliqué. On est tout près de cette qualification pour la finale.
29:15 Et Joseph Terek le sait, il a tourné le dos.
29:20 Il ne combattra pas, il n'en aura pas besoin.
29:23 Roman Dicot ramène la qualification à l'équipe de France.
29:27 Logiquement, elle aura fait parler sa puissance physique,
29:31 comme l'année dernière, comme aux Jeux olympiques,
29:34 comme lors des 4 dernières éditions du Championnat du monde.
29:37 La France est au final de cette compétition par Hékim Bixt.