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Transcription
00:00 Cette semaine, attaque en règle des chaînes privées
00:02 qui accusent le groupe France Télé de concurrence déloyale.
00:07 Elles ont adressé à la Première ministre Elisabeth Borne une lettre
00:10 pour dénoncer, je les cite,
00:12 "une programmation étonnamment commerciale sur les chaînes de France Télévisions".
00:15 En gros, pas assez de culture, de spectacle vivant,
00:18 trop de polar, trop de divertissement.
00:19 Qu'est-ce que vous leur répondez, Michel Fils ?
00:21 D'abord, on va leur répondre chiffre par chiffre
00:24 parce que factuellement, leur lettre est un tissu d'inexactitude
00:29 et d'approximation.
00:30 Ça me provoque deux réactions.
00:33 La première, c'est que c'est bizarre de faire ça
00:36 alors que les vrais enjeux d'aujourd'hui,
00:38 c'est quand même la concurrence des plateformes internationales,
00:41 c'est quand même la désinformation, c'est quand même la bataille.
00:44 Enfin, on vient d'avoir un confrère mort précisément
00:48 pour exercer son métier de journaliste.
00:50 C'est ça, les vrais enjeux du moment,
00:52 et pas cette guéguerre qui témoigne, je crois,
00:54 d'un grand désarroi stratégique
00:56 parce qu'il y avait un projet de fusion M6-TF1 qui a capoté.
01:00 Les deux groupes se retrouvent un peu désemparés
01:04 et j'observe que la seule fusion qu'ils sont capables de faire,
01:07 c'est de taper sur le service public.
01:09 Vous pensez que ce sont les bonnes audiences du service public
01:11 ou de France 2 qui font peur à TF1, à M6 ?
01:13 Quand le service public est en forme,
01:15 ça défouraille du côté du privé.
01:17 Mais après, surtout, c'est qu'aujourd'hui,
01:21 un soir sur deux ou sur trois, TF1 est battu par France 2
01:25 et TF1 ne supporte pas l'idée de devoir s'appeler TF2.
01:29 C'est grâce au travail d'Anol Metz sur la fiction.
01:34 Et moi, vraiment,
01:36 s'ils aiment tant l'opéra et le théâtre,
01:39 nos amis Nicolas de Taverneau et Rodolphe,
01:42 mais qu'ils en mettent sur leurs antennes...
01:46 Evidemment que leur rêve,
01:47 c'est qu'on mette de l'opéra tous les soirs
01:49 et que les audiences, évidemment, soient en berne
01:51 parce qu'on fait moins d'audience avec l'opéra
01:54 qu'avec une bonne fiction.
01:55 Mais les bonnes fictions font aussi partie du patrimoine culturel.

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