• l’année dernière

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Transcription
00:00 je voudrais qu'on arrête d'utiliser l'expression "beau temps" quand il y a du soleil.
00:03 En fait, aujourd'hui, le beau temps, c'est quand il pleut.
00:05 Alors effectivement, on ronchonne un peu parce qu'on sort les parapluies,
00:08 mais il vaut mieux sortir les parapluies et avoir de quoi manger
00:10 plutôt que de ne pas avoir de parapluie.
00:12 C'est vrai que vous ne vous faites pas hyper rêver quand même, Jean-Marc Jancovici.
00:14 La fin de la maison individuelle, pas de résidence secondaire,
00:18 reprendre ses pattes pour marcher et se réjouir de la pluie.
00:21 C'est très bien de reprendre ses pattes pour marcher, je vous assure.
00:23 Ça fait faire un peu d'exercice, ça déstresse, c'est parfait.
00:26 La marche, c'est une excellente chose.
00:28 Il y a même des tas de gens qui payent très cher pour aller marcher à l'autre bout du monde.
00:31 C'est vrai, et même qui payent très cher pour rien manger.
00:34 Mais cela dit, Jean-Marc Jancovici, sur cette histoire de sécheresse,
00:37 est-ce qu'il faut s'y habituer ? Est-ce qu'il faut changer nos habitudes de consommation ?
00:40 Malheureusement, oui, parce que ça fait longtemps qu'on sait,
00:44 avec les simulations climatiques, que dans le cadre du réchauffement en cours,
00:47 le pourtour du bassin méditerranéen va s'assécher.
00:50 Donc il n'y a pas que le sud de la France qui s'assèche.
00:52 Ce qui se passe en Espagne en ce moment est encore plus aigu que ce qui se passe en France.
00:55 C'est pareil, ça fait trois ans qu'ils ont des précipitations déficitaires.
00:58 Ils abordent le printemps et l'été avec des réservoirs qui sont remplis au quart de leurs capacités.
01:02 Quand vous allez encore plus au sud, au Maroc, l'année dernière,
01:05 il y a eu une perte de la récolte en céréales extrêmement marquée.
01:08 Là, en ce moment, la situation également est extrêmement critique.
01:11 La sécheresse a joué un rôle direct dans le déclenchement du printemps arabe.
01:15 Donc c'est quelque chose, malheureusement, auquel il va falloir s'habituer.
01:18 Les rizières de la Plaine-du-Pau sont également à un niveau historiquement bas.
01:23 Ce n'est malheureusement que le début. Je vais vous faire encore moins rêver,
01:26 tant mieux pour votre mari, mais malheureusement, il va falloir s'y habituer.
01:31 Encore une fois, dans le cadre de l'évolution climatique en cours,
01:35 les précipitations du poursort du bassin méditerranéen vont baisser
01:38 et les sols vont s'assécher. En gros, on va perdre 10% d'humidité des sols
01:41 par degré de réchauffement global.
01:42 Ce n'est donc que le début et on aura l'occasion d'en reparler.
01:45 Jean-Marc Jancovici, merci d'être venu.

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