Télé Grenoble mon passage à l'antenne

  • l’année dernière
Passion partagée
Transcript
00:00 - Voilà, troisième partie de Grand Air. On est toujours en public dans ce studio.
00:06 Val-Froi Constant nous a rejoint. Val-Froi, le guide de Télé Grenoble.
00:10 Bonsoir Val-Froi. - Bonsoir Thibault.
00:11 - Tu vas nous emmener dans quelques instants sur les arêtes aériennes qui surplombent Grenoble.
00:16 Le Néron qui a brûlé il y a quelques années.
00:19 On verra que l'incendie a disparu, mais qu'on peut retourner faire des belles choses là-bas.
00:23 Et puis avant ça, on va se balader des côtés du Mont-Blanc avec Jean-Claude Mettefeu.
00:27 Bonsoir Jean-Claude. - Bonsoir Télé Grenoble.
00:30 Et surtout merci Télé Grenoble parce que c'est important de savoir dire merci
00:33 quand on a la chance de passer quelques minutes sur une antenne.
00:37 - Alors merci de nous remercier. On n'a pas encore commencé l'interview,
00:40 mais c'est vrai que votre histoire m'avait intrigué pendant l'été.
00:44 Vous aviez décidé d'enchaîner les Monts-Blancs.
00:50 Les gens qui s'en montent au sommet du Mont-Blanc et même Val-Froi en tant que guide le savent.
00:54 Un ou deux Monts-Blancs, c'est déjà quelque chose.
00:55 Vous, vous aviez décidé d'enchaîner 20 Monts-Blancs.
00:58 Pourquoi cette idée un peu originale?
01:02 - La question me fait beaucoup plaisir.
01:03 Certes, je vis l'aventure pour déjà me faire des émotions.
01:07 Et je pense qu'à ce niveau là, il faut toujours quelque chose de plus fort, de plus osé.
01:12 Il est très important de se laisser bababonder son esprit jusqu'à temps de sentir qu'on cible la prochaine aventure.
01:19 Je vais dire un peu digne de ce nom.
01:21 En l'occurrence, vivant à Chamonix depuis 24 ans,
01:24 j'ai trouvé naturel de me confronter au Mont-Blanc parce que je m'y suis déjà confronté dans le passé,
01:28 puisque j'ai réalisé deux séjours de longue durée de 27 jours chacun.
01:32 Un l'été 93 en vivant à 4000 mètres en autonomie avec ma nourriture, mon gaz, mes provisions, bien sûr.
01:38 Et un deuxième séjour l'été 99, relaté par quelques autres télévisions, mon collègue de Roux.
01:44 Et ça m'a tellement passionné et plu qu'à chaque fois, le premier séjour,
01:47 j'avais réussi à faire une quinzaine de fois le sommet en partant de mon camp installé à 4000 mètres.
01:52 Et le deuxième séjour, j'avais pu également joindre le sommet à peu près, presque une quinzaine de fois.
01:57 Et là, je voulais m'y prendre différemment.
01:59 Je voulais toujours m'occuper du Mont-Blanc.
02:01 Mais ce qui m'a fait plaisir cette fois-ci, c'est de ne pas m'installer vivre à 4000 mètres d'altitude,
02:05 mais de repartir sous forme d'une semaine presque à chaque fois de la vallée d'où je vis, de Chamonix.
02:11 D'accord. On va voir quelques photos de ce périple.
02:15 Pourquoi 20 ? Il y avait un chiffre symbolique ?
02:18 Oui, le chiffre 20, je l'ai choisi de façon presque sans trop réfléchir.
02:22 Mais surtout, je pensais qu'au bout de 20 Mont-Blanc,
02:25 je serais confronté à ceux qui partent en Himalaya ou dans les Andes encore plus haut.
02:30 Mais c'était ma façon à moi de m'y prendre respectueusement face à la cime la plus haute d'Europe,
02:35 de façon la plus simple possible, mais la plus passionnante en même temps.
02:39 Et je pense que j'ai pu retrouver dans toutes les sensations vécues cet été,
02:43 ce genre d'aventure que l'on vit quand on est en expédition, beaucoup, enfin très loin.
02:47 On parle souvent des méfaits de l'altitude quand on reste trop longtemps au-dessus de 4000 mètres.
02:52 Est-ce que vous, ça vous a perturbé ?
02:54 Non, je n'ai pas eu franchement cet été aucun souci avec l'altitude,
02:57 puisque je suis quand même habitué à l'altitude.
02:59 L'été dernier, j'ai été sur un sommet de 4000 m en solitaire dans le groupe du Mont-Rose,
03:05 relaté par le magazine des Olympiques sportives.
03:07 Et ce magazine me reconsacre deux pages en décembre de mes 20 Mont-Blancs.
03:11 L'altitude me plaît, l'altitude me passionne.
03:13 Et je pense qu'en Europe, on a quand même de quoi s'y frotter sans se préoccuper l'esprit
03:19 à cause des frais que ça peut coûter d'aller en expédition.
03:22 Vous faites quoi dans la vie, Jean-Thaube ?
03:24 Parce que partir comme ça...
03:25 C'est très gentil, Thibaut.
03:26 Je pense que ma passion...
03:28 Je suis quelqu'un de changé.
03:29 Ma passion est tout simplement liée à cet amour de l'aventure.
03:32 Donc si vous voulez, l'alpinisme, moi, me procure le terrain propice
03:37 à me faire le plus d'émotions possibles par rapport à d'autres sports.
03:41 Je suis comme Thibaut, je regarde un peu le football ou l'activité sportive.
03:45 Mais je suis franchement passionné depuis presque 30 ans d'aventure en solitaire
03:49 puisque j'ai dépassé une millier de courses, pas forcément très difficiles,
03:52 mais dans les Alpes d'Europe, depuis que je vis ma passion.
03:55 Parce que vous crapailletez tout au long de l'année et un peu partout.
03:58 Pour préciser, entre l'an 2000 et l'an 2006, bien que beaucoup de personnes ne le savent pas,
04:03 j'ai parcouru dans les Alpes tous les 5-6 mois en solitaire, 1 000 kilomètres à pied.
04:08 Un peu partout, des endroits choisis au hasard souvent dans tous les massifs glaciaires et non glaciaires européens.
04:13 Et cette aventure s'est poursuivie entre 2000 et 2007 au rythme de 1 000 kilomètres
04:17 tous les 5-6 mois, atteignant ici ce qui a fait l'objet de mon premier livre.
04:20 12 000, même presque 14 000 kilomètres en 6 ans parcourus à pied dans les Alpes d'Europe, un peu partout.
04:26 - Donc tour du monde dans les Alpes, un bouquin qui a vécu aussi, qui a fait le tour du monde avec vous.
04:30 - Oui, c'est vrai parce que je relate dans ce livre non seulement cette période à partir de l'an 2000,
04:34 mais toute celle qui a pu précéder depuis que je me passionne à cela,
04:38 c'est-à-dire à peu près depuis, on va dire, depuis 1976-77, où j'étais perchman à Villard-de-Landes d'ailleurs,
04:45 et même vendeur de matériaux à la boîte à outils à Saint-Martin-l'Air.
04:48 J'ai commencé l'aventure dans votre capitale, Grenoble, de façon très modeste, avec des voies normales comme le mot aiguille.
04:54 Donc bravo encore aux deux jeunes qui étaient là. Ça fait plaisir de voir des jeunes qui s'intéressent de près aussi à l'aventure.
04:59 Et bravo aussi pour tout ce que vous dites, Thibault, par rapport à l'organisation des journées de...
05:05 - Je vous remercie pour l'invitation. - C'était toutes les deux minutes.
05:08 - C'est sympa. Merci. Jean-Luc, est-ce que vous avez croisé au sommet d'un de vos 20 Monts Blancs un pianiste ?
05:13 - Oui, il y était. Mais moi, quand je suis passé au sommet, c'était juste avant ou juste après.
05:18 En tout cas, l'anecdote la plus forte peut-être, c'est le fameux Japonais qui venait du Japon en vélo.
05:23 Alors il était entre le bivouac Valo à 4 400 m et le sommet du Mont Blanc. Il ne bougeait plus.
05:28 Il avait les habits qu'il fallait, mais il n'avait pas de piolet, il n'avait pas de bâton.
05:31 Il avait juste les crampons et je sentais qu'il n'était pas à l'aise. Alors je me suis permis de lui dire
05:34 « Veux-tu que je te prête un bâton en anglais ? » Il m'a dit oui. On s'est suivis au sommet.
05:37 On est redescendus ensemble. En redescendant du sommet, il m'a expliqué qu'il venait du Japon en vélo,
05:41 qu'il était parti il y a 7 ans et que, il continuait cet hiver son périple à travers la Suisse, la Yougoslavie
05:48 pour rejoindre l'Afrique et passer l'hiver en vélo en Afrique. - Bon. Vous allez continuer à apprendre de ses nouvelles ?
05:54 - On s'est échangé nos mails, bien sûr. On a fait ensemble la chalemonnie. On a essayé un peu. Il prépare un livre aussi.
05:59 - Bon. Alors ce pianiste, c'était un guide de haute montagne, Val-Froi, Philippe Genin, amoureux de musique,
06:05 qui, cet été, il est venu aux rencontres du cinéma de Montpellier également. - Jouer du piano.
06:09 - Jouer du piano, ben, c'était plus facile aux rencontres qu'au sommet du Mont-Blanc. Il l'a fait à la fin du mois d'août.
06:14 Un petit piano de 8 kilos qu'il a monté à Dodome au sommet du Mont-Blanc pour faire un vrai concert.
06:19 - Il y a eu plein de trucs au sommet du Mont-Blanc. Il y a même eu des jacuzzis, je crois.
06:22 - Ah oui, des jacuzzis. C'était les Suisses en 2007, effectivement. - Et ce l'été, il y a eu Zidane aussi qui est monté.
06:27 - Zidane, j'en ai parlé aussi, oui. - Vous n'avez pas croisé non plus ?
06:29 - Non, je n'ai pas croisé non plus. C'est-à-dire qu'au Mont-Blanc, il y a quand même beaucoup de monde en été.
06:32 Presque quand il fait rue Mont-Breton, on peut... Il y a plus de 100 ou 150 personnes qui atteignent le sommet
06:36 chaque jour de Grand-Breton. Et on ne peut pas non plus voir tout le monde, quoi. C'est assez difficile.
06:40 - Il suffit de voir l'hélico, là. - Ah, là, c'est plus...
06:42 - C'est la cale de foot. - Ah, bon ben, je vois.
06:45 Zidane, il est capable de monter au Mont-Blanc par ses propres moyens, quand même.
06:48 - Il ne peut pas le descendre. - Il ne peut pas le descendre, je ne sais pas.
06:51 Il était peut-être pressé. Non, il ne serait pas capable en tout cas d'en enchaîner 20 comme Jean-Claude.
06:55 Bravo en tout cas pour cette belle performance. Et puis merci aussi à vous, puisque c'est un mot récurrent dans cette dernière partie.
07:05 - Thibault, c'est pour dire aussi que l'an prochain, l'aventure continue, puisque c'est au programme une traversée de l'arc alpin intégrale,
07:10 cette fois-ci de façon suivie de la Méditerranée au triglave, le plus haut sommet de Slovénie.
07:16 Et là, j'ai la promesse, ce soir, après l'émission, je rencontre une personne intéressée pour me suivre sur le plan à la fois sportif,
07:23 avec un partenaire de vêtements d'alpinistes, une salle de bouchage, je ne vais pas la nommer,
07:27 mais enfin qui est d'accord de me faire un petit contrat financier pour m'aider quand même, ce qui est...
07:33 *musique*

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