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C’est l'anarchie totale dans une prison fédérale américaine. Les unités tactiques d'intervention du F.B.I et les négociateurs travaillent sans relâche. Ils tentent l'impossible pour juguler l'émeute et empêcher la mort de près de 100 otages.

De vraies affaires couvertes par le FBI et racontées à l'aide de reconstructions et d'interviews avec les représentants de la loi et des scientifiques judiciaires.

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00:00 Incendie ravageur, poussée d'adrénaline.
00:09 C'est l'anarchie totale dans une prison fédérale américaine.
00:14 Les unités tactiques d'intervention du FBI et les négociateurs travaillent sans relâche.
00:26 Ils tentent l'impossible pour juguler les meutes et empêcher la mort de près de cent otages.
00:32 Je suis ennemi !
00:34 Je suis ennemi !
00:36 Je suis ennemi !
00:38 Je suis ennemi !
00:40 Je suis ennemi !
00:42 *Musique épique*
01:03 *Cris de l'armée*
01:11 Cuba en 1980.
01:13 La crise économique et l'agitation politique forcèrent Fidel Castro à laisser de nombreux Cubains émigrés.
01:19 Pour la première fois dans l'histoire du pays, le dictateur permis à des bateaux américains d'entrer dans le port de Mario.
01:27 Pendant cinq mois, plus de 120 000 réfugiés sans papiers déferneraient sur les côtes de la Floride.
01:38 De ce nombre, 2700 étaient des criminels ou des personnes atteintes de maladies mentales, selon les lois en vigueur aux Etats-Unis.
01:45 Le procureur général ordonna au bureau des prisons de les incarcérer en dépit de la surpopulation dans les pénitentiaires.
01:52 1000 réfugiés cubains furent envoyés au centre correctionnel fédéral Dogdale en Louisiane.
01:58 Près de 1400 d'entre eux furent transportés aux pénitentiaires fédérales d'Atlanta.
02:06 Au cours des sept années suivantes, le gouvernement américain négocia avec les autorités cubaines pour renvoyer criminels et déficients mentaux à Cuba.
02:14 Le 20 novembre 1987, le département d'état signa finalement un traité avec Cuba.
02:21 Les 2700 détenus cubains seraient renvoyés dans leur pays d'origine.
02:25 En moins de 24 heures, la nouvelle fut transmise aux détenus cubains des deux prisons.
02:34 À Hogdale en Louisiane, une émeute éclata parmi les 1000 prisonniers qui prirent aussitôt 28 gardiens en otage.
02:40 Quant aux pénitentiaires d'Atlanta, la situation semblait sous contrôle. Voici Joe Petrovski, le directeur de la prison.
02:48 Nous avions réussi à établir une relation de confiance avec les détenus.
02:55 Cette confiance avait été acquise grâce à la façon dont les agents de correction les traitaient.
03:03 Tôt dans la matinée du lundi, soit trois jours après la signature du traité,
03:07 l'employé Ted Muneer arriva à la prison pour commencer sa journée de travail.
03:12 Il fut frappé par le silence qui régnait dans les lieux.
03:15 Il n'y avait presque pas de détenus dans la salle où ils déjeunaient.
03:20 Normalement ils auraient dû être très nombreux et parler bruyamment entre eux et pourtant il n'y avait personne.
03:27 C'était anormalement silencieux.
03:31 Au premier étage du bâtiment où se trouvaient les ateliers industriels de la prison, des détenus fabriquaient des matelas.
03:38 Tout semblait se dérouler normalement.
03:40 Mais l'instant d'après, les détenus maîtrisèrent les gardiens et ils allumaient des incendies.
04:00 Au troisième étage, Muneer et son superviseur surveillaient l'atelier de fabrication de meubles.
04:06 En quelques minutes à peine, les meutes se propagea à tous les étages.
04:20 C'était comme une immense clameur qui montait de la cage d'escalier.
04:26 Ils ont défoncé la porte et sont arrivés en courant.
04:29 Ils s'étaient mis des t-shirts gris sur la tête, dans lesquels ils avaient pratiqué des trous à hauteur des yeux pour voir quelque chose.
04:41 Avant de parvenir à donner l'alerte, Muneer fut attaqué par un des émeutiers.
04:50 J'ignore s'il tentait de me frapper ou s'il voulait prendre mon téléphone, mais l'appareil s'est retrouvé de l'autre côté de la pièce.
04:55 Les employés de la prison étaient confrontés au pire scénario d'entre tous.
05:00 Même s'ils connaissaient bien les risques du travail, ils n'avaient jamais pensé être confrontés à cela un jour.
05:05 On savait bien que c'était dangereux ici, mais on croit toujours pouvoir maîtriser la situation.
05:11 À force de se faire attaquer, on a fait un coup de poing.
05:14 On s'est bien fait attaquer, mais on croit toujours pouvoir maîtriser la situation.
05:19 À force de se faire attaquer, on a fait un coup de poing.
05:25 Les gardiens et employés étaient impuissants.
05:30 Ils étaient désarmés et beaucoup moins nombreux que les émeutiers qui s'étaient munis d'armes artisanales.
05:36 Un employé parvint alors à aviser le directeur de la prison, Joe Petrovski.
05:43 À l'intérieur du pénitencier, aucun d'entre nous n'était armé car les détenus étaient largement supérieurs en nombre aux employés.
05:53 Et ils auraient facilement pu nous prendre ces armes.
05:57 Les seuls employés armés étaient les gardiens dans la tour.
06:02 Petrovski alerta aussitôt le FBI et son supérieur régional.
06:10 J'ai essayé de lui décrire aussi précisément que possible la situation.
06:14 Le feu se propageait dans tout le bâtiment réservé aux ateliers quand les détenus forcèrent les gardiens et les employés à entrer dans le magasin à outils et en verrouillir la porte.
06:26 On s'est dit qu'à moins d'un miracle, on mourrait brûlés dans l'incendie parce qu'il n'y avait aucun moyen de sortir de cette cage.
06:38 Les meutes se propageaient dans tout le pénitencier.
06:41 Les détenus capturaient les gardiens et leur prenaient leurs clés pour les enfermer.
06:47 Ils libéraient ensuite les prisonniers de leurs cellules.
06:56 Les meutes se déchaînaient.
07:02 Les détenus avaient pris le contrôle de presque tous les bâtiments.
07:07 Ils tentèrent alors d'accéder au bâtiment principal mais les gardiens purent verrouiller les portes juste à temps.
07:18 Les flammes et la fumée s'étaient engouffrées partout.
07:30 Près de 100 gardiens et employés étaient piégés à l'intérieur.
07:33 Construit au début du XXe siècle, le pénitencier fédéral d'Atlanta est le plus grand établissement de ce genre aux États-Unis.
07:42 C'est une forteresse protégée par un mur.
07:47 Celui-ci mesure 12 mètres de haut.
07:54 À son sommet, il est d'une largeur de 3 mètres.
08:00 C'est un mur massif, énorme.
08:02 Le pénitencier est situé sur un terrain de 121 hectares dont 11 se trouvent à l'intérieur des murs d'enceinte.
08:11 Petrovski devait d'abord déterminer avec précision où ses employés se trouvaient dans le complexe.
08:17 Nos 11 tours étaient gardés par des employés qui avaient une bonne vue de tout l'extérieur du complexe.
08:28 Ils ont reconnu certains otages.
08:30 On a alors commencé à dresser la liste des gardiens qui avaient été pris en otage.
08:38 Ted Munear et ses collègues étaient prisonniers du magasin à outils dans le bâtiment en feu réservé aux ateliers.
08:52 Plusieurs émeutiers tentèrent de convaincre les détenus cubains de déverrouiller la porte du magasin.
08:56 Ils essayaient de convaincre le garde d'ouvrir la porte parce qu'ils avaient l'intention de nous tuer.
09:04 Le garde leur a répondu qu'il n'en était pas question.
09:10 Parfois les détenus se poussaient ou se battaient entre eux.
09:18 Comme l'incendie menaçait de détruire complètement le bâtiment, les émeutiers furent bientôt forcés de conduire leurs otages ailleurs.
09:24 Pour ce faire, ils devaient traverser la cour, sous l'œil des gardiens qui se trouvaient dans les tours.
09:38 Un garde s'est rendu compte que les gardiens étaient encore là.
09:47 Un gardien aperçut alors ce qu'il croyait être des détenus en train de menacer des employés de la prison.
09:52 Un type devant moi a été touché. Je me rappelle l'avoir vu tomber. C'était un cubain. Il avait été blessé derrière l'oreille.
10:01 Un des détenus fut abattu et cinq autres furent blessés.
10:06 Je commençais à être inquiet parce qu'on entendait les balles siffler autour de nous.
10:13 Ce fut le chaos total. Gardien et détenu couraient pour se trouver un abri.
10:17 Ils nous ont entraînés vers le coin du bâtiment où les gardiens ne pouvaient pas nous tirer dessus. Ensuite, ils nous ont fait entrer dans la chapelle.
10:24 Les détenus forcèrent les otages à entrer dans une petite pièce dont ils verrouillèrent la porte.
10:31 Moins d'une heure après le début de l'émeute, des agents du bureau du FBI d'Atlanta arrivèrent aux pénitentiaires.
10:42 Tous les actes criminels ayant lieu dans les prisons fédérales relèvent du FBI.
10:47 Le directeur de la prison, Joe Petrovski, informa de la situation au Weldon Kennedy, l'agent spécial chargé de l'affaire.
10:54 La première chose que je voulais faire, c'était d'établir le nombre d'otages, combien d'entre eux étaient blessés et quel danger ils couraient.
11:04 Les émeutiers étaient dans un état de grande agitation.
11:10 Certains d'entre eux étaient incarcérés depuis 18 ans et devaient passer le reste de leur vie en prison, et là, ils pouvaient circuler librement dans le pénitencier.
11:19 C'était presque des vacances pour eux.
11:22 L'unité SWAT du FBI était sous la responsabilité de l'agent Leon Blackney.
11:31 Celui-ci a été filmé à contre-jour afin qu'on ne puisse pas l'identifier.
11:36 Personne ne savait vraiment quel bâtiment était contrôlé par les détenus, et on ne savait pas non plus combien d'otages ils avaient pris.
11:44 2500 personnes vivaient dans cet établissement.
11:51 Des types couraient dans tous les sens. C'était le chaos total.
11:57 Un chaos qui avait causé la mort d'un homme.
12:05 Les agents Kennedy et Blackney mirent un plan au point pour reprendre le contrôle de la prison en se fiant aux informations fournies par les agents du FBI postés à l'extérieur des murs,
12:14 et à celles fournies par des détenus qui ne voulaient pas être mêlés à l'émeute.
12:18 On a commencé à avoir une idée de l'identité des otages et de l'endroit où ils étaient retenus captifs, du nombre d'émeutiers et des armes à leur disposition.
12:34 Les détenus s'étaient emparés des radios des gardiens, compromettant ainsi la communication entre les responsables.
12:39 Les agents et les gardiens convinrent alors de changer de fréquence pour pouvoir se parler en toute sécurité.
12:46 La situation était alarmante.
12:50 L'affaire ne se résoudrait qu'après négociation avec les émeutiers.
13:00 C'est l'agent spécial d'Irosario, un négociateur du FBI, qui fut chargé d'entrer en pourparler avec les émeutiers.
13:06 Ils ont formulé des demandes déraisonnables. Ils avaient pris des otages et voulaient qu'on réponde immédiatement à leurs requêtes.
13:15 Il était essentiel de les amener à adopter un niveau de discussion un peu plus raisonnable.
13:20 Mais comment négocier avec des gens qui sont dans un tel état d'agitation?
13:24 C'était pratiquement impossible.
13:28 Il fallait donc laisser s'écouler un peu de temps.
13:31 Les émeutiers étaient agités et en colère à la suite de la mort par balle d'un co-détenu.
13:40 Ils répétaient constamment "vous avez tué l'un des nôtres" alors que vous n'aviez aucune raison de le faire.
13:56 Ils voulaient aussi que je voie le corps. J'ai donc fait transporter le cadavre là où nous étions et je l'ai regardé.
14:03 Ils voulaient que je partage leur choc émotionnel.
14:08 Les quatre détenus que j'ai rencontrés parlaient en leur nom propre.
14:14 Ils ne parlaient pas au nom des 1 400 autres détenus cubains.
14:21 Au poste de commandement, le directeur Joe Petrovski reçut alors un appel désespéré de 16 employés qui s'étaient barricadés dans le bloc E.
14:29 C'était dans ce bâtiment qu'étaient détenus les plus dangereux criminels de tout le pénitencier.
14:36 On avait placé ces criminels un peu à l'écart dans le bloc E pour éviter qu'ils ne s'en prennent à d'autres.
14:43 Si les émeutiers entraient dans ce bloc et libéraient les détenus, la vie des 16 employés serait en péril.
14:50 C'est également dans ce bâtiment que se trouvait le prisonnier le plus tristement célèbre de l'établissement, Thomas Silverstein.
15:01 Plusieurs personnes du bureau des prisons m'ont dit qu'il s'agissait, selon eux, du type le plus dangereux jamais incarcéré.
15:16 Il était inhumain et il détestait tout ce qui touchait de près ou de loin au bureau des prisons et à son personnel.
15:24 Silverstein avait été incarcéré en 1975 pour un vol de banque.
15:30 Quelques années plus tard, il avait été condamné à plusieurs peines de réclusion à vie pour avoir poignardé à mort un co-détenu et un gardien de prison.
15:37 Thomas Silverstein était un type froid et un meurtrier.
15:45 Il n'avait que deux idées en tête.
15:47 D'abord s'évader, car autrement il passerait le restant de ses jours en prison.
15:52 Et ensuite tuer des gens.
15:58 C'était aussi simple que ça.
16:01 Les gardiens du bloc E couraient un grave danger.
16:05 L'agent spécial Kennedy travailla de concert avec l'unité SWAT pour mettre au point un plan de sauvetage.
16:12 Le SWAT en est venu à la conclusion qu'il était possible d'escalader le mur sans être repéré par les émeutiers et d'aller chercher les employés pour les mettre en sécurité.
16:24 L'unité SWAT aurait besoin d'échelles pour escalader le mur de 12 mètres de haut.
16:31 L'agent Bleckner fit appel au service des incendies d'Atlanta et à un hélicoptère de la garde nationale pour l'aider à mener cette mission à bien.
16:39 Un hélicoptère a survolé le côté opposé de la prison à notre demande.
16:43 Cela attirerait l'attention des détenus et ce serait un bon moyen de diversion.
16:47 Sept heures après le début de l'émeute, l'unité SWAT mit en branle une mission de sauvetage de 16 employés sans compromettre la sécurité des 100 otages.
17:07 Sept heures après le début d'une émeute au pénitencier fédéral d'Atlanta, une unité SWAT entreprit le sauvetage de 16 employés barricadés dans un des blocs de la prison.
17:17 L'agent spécial Weldon Kennedy du FBI savait que les risques étaient grands si les émeutiers cubains se rendaient compte de l'opération de sauvetage en cours.
17:29 Ils n'hésiteraient pas à tuer des otages s'ils s'apercevaient qu'on tentait de reprendre le contrôle de la prison ou même d'une partie du complexe.
17:36 Après avoir escaladé le mur, l'unité SWAT s'approcha du bloc E, là où étaient détenus les plus dangereux prisonniers.
17:44 Les agents spécialisés de la SWAT ont été en mesure de les défendre.
17:55 Les agents SWAT s'empressèrent d'évacuer les employés du bâtiment.
18:00 Du côté opposé de la cour, 27 autres employés crayant pour leur sécurité s'étaient barricadés dans l'hôpital de la prison.
18:12 Ils furent déçus de voir leurs collègues être secourus sous leurs yeux.
18:17 Voici Leon Bleckney, le chef de l'unité SWAT.
18:22 Il criait à plein poumon, venez nous chercher !
18:25 Le directeur du bureau des prisons pressa l'unité SWAT de retourner chercher les employés de l'hôpital.
18:33 Selon les membres de l'unité SWAT, les probabilités qu'ils soient repérés s'ils tentaient de secourir les employés de l'hôpital étaient de 100%.
18:49 On ne pouvait rien faire pour protéger les otages détenus ailleurs dans la prison.
18:53 J'étais inquiet que les émeutiers se mettent à les abattre s'ils voyaient notre manège.
19:00 Bleckney aurait souhaité mettre les employés de l'hôpital en sécurité, mais c'était un risque qu'il ne pouvait courir.
19:08 Les émeutiers prirent alors d'assaut le bloc E et libérèrent les détenus.
19:18 De dangereux meurtriers étaient en liberté, notamment Thomas Silverstein, un tueur sans scrupules.
19:23 Le soir venu, trois bâtiments avaient été détruits par les flammes.
19:32 Près de 100 gardiens de prison et employés avaient été pris en otage, et les employés de l'hôpital étaient en danger.
19:44 Un gardien de prison et employé avait été pris en otage ou s'était barricadé dans certaines parties de la prison.
19:49 L'employé Ted Munear était retenu captif dans une pièce de la chapelle.
19:56 Un homme est apparu à la fenêtre, il n'était pas cubain.
20:02 Le type à côté de moi m'a alors dit que c'était Silverstein.
20:07 Il est entré.
20:12 Il avait une torche électrique qui l'a allumée.
20:15 Il m'a envoyé le faisceau lumineux au visage et il m'a dit "Est-ce que je te connais ?"
20:24 Je lui ai répondu "Non, je vous ai jamais vu auparavant."
20:28 Il a ajouté "Tu ne sais pas qui je suis."
20:33 Il avait un air terrifiant, pire que ce que j'avais jamais vu au cinéma.
20:39 En le regardant, on pouvait voir que ce type n'était pas normal.
20:42 Il avait un côté étrange.
20:45 Il était réellement terrifiant.
20:48 Les détenus entraînèrent finalement Silverstein avant que celui-ci n'ait eu le temps de s'en prendre aux otages.
20:55 Au deuxième jour de l'émeute, le commandant Danny Carlson de l'équipe de la police a été envoyé en prison.
21:06 Le commandant Danny Carlson de l'équipe tactique arriva alors à la prison.
21:10 On entendait une grosse clameur, comme s'il y avait un million de bourdons.
21:16 On pouvait presque sentir l'agitation des émeutiers.
21:20 En 1982, Carlson avait mis sur pied l'équipe de libération d'otages connue sous le nom de H.E.R.T.
21:28 L'équipe étant en quelque sorte l'équivalent des SEALS de la marine ou de la Delta Force de l'armée.
21:35 C'est la seule équipe aux États-Unis qui dispose d'explosifs sophistiqués ou d'appareillages thermiques.
21:42 Malheureusement, l'équipe était déjà occupée à gérer les meutes d'Ogdale.
21:49 Cette mission serait très difficile à mener à bien sans le soutien de mon équipe.
21:54 Même si l'équipe de libération d'otages n'était pas disponible, Carlson devait mettre au point un plan de sauvetage.
22:03 Il avait plusieurs obstacles à surmonter.
22:05 La prison est conçue pour garder les détenus à l'intérieur.
22:10 Les portes sont toutes verrouillées, il y a des grilles en acier.
22:13 Or, ces mêmes dispositifs de sécurité allaient aussi empêcher une équipe de sauvetage de procéder aisément.
22:18 J'avais besoin de l'aide de militaires, surtout de celle de la Delta Force.
22:22 La Delta Force est une force d'opération de l'armée visant à libérer les otages.
22:27 Malheureusement, l'intervention de cette unité à la prison était interdite par la loi.
22:32 Selon le Posse Comitatus Act, qui a été voté juste après la guerre civile américaine,
22:36 l'armée ne peut être utilisée pour régler des affaires relevant de l'autorité civile.
22:41 En attendant le feu vert de la Maison Blanche pour obtenir une dérogation à cette loi,
22:46 le FBI ne pourrait compter que sur les forces policières.
22:49 Weldon Kennedy réunit plus de 400 membres d'unités SWAT aux pénitentiaires.
22:54 Des unités SWAT de tout le pays sont venues.
23:00 Il y avait celles de Chicago, celles de New York et bien sûr les équipes des régions tout autour.
23:04 Avec les ressources à notre disposition, il nous faudrait au moins une heure pour atteindre les otages et les libérer.
23:13 C'était très préoccupant, car si les détenus décidaient de les tuer, on ne pourrait rien faire pour les secourir.
23:20 C'est une des raisons pour lesquelles Dean Rosario et les autres négociateurs
23:24 travaillaient fort pour établir les liens avec les émeutiers et pour ramener un peu le calme.
23:30 Mais les négociations ne progressaient guère.
23:33 Aucun des émeutiers auxquels Dean Rosario s'était adressé n'avait assez d'autorité pour réussir à influencer ses co-détenus.
23:41 Les négociateurs devraient tenter une nouvelle approche.
23:45 On pouvait être là pendant très longtemps si on ne trouvait pas au moins un groupe parmi les détenus
23:55 qui pourrait parler sinon pour tous les détenus, au moins pour la majorité d'entre eux.
24:00 Rosario demanda aux employés de lui dire quels prisonniers, selon eux, étaient les plus respectés par les détenus.
24:09 On a examiné les dossiers de plusieurs d'entre eux.
24:16 Et on a fixé notre choix sur cinq ou six hommes.
24:21 On est allés à la grille et on les a appelés.
24:24 Et ils sont venus nous rejoindre.
24:27 On leur a demandé de venir de notre côté pour s'asseoir avec nous et parler.
24:33 Les prisonniers acceptèrent de parler aux négociateurs.
24:39 On a eu une conversation très sérieuse avec eux sur la façon de résoudre ces problèmes.
24:48 On voulait savoir ce qu'ils voulaient.
24:51 La principale demande de ces hommes, c'était que le service d'immigration et de naturalisation
25:05 mène des audiences sur chacun d'entre eux, afin qu'ils puissent rester aux États-Unis.
25:15 C'était une demande très claire.
25:18 Rosario accepta de transmettre le message au département de la justice.
25:23 À la fin de la réunion, le négociateur utilisa un peu de psychologie pour donner une certaine crédibilité au groupe aux yeux des autres détenus.
25:31 On a décidé de remettre à ces hommes le courrier qui s'était accumulé depuis le début de l'émeute.
25:43 Au pénitencier, le courrier quotidien constitue un lien important avec le monde extérieur.
25:48 Quand ils sont retournés dans la prison, on a pu entendre le cri de joie des autres prisonniers
25:58 en voyant les deux sacs de courrier qu'ils apportaient.
26:02 On croit que cela a montré aux autres détenus que ces types-là pouvaient les représenter.
26:10 Et c'est comme ça que tout a commencé.
26:13 Par la suite, on s'adressait systématiquement aux mêmes hommes.
26:17 Rosario faisait quelques progrès dans ses négociations, mais ça n'allait pas aussi vite qu'il l'aurait souhaité.
26:24 Dans l'hôpital de la prison, les 27 employés piégés craignaient le pire.
26:35 Les détenus essayaient d'enfoncer la porte de l'hôpital à l'aide d'un bélier.
26:40 Les employés appelaient alors le directeur, Joe Petrovski, qui se trouvait au poste de commandement.
26:53 Celui-ci relaya l'information à Weldon Kennedy.
26:57 Les détenus pouvaient venir à bout des portes à tout moment.
27:04 On était très préoccupés. Si les détenus envahissaient l'hôpital, ils pourraient s'en prendre aux deux personnes piégées là, les blesser et peut-être même les tuer.
27:13 Et l'on entendait les coups de bélier sur les portes métalliques de la prison.
27:19 Les autorités craignaient également que les détenus aient accès aux drogues et aux narcotiques de l'hôpital.
27:28 Weldon Kennedy demanda alors à Danny Coulson, le commandant du Hurt, d'évaluer la situation à nouveau.
27:34 J'ai dit, on peut les libérer. Il faut escalader le mur, établir un périmètre de sécurité et les faire sortir.
27:41 Coulson était toutefois inquiet car les détenus suivaient le bulletin de nouvelles qui couvrait les événements.
27:47 Les prisonniers regardaient la télé pour voir ce qu'on faisait.
27:54 On pouvait décider de tuer les otages, croyant qu'on était en train d'organiser une opération pour régler la situation.
27:59 Les employés de l'hôpital risquaient à tout moment d'être pris en otage ou pire encore.
28:05 On avait un gros dilemme sur les bras.
28:09 Devait-on aller chercher les employés de l'hôpital ou devait-on courir le risque qu'ils soient pris en otage ?
28:17 Pour Kennedy, une opération de sauvetage était trop risquée.
28:22 J'ai basé ma décision sur les informations que j'avais.
28:25 On ne mettrait pas ce plan en action. Je ne l'autoriserais pas.
28:29 Il est retourné pour annoncer la nouvelle aux responsables du bureau des prisons.
28:33 Un type parmi eux a dit, si c'était des agents du FBI, vous seriez allé les chercher.
28:38 Et j'ai répondu non, vous avez tort.
28:41 Well, John Kennedy espérait qu'avec sa décision, il n'avait pas signé l'arrêt de mort de 27 innocents.
28:49 C'était l'émeute générale au pénitencier fédéral d'Atlanta depuis deux jours.
28:53 Des dizaines de détenus cubains avaient pris le contrôle de la prison.
28:58 27 employés étaient piégés dans l'hôpital du pénitencier.
29:03 Wellden Kennedy, l'agent spécial du FBI chargé de cette affaire, avait des décisions difficiles à prendre.
29:13 Si on tentait de reprendre le contrôle des lieux, on risquait que les émeutiers tuent tous les otages.
29:18 Kennedy avait décidé de ne pas secourir les 27 employés.
29:23 Deux heures après avoir pris cette décision, la communication fut rompue entre le poste de commandement et les employés de l'hôpital.
29:31 Je savais que s'il arrivait quoi que ce soit à ces 27 employés, je vivrais avec ça sur la conscience pour le restant de mes jours.
29:39 Je vivrais avec ça sur la conscience pour le restant de mes jours.
29:43 Des gardiens postés dans les tours notaient les mouvements des détenus qui obligaient les otages à se déplacer.
29:52 L'un des gardiens appela alors au poste de commandement.
29:57 Il avait une mauvaise nouvelle à annoncer aux agents.
30:01 Un groupe de détenus transportait des réservoirs d'acétylène vers les tunnels de service d'où ils auraient accès au tour.
30:08 Bernie Coulson, le commandant de l'escouade tactique, était sur place.
30:11 S'ils parvenaient à mettre tous ces réservoirs sous notre poste de commandement, là où aboutissaient les tunnels,
30:17 ils pourraient provoquer une explosion qui détruirait notre poste et leur permettrait de s'évader.
30:22 Coulson et l'unité SWAT se préparèrent à descendre dans le tunnel.
30:28 Les tunnels avaient été conçus à deux fins.
30:31 D'abord, pour laisser passer tous les tuyaux de service pour le chauffage et l'électricité.
30:37 Ce n'était pas possible.
30:38 Les tuyaux étaient en fait, en plus, des tuyaux de service.
30:41 Ils étaient en fait, des tuyaux de service.
30:44 Ils étaient en fait, des tuyaux de service.
30:47 Ils étaient en fait, des tuyaux de service.
30:50 Ils étaient en fait, des tuyaux de service.
30:53 Ils étaient en fait, des tuyaux de service.
30:56 Ils étaient en fait, des tuyaux de service.
30:59 Ils étaient en fait, des tuyaux de service.
31:02 Ils étaient en fait, des tuyaux de service.
31:06 Alors que les membres de l'unité avançaient dans le labyrinthe de tunnels,
31:09 ils rencontrèrent un groupe de détenus.
31:11 Leon Blackney.
31:14 Une fois dans les tunnels, on a découvert que les Cubains étaient bel et bien là.
31:19 À plusieurs reprises, on s'est retrouvés très près d'eux, à moins de trois mètres.
31:23 On aurait allé les affronter.
31:25 Heureusement pour nous, ils se sont tous enfuis en nous voyant.
31:29 L'unité SWAT fut incapable de trouver les réservoirs d'acétylène dans le vaste système de tunnels.
31:35 Mais les agents étaient persuadés que les détenus explorent les tunnels pour y trouver une issue.
31:40 On a compris que ce réseau de tunnels posait une réelle menace à la résolution de cette crise.
31:46 Finalement, on est parvenus à poster des unités SWAT dans ces tunnels.
31:52 L'unité de Chicago était responsable d'un secteur, alors que l'unité de Washington s'occupait d'un autre secteur.
32:00 Au troisième jour de l'émeute, Danny Coulson reçut des informations d'agents postés tout autour du pénitencier et équipés de jumelles très puissantes.
32:07 Les détenus avaient conduit presque tous leurs otages dans un bâtiment appelé le dortoir des Américains.
32:13 Coulson commença à dresser un plan de sauvetage.
32:17 Devant la prison, une foule s'agglutinait.
32:24 Il y avait même les familles des otages, des gardiens de prison et même certains détenus qui cherchaient à savoir comment la situation évoluait.
32:31 Les médias couvraient cette nouvelle sur place.
32:34 Il y avait des centaines de gens envoyés par les médias.
32:38 Tous les grands réseaux étaient là, de même que la télévision locale.
32:41 Ils s'étaient installés de l'autre côté de la rue, juste devant la prison.
32:45 Un reporter commis alors une erreur qui allait menacer toute l'opération.
32:53 Voici l'agent spécial d'Irrosario.
32:55 L'unité SWAT de New York terminait son quart de travail et celle de Chicago le commençait.
33:03 Les deux unités se sont alors croisées dans les marches du bâtiment administratif.
33:09 C'était impressionnant de voir ces deux groupes d'hommes lourdement armés et tous vêtus de noir.
33:21 Un reporter d'Atlanta a vu ces 40 ou 50 hommes portant l'uniforme SWAT qui montait l'escalier.
33:27 Il a alors affirmé en direct à la télé que ça y était, que le FBI allait reprendre le contrôle de la prison.
33:39 Aussitôt après ce bulletin de nouvelles, les émeutiers passèrent à l'action.
33:48 Ils ont amené plusieurs otages dans la cour afin de nous les montrer et de les montrer aux caméras.
33:54 Ensuite, ils ont versé de l'essence sur ces pauvres personnes en sortant leurs briquets.
34:01 Ils faisaient mine de tout allumer.
34:04 Ils hurlaient « Si vous voulez prendre les lieux d'assaut, allez-y, mais dès que vous passerez à l'action, nous allons mettre le feu à ces hommes ».
34:14 Sans le savoir, le jeune journaliste venait de causer une erreur qui pourrait coûter la vie à près de 100 personnes innocentes.
34:21 On avait réussi à les faire redescendre un peu sur terre et voilà qu'ils croyaient que le FBI s'apprêtait à donner l'assaut. Ils ont perdu la tête.
34:40 Il s'en est fallu de peu qu'ils ne s'en prennent aux otages.
34:44 On a alors ordonné à toutes nos équipes de se mettre en position avant le début de l'opération de sauvetage.
34:53 C'était comme s'il ne manquait qu'une étincelle pour mettre le feu aux poudres et faire exploser toute l'affaire.
35:01 J'ai dû les convaincre que nous n'avions pas l'intention de les assaillir en leur disant par exemple « Vous n'avez pas l'intention de les assaillir ».
35:09 En leur disant par exemple que comme les négociations allaient bon train, je n'avais aucune raison de changer les plans.
35:15 Après trois heures de tensions extrêmes, les émeutiers acceptèrent enfin de poursuivre les négociations et d'épargner la vie des otages.
35:24 On a eu de la chance que les négociateurs parviennent à les calmer avant qu'il n'y ait perte de vie.
35:30 Pour Carlson, cette crise avait montré à quel point la situation était explosive.
35:39 À la fin du troisième jour, il obtint finalement l'approbation présidentielle pour déployer la Delta Force.
35:45 L'équipe d'opération spéciale arriva à Atlanta portant l'uniforme du FBI.
35:51 J'avais besoin de trois choses de leur part. D'abord, je voulais profiter de leur capacité à ouvrir des brèches.
35:59 Grâce à eux, on pourrait retourner à l'intérieur de la prison et procéder à notre opération de sauvetage.
36:05 Ils savaient aussi comment se servir d'explosifs pour faire sauter des portes d'acier ou des serrures.
36:09 Ils disposaient d'appareillages thermiques leur permettant de pratiquer des ouvertures dans l'acier et dans les câbles.
36:14 Quand on retournerait à l'intérieur de cette prison, on aurait besoin des meilleurs tireurs possibles pour couvrir nos hommes pendant l'opération.
36:21 La Delta Force installa des caméras de surveillance partout dans le complexe afin de suivre les évacuations.
36:32 Les agents cherchaient le moyen de s'approcher le plus possible des endroits où étaient détenus les otages.
36:37 Si les émeutiers cubains décidaient de les abattre, l'équipe tactique devrait être prête à lancer l'assaut sur le champ.
36:43 Ce n'est pas comme de jouer à un jeu vidéo où l'on peut toujours remettre la partie à zéro et où tous les joueurs reviennent instantanément à la vie.
36:49 On parle de vrais êtres humains ici. Libérer ces individus représentait une énorme responsabilité.
36:56 Les émeutiers avaient de quoi se nourrir pendant au moins un an.
37:01 Le lendemain de l'action de grâce, les prisonniers érigèrent un arbre de Noël sur le toit de la prison.
37:07 Ça sapait le moral de nos troupes.
37:11 Ce n'était peut-être pas intentionnel de la part des émeutiers, mais nos agents l'ont interprété comme s'ils nous disaient qu'ils tiendraient le coup jusqu'à Noël.
37:20 Le huitième jour de la crise, des gardiens de prison postés dans le tunnel entendirent le bruit d'une perceuse électrique.
37:27 L'un d'eux reconnut alors la voix de Thomas Silverstein, le détenu le plus violent de tout le système carcéral fédéral.
37:35 Selon les gardiens, Silverstein semblait chercher à s'évader.
37:41 On savait qu'il n'hésiterait pas à nous tuer.
37:47 On savait qu'il n'hésiterait pas à tuer un otage si ça lui permettait de s'évader.
37:53 Weldon Kennedy demanda à Danny Carlson de redescendre dans les tunnels pour arrêter Silverstein.
38:01 On est redescendus et on s'est mis en formation tout en avançant dans le tunnel.
38:08 On avait de la lumière et des armes.
38:12 Tout à coup on a remarqué de l'eau par terre, puis le niveau de l'eau s'est mis à monter jusqu'à atteindre nos chevilles, puis nos genoux.
38:19 Le tunnel était inondé.
38:23 C'était de l'eau qui avait été déversée par les hélicoptères de la garde nationale pour combattre les incendies.
38:30 En regardant plus loin, Carlson constata que l'eau atteignait le haut du tunnel.
38:36 Thomas Silverstein ne pouvait donc pas se trouver à cet endroit.
38:41 Malgré tout, Carlson savait que Silverstein était tout aussi dangereux à l'intérieur de la prison qu'à l'extérieur.
38:48 Ce sociopathe avait déjà prouvé qu'il pouvait commettre un meurtre.
38:53 S'il avait tenté de s'en prendre à un gardien ou à qui que ce soit d'autre, on aurait été forcé de lancer l'opération de sauvetage alors qu'on voulait éviter de le faire.
39:01 Encore une fois, on aurait risqué de perdre de nombreuses vies.
39:07 Vu que Thomas Silverstein était imprévisible, le négociateur D. Rosario du FBI devait convaincre les détenus de trouver ce dangereux criminel et de le remettre aux mains des autorités.
39:17 J'ai insisté sur le fait que Thomas Silverstein pouvait réellement nuire aux émeutiers cubains,
39:26 et à leur cause, et à ce qu'ils tentaient d'obtenir.
39:31 Ils m'ont répondu qu'ils devaient y réfléchir.
39:35 Rosario informait les détenus que tant que Silverstein ne serait pas derrière les barreaux, la vie des otages était en danger.
39:41 Aussi longtemps que ce meurtrier crapuleux serait en liberté, la menace d'une confrontation violente planerait.
39:50 Plus d'une semaine après le début d'une émeute provoquée par des détenus cubains au pénitencier fédéral d'Atlanta,
40:01 les négociateurs du FBI croyaient qu'un dangereux prisonnier américain ne compromette la résolution pacifique de la crise.
40:07 Je leur ai indiqué qu'ils seraient dans leur meilleur intérêt de nous livrer sans attendre Thomas Silverstein.
40:23 L'agent spécial d'Irosario tenta de convaincre les émeutiers que Silverstein posait une réelle menace pour les employés de la prison qui avait été pris en otage.
40:31 Ce prisonnier de nationalité américaine risquait de nuire aux négociations.
40:37 Un peu plus tard, un important groupe de détenus apparu devant la grille du bloc principal.
40:45 Il y avait là une centaine de cubains criant et brandissant leurs armes.
40:51 J'ai pu voir qu'ils détenaient Silverstein.
40:53 Et c'est en criant à tue-tête que les cubains nous ont livré Silverstein.
41:08 Les détenus racontèrent aux agents comment ils avaient capturé Silverstein.
41:16 Ils se sont rendus à la pharmacie où ils ont obtenu des narcotiques.
41:20 Ils en ont versé dans une boîte de salade de fruits que Silverstein appréciait particulièrement.
41:27 Ils lui ont alors servi cette salade et comme prévu, il s'est endormi.
41:33 Le FBI considéra la capture de Silverstein comme un acte de bonne foi de la part des cubains.
41:39 C'était révélateur. Ils ne voulaient pas qu'il arrive quoi que ce soit à Irosario.
41:44 C'était révélateur. Ils ne voulaient pas qu'il arrive quoi que ce soit aux otages.
41:47 Ça montrait aux négociateurs que ces cubains avaient la situation bien en main.
41:54 Ils étaient prêts à coopérer pour en arriver à une entente,
41:57 ce qui représentait une avancée majeure dans le processus de négociation.
42:01 Le 1er décembre, l'émeute du pénitencier Dogdale en Louisiane prit fin.
42:12 Les détenus cubains avaient accepté de libérer les otages
42:14 si le service d'immigration acceptait de revoir leurs dossiers.
42:18 Par le biais du procureur général, le gouvernement américain leur a fait savoir que leurs demandes d'audience étaient raisonnables.
42:26 D'Irosario fit la même proposition aux détenus d'Atlanta.
42:32 Les émeutiers obtinrent exactement ce qu'ils avaient demandé.
42:40 Et pourtant, les négociations étaient au point mort.
42:42 Par le biais de micros cachés, les agents du FBI apprirent que les émeutiers croyaient que les autorités n'useraient pas de la force
42:51 pour reprendre le contrôle de la prison et que, par conséquent, ils avaient une chance d'avoir le dessus sur les agents du fédéral.
42:57 Les Cubains croyaient que le FBI et les autres forces en place entreraient armés seulement de matraques.
43:07 Le lendemain, Coulson décida d'envoyer aux émeutiers un message on ne peut plus clair.
43:12 L'un d'eux accepta de lui parler.
43:17 Il a dit "il faut que j'aille aux toilettes". J'ai répondu "ne bougez pas d'ici".
43:22 J'ai fait le tour de la barrière et je suis allé chercher le groupe d'opérations spéciales du Marshall et l'unité SWAT de New York.
43:36 J'ai dit aux agents de se lever, de prendre leur équipement, de se poster le long du mur et de prendre leur air le plus terrifiant.
43:42 Je suis retourné chercher le détenu. Il a fait le tour de la barrière, puis il est arrivé au couloir où il a littéralement sursauté en les voyant.
43:50 Je lui ai alors dit que nos agents n'avaient pas l'intention de se battre en duel contre eux et leurs épées. On était prêts à utiliser la force.
44:04 Les émeutiers se plièrent enfin aux demandes des négociateurs.
44:07 Au douzième jour de l'émeute, les détenus cubains libéraient leurs otages.
44:15 Je n'oublierai jamais ces types franchissant la grille et marchant près de moi. Ils affichaient un tel air de soulagement.
44:22 Ils étaient agares et visiblement épuisés, mais quel soulagement se lisait sur leur visage. Ils souriaient tous à belles dents.
44:30 Quand on est enfin sortis avec les otages, il n'y avait aucun blessé. Cette opération a été une réussite.
44:38 Après douze jours de tensions indescriptibles, l'émeute était enfin terminée au pénitencier d'Atlanta.
44:45 Ça a sensibilisé le public américain aux demandes des Cubains. Je crois que c'était primordial. Ils avaient quelque chose à dire, mais ils ne s'y sont pas pris de la bonne façon.
44:59 Après l'émeute, chaque détenu a obtenu l'audience demandée auprès du service d'immigration.
45:04 Certains ont été libérés. Certains d'entre eux qui avaient des casiers judiciaires ou souffraient de maladies mentales ont été rapatriés à Cuba.
45:12 Quant aux autres, ils sont restés en prison.

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