Trois lettres: SCH. Derrière, se cache Julien Schwarzer. Le rappeur marseillais qui se place tout en haut des classements sur les plateformes de musique. Il sera en concert au stade Vélodrome le 22 juillet prochain. On l’a rencontré là-bas.
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00:00 [Musique]
00:08 Ça serait difficile. J'ai du mal à me regarder à la troisième personne.
00:12 J'ai l'impression que finalement, personne d'autre que le public peut le faire.
00:17 Parce que moi, je vis ma musique comme quelqu'un qui se lève le matin comme un être humain quelconque
00:25 et qui simplement écrit des textes et pose sur des instrus.
00:30 Donc j'ai du mal à me voir comme les gens me voient.
00:33 Mais si je devais me définir, je dirais à quelqu'un qui ne me connaît pas que
00:41 « Tiens, écoute ce gars, il fait de la musique au service de l'image.
00:50 Et il est dans un créneau de fiction, entre fiction et réalité.
00:58 Et il a développé un espèce de cinéma auditif. Et voilà, c'est comme ça que je vois la chose. »
01:06 [Musique]
01:09 Je vis une musique que j'aime faire.
01:11 Et je pense que c'est la principale... l'importance primordiale, elle se trouve dans faire ce que tu aimes faire.
01:21 Après, aujourd'hui, forcément, il y a des nouvelles personnes qui découvrent SCH.
01:26 Il y a des personnes qui l'ont découvert il y a très longtemps, qui l'aiment toujours
01:31 et qui quelque part peuvent ne pas comprendre certains choix ou quoi ou qu'est-ce.
01:37 Mais peu importe, l'important c'est que je fasse ce que j'aime et que je ne me rende pas malade
01:43 à vouloir toujours plaire à X ou Y personnes.
01:47 Moi, je fais ce que j'ai envie de faire.
01:49 De la même façon que j'ai fait ce que j'avais envie de faire en 2015 quand j'ai sorti mon premier projet.
01:54 Et j'étais dans la démarche de proposition.
02:00 Et je suis toujours dans cette même démarche de proposition.
02:02 Je ne suis pas dans la complaisance et dans vouloir donner absolument ce qu'on veut de moi.
02:08 Je veux donner ce que je veux donner personnellement de moi.
02:11 Et c'est comme ça que je me sens heureux dans ma musique.
02:13 C'est le cœur de Marseille, déjà.
02:21 Dans le cœur de tout marseillais.
02:24 C'est comme si un Parisien faisait un concert sur la tour Eiffel, peut-être.
02:32 Je pense que c'est un petit peu le même symbole pour nous.
02:36 Et puis en termes d'aboutissement, pour moi, je pense qu'une fois que j'aurai fait le Vélodrome,
02:42 j'estimerai que voilà, on l'a fait.
02:47 Donc, c'est aller au bout.
02:52 Bien sûr, il y a un besoin de couper, de tout éteindre.
02:56 Et puis de retourner travailler comme je le faisais il y a dix ans.
03:03 Sans les contraintes des déplacements, sans les contraintes des dates,
03:08 sans les contraintes de tout ce qui va autour finalement.
03:11 Et qui nous empêche, en étant artistes, de concevoir de manière apaisée et relaxée dans son coin.
03:19 Donc, il y aurait nécessairement besoin de dire "c'est bon, on a fait le tour,
03:25 et puis on va s'enfermer, on va se renfermer un petit peu, et ça va nous faire du bien".
03:31 Même pour respirer, sans parler de musique aussi.
03:34 C'est bien aussi de se recentrer sur soi-même, et puis de regarder un peu.
03:38 "Bon, c'est bon, on a fait ça, on a fait ça, on a fait ça, c'est cool,
03:41 maintenant vivons quand même un petit peu".
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