Ministre de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts.
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00:38 Pour importer, c'est 200% que vous payez pour les droits de douane.
00:42 C'est pour protéger justement le cheptel national.
00:44 Pour vous donner un chiffre, nous sommes arrivés en 2019,
00:48 parce que 2020-2021 c'est très biaisé comme statistique.
00:52 En 2019, on était à 600 000 tonnes de production.
00:57 On était à 17 kilos par Marocain, par consommateur.
01:01 Et donc ça a dépassé l'autosuffisance.
01:05 17, avant le plomb marocain, on était à 13 kilos par tête.
01:12 Et donc on a commencé à exporter le halal vers certains pays.
01:17 Donc on a atteint, si vous voulez.
01:19 Et c'est grâce justement au développement de l'élevage national,
01:23 et c'est grâce à la protection également.
01:25 On l'a protégé, 200%. C'est le seul produit où on a autant de...
01:29 Donc on importait pas.
01:31 On importait certaines niches australiennes et tout ça, vers la restauration.
01:37 Mais c'est très peu.
01:39 Donc c'est une mesure exceptionnelle, à cette période très particulière,
01:46 et que nous espérons passer.
01:50 Encore une fois, nous subissons l'effet du Covid, le déséquilibre.
01:57 L'effet de l'inflation de la guerre entre l'Ukraine et la Russie.
02:04 Et la sécheresse ne nous a pas aidé.
02:08 Si on avait deux compagnies, de bonnes compagnies,
02:12 on n'aurait pas eu cet effet.
02:15 Même l'effet de l'inflation extérieure, on aurait pu le réduire.
02:20 Et je peux vous garantir, si on a une très bonne compagnie l'année prochaine,
02:23 tout ça sera derrière nous.
02:25 Ça se rattrape rapidement.
02:27 L'élevage, surtout au vin, en une année, vous pouvez reproduire.
02:30 Les bovins, ça prend un peu plus, mais nous avons encore une fois repris,
02:36 si vous voulez, le dispositif de l'insémination artificielle,
02:40 pour accélérer, pour pouvoir justement rentrer.
02:44 Les bovins, on a ouvert, comme vous avez suivi, on a ouvert l'importation.
02:54 Il y a eu de l'importation à partir du 9 février.
02:58 Bon, ça s'est passé bien, tant que ça venait de l'Espagne et de l'Europe.
03:04 Et personne ne savait ce qui venait de l'Espagne et de l'Europe.
03:07 Personne ne s'est posé la question.
03:09 Personne ne s'est posé la question comment c'était alimenté, etc.
03:12 Bon, c'est trop bien. On surveille et on sait ce qu'il y a.
03:15 Personne n'a parlé. Lorsque, bien sûr, on a ouvert au monde.
03:18 Pourquoi ? Parce qu'il faut réduire les prix.
03:21 Et ce qui venait de l'Espagne et de l'Europe, on n'arrivait pas à réduire le prix.
03:24 C'est plus cher. Enfin, c'est au moins cher, aussi cher que ce qu'il y a au niveau national.
03:28 Et il n'y a pas d'offre. L'offre, c'est avec des pays où l'État achète.
03:32 L'Égypte, c'est nos voisins, etc. Où il y a des marchés à long terme.
03:36 Donc, les prix n'ont pas été intéressants.
03:41 On a ouvert au monde, sur le monde.
03:43 On a ouvert pour l'Australie, pour New Zealand, pour l'Amérique latine,
03:47 l'Uruguay, on a commencé par l'Uruguay, le Brésil, etc.
03:50 Et puis, il y a des importateurs qui sont partis au Brésil.
03:53 Les services de l'ONU, ça, ils sont partis là-bas.
03:55 Ils ont établi les certificats sanitaires, etc. On a importé.
03:58 Lorsque, avant d'importer, je suis... Excusez-moi, mais cette précision est de taille.
04:05 Avant d'importer, un certain nombre...
04:10 Certaines sources, je ne rentre pas dans ces choses, mais c'est des politiques.
04:15 Et c'est certain des intérêts.
04:18 Ils ont lancé comme quoi, ah, il y a des importeurs, des bovins brésiliens
04:28 qui sont rentrés, qui sont importés.
04:33 Et ces importateurs, ils ont eu l'information,
04:39 ils ont été autorisés avant même la signature de l'autorisation officielle.
04:43 C'est ça l'origine de tout ça.
04:47 Tout ça est faux. Ce n'est qu'un mois et demi après que ces bovins sont rentrés.
04:52 Avant, c'était...
04:54 Et donc, pour vous expliquer qu'il y avait des intérêts derrière,
04:59 et qu'ils ne voulaient pas que ça vienne d'ailleurs que de l'Europe,
05:04 parce que ça allait agir sur les prix,
05:08 et ce n'est pas dans l'intérêt d'un certain nombre de choses.
05:11 C'est ce qu'on découvre. Après, je vous le dis franchement, c'est ça la réalité.
05:15 Bien sûr, après, vous avez les réseaux et tout ça,
05:18 et donc, tout ça, il faut l'habiller dans autre chose,
05:21 mais aller jusqu'à dire que ces races, etc.
05:25 - On a mis en cause la qualité, c'est ça ?
05:27 - Oui, mais la qualité. Est-ce qu'on peut dénaturer une vérité mondiale ?
05:33 Est-ce que les Américains se permettent de consommer n'importe quoi ?
05:39 Est-ce que les Allemands se permettent de consommer n'importe quoi ?
05:42 Est-ce que le monde se permet de...
05:44 Est-ce que nous, les Marocains, ou l'État marocain,
05:46 se permet d'importer aux Marocains n'importe quoi ?
05:49 Pourquoi ? Pourquoi on va le faire ?
05:52 Donc, c'est faux, archi-faux.
05:55 Cette race est une race très répandue, vendue, consommée au niveau international.
06:01 C'est une race... Le nombre de têtes que le Brésil...
06:08 Le cheptel brésilien compte 214 millions de têtes.
06:14 214 millions de têtes.
06:17 Et on exporte beaucoup, et on exporte en viande et en têtes, de par le monde.
06:24 Et donc, je vous dis, c'est la meilleure qualité si vous la comparez à tout le reste.
06:31 Et je sais ce que je dis. Pourquoi ?
06:34 Parce que c'est de l'élevage en extensif.
06:37 Ce n'est pas des ranchs avec des engraissements, avec des hormones...
06:42 C'est vraiment... Parce que vous savez, le Brésil, c'est des grands...
06:46 Donc, c'est de la qualité, c'est de la...
06:49 Vous voyez, le steak brésilien, c'est cette race qui est...
06:53 C'est 70%, pratiquement.
06:55 Et puis, sur le plan sanitaire, il n'y a absolument rien à reprocher.
06:59 Au contraire, nous sommes parmi les systèmes qui sont sévères sur le plan sanitaire.
07:03 Vous savez, si on n'avait pas un plan sanitaire sérieux, on ne peut rien exporter.
07:07 On n'est pas gentil avec nous, vous voyez, sur... On ne va pas laisser...
07:11 Donc, on a un système très sérieux, très...
07:14 On fait très attention aux maladies, etc.
07:17 Comment vous pouvez imaginer que la vache folle puisse apparaître
07:21 et que l'Organisation mondiale de la santé animale et de la santé humaine vont être muettes ?
07:30 Mais on a dit que au Brésil, il y a la vache folle.
07:33 Vous voyez, donc, il y a des mensonges.
07:36 Il y a des mensonges qui perturbent, qui...
07:40 Mais bon, nous, on connaît le...
07:42 On travaille avec les producteurs, on a un dialogue continu,
07:46 vraiment continu, on les encourage, on les...
07:50 Donc, on essaye de... Malheureusement, l'opinion publique,
07:54 nous souhaitons, et d'ailleurs, c'est votre rôle aussi de nous aider
08:00 pour que la vérité soit là.
08:02 Comment est-ce que vous voyez le SIAM ?
08:06 Vous voyez, le SIAM, donc, comme vous le savez,
08:10 c'est un événement extrêmement important qui, je dirais,
08:14 qui rythme l'agenda des événements dans notre pays.
08:20 Donc, trois ans, effectivement.
08:24 Nous le relançons cette année dans le même format,
08:30 donc avec une thématique qui inclut les éléments nouveaux du contexte.
08:38 Évidemment, tourner, centrer sur la génération green,
08:42 parce que vous savez, la génération green a été lancée en 2020.
08:46 Nous n'avons pas eu, franchement, le temps, ni les conditions
08:52 pour pouvoir aller dans les détails avec l'ensemble des opérateurs,
08:56 etc., pour pouvoir, donc, décliner, etc.
08:58 Donc, c'est l'occasion de le faire pendant ce SIAM.
09:02 Donc, la thématique choisie, c'est génération green,
09:05 en incluant, donc, la question de souveraineté qui s'impose de manière forte,
09:10 comme voie pour atteindre la sécurité alimentaire du pays.
09:16 Et, donc, une édition où il y a un afflux, je dirais comme ça,
09:24 au niveau national, mais surtout international.
09:29 1400, jusqu'à présent, je pense qu'il y a un peu plus, mais c'est 1400 exposants.
09:37 65 pays, 37 délégations ministérielles, conduites par les ministres de l'Agriculture.
09:48 Et, évidemment, on attend entre 900 000 à 1 million de visiteurs,
09:54 donc, pendant la période du Salon.
09:58 Les enjeux, enfin, les enjeux, oui, et puis l'importance, si vous voulez, de la semaine.
10:05 Donc, il y a d'abord tout ce qui est technologique,
10:08 très forte présence de toute l'industrie de l'équipement d'irrigation, très très forte.
10:17 Opportunité pour les producteurs marocains pour exposer leur production.
10:26 Évidemment, tout ce qui est recherche, innovation, la technologie, les nouvelles technologies.
10:32 Une forte présence d'un certain nombre d'exposants pas habituels.
10:37 Il y a un pavillon, comment dirais-je, un pôle.
10:41 Il y a un pôle start-up très important, où il y a une contractualisation déjà,
10:50 mais où on va développer de la contractualisation avec le start-up,
10:53 notamment en ce qui concerne la promotion des technologies à base digitale
10:59 pour renforcer l'agriculture de précision.
11:02 Et donc présence de technologie.
11:06 On n'avait pas, comment dirais-je, l'habitude de recevoir des sociétés israéliennes,
11:13 les sociétés anglaises avec cette force.
11:16 L'Angleterre, c'est le pays à l'honneur.
11:20 Donc, les pays africains présents avec force également.
11:26 Donc, à Carrefour, en ce qui concerne les rencontres entre les opérateurs privés,
11:33 mais aussi publics privés,
11:36 le salon est devenu un espace également de business très important.
11:43 Merci, merci beaucoup.
11:48 Merci.
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