L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais
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00:00:00 Quasiment 14h, bonjour à tous, très heureux de vous retrouver pour La Parole aux Français,
00:00:04 l'émission qui vous donne la parole chaque après-midi en direct sur C News avec aujourd'hui
00:00:09 Yvan Rioufol, bonjour Yvan.
00:00:10 Bonjour.
00:00:11 Et Guillaume Perrault, journaliste au Figaro, bonjour Guillaume.
00:00:13 Bonjour.
00:00:14 Ravi de vous accueillir à tous les deux, on a plein de sujets à aborder cet après-midi,
00:00:18 des sujets et des problématiques qui concernent les Français, d'ailleurs on les entendra,
00:00:22 c'est le principe de cette émission.
00:00:23 Nous reviendrons notamment sur les propos d'Yannick Allénaud sur RTL ce matin qui
00:00:28 souhaite la création d'un délit d'homicide routier, est-ce possible, est-ce que ça pourrait
00:00:33 changer concrètement quelque chose dans le traitement de ce type d'affaires ? Nous verrons
00:00:37 tout ça dans un instant avec nos différents intervenants.
00:00:40 Mais d'abord le journal présenté aujourd'hui par Augustin Donadieu.
00:00:42 Bonjour Augustin.
00:00:43 Bonjour à tous.
00:00:44 Le ministère de l'Economie cible les ultra-riches.
00:00:49 Le gouvernement a présenté ce matin son plan de lutte contre la fraude fiscale de
00:00:53 très grands fraudeurs.
00:00:54 Dorénavant, ces derniers pourront être privés de leurs droits civiques pendant plusieurs
00:00:58 années et perdre le bénéfice de tout crédit d'impôt.
00:01:01 Pour faire ces annonces, le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, s'est rendu dans
00:01:05 un service d'enquête des impôts justement.
00:01:07 Eric Derry de Matten était à ses côtés.
00:01:09 C'est ici que ça se passe, le service d'enquête judiciaire des finances, c'est la police
00:01:15 fiscale.
00:01:16 Deux informations importantes.
00:01:17 D'abord, on va renforcer les contrôles vers les grosses fortunes, les gros patrimoines,
00:01:21 25% de contrôles en plus chaque année.
00:01:23 Deuxièmement, l'Etat va traquer les entreprises qui sont implantées en France mais qui ont
00:01:27 des filiales à l'étranger et qui font remonter leurs bénéfices là où elles payent le
00:01:31 moins d'impôts.
00:01:32 Gabriel Attal promet de faire remonter des renseignements, d'obtenir des tuyaux en
00:01:37 utilisant par exemple internet, les réseaux sociaux et puis surtout par des écoutes et
00:01:42 des filatures.
00:01:43 Pour quels résultats ? Eh bien là, il ne donne pas de chiffres précis.
00:01:46 Mais le ministre répond qu'il y aura des moyens supplémentaires.
00:01:49 Alors là, c'est difficile à dire parce qu'il y avait 130 000 agents du fisc il y a encore
00:01:53 une dizaine, une quinzaine d'années.
00:01:55 Il en reste 95 000.
00:01:56 Gabriel Attal parle de redéployer 15 000 personnes.
00:01:59 Au final, que faut-il retenir ? Eh bien, on sait qu'en fait, l'Etat veut répondre
00:02:03 à tous ceux qui parlent aujourd'hui d'injustice en France, ceux qui visent les ultra-riches.
00:02:08 Eh bien l'Etat dit tout simplement, les puissants, les milliardaires, les très riches ont intérêt
00:02:14 à bien se tenir parce qu'il y aura là aussi justice sociale, a dit le ministre.
00:02:19 Et avec les beaux jours, les touristes commencent à arriver.
00:02:22 Dans le sud de la France, une région particulièrement touchée par la sécheresse.
00:02:27 C'est le cas dans le Var malgré les pluies abondantes qui s'abattent aujourd'hui sur
00:02:30 l'Hexagone.
00:02:31 A Saint-Zachary, déjà en état d'alerte le plus élevé, on multiplie les messages
00:02:36 de prévention pour que chacun limite sa consommation d'eau.
00:02:39 Reportage dans le Var de Stéphanie Routier.
00:02:41 Depuis le 24 mars, la commune de Saint-Zachary est placée en état de crise de sécheresse.
00:02:47 Le niveau d'alerte le plus élevé.
00:02:49 Il n'a pas plu depuis 6 mois.
00:02:51 Les réserves d'eau et les nappes phréatiques sont au plus bas.
00:02:54 C'est catastrophique.
00:02:55 Et puis bon, ça ne va pas en Saint-Réjean.
00:02:58 Et on a eu un été très critique l'année dernière et cette année, c'est bien reparti
00:03:03 pour.
00:03:04 Ce n'est pas encore le début de l'été donc c'est vrai que c'est un peu craigneuse
00:03:06 pour la suite.
00:03:07 Les habitants sont donc soumis à des restrictions comme l'interdiction d'arroser les jardins,
00:03:12 de laver les voitures ou de mettre à niveau les piscines.
00:03:15 Les nombreux touristes qui arrivent dans le département doivent aussi limiter leur
00:03:19 consommation.
00:03:20 Ici, on est resté deux jours, on n'a pas fait de lessive, on n'a pas lavé la voiture.
00:03:25 Enfin bon, rien d'extraordinaire.
00:03:28 Mais les vacanciers ne sont pas forcément informés.
00:03:30 Alors le maire de la commune multiplie la diffusion des messages d'alerte.
00:03:35 C'est indiqué sur les sites internet, c'est indiqué à l'office du tourisme.
00:03:39 Et puis voilà, c'est tout ce qu'on peut faire, c'est sensibiliser, sensibiliser.
00:03:42 Nous savons que tant qu'il y a de l'eau robinée, les gens ont du mal à comprendre
00:03:45 qu'on est en crise sécheresse.
00:03:46 Si la situation s'aggrave, le débit d'eau de chaque foyer sera réduit.
00:03:51 A l'étranger, Vladimir Poutine juge que l'avenir de la Russie est en jeu dans la
00:03:56 guerre en Ukraine.
00:03:58 Le président russe s'est exprimé à l'occasion des commémorations de la victoire de l'Union
00:04:02 soviétique sur l'Allemagne nazie.
00:04:03 Et alors que la contre-offensive ukrainienne est imminente, le président russe a pris
00:04:07 la parole sur la place rouge à Moscou.
00:04:09 Il croit toujours en la victoire de son pays.
00:04:11 On est justement avec Harold Diman.
00:04:13 Harold, est-ce que les propos du chef du Kremlin sont toujours crédibles ?
00:04:17 Pas tout à fait.
00:04:19 Le président russe dit surtout que la Russie doit gagner pour le salut de la civilisation
00:04:24 et que l'Occident tente de terminer le projet nazi visant la destruction de la Russie.
00:04:30 Et ça revient dans le discours, cette idée des nazis à l'Occident.
00:04:35 L'opération militaire spéciale est donc plus nécessaire que jamais, dit-il.
00:04:40 Et c'est ce qu'il faut comprendre.
00:04:42 Mais en ce moment, cette opération n'arrive pas à prendre du territoire, seulement à
00:04:46 bombarder des villes en Ukraine sensibles apparentes.
00:04:50 Et le plus grand critique de cette opération est bien le chef de la milice mercenaire russe
00:04:56 Wagner, Evgeny Prigojine, qui tente de conquérir la ville de Bakhmout.
00:05:02 Ces hommes, au prix de fortes pertes, n'ont pas réussi à chasser complètement les forces
00:05:07 ukrainiennes de la ville de Bakhmout.
00:05:09 Et il estime, lui, Prigojine, que la faute est au commandement militaire qui ne lui donne
00:05:14 pas les munitions nécessaires et dont les soldats commencent même à abandonner le terrain.
00:05:20 Donc, pour l'heure, non, la victoire russe n'est pas envisageable si rien ne change.
00:05:26 Merci beaucoup Harold Diman, merci pour ces explications.
00:05:31 Du nouveau dans le dictionnaire, 150 nouveaux mots font leur apparition dans le Petit La
00:05:35 Russe 2024, parmi eux plusieurs anglicismes comme le "flex office", le "home staging"
00:05:40 ou encore le "greenwashing".
00:05:41 D'ailleurs, en français, connaissez-vous les mots suivants ? Par exemple, le mot "malaisant".
00:05:45 C'est une situation de gêne, une situation qui met mal à l'aise.
00:05:50 Autre mot qui fait son apparition dans le Petit La Russe 2024, c'est "se ramiter".
00:05:55 Ce "ramiter", que veut dire ce "ramiter" ? Ça veut dire redevenir ami après une longue
00:05:59 période de brouille, par exemple.
00:06:01 Tous ces mots sont à retrouver dans le Petit La Russe 2024.
00:06:05 Tout de suite sur CNews, c'est la parole aux Français avec vous, Mickaël Dorian.
00:06:09 "Se ramiter", ce n'est pas très joli comme mot.
00:06:11 Merci beaucoup Augustin, on vous retrouve à 15h pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:06:17 Je n'ai pas terminé mon deuil.
00:06:20 Les mots du chef Yannick Allénaud ce matin sur RTL.
00:06:22 Il y a tout juste un an, le 8 mai 2022, son fils était mortellement percuté par un chauffeur
00:06:27 à Paris alors qu'il circulait en scooter.
00:06:30 Aujourd'hui, il souhaite changer la loi.
00:06:32 Écoutez-le.
00:06:33 Il n'y a pas de frein constitutionnel.
00:06:37 L'idée, ce serait de créer un homicide routier qui permettrait au juge d'avoir plus
00:06:43 d'outils pour traiter ça.
00:06:46 Parce qu'aujourd'hui, c'est directement classé dans la case de homicide involontaire.
00:06:51 C'est-à-dire que lorsqu'on a un comportement interdit, on boit de l'alcool, on consomme
00:06:53 de la drogue, ce n'est plus homicide involontaire français.
00:06:56 Que je sache, consommer de la drogue, c'est interdit en France.
00:06:58 Le drame, il est là, il est latent.
00:06:59 Donc l'homicide routier est quelque chose, je pense, qui serait adapté à ces situations-là.
00:07:06 Et pour en parler dans la parole aux Français, j'accueille Maître Michel Benezra, avocat
00:07:12 en droit routier, Yann Bastière, délégué national du syndicat de police unité SGP
00:07:17 et Jean-Yves Laman, président de la Ligue contre la violence routière.
00:07:21 Bonjour à tous les trois et merci d'être avec nous en direct cet après-midi sur CNews.
00:07:26 D'abord, votre réaction après les mots de Yannick Allénaud ce matin sur RTL.
00:07:30 Monsieur Laman.
00:07:31 Écoutez, la Ligue contre la violence routière soutient cette proposition pour en avoir parlé
00:07:40 depuis très longtemps entre nous et avoir fait des propositions en ce sens, en particulier
00:07:48 en discutant avec les députés et les sénateurs.
00:07:50 Aujourd'hui, la notion d'homicide involontaire est intolérable pour les victimes.
00:07:57 On parle suffisamment de sécurité routière, on sait suffisamment que conduire une voiture
00:08:02 peut, lorsqu'on ne respecte pas le code de la route, peut tuer.
00:08:06 Aujourd'hui, on ne peut plus entendre le fait que, et les victimes ne peuvent plus entendre
00:08:14 le fait qu'un membre de leur famille a été tué de manière involontaire.
00:08:18 Cette personne est tuée souvent en pleine connaissance de cause et malheureusement,
00:08:24 cela arrive trop souvent lorsqu'il y a des cas de récidive.
00:08:26 Aujourd'hui, vous avez des casiers judiciaires qui contiennent plusieurs lignes, voire plusieurs
00:08:30 dizaines de lignes.
00:08:31 La récidive est intolérable.
00:08:33 Donc, il faut que la dissuasion soit beaucoup plus forte et beaucoup plus efficace.
00:08:38 Cette notion d'homicide routier va tout à fait dans ce sens-là et nous la supportons
00:08:44 totalement et sommes prêts à en discuter avec toutes les personnes qui veulent agir
00:08:49 dans ce sens.
00:08:50 Maître Benezra, concernant cette notion d'homicide routier dont nous parle M.
00:08:55 Laman, c'est donc la demande de Yannick Allénaud dans ce qu'on vient d'entendre
00:09:00 cet extrait de ce matin sur RTL.
00:09:02 Est-ce possible selon vous ? Est-ce que cette notion peut être ajoutée dans la loi ?
00:09:06 Bonjour, merci de m'accueillir.
00:09:09 C'est une notion qui est depuis longtemps débattue dans tous les cas.
00:09:14 Ce n'est pas nouveau.
00:09:15 On parlait de criminalisation.
00:09:18 Aujourd'hui, si c'est simplement changer le terme de l'infraction, alors effectivement
00:09:24 nous en avons les moyens.
00:09:25 Maintenant, si c'est augmenter la peine et la passer dans la catégorie des crimes,
00:09:30 c'est un axe qui est complètement différent parce qu'aujourd'hui, je pense que le
00:09:35 législateur dispose déjà d'armes sensibles puisque l'homicide involontaire peut aller
00:09:41 jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.
00:09:43 Et si on devait faire passer cette infraction dans la catégorie des crimes, je ne sais
00:09:48 pas si c'est la volonté de cette association de le faire ou pas, on passerait sur une peine
00:09:56 qui pourrait aller jusqu'à 20 ans de réclusion.
00:09:58 Mais on serait dans une peine… Est-ce qu'elle serait applicable ? Parce qu'aujourd'hui,
00:10:05 ce qui pose problème, c'est que les peines dont nous disposons ne vont pas jusqu'au
00:10:09 bout.
00:10:10 Les magistrats ne vont pas jusqu'au bout de la peine et prononcent des peines beaucoup
00:10:13 moins sévères que la loi les autorise.
00:10:16 On va poser justement la question à Jean-Yves Lamand qui est avec nous.
00:10:22 Qu'attendent aujourd'hui clairement les familles de victimes ? Est-ce qu'elles
00:10:25 attendent, comme vient de le dire Maître Benézra, une requalification du terme d'homicide
00:10:32 involontaire à homicide routier pour ces délits-là où il faut carrément que cet
00:10:37 homicide routier soit apparenté à un crime, à un homicide volontaire ?
00:10:41 Avant d'imaginer la solution en noir ou blanc, en savoir est-ce que ça doit être
00:10:49 un crime ou pas un crime, je pense qu'il faut entendre ce que disent les familles
00:10:55 de victimes.
00:10:56 Les familles de victimes, lorsqu'elles sont victimes d'un accident mortel, c'est
00:11:01 une destruction à vie de leur environnement familial et de leur vie.
00:11:06 Donc c'est quelque chose qui n'est pas banal.
00:11:08 Aujourd'hui l'accident de la route est trop banalisé et ça va même, comme l'a
00:11:15 dit tout à l'heure l'intervenant précédent, les juges ont même intégré ça au point
00:11:20 de ne jamais prononcer, ou très peu prononcer les peines maximales, qui sont des peines
00:11:25 dissuasives mais elles sont très peu prononcées.
00:11:26 Aujourd'hui vous avez, lorsque vous tuez quelqu'un, si vous n'avez pas deux ou trois
00:11:32 circonstances aggravantes, vous vous en tirez uniquement avec du fur-fi, c'est-à-dire
00:11:37 que vous êtes libre ensuite après de vous promener, de croiser les victimes dans la
00:11:42 rue.
00:11:43 Donc les victimes attendent une sorte de justice, on va dire, qui est à la hauteur du préjudice
00:11:50 qu'ils subissent.
00:11:51 Et donc la réflexion doit être engagée, moi je n'ai pas de solution, aujourd'hui
00:11:55 est toute faite.
00:11:56 Il y a des propositions de loi qui ont été faites par des sénateurs et des députés
00:12:01 au sujet desquels on discute.
00:12:02 Il y a des grattations possibles dans des mesures à prendre pour que la dissuasion
00:12:08 soit efficace.
00:12:09 Alors on va poser justement la question à Yann Bastière qui est avec nous d'unité
00:12:13 SGP Police.
00:12:14 Qu'en pensez-vous, est-ce qu'il faut être, selon vous, plus sévère vis-à-vis des criminels
00:12:18 routiers pour faire baisser le nombre d'accidents ?
00:12:22 Bonjour, alors je ne sais pas si c'est une réalité qu'on constatera tout de suite,
00:12:30 si la peine augmente sur d'autres champs infractionnels, on voit que ce n'est pas
00:12:34 totalement efficace.
00:12:35 Mais en effet, c'est un sujet sociétal, je ne refais pas la séquence qu'on a eue autour
00:12:41 de Pierre Palma de voici quelques mois ou quelques semaines.
00:12:44 On voit très bien que ça touche et c'est quelque chose qui touche tous les Français
00:12:48 à un instant T, peut-être dans une vie, par des amis, par de la famille.
00:12:52 Donc en effet, il faut être, je pense, un peu plus réaliste aujourd'hui sur ce type
00:12:58 d'infraction qui crée des drames chez chacun d'entre nous.
00:13:03 Ça veut dire, Jean-Yves Lamand, que pour vous la prévention ne suffit pas aujourd'hui ?
00:13:08 La prévention ne suffit pas.
00:13:12 La preuve en est qu'aujourd'hui, on est obligé de constater 3 260 morts en 2022 et
00:13:22 on avait exactement le même nombre de morts en 2013.
00:13:25 Donc depuis 10 ans, il ne s'est rien passé du tout.
00:13:28 C'est un échec total pour la sécurité routière et pour la prévention et toutes
00:13:34 les actions qui sont menées malheureusement et qui, à chaque fois, ne traitent jamais
00:13:41 le vrai problème.
00:13:42 Aujourd'hui, il faut se rappeler que la France a pris un engagement de diviser par deux le
00:13:47 nombre de tués et de blessés graves en 2030 et de viser le zéro tué et blessé grave
00:13:52 en 2050.
00:13:53 Donc il y a certes un petit peu de temps, mais ça suppose que le nombre de tués et
00:13:59 de blessés en particulier baisse d'environ 7% par an.
00:14:03 Or, depuis 10 ans, il ne s'est rien passé.
00:14:06 Donc il faut vraiment changer de paradigme, il faut changer de solution et il faut que
00:14:13 des solutions de type homicide routier, qui bien évidemment, au-delà des mots, doit
00:14:19 répondre à l'attente des victimes, doit dissuader les auteurs d'accidents de se comporter
00:14:26 de manière irresponsable et en particulier en ne respectant pas le code de la route,
00:14:31 en buvant au-delà de ce qui est normal et en consommant des produits illicites.
00:14:36 Il faut véritablement que les comportements changent et c'est pour ça que cette notion
00:14:41 d'homicide routier, on voit bien que ça entraîne un débat, peut-être un moyen de
00:14:46 faire changer les comportements.
00:14:47 Guillaume Perrot.
00:14:48 Oui, une remarque.
00:14:50 Jusqu'à il y a 25 ans, la justice pénale ne portait pas d'attention aux victimes.
00:14:56 Elle n'était pas hostile aux victimes, elle était indifférente.
00:14:59 C'est vrai pour les délits routiers, c'est vrai pour l'ensemble de la justice pénale
00:15:04 et petit à petit, il y a eu une montée en puissance des associations de victimes qui
00:15:08 ont eu accès aux médias et ont mis à relayer leurs points de vue et à prendre en compte
00:15:13 leurs points de vue et je m'en réjouis.
00:15:14 Je veux simplement faire observer que c'est en soi un changement par rapport à il y a
00:15:19 25 ans.
00:15:20 Quand j'ai commencé comme journaliste, je m'occupais de justice, c'était le début
00:15:23 des années 2000 de cette tendance.
00:15:26 Il y a eu une loi qui a compté pour les professions judiciaires qui s'appelait la loi Guigou
00:15:31 en 2002.
00:15:32 Elle s'appelait « Loi sur la présomption d'innocence et les droits des victimes ». On
00:15:35 disait qu'elle était déséquilibrée mais elle avait le mérite d'exister.
00:15:38 C'était la première fois qu'on prenait en compte dans le marbre de la loi, qu'on
00:15:42 gravait dans le marbre de la loi, au moins la préoccupation du législateur.
00:15:45 Je vous donne un exemple pour montrer le chemin parcouru.
00:15:48 Il y a 25 ans, si vous aviez eu la douleur d'avoir quelqu'un qui était tué par un
00:15:55 meurtrier dans votre famille, aux assises, une situation classique, quand le meurtrier
00:16:01 bénéficiait d'une libération conditionnelle, la famille n'était pas avertie.
00:16:04 Exemple typique, le juge Michel.
00:16:08 Le juge Michel, c'est ce juge d'instruction marseillais qui s'occupait d'affaires de
00:16:12 drogue et qui a été assassiné par des gangsters au début des années 80.
00:16:17 Sa famille ouvre le journal de Marseille et découvre un jour que le meurtrier est en
00:16:22 liberté.
00:16:23 C'est comme ça qu'ils l'ont appris.
00:16:24 Donc petit à petit, les pouvoirs publics, sous la pression de l'opinion des médias,
00:16:30 des associations de victimes, prennent en compte de façon insuffisante, lente sans
00:16:34 doute, mais prennent en compte leurs revendications, voient ce qui est possible, ce qui ne l'est
00:16:40 pas, ce qui est raisonnable, ce qui ne l'est pas.
00:16:42 Et en soi, c'est déjà un changement positif.
00:16:44 Alors après, on comprend aussi la douleur de Yannick Allénaud qui était interrogé
00:16:48 donc ce matin, puisque lui, le chauffard, est actuellement en attente de son procès
00:16:54 et il est en attente de son procès sous contrôle judiciaire, mais il n'est pas derrière
00:16:58 les barreaux.
00:16:59 Alors c'est sûr qu'on peut comprendre la colère de Yannick Allénaud.
00:17:04 Maître Benezra, comment sont traités ce genre d'affaires aujourd'hui ? Comment
00:17:09 est-ce qu'un chauffard qui tue quelqu'un en plein Paris, sous l'effet souvent de
00:17:18 stupéfiants ou d'alcool, comment est-ce qu'on traite ce type d'affaires et comment
00:17:22 ce type d'affaires peuvent être qualifiées aujourd'hui d'homicides involontaires ?
00:17:25 Alors aujourd'hui, cela va dépendre des circonstances aggravantes.
00:17:30 Si effectivement, il n'y a aucune circonstance aggravante, il y a de fortes chances que la
00:17:37 personne soit placée peut-être sous contrôle judiciaire ou même pas et soit convoquée
00:17:42 à une audience.
00:17:43 S'il existe des circonstances aggravantes de type alcool ou stupéfiants, pour protéger
00:17:48 la société, on va alors soit placer la personne en détention provisoire dans l'attente
00:17:54 de son procès, ce n'est pas un jugement, soit alors on va le placer sous contrôle
00:17:58 judiciaire si on estime qu'il apporte quelques garanties pour se présenter à son procès
00:18:03 par exemple, de façon à ce qu'il soit jugé ultérieurement et ce que les victimes
00:18:09 puissent intervenir également à son procès.
00:18:11 Comment changer la loi aujourd'hui selon vous ?
00:18:13 Alors moi je pense, je suis un de ceux qui défendent aussi des victimes et qui pensent
00:18:20 que la loi est aujourd'hui bien faite, puisque les peines sont à mon sens assez élevées,
00:18:28 en tous les cas en théorie, après il faudrait les mettre en pratique, plus en pratique,
00:18:33 aller approfondir effectivement les circonstances, les faits et voir si effectivement on est
00:18:39 dans des cas de récidive, voir si effectivement la personne a un casier judiciaire et appliquer
00:18:45 la loi en fonction de la personnalité de l'individu qu'on juge.
00:18:49 Ça doit rester une infraction et surtout un délit et non pas un crime.
00:18:54 Yvan Rufolle ?
00:18:56 Oui, ce que je trouve très intéressant, mais Guillaume Perrault l'a dit, c'est qu'en
00:19:01 effet aujourd'hui, maintenant l'opinion est plus réceptive encore qu'auparavant à la
00:19:06 parole des victimes qui étaient jusqu'alors confisquées au bénéfice de ceux qui agressaient
00:19:11 davantage.
00:19:12 L'opinion ou la justice ?
00:19:13 L'opinion, précisément.
00:19:14 Et la justice, en tout cas le législateur, parce que là en fait on est en train de pallier
00:19:19 ce qui semblerait être un manquement du législateur, parce que le législateur semble être en
00:19:23 retard précisément sur cette vigilance qu'a l'opinion vis-à-vis de ces violences-là.
00:19:28 Donc ma question était de savoir si le législateur avait bien pris la mesure de cette vigilance
00:19:33 de l'opinion vis-à-vis de ces crimes, enfin en tout cas de ces délits, et plus juridiquement,
00:19:39 malgré tout un homicide involontaire laisse à comprendre qu'il est difficile de faire
00:19:45 croire, même si l'homme ou la femme a bu avant de prendre le volant, qu'elle a tué
00:19:49 volontairement.
00:19:50 Est-ce que c'est bien sur ce thème plus juridique de la volonté qu'il faut débattre, ou plus
00:19:55 plutôt, si ça me semblerait tout le cas, sur le thème de l'irresponsabilité ?
00:19:59 Alors vous posez la question à qui, Yvan Rufold ?
00:20:03 Peut-être à un juriste.
00:20:05 À notre avocat Maître Benezra ?
00:20:06 Alors bien évidemment, l'infraction en tant que telle, aujourd'hui en tout cas, elle
00:20:12 est jugée involontaire, elle est caractérisée involontaire.
00:20:15 Pourquoi ? Parce que bien évidemment, quelles que soient les consommations, que ce soit d'alcool
00:20:20 ou de stupéfiants, l'individu n'a jamais souhaité le décès de l'autre personne.
00:20:27 Effectivement, il a consommé volontairement de l'alcool, mais ce n'est pas ce qu'on juge
00:20:31 aujourd'hui.
00:20:32 C'est effectivement l'accident et les conséquences.
00:20:35 Donc ça reste involontaire.
00:20:37 L'accident et les conséquences involontaires.
00:20:40 Yann Bastier, il y a une autre question aussi qui peut se poser, c'est la question de la
00:20:43 récidive sur des chauffards qui peuvent être mis peut-être trop rapidement, remis trop
00:20:48 rapidement en liberté.
00:20:49 Alors, remis en liberté, ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:20:56 Non, bien sûr, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:20:59 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:21:01 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:21:02 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:21:03 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:21:04 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:21:05 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:21:06 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:21:07 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:21:08 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:21:09 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:21:10 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:21:11 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:21:12 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:21:13 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:21:14 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:21:15 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:21:16 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:21:37 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:22:05 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:22:08 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:22:09 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:22:10 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:22:11 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:22:12 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:22:13 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:22:14 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:22:15 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:22:16 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:22:17 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:22:18 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:22:19 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:22:20 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:22:21 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:22:22 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:22:48 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:22:55 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:22:56 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:22:57 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:22:58 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:22:59 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:23:00 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:23:01 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:23:02 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:23:03 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:23:04 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:23:05 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:23:06 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:23:07 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:23:08 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:23:09 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:23:10 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:23:11 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:23:12 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:23:13 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:23:14 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:23:15 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:23:16 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:23:17 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:23:18 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:23:19 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:23:20 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:23:21 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:23:22 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:23:23 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:23:24 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:23:48 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:24:14 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:24:43 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:24:44 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:24:45 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:24:46 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:24:47 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:24:48 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:24:49 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:24:50 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:24:51 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:24:52 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:24:53 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:24:54 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:24:55 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:24:56 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:24:57 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:24:58 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:25:20 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:25:21 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:25:22 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:25:23 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:25:24 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:25:25 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:25:26 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:25:27 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:25:28 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:25:29 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:25:30 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:25:31 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:25:32 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:25:33 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:25:34 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:25:35 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:25:56 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:26:25 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:26:26 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:26:27 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:26:28 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:26:29 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:26:30 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:26:31 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:26:32 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:26:33 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:26:34 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:26:35 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:26:36 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:26:37 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:26:38 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:26:39 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:26:40 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:27:06 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:27:33 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:28:01 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:28:03 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:28:04 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:28:05 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:28:06 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:28:07 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:28:08 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:28:09 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:28:10 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:28:11 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:28:12 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:28:13 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:28:14 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:28:15 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:28:16 Ce n'est pas du fait des forces de police ?
00:28:17 Non, bien sûr, mais je vous pose la question.
00:28:43 Merci beaucoup Adrien Spiteri pour le rappel des titres de l'actualité de ce mardi.
00:29:13 Ce mardi, nous célébrons aussi la journée de l'Europe, une journée toute trouvée
00:29:18 donc pour débattre d'une proposition de loi du groupe Renaissance qui vise à rendre
00:29:23 obligatoire le drapeau européen sur les façades des mairies.
00:29:27 Actuellement, la seule obligation en matière de pavoissement figure dans le Code de l'éducation.
00:29:32 Il pose une obligation d'imposer les drapeaux tricolores européens sur la façade des écoles,
00:29:38 des écoles uniquement et des établissements évidemment d'enseignement du second degré
00:29:42 public et privé sous contrat.
00:29:44 On va en parler avec Ludovic Thoreau qui est maire UDI de Coubron-St-Ansenne-Saint-Denis.
00:29:49 On va contacter également Vincent Jeanbrun dans un instant qui est également avec nous.
00:29:54 Donc, formidable Vincent Jeanbrun, maire LR de L'Aile-et-Rose, c'est dans le Val-de-Marne.
00:29:59 Bonjour à tous les deux.
00:30:00 Merci d'être avec nous en direct.
00:30:03 Bonne ou mauvaise nouvelle cette proposition de loi du groupe Renaissance selon vous ?
00:30:08 Première question, je pose la question à Ludovic Thoreau.
00:30:11 Je ne peux rien dire.
00:30:14 Monsieur Thoreau, est-ce que vous nous entendez ?
00:30:18 Il n'a pas l'air.
00:30:21 Alors, il n'a pas l'air de nous entendre.
00:30:22 Je vais poser la question à Vincent Jeanbrun.
00:30:24 Bonne ou mauvaise idée selon vous cette proposition de loi ?
00:30:27 D'abord, je veux saluer mon collègue Ludovic Thoreau et vous dire qu'en soi, c'est une bonne idée
00:30:34 au sens où c'est important que les symboles européens soient bien représentés sur le territoire national.
00:30:39 Après, beaucoup de mairies le font déjà.
00:30:41 C'est le cas dans ma mairie.
00:30:42 On a aujourd'hui le drapeau français, le drapeau européen sur la mairie, sur toutes les écoles
00:30:47 et sur quasiment tous les bâtiments publics.
00:30:49 Donc, ce n'est pas une révolution.
00:30:51 Mais c'est vrai que comme beaucoup, je m'interroge sur le timing.
00:30:54 Alors, évidemment, aujourd'hui, on est le 9 mai, on est à la Journée de l'Europe.
00:30:56 Donc, c'est un beau symbole.
00:30:58 Mais quand on voit l'état du pays, est-ce que c'était vraiment la priorité ?
00:31:02 On peut en douter.
00:31:03 Ludovic Thoreau ?
00:31:05 Alors, Jean-Brat a absolument raison.
00:31:09 Sérieusement, avec ce qui se passe dans ce pays, on va voter s'il faut obliger les maires à mettre le drapeau européen.
00:31:16 Ça, c'est une guerre en fait que fait Renaissance avec l'EFI et le REN.
00:31:20 Mais les citoyens ne s'y retrouvent pas.
00:31:22 Je veux dire, moi, je l'ai aussi l'Europe.
00:31:24 Et ça va changer quelque chose parce qu'on va mettre le drapeau européen sur toutes les villes,
00:31:28 le plus grand nombre en nombre.
00:31:30 Ça va changer l'efficacité de l'Europe.
00:31:32 Il faut faire, moi, je dirais un peu à ces députés de Renaissance,
00:31:35 faites en sorte que l'Europe tourne bien.
00:31:37 Et moi, je suis UDI, donc on est vraiment pour l'Europe.
00:31:39 Mais elle ne tourne pas l'Europe aujourd'hui.
00:31:41 Et vous croyez que les gens ne voient pas ce qui se passe en Europe ?
00:31:43 Et parce qu'on va mettre un drapeau ?
00:31:45 Ça, je veux dire, c'est le niveau intellectuel de Renaissance aujourd'hui.
00:31:48 C'est-à-dire qu'on fait de la politique à truc, mais on ne fait rien d'efficace.
00:31:51 Rien.
00:31:52 On va obliger.
00:31:53 Et après, on a mis tous les drapeaux européens.
00:31:55 On fait quoi ?
00:31:56 L'Europe va mieux fonctionner ?
00:31:57 Les gens vont adhérer à l'Europe ?
00:31:58 Les gens, ils regardent la télé, ils voient les actualités,
00:32:01 ils voient que ça ne tourne pas cette Europe.
00:32:02 Et donc, plutôt de faire ça, et puis dans ces cas-là,
00:32:04 qu'ils aillent voir M. Darmanin et qu'il arrête d'attaquer l'Italie,
00:32:07 ça fera peut-être fonctionner un peu mieux l'Europe.
00:32:09 Alors, n'est-ce pas étrange cependant qu'il n'y ait aucune obligation en la matière,
00:32:14 y compris pour le drapeau tricolore ?
00:32:16 Alors, il y a très peu de mairies, attendez, faites le tour,
00:32:20 vous savez qu'on peint un drapeau au moins tricolore.
00:32:23 Évidemment.
00:32:24 Dans les pays, évidemment.
00:32:25 En fait, c'est pour ça que je vous dis que c'est un faux problème.
00:32:28 Et Jean Brun a totalement raison, c'est purement de la politique.
00:32:31 Il n'y a pas autre chose à faire.
00:32:32 Ils n'ont pas autre chose à faire que de se voir.
00:32:34 Est-ce qu'on va faire si…
00:32:36 Alors, les autres députés d'Horizon et de Baudame, ils ne savent pas s'ils vont voter.
00:32:39 Eh, les députés Renaissance, la France a des vrais problèmes aujourd'hui,
00:32:43 de pouvoir d'achat, vous n'avez pas autre chose à faire ?
00:32:45 Voilà, excusez-moi.
00:32:46 Attendez, tous les maires, tous les maires défendent leur ville, la France et l'Europe.
00:32:51 Et ce n'est pas en mettant un drapeau européen
00:32:53 que ça va changer quelque chose à l'efficacité de l'Europe.
00:32:56 Alors, Vincent Jean Brun,
00:32:59 beaucoup jugent cette proposition de loi inutile, c'est ce que vous disiez.
00:33:04 Oui, c'est au sens où elle est superflue.
00:33:07 On le fait déjà, je le fais dans ma mairie,
00:33:09 j'ai Ludovic Toro dans sa commune, je suis sûr que vous le faites déjà.
00:33:12 Oui, mais vous le faites, mais tout le monde ne le fait pas.
00:33:14 Il n'y a pas de besoin de loi.
00:33:15 Maintenant, la question, c'est de se dire qu'est-ce qu'on veut faire ?
00:33:17 À un an des élections européennes, on veut donner envie à nos concitoyens d'aimer l'Europe ?
00:33:21 D'aimer l'Europe ? Super.
00:33:23 Mais dans ce cas-là, comme le disait Ludovic Toro,
00:33:25 il faut qu'on donne du sens à l'Europe.
00:33:27 Une Europe qui nous protège, une Europe quand il y a une pandémie mondiale,
00:33:31 soit capable de trouver un vaccin et de nous aider.
00:33:34 Une Europe qui soit capable de se défendre à sa frontière
00:33:37 quand la Russie attaque un pays sur le continent européen.
00:33:40 Bref, l'Europe, ce n'est pas juste un drapeau, ce n'est pas juste des couleurs.
00:33:44 S'il suffisait d'avoir des symboles européens sous les yeux pour aimer l'Europe,
00:33:48 la monnaie unique aurait suffi.
00:33:50 On voit bien que ça ne suffit pas du tout.
00:33:52 Et puis, je vais vous dire quelque chose qui me paraît anecdotique,
00:33:54 mais pavoiser un bâtiment, ça coûte de l'argent.
00:33:57 C'est tout bête, mais c'est des drapeaux qu'il va falloir nettoyer régulièrement.
00:34:02 Bien souvent, il faut les accrocher avec des nacelles.
00:34:04 Donc, pardon d'être aussi terre à terre.
00:34:06 Mais une loi qui l'oblige, va obliger des toutes petites communes,
00:34:10 voire parfois des villages, à mettre en place des coûts
00:34:13 qui ne sont pas forcément utiles aujourd'hui.
00:34:15 Le drapeau européen, il peut tout à fait être dans un hall de mairie
00:34:19 et pas forcément sur le fronton du bâtiment.
00:34:21 Et c'est en ça que cette obligation nous paraît…
00:34:24 Voilà, ça ne va pas faire de mal, clairement.
00:34:27 Mais était-ce la priorité ? J'ai du mal à le croire.
00:34:30 En tout cas, moi, je le fais de bon cœur.
00:34:32 C'est déjà fait dans ma commune.
00:34:33 J'estime que c'est important.
00:34:35 Mais voilà, je me mets à la place de concitoyens qui se disent
00:34:39 « Les députés n'ont pas mieux à faire aujourd'hui que de débattre de ça ».
00:34:42 Donc, si je comprends bien, Vincent Jeanbrun,
00:34:44 vous êtes pour, mais pour vous, ce n'est pas une priorité.
00:34:47 Oui, je suis pour parce qu'on le fait déjà.
00:34:49 Je suis pour parce qu'on le fait déjà.
00:34:50 Je suis pour parce que je me sens citoyen français et citoyen européen.
00:34:54 Il n'y a pas de sujet là-dessus.
00:34:56 Mais en revanche, le moment est quand même sacrément mal choisi
00:34:59 par les élus de Renaissance pour apporter ce type de débat sur la table aujourd'hui
00:35:04 parce que ce n'est pas une priorité de savoir si on met tel ou tel drapeau
00:35:08 sur tel ou tel bâtiment.
00:35:09 Il y a déjà le drapeau français sur quasiment toutes les mairies de France.
00:35:13 Ça n'a pas renforcé l'esprit patriotique pour autant.
00:35:16 Donc, les symboles sont importants, mais il faut savoir les mettre en avant au bon moment.
00:35:23 Et là, objectivement, je m'interroge sur la nécessité de faire tout ça maintenant.
00:35:28 Après, encore une fois, ce n'est pas grave.
00:35:31 Et tant mieux si on a des drapeaux européens sur nos mairies,
00:35:34 sur nos écoles, à côté du drapeau français.
00:35:36 Moi, je me sens français et européen.
00:35:38 Il n'y a pas de sujet là-dessus.
00:35:39 Alors, sur les écoles, c'est obligatoire.
00:35:41 La loi existe effectivement pour les écoles.
00:35:44 C'est ce que je disais tout à l'heure.
00:35:45 Elle avait été mise en 2013.
00:35:49 C'était Vincent Péion qui avait rendu obligatoire le pavoisement des deux drapeaux en 2013
00:35:53 sur les écoles et les établissements d'enseignement supérieur.
00:35:58 Yvan Rioufol.
00:35:59 Ce n'est pas grave, dites-vous.
00:36:01 Peut-être pourrait-on dire que c'est grave malgré tout,
00:36:04 parce que cette initiative témoigne dans le fond de l'incapacité qu'a le parti présidentiel
00:36:10 à comprendre quel est le projet, le profond rejet d'une partie de la population
00:36:14 vis-à-vis de l'Europe en tant que puissance culturelle,
00:36:17 naturellement, nous sommes tous européens,
00:36:19 mais vis-à-vis de cette Union européenne qui, malgré tout,
00:36:21 a été rejetée en 2005 par un référendum qui n'a pas été appliqué.
00:36:24 Donc, on connaît aujourd'hui les réticences d'une partie des Français,
00:36:28 mais également une réticence d'une partie du peuple européen
00:36:30 à se reconnaître dans cette souveraineté européenne.
00:36:33 Il y a une incongruité intellectuelle dans le fond également,
00:36:35 et c'est ma deuxième remarque,
00:36:37 à faire se côtoyer le drapeau français qui symbolise naturellement une souveraineté nationale
00:36:42 et le drapeau européen qui voudrait symboliser,
00:36:44 ce que veut d'ailleurs Emmanuel Macron, une souveraineté européenne.
00:36:47 Entre les deux souverainetés, il faut choisir.
00:36:49 Il ne peut pas y avoir à la fois une souveraineté européenne et une souveraineté nationale.
00:36:52 Moi, je suis de ceux qui pensent que la souveraineté nationale
00:36:54 doit primer sur la souveraineté européenne,
00:36:56 et donc je trouve totalement d'abord superflu qu'il y ait un drapeau européen sur les mairies.
00:37:00 Ceux qui veulent en mettre, en mettent, naturellement, il n'y a pas d'interdiction.
00:37:03 Mais de cette obligation qui serait faite de vouloir violer, dans le fond,
00:37:07 à nouveau un sentiment populaire, mépriser un sentiment populaire,
00:37:10 me semble être une manière encore plus pernicieuse de remettre de l'huile sur le feu
00:37:15 de la part de ce mouvement majoritaire qui ne comprend décidément rien à rien.
00:37:19 Alors la réponse de Ludo Victorot ?
00:37:21 Oui, mais c'est vrai, si vous faites le compte des mairies qui n'ont pas de drapeau européen,
00:37:26 combien il va y en avoir ? 5 ou 6 % ? Sérieusement ?
00:37:29 Ce parti présidentiel, il n'a que ça à faire, ses députés de renaissance,
00:37:32 de sortir des textes comme ça.
00:37:33 Moi, je vais vous dire une chose, ce qu'il faudrait plutôt mettre sur toutes les mairies de France,
00:37:36 c'est les trois termes, liberté, égalité et fraternité.
00:37:39 Ça permettrait aussi d'un peu d'avancer notre pays.
00:37:41 Mais là, je dis encore, mais ils ont ça à faire.
00:37:44 Alors oui, les élections européennes vont arriver, donc ils vont se présenter comme le parti de l'Europe.
00:37:49 Excusez-moi, aujourd'hui, alors je suis vraiment un pro-européen,
00:37:52 l'Europe est un échec, chacun fait son énergie, chacun fait sa santé,
00:37:56 les migrations n'en parlons pas.
00:37:57 Où, aujourd'hui, et comment fonctionne l'Europe ?
00:38:00 C'est une nébuleuse où quand on fait un compte-rendu de tout ce qui est efficace,
00:38:04 excusez-moi, ça ne s'améliore pas.
00:38:06 Vous avez bien vu que tous les pays se replient, tous les pays font ce qu'ils veulent.
00:38:10 On l'a vu d'abord sur le Covid, maintenant sur l'énergie,
00:38:12 où on a enlevé le nucléaire en Allemagne.
00:38:14 Enfin, chacun fait ce qu'il veut.
00:38:15 Sur les migrations aussi, elle est où cette unité ? Elle est où ?
00:38:18 Et les Français le voient qu'il n'y a pas d'unité, il n'y a pas de résultat.
00:38:20 Donc avant d'obliger, de nous mettre, en plus obliger, on va continuer à nous obliger,
00:38:25 parce que nous les maires, on ne sait pas faire les choses.
00:38:28 Donc l'État aujourd'hui, où le président, il a reposé sur l'Élysée tout seul, d'accord,
00:38:33 il va nous obliger par l'intermédiaire de son parti à nous mettre des drapeaux européens.
00:38:37 Allons, le parti Renaissance, réveillons-nous un peu.
00:38:40 Alors, il y a Antoine Léaument qui est député La France Insoumise,
00:38:44 il nous dit que c'est une tentative de diversion de la crise des retraites.
00:38:49 Est-ce que vous êtes d'accord avec ça, Ludovic Thoreau ?
00:38:51 Mais attendez, non, je ne suis pas d'accord, parce que ça va faire chute son truc.
00:38:55 Il va dire que ça va passer à l'Assemblée nationale et alors ?
00:38:58 Non, non, il n'y aura pas de diversion.
00:38:59 On ne peut pas comparer la réforme des retraites à ce que ça a entraîné au niveau de notre pays
00:39:05 et puis ces drapeaux, qui dans quelques jours, on n'en parlera même plus.
00:39:08 C'est pour ça que je vous dis, comment un parti comme Renaissance peut proposer des lois comme cela
00:39:13 alors qu'aujourd'hui la France est dans un état catastrophique à tous les niveaux,
00:39:16 sur sa balance commerciale, sur la santé, enfin, il y a tellement de problèmes sur l'éducation
00:39:21 et là ils nous sortent, ah, il faut mettre les drapeaux européens.
00:39:24 Renaissance, reprenez-vous et faites en sorte que la France fonctionne un peu.
00:39:28 Vincent Jambrin, est-ce que c'est une tentative de diversion du gouvernement selon vous ?
00:39:33 Non, je ne pense pas pour le coup, nous sommes le 9 mai, c'est la journée de l'Europe.
00:39:36 D'ailleurs, je pense que beaucoup de nos concitoyens ne le savent pas forcément,
00:39:39 donc ce n'est pas mal qu'on remette le débat européen au jour et celle-ci.
00:39:43 Moi, je pense qu'on a perdu effectivement de l'appétence pour l'Europe
00:39:49 et comme on va avoir du mal à faire rêver nos concitoyens sur l'efficacité des institutions,
00:39:54 pouvoir recréer de la symbolique, c'est une bonne chose.
00:39:57 Maintenant, ce qui est fou, c'est que ce débat ait lieu,
00:40:00 non pas simplement sur les plateaux télé, mais au sein de l'Assemblée nationale
00:40:04 et qu'on ait des parlementaires qui soient occupés à ça aujourd'hui,
00:40:07 quand on voit l'état du pays, et Ludovic Thoreau le rappelait à l'instant,
00:40:11 l'école va mal, l'hôpital va mal, les enjeux de sécurité vont mal, l'économie va mal.
00:40:16 C'est vrai qu'on peut se dire que nos parlementaires avaient mieux à faire aujourd'hui
00:40:20 que d'aller sur ce type de débat,
00:40:22 ce qui n'empêche qu'on va avoir dans un an une élection européenne
00:40:26 et c'est intéressant qu'on se reparle de l'Europe et qu'on reparle du fond.
00:40:30 Donc si cette polémique nous permet de reparler d'Europe,
00:40:32 à la limite on se dirait que c'était une bonne chose
00:40:34 et que le député du Val-de-Marne qui a fait cette proposition
00:40:38 aura eu au moins un mérite, c'est qu'on parle un peu d'Europe.
00:40:40 Un dernier mot sur ce sujet, Guillaume Perrault.
00:40:43 Oui, juste pour constater avec nos intervenants, nos deux maires,
00:40:48 que quand les députés ont le sentiment de ne pas avoir prise sur les grands sujets,
00:40:52 ils se vengent en s'attaquant à des symboles.
00:40:55 Clairement, c'est l'effet d'annonce, c'est le symbole.
00:40:58 Et vous faisiez observer sur le fond que pour le drapeau français,
00:41:01 il n'y avait pas de loi, il n'y avait pas d'obligation,
00:41:04 et pourtant tout le monde le faisait.
00:41:06 Évidemment, pourquoi ? Parce que c'est tout simplement,
00:41:09 la culture c'est dans les mœurs.
00:41:11 Ça choquerait les usages, le bon sens,
00:41:14 nos concitoyens qu'il n'y ait pas un drapeau sur leur mairie.
00:41:17 Donc c'est très significatif, il n'était pas besoin de légiférer.
00:41:21 Le simple fait qu'on éprouve la nécessité de légiférer,
00:41:25 de contraindre, de réglementer, d'édicter une règle à laquelle on ne pourra pas déroger,
00:41:30 prouve que ce n'est pas naturel, et c'est pas en s'y prenant ainsi
00:41:34 qu'on rendra naturel l'adhésion au drapeau européen.
00:41:38 Merci beaucoup à Ludovic Thoreau d'avoir été avec nous cet après-midi,
00:41:41 maire UDI de Coubron en Seine-Saint-Denis,
00:41:44 et Vincent Jambrain, maire LR de L'Aile-et-Rose dans le Val-de-Marne.
00:41:48 Merci à tous les deux.
00:41:50 On change de sujet à présent.
00:41:52 Gabriel Attal sort l'artillerie lourde contre la fraude fiscale.
00:41:57 Le ministre des Comptes publics a dévoilé tout à l'heure son plan pour lutter contre la fraude.
00:42:02 Il dit vouloir augmenter de 25% les contrôles fiscaux des plus gros patrimoines.
00:42:07 Il souhaite aussi retirer le droit de vote et condamner à des travaux d'intérêt général
00:42:11 ceux qui ne payent pas leurs impôts.
00:42:13 Alors là, parole aux Français pour commencer.
00:42:16 Selon vous, imposer des travaux d'intérêt général aux grosses sorties, est-ce une bonne idée ?
00:42:22 On vous a posé la question. Écoutez.
00:42:24 Toute fraude fiscale mérite punition.
00:42:27 La réelle sanction, que ce soit une peine de prison, une amende,
00:42:31 je pense qu'elle mérite vraiment étude.
00:42:34 Indignité nationale pour les mecs qui fraudent, non, il faut les mettre en taule.
00:42:38 Voilà, mettons-les en taule.
00:42:40 Travaux d'intérêt général, pourquoi pas, oui.
00:42:42 C'est pas une mauvaise idée.
00:42:44 Il y a le goudron et les plumes aussi, c'est pas mal.
00:42:47 Et avec nous pour en parler, Pascal Delima.
00:42:51 Bonjour, vous êtes chef économiste de CGI Business Consulting.
00:42:55 D'abord, monsieur Delima, expliquez-nous, qu'est-ce qu'une fraude fiscale ?
00:43:00 C'est simplement un processus fiscal, un processus d'allocation de fonds, d'argent,
00:43:10 qui vise donc évidemment à contourner l'impôt d'un pays,
00:43:15 soit par le biais d'une sous-estimation de non-déclaration de revenus,
00:43:21 soit par le biais de ce qu'on appelle la fraude TVA,
00:43:25 ou des sociétés écrans, ou de l'évasion pure pour certaines multinationales.
00:43:29 Voilà, ce sont des déclarations un peu fausses qui visent à payer moins d'impôts, on va dire.
00:43:36 Payer ses impôts dans un autre pays, par exemple, lorsqu'on est français, c'est une fraude ?
00:43:40 Ah non, pas du tout.
00:43:43 Lorsque vous achetez un bien immobilier dans un pays de l'Union Européenne,
00:43:46 vous avez un impôt de ce pays de l'Union Européenne, et vous ne payez pas d'impôt en France.
00:43:50 Il n'y a absolument rien de fraude là-dessus, puisque par définition,
00:43:54 votre bien résident est en France, et que vous avez une maison,
00:43:57 le cas échéant, secondaire à l'étranger, donc là, il n'y a rien de fraude fiscale.
00:44:01 Ça fait partie du pacte européen et de l'Union Européenne.
00:44:04 Il y a des échanges de fichiers, si vous voulez, qui vont se renforcer
00:44:10 pour être bien certain que derrière tout cela, il n'y a pas encore autre chose,
00:44:15 de façon plus large.
00:44:17 Mais non, il faut être un petit peu plus complexe et plus subtil
00:44:20 pour aller sur un terrain réellement de fraude.
00:44:24 Alors, vous avez écouté le ministre des Comptes publics tout à l'heure.
00:44:27 Est-ce que ce que propose Gabriel Attal est réalisable, selon vous ?
00:44:32 Ah oui, c'est très réalisable, bien sûr.
00:44:35 Ce sont des contrôles qui sont renforcés.
00:44:38 On voit bien, l'État a évidemment des fichiers correspondants
00:44:44 aux 100 plus grandes entreprises françaises.
00:44:46 Donc, c'est quelque chose qui est facile, d'autant plus facile qu'aujourd'hui,
00:44:49 on utilise aussi beaucoup les nouvelles technologies, en particulier.
00:44:53 Donc, même si, comme on l'a dit, il y a eu quelques baisses
00:44:57 du niveau d'emploi au niveau de l'administration fiscale,
00:45:00 on va aussi recréer quelques emplois, mais les technologies sont là aussi pour aider.
00:45:05 Donc, bien sûr que ce n'est pas irréalisable.
00:45:09 La question, c'est de savoir si c'est efficace économiquement
00:45:11 et si c'est une mesure économique ou une mesure politique.
00:45:14 Là, on arrive sur d'autres sujets.
00:45:16 Est-ce que c'est efficace ? Est-ce que c'est utile ?
00:45:18 Est-ce que ça va servir à quelque chose ?
00:45:20 Alors, c'est efficace économiquement, c'est évident.
00:45:24 Il y a des recettes en plus.
00:45:26 Chaque année, c'est 12, 13 milliards qui sont recouvrés
00:45:29 dans la lutte antifraude fiscale.
00:45:31 Aujourd'hui, on va essayer d'aller encore plus haut,
00:45:34 20, 30 milliards peut-être.
00:45:36 Donc, on sait que c'est une manne financière colossale.
00:45:40 Il faut savoir que chaque mesure de politique publique,
00:45:42 c'est à peine 2 milliards de recettes en plus, en moyenne, n'importe laquelle.
00:45:46 J'ai fait ce petit calcul.
00:45:47 Là, on est sur plusieurs dizaines de milliards.
00:45:49 Donc, très efficace, bien évidemment.
00:45:52 Le petit problème, si vous voulez, c'est que les grandes multinationales,
00:45:56 on cible évidemment les plus riches, les grandes multinationales,
00:45:59 les grands patrimoines, c'est que les grandes multinationales
00:46:02 ne font pas vraiment de fraude gentille.
00:46:05 C'est des complexités importantes où on est dans la légalité
00:46:09 de l'optimisation fiscale.
00:46:11 Donc, il faut déclarer cela aussi comme une vraie fraude.
00:46:13 Sinon, il va y avoir un petit contradiction.
00:46:15 Et puis, la classe moyenne qui, elle, fraude parfois un peu
00:46:20 de façon très, très légère, mais où c'est de véritables fraudes,
00:46:24 si vous voulez. Là, par contre, on est quand même complaisant
00:46:27 dans les mesures de Gabriel Altaïd, puisqu'on vise des régularisations
00:46:30 et des non-sanctions.
00:46:32 Donc, il y a une certaine efficacité économique et une certaine justice,
00:46:36 j'allais dire, sans parler de l'aspect politique, évidemment,
00:46:39 où on tape sur l'électorat de Mélenchon, puisqu'on oppose encore
00:46:43 les grandes multinationales, les très, très riches, à la classe moyenne,
00:46:47 à ceux qui ne sont pas assez riches pour être dans la classe des riches
00:46:51 et pas assez pauvres pour être dans la classe des pauvres.
00:46:54 - Guillaume Perrault.
00:46:55 - Oui, on voit bien la préoccupation du gouvernement,
00:46:57 puisqu'il est tous les jours attaqué sur l'idée que si on veut lutter
00:47:01 contre la fraude sociale, il faut d'abord être implacable
00:47:05 contre la fraude fiscale que l'on prête, à tort ou à raison,
00:47:09 à certaines très grosses fortunes.
00:47:12 Donc, face à cet argument qui est imparable, parce qu'il est sûr
00:47:15 que dans l'opinion, cet argument-là, il fait mouche.
00:47:18 Il est nécessaire, moi, je ne suis pas choqué en soi,
00:47:22 qu'il y ait un tour de vis qui soit annoncé et des mesures pourvues,
00:47:25 des mesures en ce sens pourvues qu'elles ne soient pas démagogiques.
00:47:29 Et c'est la limite, c'est le danger, c'est de faire dans le spectaculaire
00:47:33 et de flatter aussi une tendance française, disons, à la méfiance
00:47:38 envers la création de richesses et à la fortune en général.
00:47:41 C'est le risque.
00:47:42 Dans ce que j'ai vu, dans ce que j'ai entendu, je n'ai pas senti ça.
00:47:47 Mais le danger, c'est qu'il y a quand même une suspicion
00:47:49 que le ministre paraît laisser planer envers toutes les plus grosses fortunes.
00:47:55 Toutes les plus grosses fortunes.
00:47:56 Et donc là, on est quand même un peu à la limite.
00:47:58 Après, il y a le problème que l'intervenant vient d'expliquer
00:48:01 au plan technique, c'est celui de l'optimisation fiscale.
00:48:04 C'est un sujet de fonds délicat.
00:48:06 On parlait aussi tout à l'heure des contribuables qui ne payent pas
00:48:08 leurs impôts en France.
00:48:09 Et parmi eux, il y a notamment des sportifs.
00:48:12 Les concernant, Julien Bayou parle d'indignité fiscale et civique.
00:48:16 Le député écologiste de Paris était ce matin sur RMC.
00:48:20 Écoutez ce qu'il propose.
00:48:22 Une mesure toute simple.
00:48:25 Vous savez qu'une fois, il y avait un match de l'équipe de France
00:48:28 face à la Suisse en Suisse et on disait les deux équipes jouent à domicile.
00:48:32 Parce qu'il y avait quasiment tous les joueurs de tennis de l'équipe de France
00:48:34 qui étaient domiciliés en Suisse.
00:48:36 Indignité fiscale et civique.
00:48:38 Les réchoirs de leurs droits civiques.
00:48:39 Non, mais de la participation de l'équipe de France.
00:48:42 Aujourd'hui, je crois que parmi les grands joueurs de foot,
00:48:44 il n'y a à peu près que Karim Benzema qui paye ses impôts sur le droit d'image en France depuis toujours.
00:48:49 Je ne voulais pas dire que tous les joueurs ne payaient pas leurs impôts.
00:48:52 J'ai deux éléments en tête qui me viennent.
00:48:54 Karim Benzema dont on me dit qu'il paye ses impôts en France et je m'en réjouis.
00:48:57 Et puis l'équipe de France de tennis dont beaucoup étaient domiciliés en Suisse.
00:49:01 Et dans ces cas-là, tant pis, ils n'ont plus le droit de représenter la France.
00:49:03 Je pense que ce serait une vraie vertu d'exemplarité.
00:49:05 Alors interdire aux sportifs qui ne payent pas leurs impôts en France
00:49:08 de représenter la France lors de compétitions internationales.
00:49:11 Vous en pensez quoi, monsieur Delima ?
00:49:14 Je pense qu'on… alors pourquoi pas sur le terrain moral,
00:49:20 évidemment dans le contexte social que l'on vit, évidemment.
00:49:23 Je dirais qu'il y aura beaucoup de choses à faire dans ce cadre-là.
00:49:28 Si on commence par les sportifs qui sont évidemment très populaires
00:49:32 et en même temps qui attirent une certaine convoitise
00:49:35 parce que ce sont la plupart du temps des sportifs très riches.
00:49:40 Il faut voir large, il faut quasiment repenser complètement
00:49:45 les modes de rémunération du capitalisme, si vous voulez.
00:49:49 Donc je pense que c'est peut-être le bouc émissaire d'une affaire plus globale
00:49:53 qui est les modes de rémunération, les écarts de rémunération,
00:49:58 peut-être aussi dans les entreprises.
00:50:00 C'est tout cela qui, je pense, qu'il faut revoir.
00:50:03 Il y a aussi des études sur les sportifs de haut niveau.
00:50:06 D'abord, tout le monde ne gagne pas beaucoup chez les sportifs de haut niveau.
00:50:09 C'est souvent le top 10 pour le tennis, en tout cas sur l'ATP.
00:50:13 Sur le football, il y a quelques professionnels,
00:50:16 mais si on descend jusqu'en 3e division et si on étale une carrière d'un professionnel,
00:50:20 vous voyez ce que je veux dire, sur toute sa vie, ce n'est pas évident.
00:50:24 Je pense qu'il faut faire attention à ce ciblage,
00:50:27 oui, sur le terrain symbolique, moral, etc.,
00:50:30 mais peut-être réfléchir plus globalement sur les écarts de salaire.
00:50:33 Je crois que c'est ça le sujet.
00:50:35 Allez, une dernière question, Diman Rufol.
00:50:37 Ecoutez, une question, une réflexion, parce qu'on n'a plus beaucoup de temps.
00:50:40 Moi, je vois beaucoup une opération de communication,
00:50:43 une opération politique, une opération démagogique,
00:50:45 parce que cela se passe dans ce contexte de contestation,
00:50:47 des casserolades où on accuse effectivement le gouvernement
00:50:50 d'être du côté des riches et même des plus riches.
00:50:51 Donc, on voit bien que le gouvernement cherche aujourd'hui
00:50:53 à se démarquer de cette caricature, peut-être.
00:50:57 On voit également que c'est dans le contexte de la notation négative
00:51:01 qui a été donnée par Fitch.
00:51:03 Je pense que cela ne peut pas abuser une opinion
00:51:07 qui voit bien qu'aujourd'hui, la grande faiblesse de ce gouvernement,
00:51:10 c'est de n'avoir pas pu réformer l'État,
00:51:12 de réformer l'État dans son endettement considérable,
00:51:14 et que ce ne sont pas ces petites mesures,
00:51:16 de mon point de vue, sont des mesures de communication,
00:51:18 voire des mesures démagogiques, qui vont arriver à faire en sorte
00:51:21 que la France se sorte de cet endettement colossal.
00:51:24 Merci beaucoup, Pascal Delima, d'avoir été avec nous cet après-midi,
00:51:28 chef économiste de CGI Business Consulting.
00:51:31 Merci à tous les deux, Yvan Rioufol,
00:51:33 merci à Guillaume Perrault, rédacteur en chef du Figaro.
00:51:36 Dans un instant, ce sera Le Grand Journal de l'après-midi,
00:51:38 présenté par Augustin Donadieu.
00:51:41 A tout de suite sur CNews, vous restez avec nous.
00:51:43 On marque une courte pause.
00:51:44 Il est quasiment 15h sur CNews, merci de nous rejoindre.
00:51:51 C'est l'heure du Grand Journal de l'après-midi,
00:51:53 avec Augustin Donadieu.
00:51:54 Et à la une de l'actualité, Augustin.
00:51:56 Le gouvernement s'attaque à la fraude fiscale.
00:51:59 Le ministre des Comptes Publics était ce matin
00:52:02 dans un centre d'enquête des impôts.
00:52:03 Il a annoncé un plan de lutte contre la fraude,
00:52:06 permettant de mieux repérer les fraudeurs
00:52:08 et plus les sanctionner.
00:52:10 C'est un retour embarrassant pour la France.
00:52:12 L'un des premiers Français partis faire le djihad en Syrie
00:52:15 souhaite revenir dans notre pays avec la fille qu'il a eue là-bas.
00:52:19 Il est pourtant visé par un mandat d'arrêt.
00:52:22 Un an après le décès de son fils dans un accident de la route
00:52:25 impliquant un chauffard alcoolisé,
00:52:26 Yannick Allénaud demande la création d'un délit d'homicide routier.
00:52:30 Nous verrons dans un instant ce que cela pourrait changer.
00:52:34 Vladimir Poutine croit en la victoire de la Russie
00:52:38 à l'occasion des commémorations de la victoire de l'Union soviétique.
00:52:41 Le président russe a pris la parole pour lui.
00:52:43 L'avenir de la Russie est en jeu dans la guerre en Ukraine.
00:52:46 Et en fin de journal, nous apprendrons des nouveaux mots.
00:52:49 Ils font leur apparition dans le Petit Larousse 2024
00:52:52 et vous verrez que certains d'entre eux sont des purs anglicismes.
00:52:56 Mais avant de développer ses titres,
00:52:58 la manifestation de l'ultra-droite à Paris samedi continue de faire réagir.
00:53:02 La première ministre s'est dite très choquée
00:53:05 par les images de ces manifestants habillés tout en noir
00:53:08 et souvent masqués.
00:53:09 Pourtant, dans un communiqué, la préfecture de police
00:53:12 avait justifié l'autorisation de la manifestation
00:53:15 par le fait qu'il n'y avait pas eu de débordements les années précédentes.
00:53:18 Écoutez la réaction d'Elisabeth Born.
00:53:20 Moi, je conçois que ces images aient pu choquer.
00:53:24 Simplement, je rappelle que dans notre pays,
00:53:27 il y a un droit à manifester qui est garanti
00:53:30 et qu'on ne peut revenir sur ce droit
00:53:34 que quand il y a des bonnes raisons qui sont énumérées dans la loi.
00:53:37 Par exemple, des risques de troubles à l'ordre public.
00:53:40 Il se trouve qu'il n'y avait pas de risque identifié,
00:53:43 d'autant que cette manifestation a déjà eu lieu des années passées
00:53:47 et qu'elle ne s'était pas traduite par des troubles à l'ordre public.
00:53:50 Je trouve assez choquant les images qu'on a pu voir.
00:53:52 Mais voilà, c'est aussi notre démocratie
00:53:56 de garantir le droit à manifester.
00:53:59 Le ministère de l'Économie cible les ultra-riches.
00:54:04 Le gouvernement a présenté ce matin son plan de lutte
00:54:07 contre la fraude fiscale, contre les très grands fraudeurs dorénavant.
00:54:10 Ces derniers pourront être privés de leurs droits civiques
00:54:13 pendant plusieurs années et même perdre le bénéfice de tout crédit d'impôt.
00:54:17 Le plan prévoit également une hausse de 25% du nombre de contrôles fiscaux
00:54:21 sur les gros patrimoines.
00:54:22 Écoutez le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.
00:54:26 Un service dont je vais doubler le nombre d'effectifs
00:54:30 s'agissant des officiers fiscaux judiciaires
00:54:33 et que je vais positionner comme un véritable office de lutte
00:54:36 anti-fraude aux finances publiques,
00:54:38 puisqu'il y a de nouveaux types de fraudes qui se sont apparues,
00:54:40 notamment la fraude aux aides publiques,
00:54:42 qui ont pu être mises en place par exemple à l'occasion de certaines crises.
00:54:46 Je veux vraiment le positionner comme un interlocuteur de référence
00:54:49 vis-à-vis de l'ensemble des parquets et des institutions européennes par ailleurs.
00:54:53 Et pour faire ces annonces, le ministre des Comptes publics
00:54:57 s'est rendu dans un service d'enquête des impôts.
00:55:00 Éric Derry de Matten, sans prendre aux grosses fortunes qui fraudent,
00:55:04 est-ce réalisable selon vous ?
00:55:06 Déjà les grosses fortunes qui fraudent, il ne faut pas généraliser
00:55:09 parce que ça laisse entendre que les fortunés ne font que du trafic.
00:55:12 Ça concerne aussi des grandes entreprises internationales
00:55:15 qui ont des sièges en France
00:55:18 et qui arrivent à faire remonter les bénéfices dans les filiales étrangères.
00:55:22 Et donc elles payent moins d'impôts, on le voit avec l'Irlande, les Pays-Bas, etc.
00:55:25 Alors est-ce que c'est crédible ?
00:55:27 C'est crédible si l'État met les moyens,
00:55:29 parce que pour garder les effectifs de la police fiscale,
00:55:32 il y avait 130 000 personnes il y a une quinzaine d'années
00:55:35 qui travaillaient sur cette chasse fiscale, sur la fraude,
00:55:38 et on n'a plus que 90 000 aujourd'hui.
00:55:40 Donc Gabriel Attal parle de 15 000 personnes de plus.
00:55:43 En fait, ce seront des redéploiements.
00:55:45 En termes de recettes, si je regarde ce que ça a rapporté l'an dernier,
00:55:48 parce que ce n'est pas nouveau la traque fiscale,
00:55:50 14,5 milliards, c'est presque deux fois le budget du ministère de la Justice,
00:55:54 ça a rapporté 1,2 milliard de plus qu'en 2021.
00:55:59 Donc vous voyez, il y a déjà un gros effort qui est fait.
00:56:01 Ensuite, ces contrôles vont surtout toucher les 100 plus grosses entreprises
00:56:05 implantées en France, avec des contrôles qui pourront avoir lieu tous les deux ans.
00:56:09 Donc ça va être vraiment assez strict et dur, ce que dit Gabriel Attal.
00:56:12 Et puis enfin, je dirais qu'il y a un affichage, c'est un symbole,
00:56:16 puisqu'en période de gronne sociale, où on a vu, vous avez vu,
00:56:19 les manifestants qui s'attaquaient au capitalisme, à la richesse,
00:56:24 qui s'attaquaient aussi aux grandes richesses,
00:56:26 aux symboles de la richesse comme les banques,
00:56:28 eh bien là, c'est une manière de dire, vous voyez, maintenant,
00:56:31 l'État va s'attaquer à l'injustice fiscale,
00:56:34 il va faire payer ceux qui ne respectent pas les règles fiscales de base.
00:56:38 Reste à savoir si ça marchera.
00:56:40 Et on ne peut pas oublier qu'aujourd'hui,
00:56:42 nous avons encore énormément d'entreprises,
00:56:44 surtout qui profitent des optimisations fiscales,
00:56:47 pour échapper à la TVA notamment, et aux autres taxes.
00:56:51 Et l'un des premiers djihadistes français partis faire le djihad en Syrie,
00:56:55 demande à revenir en France.
00:56:57 Brian D'Ancona, c'est son nom, âgé aujourd'hui de 26 ans,
00:57:00 il s'est présenté avec sa fille au consulat de France, à Istanbul.
00:57:03 Il demande de revenir dans l'Hexagone, visé par Amanda Darre.
00:57:07 Brian D'Ancona est un nom bien connu du djihadisme français,
00:57:10 comme nous le détaille Saraf Nzari.
00:57:13 C'est l'un des plus jeunes Français combattants du djihad,
00:57:16 à avoir rejoint la Syrie.
00:57:18 Brian D'Ancona avait 16 ans.
00:57:20 Le 27 décembre 2013, c'est seulement avec sa carte d'identité en main,
00:57:25 qu'il monte à bord d'un avion pour Istanbul,
00:57:28 avant de traverser clandestinement la frontière syrienne.
00:57:31 En Syrie, il se serait marié avec une Française,
00:57:34 qui est arrivée en 2019.
00:57:36 Le couple a eu un enfant, avant de se séparer.
00:57:39 - C'est dangereux, certainement, puisque lui-même se vantait,
00:57:43 dans une émission sur France 2, d'avoir déjà tué.
00:57:48 Il le faisait avec une kalachnikov à la main.
00:57:51 - On les appelle les revenants.
00:57:53 10 ans après son départ, il s'est présenté de lui-même
00:57:56 il y a quelques jours au consulat de France, à Istanbul,
00:57:59 accompagné de sa petite-fille.
00:58:01 Il a demandé à rejoindre la France, même s'il sait
00:58:04 qu'il risque une très longue peine de prison.
00:58:07 - Il faut savoir qu'il fait l'objet actuellement d'un mandat d'arrêt.
00:58:11 Il sera conduit en France devant un juge d'instruction,
00:58:15 qui signifiera le mandat d'arrêt pour fait d'association
00:58:19 de malfaiteurs à visée terroriste.
00:58:22 La peine encourue pour ce type d'infraction
00:58:25 est de 20 ans de réclusion criminelle.
00:58:28 La Turquie devrait l'expulser très prochainement.
00:58:31 - Le chef étoilé Yannick Allénaud demande la création
00:58:35 d'un délit d'homicide routier.
00:58:38 Il y a un an, à seulement 24 ans, son fils Antoine Allénaud
00:58:41 perdait la vie en scooter percuté par un chauffeur alcoolisé.
00:58:45 Aujourd'hui, Yannick Allénaud souhaite changer la loi.
00:58:48 On en parle avec vous, Noémie Schultz.
00:58:51 Qu'est-ce que ça pourrait changer concrètement ?
00:58:54 - Le fait de causer la mort au volant de sa voiture
00:58:57 est qualifié d'homicide involontaire,
00:59:00 car il n'y a pas l'intention, la volonté de tuer.
00:59:03 Ce qui horrifie les proches des victimes,
00:59:06 c'est l'emploi du terme involontaire quand la personne
00:59:09 à l'origine de l'accident avait bu, avait pris de la drogue,
00:59:12 comme c'était le cas notamment dans l'affaire
00:59:15 de l'accident du fils de Yannick Allénaud.
00:59:18 La loi en vigueur prend en compte ces comportements.
00:59:21 Ce sont des circonstances aggravantes.
00:59:24 Il y a quelques semaines, juste après l'accident
00:59:27 causé par Pierre Palmade, le ministre de l'Intérieur
00:59:30 avait évoqué son souhait de créer un homicide routier.
00:59:33 Dans son esprit, c'est un changement de dénomination
00:59:36 pour mettre le doigt sur une réalité.
00:59:39 Cela resterait un délit, un homicide involontaire
00:59:42 avec une peine maximale de 10 ans de prison.
00:59:45 On n'employerait plus cet adjectif d'involontaire.
00:59:48 Yannick Allénaud voudrait aller plus loin
00:59:51 et créer une nouvelle infraction pénale
00:59:54 qui ne serait plus classée parmi les délits
00:59:57 mais comme un crime.
01:00:00 Les auteurs pourraient être jugés par exemple
01:00:03 par une cour criminelle.
01:00:06 Les peines pourraient être plus lourdes.
01:00:09 C'est ce qu'il souhaiterait.
01:00:12 Mais dans les faits, ce serait très compliqué.
01:00:15 Il faudra changer la loi qui va se heurter
01:00:18 et il faudra avoir eu la volonté de tuer.
01:00:21 - Merci Noemi.
01:00:24 Avec les beaux jours, les touristes sont nombreux
01:00:27 à affluer sur la côte sud de la France.
01:00:30 Malgré les pluies qui s'abattent aujourd'hui sur l'Hexagone,
01:00:33 à Saint-Zacharie, en état d'alerte le plus élevé,
01:00:36 on multiplie les messages de prévention
01:00:39 pour que chacun limite sa consommation d'eau
01:00:42 puisque la sécheresse basse au plat là-bas.
01:00:45 Ici Marie-Pierre Pelletier,
01:00:48 Radio-Canada, Saint-Zacharie.
01:00:51 - Saint-Zacharie est placé en état de crise de sécheresse,
01:00:54 le niveau d'alerte le plus élevé.
01:00:57 Il n'a pas plu depuis 6 mois.
01:01:00 Les réserves d'eau et les nappes phréatiques sont au plus bas.
01:01:03 - C'est catastrophique.
01:01:06 On a eu un été très critique l'année dernière
01:01:09 et cette année, c'est bien reparti pour.
01:01:12 - Ce n'est pas encore le début de l'été
01:01:15 donc c'est un peu craigneuse pour la suite.
01:01:18 - Les touristes doivent aussi limiter leur consommation.
01:01:21 - Ici, on est resté 2 jours,
01:01:24 on n'a pas fait de lessive,
01:01:27 on n'a pas lavé la voiture, rien d'extraordinaire.
01:01:30 - Mais les vacanciers ne sont pas forcément informés
01:01:33 alors le maire de la commune multiplie la diffusion
01:01:36 des messages d'alerte.
01:01:39 - C'est indiqué sur les sites internet,
01:01:42 c'est indiqué à l'office du tourisme
01:01:45 et c'est tout ce qu'on peut faire, c'est sensibiliser.
01:01:48 Mais tant qu'il y a de l'eau robinée,
01:01:51 les gens ont du mal à comprendre qu'on est en crise sécheresse.
01:01:54 - Si la situation s'aggrave, le débit d'eau de chaque foyer sera réduit.
01:01:57 - L'actualité internationale à présent,
01:02:00 Vladimir Poutine juge que l'avenir de la Russie
01:02:03 est en jeu dans la guerre en Ukraine.
01:02:06 Le président russe s'est exprimé à l'occasion
01:02:09 des commémorations de la victoire de l'Union soviétique sur l'Allemagne nazie.
01:02:12 - Le président russe a pris la parole.
01:02:15 - Je vous propose de l'écouter.
01:02:19 - La civilisation est de nouveau à un tournant.
01:02:22 Une guerre a été lancée contre notre patrie.
01:02:25 Pour la Russie,
01:02:28 pour nos valeureuses forces armées,
01:02:31 pour la victoire.
01:02:34 - Et du nouveau dans le dictionnaire, Augustin.
01:02:37 - Oui, 150 nouveaux mots et 40 nouvelles phrases.
01:02:40 - Et du nouveau dans le dictionnaire, Augustin.
01:02:43 - Oui, 150 nouveaux mots et 40 nouvelles phrases.
01:02:46 - Oui, 150 nouveaux mots et 40 nouvelles phrases.
01:02:49 - Oui, 150 nouveaux mots et 40 nouvelles phrases.
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01:02:58 - Oui, 150 nouveaux mots et 40 nouvelles phrases.
01:03:01 - Oui, 150 nouveaux mots et 40 nouvelles phrases.
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01:03:07 - Oui, 150 nouveaux mots et 40 nouvelles phrases.
01:03:10 - Oui, 150 nouveaux mots et 40 nouvelles phrases.
01:03:13 - Le langage est un mot qui est souvent appelé
01:03:16 "language gaming" ou bien "covidé".
01:03:19 Comme chaque année, de nombreux anglicismes y sont intégrés
01:03:22 comme "escape game" ou "youtuber".
01:03:25 Mais pour beaucoup, cela fait partie de l'évolution
01:03:28 de la langue française.
01:03:31 - Je pense que le langage évolue avec le temps.
01:03:34 Je suis pour qu'on adapte le dictionnaire.
01:03:37 - Le monde est globalisé, donc l'anglais est partout.
01:03:40 - Le mot "malaisant" pour parler de quelque chose
01:03:43 ou quelqu'un qui met mal à l'aise ou suscite la gêne.
01:03:46 Ou bien le mot "instagramable" qui se dit d'un lieu,
01:03:49 d'un objet partagé sur le réseau social Instagram.
01:03:52 Dans le genre original, il y a le verbe "se ramiter"
01:03:55 pour dire qu'on est redevenu ami après une longue brouille.
01:03:58 L'expression familière utilisée par les jeunes PLS
01:04:01 y fait également son apparition.
01:04:04 Il s'agit de l'acronyme de "position latérale de sécurité"
01:04:07 dans les forces ou dans tous ses états.
01:04:10 - On passe à la chronique éco.
01:04:13 - Votre programme avec Jean de Confiance.
01:04:16 Pour les vacances ou pour une nouvelle vie,
01:04:19 loué en toute sérénité.
01:04:22 - Plus haut niveau pour ce taux moyen depuis 2014.
01:04:25 Et surtout, c'est trois fois plus qu'il y a un an.
01:04:28 C'est remonté très vite.
01:04:31 La remontée n'est malheureusement pas finie
01:04:34 car le gouvernement annonce que cette hausse
01:04:37 pourrait atteindre et dépasser 4% cet été en moyenne.
01:04:40 Conséquence directe, cette hausse des taux
01:04:43 rogne le pouvoir d'achat immobilier des ménages français.
01:04:46 Dans le même temps, les prix de l'immobilier ne baissent pas.
01:04:49 Une légère baisse à à peine plus de 1% en moyenne.
01:04:52 Mais cela ne compense pas la hausse des taux actuels.
01:04:55 Pour un couple qui gagne 3000 euros net par mois,
01:04:58 ce couple ne peut plus emprunter que 177 000 euros
01:05:01 en janvier 2022.
01:05:04 C'est 33 000 euros de perte de pouvoir d'achat immobilier.
01:05:07 Cela correspond à peu près à 10 mètres carrés de moins en moyenne.
01:05:10 Cela oblige les acquéreurs soit à réduire la surface
01:05:13 qu'ils peuvent acheter, soit à partir plus loin,
01:05:16 s'éloigner des centres-villes pour trouver des prix plus bas
01:05:19 ou alors carrément à reporter leur projet.
01:05:22 Et ça, on le voit de plus en plus dans l'immobilier neuf.
01:05:25 Les promoteurs annoncent que 40% de leurs clients se désistent
01:05:28 et que la hausse des taux est de plus en plus élevée.
01:05:31 La signature 40% de désistement, c'est du jamais vu.
01:05:34 Et ça ne va pas aller en s'améliorant puisque, je le disais,
01:05:37 les taux vont continuer leur progression et atteindre
01:05:40 sans doute rapidement et dépasser les 4% en moyenne.
01:05:43 Ce taux d'ailleurs est déjà proposé par des banques
01:05:46 pour certains dossiers.
01:05:49 Dans l'actualité sportive, le retour de la Ligue des champions
01:05:52 ce soir. Début des demi-finales à l'ESL.
01:05:55 Le tenant du titre, le Real de Madrid, reçoit Manchester City
01:05:58 pour un duel au sommet.
01:06:01 Une rencontre à suivre évidemment sur les antennes de Canal+.
01:06:05 Comme bon nombre de ses homologues ayant affronté
01:06:08 Manchester City cette saison, Carlo Ancelotti a évidemment
01:06:11 été interrogé au sujet d'Erling Haaland.
01:06:15 Et comme ses homologues, l'entraîneur italien s'est vu demander
01:06:18 si un plan anti-Haaland avait été établi pour cette première
01:06:21 demi-finale au Bernabeu.
01:06:25 Depuis la reprise post-coupe du monde, Manchester City
01:06:28 n'a pas eu de réaction.
01:06:31 Le club a été très inquiet.
01:06:34 Le club a été très inquiet.
01:06:37 Le club a été très inquiet.
01:06:40 Le club a été très inquiet.
01:06:43 Le club a été très inquiet.
01:06:46 Le club a été très inquiet.
01:06:49 Le club a été très inquiet.
01:06:52 Le club a été très inquiet.
01:06:55 Le club a été très inquiet.
01:06:58 Le club a été très inquiet.
01:07:01 Le club a été très inquiet.
01:07:04 Le club a été très inquiet.
01:07:07 Le club a été très inquiet.
01:07:10 Le club a été très inquiet.
01:07:13 Le club a été très inquiet.
01:07:16 Le club a été très inquiet.
01:07:19 ...
01:07:22 ...
01:07:25 ...
01:07:28 - C'est la fin de ce Grand Journal.
01:07:31 Merci, Augustin.
01:07:34 - Merci, Mickaël.
01:07:37 - C'est l'heure des livres.
01:07:40 Bonne après-midi.
01:07:43 [Musique]